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Carole Fily (Traducteur)
EAN : 9791022613361
272 pages
Editions Métailié (16/02/2024)
3.68/5   11 notes
Résumé :
Une ville d’Europe de l’Est, au bord de la mer, peuplée de Russes et d’Ukrainiens, est le théâtre d’opérations policières élargies contre les terroristes. Un ingénieur s’épanche sur les réseaux sociaux et met sa famille en danger. Il est pris à partie par les gouvernements qui se succèdent.

Publié avant la guerre en Ukraine, dans ce livre étrangement prémonitoire, Vladimir Vertlib écrit sur le mode tragi-comique, se délecte dans le récit de situations... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Écrivain autrichien né en 1966 à St Petersbourg, Vladimir Vertlib est encore peu connu en France, mais ses oeuvres, publiées en allemand, sont présentées par les éditions Métaillié depuis quelques années. Je remercie cet éditeur et Babelio de m'avoir permis de le découvrir grâce à une opération de Masse Critique.

J'ai donc pu lire en avant première ce dernier opus de l'auteur, "Zèbre dans la guerre", roman caustique et dérangeant, dérangeant car il nous plonge dans une situation étrangement familière, et totalement taboue, celle de l'irruption de la guerre dans le quotidien d'une famille qui nous est contemporaine. Familière car ce texte publié en février 2022 évoque une "opération de police élargie" menée par un gouvernement contre des rebelles aussi brutaux qu'ils sont hétéroclites, et se déroule dans une ville cosmopolite et portuaire qui ressemble fort à Odessa...

C'est une donc une écriture du présent en train de se vivre que le lecteur est appelé à partager, et c'est une expérience assez troublante. Vladimir Vertlib construit l'équilibre de son roman entre violence et farce, autour de son héros (ou anti héros), Paul, ingénieur entre deux âges, père de famille sans trop de substance. Ce héros incarne la banalité du citoyen moderne, aux valeurs démocratiques convenues, plus enclin à discourir sur les réseaux sociaux avec des inconnus qu'à créer du lien avec ses voisins. Paul est pourtant un brave type qui aime sa fille adolescente, agace sa femme, et subit sa mère au quotidien.

Mais le jour où les rebelles prennent le pouvoir dans la grande cité cosmopolite, il va devenir une célébrité malgré lui... Un zèbre dans la guerre, décalé et perdu, à l'instar de ce quadrupède échappé du jardin zoologique par la force des combats, qui erre dans les rues de la ville occupée.
Chronique de la guerre dans l'intimité d'une famille, chronique de la médiocrité des comportements individuels quand se jouent les drames collectifs, le roman cherche à déranger le lecteur en instillant la satire dans le drame, la violence dans la banalité.

Si Vertlib écrit au présent une guerre qui se déroule, son écriture s'enracine dans le passé. Passé incarné dans le roman par le vieux couple de voisins juifs du héros. Persuadés que le temps de la persécution est de retour pour leur peuple, c'est eux qui ramènent Paul, par leur témoignage et bien malgré lui, dans le camp de la fraternité.
On retrouve ainsi au coeur du roman la douloureuse mémoire des juifs d'union soviétique, histoire familiale de l'auteur dont les parents ont quitté l'URSS dans les années 70 pour s'installer en Israël. Un zèbre dans la guerre retentit des échos des nouvelles d'Isaac Babel, de la lumière dorée des ruelles d'Odessa et de ses bandits cosmopolites. Ruelles où les juifs, martyrisés par l'histoire, ont été remplacés par toute une population bigarrée qui ne suscite pas moins de haine et de méfiance.
Que reste t'il des juifs qui ont peuplé l'Ukraine si massivement, mais aussi la Russie ? Vladimir Vertlib offre à cette mémoire l'espace de son écriture.
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Une famille plutôt tranquille dans un pays de l'Est. le père très actif sur les réseaux sociaux ne s'arrête pas, même quand sa ville fait l'objet d'une forme de révolution. Il met en danger son entourage jusqu'à ce qu'il lui soit demandé de cesser promptement pour sauver des vies. Voilà un roman original sur l'impact des téléphones et réseaux sur des évènements si exceptionnels. En plus d'une écriture moderne, détendue. La lecture est agréable, et sa version de Sodome et Gomorrhe drôlement revisitée...
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Ce roman original intitulé "Zèbre en guerre" est étrangement prémonitoire puisqu'il a été publié avant la guerre en Ukraine.
Une uchronie à l'humour noir décalé (comme en atteste le caractère insolite du titre et de l'image), mettant en scène un anti-héros qui se révèle être un drôle de zèbre dans une drôle de guerre !
A découvrir sans plus attendre aux @EditionsMétailié dès le 16 février prochain !

L'auteur autrichien, Vladimir Vertlib, qui a publié "L'Étrange Mémoire de Rosa Maur" et "Lucia et l'âme russe", écrit sur le mode tragi-comique et se délecte dans la description de situations burlesques. Mais, derrière le grotesque et le rire, ce maître de l'ironie évoque, avec une clarté limpide, le tragique de l'individu livré à l'arbitraire de la politique, de la violence, de la guerre, et au pouvoir ambigu des réseaux sociaux.

Depuis la crise du Covid, une ville côtière d'Europe de l'Est, peuplée de Russes et d'Ukrainiens, est le théâtre d'opérations policières élargies contre les terroristes. Alors que la guerre civile fait rage, Paul, un ingénieur de trente-six ans au chômage, a osé vitupérer sur les réseaux sociaux contre l'opinion d'un haut-gradé du camp contestataire. le Général Boris Loupovitch.

Paul est alors pris à partie par ce leader politique qu'il a menacé ouvertement sur Internet. Après avoir été arrêté, son interrogatoire est enregistré et publié sur les réseaux sociaux. Sur cette vidéo humiliante, Paul, apeuré, finit par uriner dans son pantalon. Il est alors libéré, mais stigmatisé par ses concitoyens. C'est le début de sa triste notoriété sur les réseaux sociaux où il est désormais surnommé honteusement "le pisseur" !

Dans cette spirale de violence qui s'enclenche pour lui et sa famille, un spectateur nonchalant, placide, les observe et se promène sur ce théâtre de guerre tragi-comique, comme le témoin d'une scène grotesque. Il s'agit d'un zèbre, qui surgissant du chaos, s'est enfui du zoo de la ville, suite à un bombardement.

Ce zèbre représente le personnage décalé de Paul, dont l'auto-dérision et l'humour noir lui permettent de survivre à un régime dictatorial absurde, tout comme au pouvoir de manipulation de son image sur les réseaux sociaux, avides de répandre des "fake-news". L'auteur nous brosse le portrait satirique effrayant, avec beaucoup d'ironie, des conséquences d'idéologies destructrices sur nos sociétés modernes.

Mais, à la fin du roman, il nous laisse aussi un message émouvant, plein de tendresse, grâce à la complicité d'une fille envers son père : il lui raconte des légendes amusantes pour fuir le monde réel si étrange et se réfugier dans l'imaginaire qui est la seule échappatoire pour ne pas sombrer dans la folie.

Je tiens à remercier les @EditionsMétaillié et Nathan chez @Babelio qui m'ont donné l'opportunité de découvrir, en avant-première, ce roman plein de poésie et d'humour dont l'atmosphère onirique m'a un peu fait penser au merveilleux film de Roberto Benigni intitulé "La Vie est belle".

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.Vladimir Vertlib est autrichien d'adoption, et russe d'origine : ce sont ces mêmes origines qui à l'évidence l'inspirent à chaque roman, celui-ci ne faisant pas exception. Ce roman-là a été écrit avant l'attaque de 2022 de l'Ukraine par la Russie . L'auteur parle beaucoup d'exil dans ses oeuvres précédentes, notamment dans celles qui n'ont pas été traduites en français, de la migration depuis l'ex-URSS vers l'Europe de l'Ouest et Israël. Ici, il parle de guerre, de ces pays et villes, c'est le cas ici, qui subissent un coup d'état, qui sont occupés du jour au lendemain par une armée étrangère,ou une milice, un groupe de dissidents, de séditieux qui veulent imposer leurs règles.


Cette ville est sans nom. C'est pour cela qu'elle m'a fait penser à Épépé de l'auteur hongrois, Ferenc Karinthy. Tout juste sait-on qu'elle se trouve à l'est de l'Europe et que les noms ont des consonances slaves. Vladimir Vertlib parsème son texte d'indices qui nous amène à penser à l'endroit qu'il a en tête, lui l'Autrichien qui trouve ses origines en Russie. Notre anti-héros s'appelle Paul Sarianidis, il est marié avec Flora, médecin, ils ont une fille de doux ans Lena. Ils vivent ensemble avec la mère de Paul, Eva. Deux membres d'une milice viennent frapper chez lui pour l'amener devant un militant. Ce dernier n'est pas n'importe qui, c'est l'homme que Paul a copieusement insulté dans l'un de ses commentaires sur les réseaux sociaux au cours d'une dispute virtuelle avec un internaute tout aussi virtuel. Les choses tournent au ridicule, Paul ressort de cet entretien avec une vidéo de lui qui devient virale, en train de s'uriner dessus de peur alors qu'il est interrogé. Paul a à peine le temps de penser à la façon de réparer son honneur que la guerre civile éclate : les anciens protagonistes proches du pouvoir deviennent indésirables, et la population, qui était loin d'être favorable au renversement de régime, s'accoutume de mieux en mieux à ses nouveaux bourreaux. On se pose la question constamment de savoir de quelle ville il est question, j'ai pensé à Odessa, ou Sébastopol mais Marioupol, également, possède une ouverture sur la mer. Ou un mélange de ces villes et d'autres d'Ukraine. L'essentiel, c'est que sous-tend le récit, une guerre qui n'est pas nommée ainsi, mais désignée par l'acronyme OPE, opération de police élargie (contre les terroristes), comme si cela ne nous rappelait rien, cette fameuse Opération spéciale chère à Poutine.

Paul est un drôle de zèbre : c'est un ingénieur au chômage qui tourne en rond chez lui. Un homme quelconque, ni particulièrement courageux, ni remarquable en quoi que ce soit, il subit tout ce qu'il se passe autour de lui avec ses sursauts de conscience et d'héroïsme. Un être un peu naïf, la tête dans les nuages qui voient les choses à travers un écran de fumée, les orages du début de roman qu'il compare à la foudre de Zeus, lui l'ingénieur en aéronautique, est bien ramené à la réalité par sa fille qui est capable de lui nommer la désignation exacte du chasseur qui a déchiré le ciel, un WS-1B.

Vladimir Vertlib, comme dans epépé, utilise la parodie pour construire un double d'une réalité que l'on connaît déjà, qui nous semble vaguement familière, sans que l'on puisse avec exactitude établir un lien effectif avec des lieux et événements précis. Les méthodes dans les dictatures, et les guerres d'invasion, sont toujours les mêmes. Parodie parce que Vladimir Vertlib a décidé de prendre les choses, avec distance, sous le signe du rire, de la moquerie, de l'autodérision qu'il soit franc ou jaune : malgré la gravité de la situation, qui ressurgit telle quelle ponctuellement à certains points de la narration, quelques passages ont provoqué quelques francs éclats de rire. Et ça faisait longtemps que ça ne m'était pas arrivé dans une lecture. L'auteur autrichien s'épanche notamment sur les excès et mauvaises utilisations des réseaux sociaux dans lesquels son personnage Paul est tombé les deux pieds dedans, dans lesquels nous sommes d'ailleurs peut-être tous tombés ( Qui n'a pas été énervé par un commentaire d'une personne lambda sur Facebook ou autres réseaux sociaux ? ) Et c'est décrit avec tellement de justesse que ça en devient hilarant, même si Paul ne le vit pas de cette façon, ce que l'on peut comprendre dès lors que l'on se met à sa place.

Ce roman décrit une société de l'instantanéité, des réactions, des informations, des opinions, qui se retournent aussi vite qu'une doudoune réversible, où les réseaux sociaux sont devenus les catalyseurs de cette temporalité accélérée, où les coups d'Etat se succèdent, les informations s'enchaînent tout comme la virulence des réactions, où personne ne prend plus le temps de rien. Paul est au beau milieu de tout ce cyclone, où tout vole dans tous les sens, il traverse les événements comme il peut, avec leur non-sens, leur absurdité. Un drôle de zèbre qui ne fait que passer.
Lien : https://tempsdelectureblog.w..
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Né à Saint-Pétersbourg en 1966, Vladimir Vertlib n'a passé que ses 5 premières années en Russie avant que sa famille émigre en Israël puis se fixe définitivement en Autriche. Depuis 1995, Vertlib a publié de nombreux livres mais Un zèbre dans la guerre n'est que sa troisième traduction en français, aux éditions Métailié. Eu égard à la qualité de ce roman, et à ses fortes résonances avec l'actualité, il pourrait bien être le livre qui va faire connaître son auteur plus largement dans notre pays. Impossible de ne pas penser à la guerre en Ukraine, que la parution initiale du livre a précédé, dans un récit qui raconte une ville soumise à des bombardements incessants, alors qu'un conflit oppose les forces gouvernementales à une armée de rebelles. Cette cité, d'ailleurs, telle qu'elle est décrite, ressemble énormément à Odessa. C'est par le prisme d'un homme banal, prénommé Paul, que Vertlib nous décrit la vie quotidienne d'une famille qui résiste comme elle peut à la peur, aux pénuries et à la propagande du régime provisoire. Paul, qui vient de sa faire humilier sur les réseaux sociaux, tente de reconquérir sa dignité, au moins vis-à-vis des siens mais l'entreprise est loin d'être gagnée. L'auteur a choisi le ton de la satire pour cette dystopie qui autrement aurait de quoi faire frissonner. Il tire à vue, avec un humour féroce, sur la corruption des dirigeants, la versatilité des foules, la dangerosité d'Internet, et plus largement sur la capacité de veulerie des êtres humains. Kafka et Orwell ne sont pas loin mais restent quelques îlots de tendresse, comme l'amour d'un père et de sa fille adolescente, au milieu de ce théâtre de l'absurde et de l'atroce où l'on impute aisément les temps difficiles aux étrangers et aux minorités qui dérangent. Et pendant ce temps-là, un zèbre en liberté contemple sans sourciller le chaos de la cité. Quant à Paul, il raconte à sa fille l'histoire de la femme de Loth dans une version pour le moins fantaisiste mais comment croire à quelque chose encore dans un monde qui a perdu toute raison ? A sa manière, Un zèbre dans la guerre dépasse le cadre du roman pour devenir une étude sociologique très poussée, avec en sus un véritable talent pour l'ironie mordante et pour la dérision, qui ne font qu'amplifier l'acuité et l'intensité d'un des meilleurs livres de ce début d'année.

Un grand merci à NetGalley et aux éditions Métailié.
Lien : https://cinephile-m-etait-co..
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critiques presse (1)
LeMonde
04 mars 2024
Avec Un zèbre dans la guerre, il offre un récit alarmant qui, de bout en bout, parvient pourtant à demeurer vif et ­espiègle.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Le sujet dont Paul débattait sur Internet, tout comme le fait de savoir s'il avait eu à raison ou non, n'avait eu à un moment donné plus aucune importance pour lui. C'était l'acte lui-même qui l'obsédait. La discussion s'était transformée en un combat de boxe virtuel, et celui-ci en la mise en scène d'une défaite ritualisée. Un jour sur deux, Paul prenait la résolution d'arrêter "ces conneries". Parfois, il annonçait sur sa page Facebook ou sur Instagram qu'il allait faire une pause de trente, quarante ou cinquante jours sur Internet, pour replonger - à la grande joie de ses nombreux "amis" et "followers" - au bout de trois jours tout au plus. Lorsqu'il n'écrivait pas de commentaires sur Internet, il dormait mal, avait des sueurs froides ou des crises de panique. Ses mains tremblaient, il avait parfois l'impression de ne plus pouvoir respirer. Tout cela était pire que ses tentatives infructueuses d'arrêter de fumer. Attendre le tramway était devenu un défi, le trajet lui-même un martyre. Sil voulait "juste jeter un coup d'eil rapide", il savait qu'il remonterait bientôt sur le ring. Mais c'était plus fort que lui. Quelque chose s'érait produit en lui, quelque chose avait modifié son esprit, il était mû par une force intérieure bien plus puissante que lui.
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- Vous ne m'avez même pas demandé pourquoi on m'a jeté dans la boue, dit-il.
- Est-ce que ça a de l'importance? demande-t-elle en souriant. Montrez-moi quelqu'un qui ne mériterait pas d'être jeté dans la boue à un moment donné.
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- En plus, ça fait une demi-heure que nous n' avons plus d'Internet, dit Eva.
- Zut! Qu'est-ce qu'on va faire?
- Pas d'eau, c'est grave. Très grave! Mais pas d'Internet? Comment allons-nous survivre? réfléchit Paul.
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Tout régime de terreur a ses côtés comiques. Il en a toujours été ainsi, et tous les prophètes et dictateurs ont eu leurs femmes. De Moïse et Jésus à Mahomet, des empereurs romains aux papes qui baisent à droite et à gauche ou aux psychopathes comme Napoléon, Hitler, Staline, Mao, Erdogan...
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– Ce n’est pas une guerre, observe Lena d’un ton sérieux en cherchant la télécommande parmi les journaux éparpillés sur le canapé, mais une une opération de police élargie contre les terroristes.

– Ah bon ? Et la guerre aussi, elle sait qu’elle n’est pas une guerre ?
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