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4,14

sur 1649 notes
Magnifique !!! Je dois avouer tout de suite qu'ayant lu ce roman et sa très jolie suite "Allons réveiller le soleil" il y a plus de quinze ans, je n'ai pas un très bon souvenir de tout son contenu, mais ce que je garde très bien en mémoire et qui je pense ne se tarira jamais, c'est le souvenir de l'émotion que m'a procuré cette lecture ! J'ai pleuré, pleuré, pleuré et encore pleuré... J'ai fondu comme jamais et j'ai senti mon coeur brûler! Je crois, à vrai dire que jamais un livre ne m'a tant émue que "Mon bel oranger" et si je ne me souviens pas de toute l'histoire, je garde au fond de moi la trace de la poésie, de la finesse et de la profondeur des mots de Jose Mauro de Vasconcelos, à qui je voue depuis une reconnaissance et une amitié éternelle! Il a, avec son livre d'une bouleversante justesse, trouvé le chemin vers mon âme, à une époque où elle s'était un peu perdue, et avec toute la tendresse et la bonté du petit Zeze, il m'a aidé à me retrouver moi-même! C'est un roman qu'on classe souvent dans la littérature jeunesse, mais si je le conseille en effet à tous les enfants du monde, je crois qu'il touchera aussi plus d'un adulte et je vous en recommande donc la lecture à tous!
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Comment faire une critique d'un livre qui vous a troublé à ce point.
Ce n'est pas qu'un livre jeunesse. Ce petit garçon brésilien, Zézé, remue en nous un morceau d'enfance.

On lui a raconté trop tôt des histoires d'adultes, trop tôt il s'est retrouvé confronté à la misère, à la violence. Et lui, avec sa précocité, et son émotivité, s'est réfugié dans un monde imaginaire.

Les adultes ne le comprennent pas, il est trop fort, trop intelligent pour eux. Ils ne peuvent pas comprendre la magie qui l'entoure, son lien étroit avec la nature, son besoin de tendresse.

Sauf Portugâ; son roi, sa sœur Gloria, et sa maîtresse d'école. Eux savent aimer le petit garçon espiègle qui découvre la vie avec avidité, celui qui ne comprend pas toujours pourquoi on le bat, lorsqu'il répète les mots grossiers qu'il a entendu. Il apprend vite, il retient tout. Ce n'est pas sa faute, c'est la faute des grandes personnes, qui déversent sur lui leur trop plein de misère, de colère.

Zézé, petit garçon qui a grandi trop vite, bien qu'il soir resté si petit par la taille, se débattant avec des histoires trop grandes pour lui, ne peut que nous bouleverser. Une écriture légère qui nous raconte une histoire, bien que triste, tellement merveilleuse.

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Enfance, pauvreté, illusions, désillusions, chagrin sont les maitres mots de ce petit roman pour enfants et adultes.
Mon bel oranger est un petit trésor d'émotions. On ne peut pas rester indifférent devant Zézé, ce petit garçon de six ans, mal aimé, espiègle mais ô combien attachant. Son regard naïf tout en portant la misère de sa famille sur ses épaules nous bouleverse.
On pleure, on rit, on sourit, on souffre, on vit avec Zézé.
A lire, a relire et à faire lire ...
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Mon bel oranger, c'est le genre de livre que je regrette ne pas avoir lu quand j'étais tout petit. Il est évident qu'il aurait trouvé une résonnance en moi et que j'en aurais chéri longtemps le souvenir. Mais bon, même adulte il a réussi à me toucher. En effet, qui ne peut s'émouvoir du sort de Zézé, ce jeune garçon de cinq ans, intelligent mais livré à lui même dans un quartier pauvre du Brésil. Il peut trouver un certain réconfort auprès de sa soeur Gloria mais surtout auprès d'un petit pied d'oranger qui pousse rapidement. On trouve les amis qu'on peut quand on souffre de la solitude ! Et que confie-t-il au juste ? Les brimades répétées et injustifiées qu'il subit, la faim, le monde des adultes qu'il ne comprend pas, etc. Son grand frère Totoca lui apprend bien certaines choses de la vie mais ça ne saurait suffire.

Dans ce récit à saveur autobiographique, José Mauro de Vasconcelos livre les souvenirs, les secrets, les états d'âme, les espoirs et les craintes du petit garçon qu'il a été il y a plusieurs décennies. Son témoignage prend des airs de roman d'apprentissage qui peut convenir à tout un chacun. Parfois comique, parfois dramatique, toujours juste. Et la plume de l'auteur brésilien y est pour beaucoup car, si son écriture est légère (malgré les thèmes difficiles abordés), une poésie certaine s'en dégage. Elle réussit à atténuer la misère environnante et à transformer le quotidien en un jeu merveilleux.

On pourrait croire qu'il n'y a pas vraiment d'intrigue à cette oeuvre, qu'il ne s'agit que d'une suite de péripéties sans lien les unes avec les autres. Mais c'est faux ! C'est qu'il faut attendre à la toute fin pour les voir converger magistralement. L'oranger dont le jeune Zézé s'occupe (qu'il entretient et auquel il parle), son inscription à l'école, ses relations qu'on pourrait croire peu affectueuses avec les membres de sa famille, ses démêlés avec le Portugâ, son amitié avec lui qui s'est développée, etc., des fils les ramifient. Et si, malgré tout, certaines semblent péripéties semblent peu contribuer à l'intrigue, c'est qu'elles aident à mieux comprendre Zézé, ce garçon précoce confronté à des problèmes qui le dépassent… ou tout simplement parce que c'est de jolis passages. A-t-on vraiment besoin d'une raison supplémentaire ?

La finalel est un peu mieilleuse et larmoyante mais on pardonne aisément toute effusion de sentiments quand ils sont sincères. Que ne serait l'enfance sans les élans de tendresse et les manifestations d'amour ? Mon bel oranger est un roman classé en littérature jeunesse mais je le recommande à tous.
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Quel merveilleux récit que cette autobiographie de l'enfance brésilienne miséreuse de José Mauro de Vasconcelos !
Et, quelle prodigieuse idée de le relater par la voix de l'enfant qu'il était à 5 ans ! Ce ton empreint de candeur donne à la narration un caractère d'authenticité, de pureté, qui nous emporte sans résistance dès les premières lignes.

Un savant mélange de poésie et de réalisme nous plonge avec émotion au coeur de ce quartier populaire de Rio de Janeiro dans le milieu des années 20.
Aucun pathos, ni aigreur ni rancoeur mais de l'élégance, de la dignité, de la tendresse et aussi de la force.
Touchant et sensible témoignage qui m'a chaviré le coeur.

Je ne pourrais clore ce billet sans vous dire le drôle de hasard qui m'a conduit vers ce livre...
Je ne connaissais absolument pas José Mauro de Vasconcelos, ni son livre, naturellement. Or, en lisant sur le Net un commentaire sous une énième publication relative à l'affaire Yann Moix dont on nous rebat les oreilles depuis des semaines, une internaute, excédée par les gesticulations du personnage, suggérait la lecture de "Mon bel oranger" traitant, lui aussi, du sujet des enfants battus, mais avec classe cette fois.
Considérant avec la même exaspération, Yann Moix, son grand déballage, son impudeur, ses jérémiades et sa contrition, je me suis procurée "Mon bel oranger" sans plus tarder.
Et bien m'en a pris ; quelle jolie découverte !
Moix et ses sketchs auront eu cela de positif, finalement.
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35 années se sont écoulées entre la première et la seconde lecture de ce livre. Mon premier souvenir de lecture, aux alentours de 7/8 ans, souvenir d'une émotion intense, qui est allée jusqu'aux larmes.
Je n'avais pas lu un livre, j'avais rencontré quelqu'un. J'avais vécu quelque chose de fort, j'avais partagé cela avec lui. Et c'est ce qui vient de se passer, une seconde fois.
Dans la solitude littéraire de mes 7 ans, si j'avais pu imaginer qu'à 40 ans je relirai Mon bel Oranger et que ... je serai toujours entourée de personnes qui n'ouvrent jamais un livre :D!
Je réalise que c'est peut-être ce livre qui a fait de moi une lectrice...
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Lu et relu je ne sais combien de fois quand j'étais enfant, avec toujours autant d'émotions. Cette fois-ci encore, des décennies plus tard, mes sentiments sont intacts après cette relecture désirée et redoutée.
Comme quand j'avais dix ans, des larmes me sont montées aux yeux régulièrement face à cette tragédie que vit le petit José, "Zézé" dans un quartier pauvre de Rio de Janeiro dans les années 20.
Enfant précoce qui ne peut se retenir de faire des bêtises, de grosses bêtises qui peuvent aller jusqu'à mettre en danger ses victimes, il est doté d'une grande intelligence et d'une très grande sensibilité qui le rend malheureux. A cinq ans à peine, ses parents, ses aînés ont pris l'habitude de le battre à chacun de ses actes, seule sa soeur Gloria le protège. Zézé se pense mauvais, guidé par le diable au lieu du Petit Jésus. Malgré ses efforts pour enfin être bon et sage, il est encore battu et le sort s'acharne sur ses proches, il se pense responsable de ce qui l'entoure par empathie.
Il a, heureusement, pour soulager ses peines, son petit frère "le roi" Luis, son petit oranger au fond du jardin qui lui sert de confident, et quelques adultes qui vont l'aimer et le soutenir.

L'émotion vient du fait que dès le début, l'auteur nous démontre à quel point Zézé est un enfant hors du commun, gentil et attentionné envers les autres, en souffrance par rapport au mal qu'il fait sans pouvoir s'en empêcher, sans le vouloir vraiment. Sa sensibilité et son regard sur le monde sont poignantes. On peut réellement mourir de chagrin...
Malgré la violence des adultes, aucun n'est foncièrement mauvais, seulement ignorant ou malheureux.
C'est un roman jeunesse délicat, lucide et parfois dur, mais magnifique.
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Très beau livre, racontant l'existence difficile d'un petit garçon très pauvre, souvent battu car trop espiègle, mais intellectuellement précoce qui vit une belle amitié avec un adulte. Un excellent roman jeunesse, bien écrit, captivant, et à l'histoire enrichissante.
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- Triste et joyeux,
- Vie désespérante et pleine d'espoir,
- Violence et tendresse,
- Incompréhension et amour,
- Mécanique (voiture) et végétal (arbres),
- Dure réalité (chômage) et poésie,
- Caractère enfantin et mature,
- Plaisir (bord de rivière) et souffrance,
- Zézé enfant espiègle qui pour certains il n'est pas bon d'avoir à faire à lui et pour d'autres il sera plus qu'attachant.

Et oui, tout est contradictoire dans ce roman. Mais n'est-ce pas comme la vie ? Un roman jeunesse, mais aussi pour adultes, d'une grande force, assorti d'une belle amitié improbable, inspiré grandement par l'enfance brésilienne de l'écrivain. Classique à diffuser autour de soi.
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Zézé, petit garçon qui vit au Brésil, dans une banlieue de Rio. Dès l'enfance, il connaît la pauvreté, la faim, et s'approprie les problèmes des adultes avant l'âge.
Un rêve lui maintient la tête haute : devenir poète. Mais pour l'instant, il essaye de s'amuser comme il peut avec les enfants de son âge, avec son petit frère Luis, et fait des bêtises. Des tas de bêtises qui lui valent des tas de raclées.
En plus d'être pauvre et petit, Zézé est un enfant battu.

Une histoire autobiographique, racontée avec tendresses et vivacité. on sent que les mots sont vrais, qu'ils sont réfléchis, et pourtant ils sont incongrus dans la tête d'un enfant de sept ans. Toutes les émotions sont vécues au centuple, les vexations, les découvertes, le monde de rêves où Zézé s'échappe avec son petit pied d'oranges douces, Minguinho : un ami qui grandit en même temps que lui et avec qui il partage tout, ses joies et ses secrets.

J'adore ce livre. Je l'ai acheté un peu à contrecoeur pour le français au collège, et aujourd'hui, presque dix ans plus tard, je suis toujoursd autatn envoûtée par l'écriture fluide de José Mauro de Vascondelos, le petit Zézé devenu grand. Je le plains, même quand lui considère que tout va bien ou presque, je suis révoltée par l'injustice qui le frappe, et je pleure comme une madeleine à la fin. Et pourtant, je ne suis pas connue pour avoir le coeur tendre.

Bref, j'ai adoré ce monument de tendresse.
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