Voilà de quoi s'intéresser aux débuts de série. Celle qui s'annonce à l'horizon pour les amateurs de contes nous vient de la Scandinavie. La faune traditionnelle s'y donne gaillardement rendez-vous : grue, renard, loup, l'ours, lièvre, le cop et autre élan. On y découvre bien sûr des figures mythiques des 5 pays de la glace et du feu, certains incontournable, les Trolls, d'autres à découvrir comme Ondin l'Esprit des Eaux. Avec bonheur découvre qu'il y a pléthore profils de princesses nordiques, le Danemark réservant la gente féminine la part…du lion. Rien n'est à prendre au sérieux sinon on jalouserait le paresseux devenant roi. Tout se lit les yeux grands écarquillés. Il s'agit d'un voyage intemporel allant du Diable au Paradis, passant à l'occasion par un curé, c'est pour dire s'il faut s'attendre à toutes les rencontres !
A coup sûr, on ressort de la lecture de ce triptyque à cinq pans à la fois moins idiot et plus crédule.
Il ne suffit pas d'y croire. Il faut tout lire et faire siennes ces 5 féeries !
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Une approche d'un pays à découvrir
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Les arbres condamnés (Conte de Norvège)
Écoutez les poètes d'avant conter cette histoire ! Cette histoire s'est déroulée il y a si longtemps que seuls les poètes la connaissent.
C'était au temps où les animaux, les plantes, les hommes vivaient en bonne intelligence. Pour vous dire que ce temps passé est bien révolu.
Le voyage des oiseaux vers les pays chauds débutait. Seule une grive ne pouvait partir : une aile cassée. Alors, pour se mettre à l'abri du vent froid, elle sautilla, tant bien que mal et s'approcha du bouleau.
Un arbre bien fier, le bouleau !
Il ne fit nullement attention aux gémissements de l'oiseau.
Et que dire du saule-pleureur !
Toujours perdu dans ses pleurs au point qu'il n'entendait pas les peurs de l'oiseau qui lui demandait sa protection.
Le chêne ? Non ! Trop fier !
Il se dressait tellement haut qu'il ne pouvait regarder ses racines. Non seulement il ne pouvait regarder l'oiseau mais en plus il ne l'entendait pas.
Le petit oiseau blessé, frigorifié sautilla jusqu'à l'épicéa qui lui dit :
- Viens près de moi, mes aiguilles feront un bon tapis.
Le pin, alors, le protégea du froid et le genévrier lui offrit ses baies.
Mais ne dit-on pas : Ne fais jamais aux autres ce que tu ne veux pas qu'on te fasse !
Le vent froid s'engouffra dans les arbres inhospitaliers, les dénuda. Et ainsi nus, ils durent affronter les rigueurs de l'hiver.
Quant à l'épicéa, le pin et le genévrier, ils gardèrent à tout jamais leur feuillage vert.
Tristan et Yseult - légende médiévale, Krystin Vesterälen (conteuse)