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EAN : 9791093510316
langlois cecile (15/04/2015)
5/5   2 notes
Résumé :
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Je suis dans les contes en ce moment. Peut-être est-ce une façon d'oublier le monde dans lequel nous vivons... Ou bien est-ce l'enfant qui sommeille en moi qui retrouve ces doux moments où je me levais en cachette tôt le matin, prenait mon gros livre des Frères Grimm dans l'armoire et retournait au lit, passant une ou deux heures entre les fées et les sorcières.

J'ai adoré ces contes nordiques et le talent de Krystin Vesterälen les sublime. J'avais déjà apprécié les Contes de Suède et de Norvège. Je vais continuer la série, je pense, car je ne m'en lasse pas. Une mention spéciale, également, aux Editions Langlois Cécile pour la douceur et la beauté des couvertures.
Lien : http://www.lydiabonnaventure..
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J'ai entendu un des conte par la conteuse. Un rythme envoûtant que j'ai retrouvé tout au long du livre.
Les contes traditionnels rassemblent tous autour du feu de camp. Merveilleux comme ambiance.


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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
La femme métamorphosée.

Cette femme ne craignait pas le froid intense, la blancheur de la terre, la rudesse de la vie. Non ! elle ne craignait pas tout cela. Elle y était habituée. Ce qu'elle craignait ? Entendre les pas de son époux sur la neige crissante. Car elle savait alors qu'une fois dans l'igloo l'homme la battrait. Elle était devenue pour lui un animal inutile puisqu'elle n'avait pu lui donner d'enfant.
Ce jour-là elle avait entendu le traîneau et les chiens aboyer et elle pensa que sa vie serait mieux en chien. Quand les coups tombèrent sur le corps de la femme, elle se cacha sous les peaux de caribous et pria, pria si fort :
- Je veux être chien ! Je veux être chien !
Et sortit alors de dessous les peaux de caribous un museau suivi d'un chien.
Et ce fut ainsi que la femme devint chien.
L'homme attrapa le chien par la peau et le traîna hors de l'igloo. Il l'attacha au traîneau.
Le chien ne tirait pas assez fort, ne courait pas assez vite, ne suivait pas les ordres. Alors sans cesse il recevait sur son dos des coups de fouet. Un vieux chien s'approcha de lui :
- Regarde toujours droit devant toi. Et tu ne recevras plus de coups de fouet.
Et le chien fit ainsi et le fouet cessa de cingler. Le chien devint même le chef de la meute et obtint les meilleurs morceaux de viande. Mais un jour où la soif tenaillait la gorge du chien meneur du traîneau, l'envie de boire de l'huile pour la calmer se fit ressentir. Dans sa hâte de se désaltérer il partit dans une autre direction et arriva ainsi plus vite devant l'igloo. L'homme n'était pas content. Il offrit au chien trois morceaux de viande en lui disant :
- Mange, régale toi. Au troisième morceau je te tuerai.
Et cela fut fait. Le chien reçut un coup de couteau dans la nuque et mourut. L'homme, alors, le traîna sur la plaine neigeuse qui devenait rouge de sang.
Un amaruq (un loup) passait par là. Il avait faim. Il mangea le chien.
Et ce fut ainsi que la femme devenue chien
devint loup.
Souvent la meute de loups partait à la chasse au tuktuit (le caribou). Mais le loup nouveau avait beau s'élancer, courir aussi vite que ses pattes pouvaient le porter, il arrivait toujours trop tard au festin et ne mangeait pas. Il maigrissait. Alors un vieux loup lui dit :
- Étends tes pattes de devant très loin devant toi et celles de derrières très loin derrière toi. Penses que tes pattes peuvent rejoindre l'horizon.
Et le loup fit cela. Et il devint le meilleur des chasseurs de la meute. Mais quand le loup, devenu vieux, qui avait vu mourir ses compagnons, se lassa de cette vie, il se laissa mourir et son cadavre gît sur la plaine quand un tuktuit sauta par-dessus lui.
Et ce fut ainsi que la femme devenue chien, devenue loup,
devint caribou.
Mais le caribou eut dû mal à trouver sa nourriture. Il ne broutait que les plantes séchées. Comme il maigrissait à vue d’œil un vieux caribou lui dit :
- Il faut manger les lichens de couleurs blanche, rouge et noire. Ainsi tu engraisseras et deviendras fort.
Et il fit cela. Le caribou vit une vie d'inquiétude. Ils se sentaient souvent en danger sans savoir l'identifier. Un jour le troupeau de caribous aperçut des chasseurs. Ils détallèrent et arrivèrent devant un immense lac. Tous plongèrent et nagèrent. Mais lui, le nouveau, se noyait quand le vieux caribou lui dit :
- Remplis ton kayak d'air (le kayak est le ventre du caribou et les pagaies, ses pattes) et bouge des pattes en rythme.
Et ce fut ce qu'il fit. Mais les hommes pagayaient sur le lac et se rapprochaient des animaux. Un épieu bien aiguisé pénétra dans sa tête. Il ne ressentit qu'une petite piqûre. Les hommes ramenèrent sur le rivage les animaux tués. Il y en avait un qui écorcha le nouveau caribou. Et il hurla de douleur car le couteau était mal aiguisé. L'homme alors aiguisa son couteau et trancha la peau. Une fois découpé en morceau, le caribou fut jeté dans un trou. Il servira de réserve pour l'hiver.
- Aie, pensait-il, j'ai mal au dos. Le sol gelé est bien dur.
Bien longtemps après, l'hiver arriva et il fut retiré de la cache. Durant ce temps froid, la viande fut mangée, la peau fut cousue pour faire des vêtements, la graisse fut fondue. La carcasse fut jeté ensuite au loin, sur le rivage gelé, parmi des cadavres de morses. Et quand la mer fondit pour devenir une eau coulante, la carcasse coula en mer et rejoignit les morses.
Et ce fut ainsi que la femme devenue chien, devenue loup, devenue caribou,
devint morse.
Les palourdes sont leur nourriture mais quand ce morse-là voulait en manger il n'y arrivait pas. Alors un vieux morse lui dit :
- Tu dois d'abord te diriger vers la voûte céleste et virer de bord pour plonger tout au fond de la mer. Quand tu le toucheras avec tes défenses tu crieras "uuu, uuu" pour que les palourdes s'ouvrent.
Il fit cela mais cette vie-là ne lui plaisait pas. Alors il se laissa mourir. Une fois mort, il gonfla, gonfla et vogua vers le rivage où il échoua dans le sens contraire (la queue d'abord). Seuls les corbeaux pouvaient s'en repaître.
Et ce fut ainsi que la femme devenue chien, devenue loup, devenue caribou, devenue morse
devint corbeau.
Voler est un rêve ! Se nourrir fut bien difficile. Le corbeau devait voler longtemps, longtemps avant de trouver sa pitance. Mais cela plaisait au corbeau. Un jour il posa ses pattes sur une carcasse d'un phoque et un ours blanc arriva. Solitaire et de caractère agressif, l'ours vola dans les plumes du corbeau et le tua. Son cadavre tomba sur la carcasse du phoque.
Et ce fut ainsi que la femme devenue chien, devenue loup, devenue caribou, devenue morse, devenue corbeau
devint phoque
Les phoques dansent dans l'eau comme une ballerine sur la terre. Mais ils doivent remonter à la surface pour respirer. Un vieux phoque lui dit :
- Il y a des trous noirs et il ne faut pas y aller pour respirer car les hommes attendent. Et il y a les trous clairs. Là les phoques peuvent reprendre leur respiration.
Ou, mais quand le phoque remonta à la surface pour que l'air entrât en lui, tous les trous clairs étaient occupés par des phoques. L'air manquait ! Il fallait respirer ! Alors il se dirigea vers le seul trou disponible : un noir. Et un chasseur l'attendait et le harpon entra dans sa tête. Le corps fut remonté à la surface, traîné puis posé sur un traîneau. Le voyage fut long avant d'arriver au village des hommes. Ce fut une femme qui le découpa. Cette femme-là pleurait sans cesse car elle venait de perdre son enfant. Alors le phoque souhaita que la femme le mangea.
Et cela fut fait. Quelque semaines plus tard, la femme sentir la vie dans son ventre.
Et ce fut ainsi que la femme devenue chien, devenue loup, devenue caribou, devenue morse, devenue corbeau, phoque
devint enfant d'homme
Et quelques mois plus tard l'enfant venait au monde. Avant de sortir se présenta à l'enfant un harpon et un couteau. L'enfant pensa :
- Si je prend le couteau je vais devenir femme. Si je prend le harpon je serai chasseur.
Il attrapa le couteau et un garçon naquit. Durant toute sa vie il se souvint de ses vies d'avant.
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