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EAN : 9782842718091
256 pages
La Musardine (16/03/2017)
3.57/5   21 notes
Résumé :
Paris, un immeuble haussmannien dont la façade est en ravalement. Derrière leur apparente respectabilité, les habitants cachent de nombreux secrets, des couples s'y forment, s'y conforment ou s'y déforment au gré des désirs. II y a, entre autres, la transformation touchante de Nadège, la très catholique propriétaire de l'immeuble, les pratiques insolites du docteur Dupuis, gynécologue, les découvertes extrêmes de Lili, la jeune première, l'idylle entre Marie, pédops... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Nous voici dans un bel immeuble que l'on imagine haussmannien bon chic bon genre, oui mais ici ils s'en passent des histoires croustillantes car tout le monde fantasme sur tout le monde.. du cabinet médical à la chambre de bonne tout le monde n'a d'yeux que pour son/sa voisin(e). Les parcours de chacun se mêlent et d'entremêlent. Il faut parfois avoir à l'esprit le plan des appartements pour bien s'y retrouver. On se retrouve un peu dans la peau d'un voisin coquin qui lit le journal intime de ses voisins ou regarde à l'oeilleton les aventures de chacun.
Seul bémol, mais là je fais ma difficile, j'aurai aimé voir des personnages moins classiques avec peut-être des enfants ou encore des couples homosexuels ou lesbiens, un peu de SM et libertinage, pourquoi pas des personnes âgées. Découvrir la sexualité de ces voisins sous toutes les couture avec les problématiques de la vie quotidienne.
Sinon ça n'en reste que très bien écrit avec une bonne dose d'érotisme qui ne va pas jusqu'à la pornographie. Anne Vassivière a beaucoup de talent.
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Dans un immeuble parisien, les locataires se croisent, se jugent, sans vraiment se connaître. Les uns et les unes vivent soit ensemble, soit individuellement leur vie sexuelle, heureuse ou malheureuse, sage ou délurée. L'immeuble est une mini ville dans la ville, un microcosme dans lequel les passions se nouent et se dénouent, un petit laboratoire qui permet d'y étudier notre société avec pour regard, celui de chaque habitant, cultivant ou non leurs préjugés, leur fantasme, leur croyance, leurs certitudes et leurs doutes...
Cet ouvrage inaugure une nouvelle collection de La Musardine : "Erotisme Au Féminin", publication dirigée par la talentueuse Octavie Delvaux (Sex and th TV, Sex in the Kitchen). Cette collection est réservée uniquement à des auteures féminines. Pour une ouverture, c'est une belle et étonnante réussite. Attention, l’ouvrage demande une certaine concentration, je pense qu’il n’y a pas moins de 19 personnages qui interviennent dans l’histoire, plus de temps en temps, un figurant genre un livreur ou un ouvrier. Chaque personne est le narrateur de son aventure, relation. Là est l’originalité. Un homme pense qu’il est un bon coup quant à la suite, nous sommes dans la tête de son amante qui a passé son temps à compter les fissures du plafond, ou un autre nous explique la certitude de son amour quand sa partenaire pense à le tromper ou le quitter. C’est un peu théâtral, avec des portes qui s’ouvrent et se referment. Nous passons ainsi dans les pensées des unes et des uns, avec des quiproquos, du vaudeville, de l’humour mais aussi de l’émoi, de l’émotion, des peines et des joies. L’auteure joue sur les clichés et les préjugés de façon habile et crée ainsi des anecdotes croustillantes. Le génie, c’est aussi d’adapter le style d’écriture et du langage en fonction de l’origine ou du rang social des personnages. C’est ainsi que Nadège, bourgeoise, propriétaire et bonne chrétienne parle distinguée alors qu’un être comme Jean-Do, ancien militaire à la retraite anticipée, sera plus rustre dans son langage et dans le choix des mots. Le style est tour à tour cinglant, lyrique, trivial, poétique et l’ensemble est une belle prose. Le livre vous entraîne dans sa douce folie, vous émoustille parfois mais surtout vous fera sourire. Bref, j’ai adoré et je pense que je vais tenter de suivre cette collection, sachant d’avance que le prochain tome sera d’une tout autre facture car ce sera le tour d’une autre auteure de s’exprimer.
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La collection .G est la nouvelle collection de littérature érotique écrite par des femmes pour des femmes.
J'ai donc découvert ce qui se cachait derrière les murs de cet immeuble Parisien où chacun vit sa vie… amoureuse. Des hommes, des femmes, des jeunes et des moins jeunes, des personnes amoureuses et d'autres beaucoup moins. Tout ce petit monde a ses états d'âme et c'est justement ce que va lire le lecteur. Des couples qui se font et se défont.
J'ai beaucoup aimé cette lecture qui permet de se rendre compte que parfois des femmes font semblant d'aimer des hommes, et que souvent les hommes ne s'en rendent pas compte. A contrario, des femmes fondent parfois beaucoup d'espoir en l'homme, qui lui n'est là que pour profiter de l'instant présent. C'est un peu ce qui se passe dans la vie au travers des relations humaines.
Un livre agréable à lire.
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Parties communes est un livre original dans sa forme !

Parties communes est en effet un livre original dans sa forme de narration. Lorsque l'on commence le roman, on se retrouve presque dans la peau d'un voyeur qui épie toutes les relations des habitants d'un bâtiment. En effet, on trouve dès la première page un schéma de bâtiment avec le nom de chaque habitant pour chaque étage.

Fait intéressant, tous ont un rôle à jouer et chacun occupe la place de narrateur à un moment ou à un autre de manière successive. J'ai bien aimé cette manière de raconter tous ces récits, c'est vraiment original et innovant, surtout en littérature érotique. On nous offre les pensées les plus intimes de chacun et leurs ambitions sexuelles.

En revanche, c'est également cette originalité qui m'a parfois mise dans des situations compliquées. Changer de points de vue fréquemment, cet assemblage de récits qui se suivent, tous ces éléments font que l'on se perd parfois un peu et que l'on confond à certains moments les histoires des uns avec celles des autres.

Il y a beaucoup de personnages et bien entendu, certains sont moins imposants dans leur personnalité et dans leurs actes, et d'autres ont un caractère plus prégnants. J'ai particulièrement apprécié tout le récit de la gynéco, le Docteur Dupuis et son personnage. Si à quelques égards, on peut se permettre d'avoir un peu peur en espérant que notre gynéco n'ait pas les mêmes ambitions que celle-ci, il n'empêche que le fantasme du gynéco est bien exécuté ici et de manière originale, puisque le gynécologue est ici une femme (je salue d'ailleurs le fait que le sexe de celle-ci soit évoquée quelques temps après le commencement du récit et provoque donc et une situation ambigüe et un retournement de situation appréciable). Et puis il y a des personnages auquel on adhère moins, comme Jean-Do qui parait juste être l'homme en quête de sexe par excellence sans véritable égard pour les femmes. Les hommes de manière générale sont assez antipathiques dans ce livre et les femmes au contraire paraissent plus affables. C'est peut-être une vision un peu trop manichéenne à mon goût.

En définitive, Parties communes est un livre original par sa forme de narration mais c'est aussi ce qui peut provoquer des moments de vide où l'on se perd à comprendre qui est qui. A lire tout de même pour découvrir une nouvelle forme de littérature érotique !
Lien : http://www.casscrouton.fr/co..
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Mon voyage dans le roman

Un roman intense, un rythme qui rappel les boléros en musique classique tout en crescendo.

Oui « Partie Communes » est de la littérature classé dans le genre pornographique Parce qu’édité par la Musardine !

Mais est-ce réellement de la pornographie ? Un roman qui a travers des personnages parle de notre condition humaine. Nous sommes conviés à nous poser la question sur ce que l’on projette sur l’autre, sur nous même, sur nos désirs, nos envies, nos pulsions, nos phantasmes. Le roman nous invite à nous poser la question de l’autre.
Qu’est ce que l’amour ? (Éros – Cupidon, Philia – Amor, Agape – Caritas)
Qu’est ce qu’aimer ?

L’amour Éros devient Cupide, mais peut aussi le corps sublimer en plaisir atteint le bonheur et conduit à la joie.

Dans un style percutant, ou peu de mot suffisent à nous plonger dans la scène, on ressort de cette lecture ébouriffé et haletant !

Après chaque scène, se dessine l’intériorité des personnages, leurs profondeurs, leurs faiblesses, leurs grandeurs ! Je fus bluffé !

Une écriture à 16 voix.

16 voix intérieures donnent la vie a un immeuble haussmannien. Une histoire qui avance par les pensées de ceux qui la vivent !

À lire pour voyager au cœur de nous même ! Et à nous de comprendre tout les non dits

Dans ma lecture, très rapidement, je pensais à Patrice Chéreau lorsqu’il voulait qu’une scène de sexe face avancer l’histoire et ne soit pas là comme passage obligé, une récréation, un moment de divertissement !

Je pensais a ce qu’il avait voulu faire dans son film « Intimity ».

Je pensais que le sexe n’est pas la récompense du héros ou une opposante fouetteuse. Alors oui ce roman est un vrai travail littéraire.

Roman a lire en contrechamps de Vénus Erotica d’Anaïs Nin ! Ou en est-on 60 ans après !
Lien : https://tsuvadra.blog/2018/0..
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Une nécessité quasi vitale.
Presque une urgence.
Le constat, dans ma chair et celles de mes amies, que les relations amoureuses et charnelles étaient le lieu à vif de nos doutes, espoirs meurtris et souffrances.
J’avais à les reprendre en main.
J’ai pris le stylo, ma première vilaine feuille de papier brouillon, j’ai ouvert une porte que je n’ai plus pu refermer. S’y est engouffré un immeuble, un immeuble qui m’a parlé de lui à travers toutes les voix qu’il avait avalées.
Ses habitants me nettoyaient en dévoilant leurs pensées intimes.
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Jeune homme (5e côté rue)
J’ouvre ma porte à Nadège, lui ouvre toutes mes portes. Je vois ma propre émotion grandir dans ses yeux.
Mon état en empire jusqu’aux larmes, de pouvoir ainsi la mouler à moi. Il faut d’abord s’aimer, premier pas de Création Sublime pour espérer gagner la complicité du trait et des couleurs sur la toile.
Je nous installe dans les rôles éculés du peintre et son modèle, et nous les transcendons. Infini du geste, collines de courbes à perte d’horizon.
Le Monde n’a jamais été aussi vaste qu’auprès de Mon Aimée.

Nadège (1er côté rue)
Sur le palier, devant sa porte, je deviens œuvre au seuil de nos danses de chair, nature vivante, scène de gourmandise. Cela m’élève. Il me régale de vagues, des grandes, des gigantesques, des petites et même des toutes petites. De lui, tout m’est délice. Il me moule et me houle, me fait abyssale de plaisir, me laisse à mon comble pour me croquer en superbes croquis. Je m’applique à gentiment lui signer le dos de mes ongles.
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Si la rareté fait la valeur il y a plein de petites bites de son genre partout dans les rues de Navarre ou d’ailleurs c’est même pas un bon coup et il paraît qu’il s’est aussi mis à taquiner la muse de l’écriture c’est juste deux ados à l’hygiène douteuse qui se sont trouvés pour griffonner des trucs nuls ensemble et se persuader qu’ils sont le nombril incompris du monde, c’est tout.
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L’homme et la femme se rencontrent à l’intérieur de la femme, non ? On ne se rencontre soi-même qu’à l’intérieur de la femme.
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J’aime le dedans des femmes. C’est chaud, c’est doux et délicat, c’est le paradis. Je m’y love à longueur d’année. C’est le grand berceau du monde, et jamais je ne m’en lasserai.
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Videos de Anne Vassivière (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Anne Vassivière
Une rencontre qui s’enroule autour d’un texte. Qui se déroule autour du texte. Celle qui a écrit ce texte est la fille de la photo. Elle est la femme en mouvements.
Elle s’appelle Anne Vassivière. Elle écrit, peint, tisse des carnets d’existence au travers de photos, de présence.
Toujours « royale » sur le « gai trajet qui mène à la beauté »
Émouvante, rieuse, nostalgique… Anne Vassivière raconte les « Paradis perdus », l’importance de la sororité et ce pied de nez à la mort qui consiste en urgence de VIE
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