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4,14

sur 1649 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Mon bel oranger, c'est le genre de livre que je regrette ne pas avoir lu quand j'étais tout petit. Il est évident qu'il aurait trouvé une résonnance en moi et que j'en aurais chéri longtemps le souvenir. Mais bon, même adulte il a réussi à me toucher. En effet, qui ne peut s'émouvoir du sort de Zézé, ce jeune garçon de cinq ans, intelligent mais livré à lui même dans un quartier pauvre du Brésil. Il peut trouver un certain réconfort auprès de sa soeur Gloria mais surtout auprès d'un petit pied d'oranger qui pousse rapidement. On trouve les amis qu'on peut quand on souffre de la solitude ! Et que confie-t-il au juste ? Les brimades répétées et injustifiées qu'il subit, la faim, le monde des adultes qu'il ne comprend pas, etc. Son grand frère Totoca lui apprend bien certaines choses de la vie mais ça ne saurait suffire.

Dans ce récit à saveur autobiographique, José Mauro de Vasconcelos livre les souvenirs, les secrets, les états d'âme, les espoirs et les craintes du petit garçon qu'il a été il y a plusieurs décennies. Son témoignage prend des airs de roman d'apprentissage qui peut convenir à tout un chacun. Parfois comique, parfois dramatique, toujours juste. Et la plume de l'auteur brésilien y est pour beaucoup car, si son écriture est légère (malgré les thèmes difficiles abordés), une poésie certaine s'en dégage. Elle réussit à atténuer la misère environnante et à transformer le quotidien en un jeu merveilleux.

On pourrait croire qu'il n'y a pas vraiment d'intrigue à cette oeuvre, qu'il ne s'agit que d'une suite de péripéties sans lien les unes avec les autres. Mais c'est faux ! C'est qu'il faut attendre à la toute fin pour les voir converger magistralement. L'oranger dont le jeune Zézé s'occupe (qu'il entretient et auquel il parle), son inscription à l'école, ses relations qu'on pourrait croire peu affectueuses avec les membres de sa famille, ses démêlés avec le Portugâ, son amitié avec lui qui s'est développée, etc., des fils les ramifient. Et si, malgré tout, certaines semblent péripéties semblent peu contribuer à l'intrigue, c'est qu'elles aident à mieux comprendre Zézé, ce garçon précoce confronté à des problèmes qui le dépassent… ou tout simplement parce que c'est de jolis passages. A-t-on vraiment besoin d'une raison supplémentaire ?

La finalel est un peu mieilleuse et larmoyante mais on pardonne aisément toute effusion de sentiments quand ils sont sincères. Que ne serait l'enfance sans les élans de tendresse et les manifestations d'amour ? Mon bel oranger est un roman classé en littérature jeunesse mais je le recommande à tous.
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- Triste et joyeux,
- Vie désespérante et pleine d'espoir,
- Violence et tendresse,
- Incompréhension et amour,
- Mécanique (voiture) et végétal (arbres),
- Dure réalité (chômage) et poésie,
- Caractère enfantin et mature,
- Plaisir (bord de rivière) et souffrance,
- Zézé enfant espiègle qui pour certains il n'est pas bon d'avoir à faire à lui et pour d'autres il sera plus qu'attachant.

Et oui, tout est contradictoire dans ce roman. Mais n'est-ce pas comme la vie ? Un roman jeunesse, mais aussi pour adultes, d'une grande force, assorti d'une belle amitié improbable, inspiré grandement par l'enfance brésilienne de l'écrivain. Classique à diffuser autour de soi.
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Zézé, petit garçon qui vit au Brésil, dans une banlieue de Rio. Dès l'enfance, il connaît la pauvreté, la faim, et s'approprie les problèmes des adultes avant l'âge.
Un rêve lui maintient la tête haute : devenir poète. Mais pour l'instant, il essaye de s'amuser comme il peut avec les enfants de son âge, avec son petit frère Luis, et fait des bêtises. Des tas de bêtises qui lui valent des tas de raclées.
En plus d'être pauvre et petit, Zézé est un enfant battu.

Une histoire autobiographique, racontée avec tendresses et vivacité. on sent que les mots sont vrais, qu'ils sont réfléchis, et pourtant ils sont incongrus dans la tête d'un enfant de sept ans. Toutes les émotions sont vécues au centuple, les vexations, les découvertes, le monde de rêves où Zézé s'échappe avec son petit pied d'oranges douces, Minguinho : un ami qui grandit en même temps que lui et avec qui il partage tout, ses joies et ses secrets.

J'adore ce livre. Je l'ai acheté un peu à contrecoeur pour le français au collège, et aujourd'hui, presque dix ans plus tard, je suis toujoursd autatn envoûtée par l'écriture fluide de José Mauro de Vascondelos, le petit Zézé devenu grand. Je le plains, même quand lui considère que tout va bien ou presque, je suis révoltée par l'injustice qui le frappe, et je pleure comme une madeleine à la fin. Et pourtant, je ne suis pas connue pour avoir le coeur tendre.

Bref, j'ai adoré ce monument de tendresse.
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un de mes prmiers coups de coeur littéraire. j'ai pleuré en lisant ce livre (j'avais un dizaine d'années) en étant articulièrement touchée par la fin du roman. ce livre laisse un gout assez amer sur la fin de l'enfance et la découverte de la cruauté et de la beauté de la vie. seule compte la tendresse.
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Mon bel oranger, dans tes bras je te parle, je te serre si fort que tes douceurs raniment mon pauvre coeur incompris.
Zézé toi tu sais où se cache la jolie vie, tu sais que la poésie des mots qui chantent remplit plus que les coups, tu sais qu'il existe des hommes plein de tendresse, tu sais chantonner Fanny mieux que personne, tu sais que le chemin est long pour devenir un homme...

Un roman jeunesse que je découvre aujourd'hui. Il n'y a pas d'âge pour un tel roman et peut-être pas de mot pour exprimer justement l'empathie et la tendresse infinie envers ce petit poète de presque 6 ans, Zézé.
Un enfant trop malin, qui parle mieux que la plupart des adultes, qui aime la tendresse et déborde de malice afin d'attirer un peu d'attention des siens mais seuls les coups lui reviendront en retour.
Lorsqu'on a des yeux aussi grands que cet enfant, on devient magicien en grandissant.
Magnifique roman qui je l'espère fleurit dans les classes et les cartables de nos bambins.
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Je ne pleure pas souvent devant un livre. C'est plutôt devant les films et les séries que j'ai la larme facile. Mais là, je dois l'admettre : voilà un livre qui m'a fait pleurer. Et pas juste une larmichette, non. J'ai pleuré à chaudes larmes. Celles qui, une fois qu'elles montent, ne peuvent plus sécher. Ça faisait longtemps que ça ne m'était pas arrivé (depuis L'Assommoir de Zola, je crois) mais ce roman jeunesse m'a beaucoup touchée. En plein coeur.

J'ai eu un peu de mal à entrer dans ce récit. Zézé raconte son histoire, rétrospectivement, du haut de ses cinq ans et il part un peu dans tous les sens. Il a énormément d'imagination et il faut démêler le rêve de la réalité. Mais petit à petit, il devient plus simple de le suivre et son récit devient très intéressant. L'histoire est très connue : un petit Brésilien, José, que tout le monde surnomme Zézé, enfant précoce mais turbulent, est battu régulièrement à cause de ses bêtises. Il s'est lui-même persuadé qu'il est le filleul du diable et que c'est ce dernier qui lui souffle toutes les bêtises qu'il fait et qui lui valent des corrections abominables, révoltantes. Car Zézé n'est qu'un tout petit garçon de cinq ans… Oui, c'est révoltant. le côté autobiographique de ce récit n'a fait qu'accentuer ma révolte contre ces châtiments corporels et ma sympathie pour ce tout petit enfant hypersensible et touchant. Issu d'une famille pauvre et nombreuse, Zézé ne recherche que la tendresse des siens. Maladroitement, certes, mais quand même…

Mon bel oranger est un beau roman, poétique mais très triste, sur l'enfance incomprise et maltraitée. Zézé n'aurait jamais dû être battu. Aucun enfant ne devrait l'être.
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C'est en lisant la critique faite aujourd'hui par "aaahhh" que les souvenirs sont remontés à la surface (@aaahhh, si tu passes par ici, bonsoir et merci).

Mais oui, j'ai lu ce livre ! Lu dans le cadre des lectures obligatoires de l'école. Je devais avoir dans les quatorze ans (et le premier qui dit que ça fait une éternité, je le passe à la moulinette !).

Une fois de plus, j'ai grommelé en découvrant le titre du livre. Je ne l'avais pas acheté, préférant aller le louer à la bibliothèque.

Voilà pourquoi il n'était pas dans mes possessions (de plus, je n'ai pas encore tout mis sur Babelio) et que j'ai eu besoin de le voir pour que ma mémoire le ressorte d'un coin poussiéreux.

Bien que j'aie traîné les pieds pour le lire, le soir où je m'y suis mise, je fus partie pour ne plus le lâcher.

Il m'avait fallu quelques pages pour entrer dans le livre et ensuite, roulez jeunesse.

Ce n'est pas vraiment une lecture reposante où on rigole à chaque page. Non, les brimades, les coups, le petit Zézé en a eu plus que son compte.

Très prenant aux tripes, cet ouvrage, surtout pour une gamine de 14 ans.

Mon souvenir ? J'ai pleuré, oui, j'ai pleuré comme une madeleine à la fin.

Ce livre que je ne voulais pas lire, il s'est imposé à moi et ce fut une belle découverte, triste, mais belle.
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Je devais étudier ce livre en classe, il y a très très longtemps. Mais parce qu'il n'était pas encore édité en poche à l'époque ( je vous ai dit que c'était il y a très très longtemps !), j'avais fait partie des élèves qui n'avaient pas pu se le procurer et devais m'arranger avec ceux qui l'avaient pour le lire.

Ca n'était pas terrible de devoir demander, de devoir attendre une bonne volonté, de dépendre d'un bon vouloir. Et puis ça signalait aussi qu'on faisait partie des fauchés. Les enfants n'aiment pas se faire remarquer comme ça...

Du coup, je ne l'ai jamais lu. Impossible de dire comment j'ai pu me débrouiller pour faire les devoirs, je ne m'en souviens pas ; je suppose que j'improvisais vite fait les résumés avant d'entrer en classe de français, et que pour le reste je retenais ce qui s'y racontait.

Il était temps que Mon bel oranger devienne un autre souvenir que celui-là.

Quelle bonne idée !

Ce petit Zézé à l'imagination débordante m'a fait penser à la petite Sophie des Malheurs... Mais lui grandit à Bangu, un faubourg de Rio de Janeiro, dans les années 1930. Il a cinq ans. Son père est au chômage, sa mère travaille à la fabrique. Zézé a beaucoup de frères et soeurs, la famille vit très pauvrement.

Ce petit garçon d'une intelligence exceptionnelle trouve toujours une bêtise à faire.

Et tout le monde ou presque, le gronde et le frappe, parce qu'il n'y a pas de patience pour les enfants dans cette vie-là, qui est dure et qui use jusqu'à la trame de la tendresse dans le coeur des gens.

Mais Zézé peut compter sur sa grande soeur Gloria, son petit frère Luis, l'oncle Edmundo, l'institutrice Dona Cecilia Paim pour lui apporter de l'amour et de l'attention.
Et puis il y a son petit pied d'oranges douces, à qui il raconte tout et qui lui parle aussi.

Et surtout, il y a la rencontre avec Portugâ, une de ces rencontres essentielles qui peuvent faire basculer une vie.

C'est un roman bien émouvant, inspiré de l'enfance de l'auteur. Zézé parle à coeur ouvert, avec vivacité, il n'a pas la langue dans sa poche et son petit cerveau fonctionne à cent à l'heure ! Ce petit bonhomme prend vie en quelques lignes, il est immédiatement très attachant.
Il y a ce qu'il raconte et ce qu'on devine de son quotidien, de son quartier, de sa famille. A la fois drôle et touchant, il m'a embarquée dans toutes ses aventures, toutes ses découvertes, tout ce qu'il comprend à hauteur d'enfant, et il en comprend, des choses...

Je serais bien en peine de vous dire ce qu'en avaient pensé mes copains de classe, mais moi, aujourd'hui, j'ai lu un bien beau livre, à mettre entre toutes les mains, et pas uniquement dans celles des plus jeunes. Nous connaissons tous un petit diable ( fille ou garçon, le masculin n'est que de forme ) qui nous fait tourner en bourrique avec ses questions sans fin et ses bêtises à répétition. Mon bel oranger est un beau moyen de se mettre un peu à sa place.
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Lu toute jeune adolescente, Mon Bel Oranger m'avait laissée une impression … lumineuse. le temps passant, les détails de l'histoire ont ensuite disparu, laissant des traces de sensations de chaleur et réconfort que je gardais au creux de mes souvenirs.
Comme les souvenirs peuvent être dépendant de l'état d'esprit émotionnel du lecteur ! Racheté et relu récemment, je ne peux qu'être troublée, à l'âge adulte, des sensations que j'ai pu retenir de ma lecture initiale. Un invariant entre mes deux lectures : le livre est remarquable.
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Alors à peine âgé de 10 ans, c'est le premier "vrai" livre que je me souvienne avoir lu. Zézé, cinq ans, cireur de chaussures de rue, est un enfant diabolique aux yeux de tous, mais en fait, il a un coeur énorme, si grand que le monde entier n'est pas assez gros pour lui. Il raconte à son ami imaginaire, un oranger, ses secrets et ses aventures. Zézé n'a rien à voir avec Harry Potter et ne lutte pas contre les forces du mal dans un monde imaginaire. Ses luttes sont celles contre la pauvreté et la solitude, bien réelles encore à ce jour pour les enfants du Brésil et du monde entier. Oliver Twist serait probablement une meilleure comparaison. Ce livre est une merveilleuse fable sur les amis imaginaires. Il offre une belle leçon de vie dans laquelle un petit enfant crée son propre monde pour échapper à la dure réalité de sa vie quotidienne et apprend en chemin la valeur du véritable amour et de l'amitié dans sa forme la plus pure. Un livre intemporel.
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