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3,8

sur 1274 notes
J'ai acheté ce livre, un des premiers romans de Delphine de Vigan après la lecture de « rien ne s'oppose à la nuit » qui m'avait donné envie d'en savoir plus sur cette auteure ultra-sensible.
Elle y parme de Laure, anorexique… et on comprend vite, en faisant le lien avec des éléments de l'autre livre, qu'elle parle d'elle-même et de son parcours personnel d'anorexique.
C'est un roman assez court mais prenant, qui se lit donc très vite, témoignage poignant à l'écriture vive, allant à l'essentiel.
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L'anorexie, une maladie dont on parle souvent dans les médias, et qu'on pourrait qualifier d'« à la mode » si cette mode n'engendrait pas de terribles détresses aussi bien affectives, psychiques que physiques. Une maladie dont Laure est atteinte. Une jeune fille de 19 ans qui n'a plus que la peau sur les os et qui est hospitalisée pour tenter de se soustraire à la mort qui l'attend très certainement si elle ne se décide pas à manger un peu, à prendre quelques grammes. Pendant les trois mois que couvre le récit, on découvre cette jeune fille, ses peurs, ses phobies, ses mensonges et ses arnaques pour faire croire qu'elle mange, qu'elle respecte le contrat posé avec les médecins. On la suit dans ses relations avec sa famille – ou devrait-on dire plutôt ses absences de relations -, dans ses discussions avec son médecin, le seul qui ait l'air de vraiment comprendre sa souffrance et le cri d'appel à l'aide que représente cette maladie.

Ce roman, comme tous ceux écrits par Delphine de Vigan, est largement autobiographique. Il est aussi son tout premier et fut publié sous pseudo. J'y ai retrouvé avec bonheur la plume de l'auteur, son ton inégalable pour décrire les souffrances, les affres des angoisses psychologiques, mais j'ai aussi eu un mal fou à lire ce court récit. Non parce que cette maladie me touche de près ou de loin, Dieu m'en garde, mais parce que le récit est si poignant, si sobre, si vrai, parce que c'est un tel cri d'amour, un cri d'appel à être aimé qu'il m'a vraiment émue, bouleversée même, et que je devais doser ma lecture de page en page, tout doucement pour gérer l'émotion qui m'étreignait. J'ai aimé pourtant que ce roman ne nous livre pas qu'une description d'une malade et de ses symptômes, mais aussi nous donne quelques pistes, quelques causes à cette maladie terrible.
Lien : http://liliba.canalblog.com/..
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Encore un témoignage sur l'anorexie ? Oui, certes. mais surtout sur la guérison de cette maladie, à travers une jeune malade hospitalisée et que l'on voit guérir presque malgré elle. Forcément très bien rendue de l'intérieur de la part de quelqu'un qui l'a vécue, la maladie anorexique devient presque compréhensible, on fait corps avec cette jeune Laure qui souffre. Très beau et fin, pas de lourdeurs habituelles et de poncifs. Honnête, vrai et plein d'espoir, sans complaisance ni facilité pour autant.
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Ce premier roman donne le ton aux suivants. Un style d'écriture qui change des autres, une histoire prenante, une écriture fluide et sophistiquée à la fois. Bien sûr, certains diront, c'est un sujet banal, vu et revu. C'est juste. Mais son point de vue mérite d'être lu. J'ai aimé sa façon de dire, d'expliquer les choses. On va à l'essentiel, ça ne se tire pas en longueur, c'est sobre, on ne se perd pas dans l'apitoiement. Un récit qui est touchant, où page après page on a envie d'aller à la suivante, puis la suivante, puis la suivante... Tout en délicatesse, elle aborde les points essentiels de ce combat, teinté avant tout de l'envie de vivre! Je vous le recommande vraiment!!

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Delphine de Vigan traite ici le problème de l'anorexie, ses propres troubles, avec tellement de détachement que cela en devient poétique. Ses mots sont d'une justesse incontestable et dure qui peut parfois gêner, mais pourtant délicieuse! C'est là que se dévoile le talent de cet auteur, récemment apparu sur le devant de la scène avec son roman No et Moi.
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Le sujet est délicat : l'anorexie. Il est traité sans apitoiement, sans larmoiement inutile.

Le roman est court et se lit vite. Je dirais même "heureusement court" car c'est quand même assez répétitif et il faut dire qu'il ne se passe pas grand-chose dans le bouquin.

Laure est arrivée au dernier stade de sa maladie : elle n'a plus que la peau sur les os. Enfin, elle accepte de se faire soigner et se fait donc hospitaliser. Là, elle suit le traitement sans tricherie même si elle voit avec une certaine horreur les kilos s'accumuler. Elle ne trichera finalement qu'à la fin afin de pouvoir sortir de là.

Là, elle rencontre des gens comme elle, des gens boulimiques ou même potomaniaques (mot que je ne connaissais pas et qui signifie "trouble de la nutrition qui consiste à avaler des quantités considérables de boissons). Là, elle réfléchira sur sa vie, ses relations avec ses parents, avec sa soeur, avec ses amis,...

Avec une certaine détermination et une bonne dose de volonté, elle sortira de là.

Un livre bien écrit qui aurait pu être un chapitre de "Rien ne s'oppose à la nuit".
Lien : http://phildes.canalblog.com..
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ours sans faim est le premier roman de Delphine de Vigan, publié sous le pseudonyme de Lou Delvig, un roman autobiographique qui raconte sa descente aux enfers, à l'âge de 19 ans, avec une anorexie qui l'a mené aux portes de la mort et qui a nécessité une hospitalisation de 3 mois. Ce texte a été écrit 15 ans après et de toute évidence comporte une liaison forte avec Rien ne s'oppose à la nuit; la teneur du texte serait inspirée du journal intime de Delphine de Vigan, journal tenu entre 12 et 29 ans.

Ce récit a été adapté par Violaine Brébion pour le Théâtre 3 Soleils et la pièce jouée en Avignon en juillet 2022.

Jours sans faim est narré à la troisième personne, dans un style assez télégraphique et percutant, ce qui donne un peu de distanciation par rapport aux faits, des faits racontés 15 ans après, témoins d'une renaissance, d'un retour à la vie.

Car la narratrice, Laure, a 19 ans et pèse 35 Kilos pour 1m75. Elle est au bord de la mort et accepte une hospitalisation pour essayer de s'en sortir.

Et le livre c'est cela, Laure narre son séjour à l'hôpital, sa lutte permanente contre les calories qu'on lui inflige, l'acceptation d'une nouvelle image corporelle au fil des semaines, le chantage permanent de la part de l'équipe soignante , l'entourage à l'hôpital avec cet échantillonnage d'humains en souffrance. Là où ce texte aurait pu baigner dans le pathos et le mélo, intervient la magie de la plume de l'écrivaine, faite de délicatesse, grâce, finesse et des touches d'un humour né de l'observation, et en même temps abordant ce sujet si grave, sans aucun apitoiement.

Laure s'en sortira, non sans peine, et reviendra à la vie (qui est loin d'être un long fleuve tranquille…), aidée par une équipe médicale rompue à cette pratique, solide, efficace. le transfert que Laure a fait sur le gentil (et compétent) Dr Brunel l'aura aidé aussi.

Dans ce livre bref (125 pages) on n'approfondit pas les causes de ce désordre du comportement alimentaire, mais je pense que c'était le désir de l'auteure: rester dans le domaine de l'intime en sachant que chaque cas est différent, même si le symptôme est toujours l'anorexie, un symptôme qui recherche l'ivresse de la famine et la victoire sur les désirs.

Un très beau témoignage. Il devrait faire partie des lectures proposées aux lycéens afin de les éclairer sur un problème qui touche environ 1,5% de la population féminine en France.
Lien : https://pasiondelalectura.wo..
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Il est toujours délicat de publier une critique sur un roman qui aborde un pan intime de la vie d'un auteur. Après tout, qui sommes-nous pour juger en bien ou en mal ? Faut-il dissocier le fond de la forme ? Et en même temps, lorsqu'un écrivain décide de se dévoiler au grand public, est-ce encore du domaine de l'intime ? Alors critiquer oui, mais avec retenue...

Abordant son passé d'anorexique et le contexte familial l'y ayant conduite, Delphine de Vigan déroule au fil des pages son combat contre la maladie et son accompagnement médical en milieu hospitalier. Ce dernier, source d'angoisse et de rejet au départ, s'avère finalement être un refuge hors du monde, un cocon. C'est une chance d'avoir eu un environnement aussi favorable, quand des témoignages font état du désastre qu'est la prise en charge des personnes anorexiques dans les hôpitaux psychiatriques, devant évoluer au milieu d'autres patients aux pathologies très lourdes, avec parfois des comportements agressifs et violents.
Puis je dirais double chance pour l'auteure avec l'équipe soignante qui semble avoir le temps de prendre le temps avec les patients, ce qui malheureusement, est devenu rare aujourd'hui.
En revanche, le médecin décrit dans ce roman m'a semblé assez étrange dans son comportement et son professionnalisme...

Sur le fond du sujet, à savoir l'anorexie en elle-même, j'ai regretté que cette maladie soit essentiellement abordée d'un point de vue alimentaire et très peu sur un plan psychologique. Tel que raconté, le récit donne à penser que guérir de l'anorexie consiste exclusivement à gaver la personne comme une oie, sans évoquer l'aspect psychologique, ce qui me semble très réducteur. En somme, c'est : mange pour grossir et jeûne pour maigrir. Assez simpliste comme raisonnement ! Et là, je me remets les dates en tête, et réalise que cette prise en charge a dû intervenir dans les années 1980. C'était sans doute les méthodes thérapeutiques de cette époque. Espérons qu'une évolution est intervenue depuis !

Sur la forme, je n'ai pas apprécié le style d'écriture avec ces phrases courtes qui ne permettent pas de développer des pensées et surtout des ressentis plus profonds. Tout reste en surface, et donc un brin superficiel.

Quoiqu'il en soit, ce roman, quasi journal intime, offre un beau message d'espoir aux personnes en proie à l'anorexie. Il est possible de s'en sortir et de brillamment réussir sa vie par la suite, comme le prouve Delphine de Vigan.

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Dans ce cours texte en partie autobiographique, Delphine de Vigan dresse le portrait d'une jeune femme anorexique, au bord du gouffre.
L'écriture est belle et simple, dès le début on retrouve le talent de l'auteure pour décrire les sentiments et sonder l'âme de ses personnages.
J'ai lu ce livre d'un traite en quelques heures, mais il restera en moi pendant un moment.
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Un récit terrible, terrifiant sur l'autodestruction par anorexie.
J'ai ressenti un malaise du début à la fin et malgré les quelques dernières lignes qui semblent porteuses d'espérance, je suis restée clouée par tant de détresse et sans croire une seconde en un avenir radieux pour cette jeune fille. Ne serait-ce qu'un avenir tout simplement.
L'écriture est précise, incisive, coupante. Je mets plusieurs étoiles car il s'agit d'une oeuvre littéraire avec un objet précis mais ce fut une lecture peu agréable et que j'ai menée le plus rapidement possible.
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