Dès le premier chapitre le lecteur s'encanaille vite dans un registre auquel le titre ne laisse rien supposer. Ce départ rapide pourra rebuter celle ou celui dont la morale peine face à de tels écarts à ce que sa bienséance l'autorise. Mais les plus hardis continueront et découvriront un texte plein de finesses et de retenues qui, soigneusement, évite avec brio tous les écueils classiques du thème abordé, les amours vraies d'une prostituée et d'un de ses clients. Les libidineux seront déçus sans pour autant rassurer les rigoristes. L'hypocrisie n'est ici pas de mise et les portraits des différents personnages joliment croqués, notamment Bernard l'ex-mari. La plume est mordante quand il faut. Au fil du récit de nombreuses perspectives sont ouvertes toujours à demi-mot, laissant au lecteur le soin d'apporter sa propre touche, ses propres réflexions. le problème est que de demi-mots en demi-mots l'auteur nous amène vers des quarts de mot et, dichotomie aidant, la fin devient difficile à suivre. J'aurais aimé être plus accompagné vers l'épilogue hélas prévisible. Je dis hélas mais cela n'engage que moi.
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Le luron, pour qui la bagatelle et gaillardise fond la paire, est facile à repérer. Le ventre en éclaireur, il trimbale une face joviale, glousse de-ci de-là des mots visqueux, y a de la plaisanteries à froisser les pages d'un recueil spécialisé et, le marché conclu, passe à la chatouille Deux pas dans le couloir sur les talons de son élue, le bougre émet des couinements gourmands...