Parents, je vous invite — à moins que vous n'ayez déjà remporté trois fois la super cagnotte de questions pour un champion — à éloigner les enfants. Pour ce qui est des ados, à vous de voir (avec eux, pourquoi pas ?).
Je vais vous parler de « Qu'est-ce que Thérèse ? C'est les marronniers en fleurs », un roman érotique qui porte sur un vieux tabou : le désir féminin.
Ce dernier fait tellement peur à certains, qu'ils se rassurent en ricanant que le point G des femmes se trouve à la fin du mot shopping. Mais ces gars-là n'ont peut-être pas d'autre choix que de placer leur confiance dans leur carte bleue…
Le bouquin parle, plutôt bien d'ailleurs, de sexe, mais pas que. Il traite aussi d'amour et de liberté.
Les « héros » qui tuent (et parfois même torturent) au nom de la Liberté, sont généralement bien mieux acceptés/appréciés que les héroïnes qui aiment librement; bizarre autant qu'étrange, non ?
Bref, l'héroïne du jour s'appelle Thérèse (don't even think about it) et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'à l'instar de Max, elle est libre.
Quand le désir la tenaille, Thérèse ne prend pas une douche froide, non ; elle y va, et de bon coeur.
Le copain, le frère du copain, la copine du frère du copain (ça me rappelle un sketch de Bedos), tout le monde y passe. Je serais tenté de dire que, comme Astérix et Obélix (voir ma critique sur « le Tour de Gaule »), Thérèse va où elle veut, quand elle veut.
Le plaisir peut être solitaire et coupable, ou pas ; Thérèse a clairement choisi son camp.
A lire donc, ne serait-ce que pour faire un peu de concurrence à la violence pornographique qui a envahi nos écrans et, hélas, ceux de nos gamins.
Si vous n'êtes pas séduit.e.s par la prose de José Pierre ou par les charmes de Thérèse (et de tou.te.s ses ami.e.s !) , vous aurez, au moins, tenté l'expérience :-)
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Le récit commence par une triangulaire amoureuse entre Therese et deux frères, au fur et à mesure on y intègre une femme et plusieurs couples. Therese étant érotomane jouisseuse ne peut se contenter d'une personne. Tout est récit à des parties fines qui suinte le sexe par tous les pores. Les marronniers en fleurs...
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Un classique de la littérature érotique dont les livres ,comme le disait Stendhal, se lisent d'une main.
Toujours est-il que le personnage de Thérèse ne manque pas d'aspérité. Et l'on comprend aisément la fascination qu'il a su susciter chez un homme tel que François Truffaut : "Il n'est pas difficile de tomber amoureux de votre héroïne. Si vous trouviez une actrice capable de jouer Thérèse comme c'est écrit et donnant la même impression de beauté, de santé et d'humour, cette fille-là serait notre plus grande actrice française pour un certain nombre d'années."
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Combien de temps cela avait-il duré ? Une minute à peine, mais d'une intensité telle que le moindre détail en est encore présent à ma mémoire.
Je rencontrai son regard et, tandis que nos mains restaient pressées sur le robinet, je me jetai sur sa bouche comme on se jette à l'eau.
Il faut que tu vives et les souvenirs sont des mauvaises choses, ils nous étouffent, ils nous empêchent de vivre ...
Aimons-nous vivants.
(François Valéry)