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EAN : 9782070140183
192 pages
Verticales (07/02/2013)
2.77/5   11 notes
Résumé :
Habiter la ville, habiter sa vie, s'habiter... tout court. Avec ces quatorze nouvelles immobilières, Hélèna Villovitch poursuit la chronique d'une génération précaire, la sienne. La quête d'un logement nourrit chaque mésaventure, cruelle ou burlesque, de ce recueil : entre vagabondage insouciant, co-location à l'étroit, échange d'appartements, troubles du voisinage, endettement à long terme et culbute spéculative. Autant de cloisonnements existentiels qui pèsent sur... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Drôle d'impression à la lecture de ces nouvelles choisies par hasard sur la table des nouveautés de ma médiathèque.

Avant tout, ce sont 14 nouvelles originales, sur le thème de l'immobilier (d'où le titre). Ce n'est pas courant, il faut bien le reconnaître (la location, la colocation, l'accès à la propriété, la cohabitation, la maison de vacances, l'abri inter sidéral ....).

Le style est sans fioriture ni fantaisie, d'un humour à peine amorcé, moderne, bien ancré dans notre époque et notre quotidien, peut-être trop même, (sortant de la lecture du mois "Les grandes espérances", j'ai eu du mal à reprendre pied en 2013).

Au fil de la lecture, j'y ai, malgré tout, trouvé un intérêt particulier lorsque j'ai pu attrapé le fil rouge qui les relie.

Un fil rouge habilement glissé parmi ces 14 nouvelles. Ce fil rouge concerne l'histoire de Mel et Flo , déclinée en 7 versions différentes !!
L'idée est géniale et vient rehausser le tout, car à part la nouvelle "chacun chez moi" et celles concernant Mel et Flo, je n'ai guère appréciée les autres.
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Quatorze nouvelles et autant de petits bonheurs de lecture ! C'est vif, drôle, dramatique et toujours juste dans ce mélange qui participe finalement de la vraie vie. J'ai beaucoup ri avec "Je quitte Tom" et "Chacun chez moi" et j'ai été très émuepar "Ping-pong". L'auteure est à l'aise dans tous les registres et j'aime son écriture mouvante, vivante et précise. Tous nos petits et grands maux, tout ce qu'on n'a jamais osé dire, ni même se dire est passé au crible d'une observation percutante. Décapant !
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Depuis ma prime enfance, je caresse l’espoir d’être désignée par les habitants d’une autre galaxie comme ambassadrice de l’humanité. Je me représente la scène où, en compagnie d’autres spécimens humains représentatifs de chaque continent, couleur,sexe, orientation religieuse et j’en passe, nous pénétrons dans le vaisseau des Extraterrestres. Pendant le voyage qui nous mène à Leur planète, nos cerveaux sont reliés par des tubes à une espèce d’ordinateur mêlant, pour le dire simplement, l’électronique et la matière vivante. Nous subissons de notre plein gré une formation tant physique que psychique qui nous prépare à partager Leur existence. D’émerveillements en révélations, notre intelligence s’accroît, nous acquérons des superpouvoirs. Accueillis avec bienveillance par les autorités extraterrestres et traités avec tout le respect dû aux dignitaires que nous sommes, nous passons plusieurs années à nous imprégner de Leur civilisation à côté de laquelle la nôtre, de civilisation, ne s’élève guère qu’au niveau de la préhistoire, et encore. Définitivement transformés, nous revenons sur Terre et partageons notre savoir avec nos peuples, devenant au passage des sortes de messies auxquels on voue un culte et on élève des statues. Trop sages pour tirer gloire des honneurs qui nous sont rendus, nous n’attrapons pas la grosse tête.
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J’ai quitté Tom à cause de ses allusions de plus en plus appuyées à la progéniture dont il rêvait. Ce n’est pas que je sois hostile à l’idée de donner naissance à une créature longue d’une cinquantaine de centimètres, lourde de quelque trois mille grammes, répondant aux stimuli par d’adorables gazouillis, si douce et tiède qu’on ne peut s’empêcher de la prendre dans ses bras. Bien sûr, l’instinct de conservation de l’espèce ne m’est pas étranger. Mon horloge biologique est en parfait état de marche, merci. Et je sais que, d’un point de vue physiologique, je traverse une période idéale pour la procréation. Sur le plan génétique, il est probable que mes origines septentrionales associées aux racines latines de Tom n’eussent pas manqué de pourvoir notre héritier d’un physique agréable ainsi que d’une belle santé. Mais, tout à ses projets de paternité, Tom en oubliait les conséquences matérielles inévitables et ne savait répondre à mes questions d’ordre pratique qu’en haussant les épaules. Et des questions, j’en avais des tonnes.
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Il est courant pour une jeune personne dont les parents vivent en province de venir habiter une chambre de bonne à Paris. Ce type de logement consiste en un réduit de faible métrage situé sous les combles d’un immeuble ancien, accessible par un escalier de service, pourvu d’une fenêtre mansardée et d’un lavabo. Les W-C, situés sur le palier, sont à partager avec les autres occupants de l’étage. Faute d’espace, on n’a ni réfrigérateur ni gazinière. On se bricole des repas à base de biscottes et de pâte à tartiner, on boit de la bière tiède. L’hiver, un sac en plastique rempli de produits laitiers prend le frais dans la gouttière. Pour l’hygiène intime, on utilise un gant de toilette et une cuvette en plastique ; la surface du corps est fragmentée en zones nécessitant un entretien quotidien (aisselles, entrejambe), bihebdomadaire (pieds) ou occasionnel (le reste).
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J’offre actuellement au regard une version de moi-même juste un peu détériorée. La photocopie d’une photocopie d’une photocopie, etc. Les chaussures éraflées, les ongles sales et cassés, les doigts collants, quelques taches ici et là sur mes vêtements, les joues brûlantes d’avoir pleuré et dormi en même temps, je tiens à la main une canette vide dont je tente de me souvenir si j’en ai moi-même bu le contenu ou bien si je l’ai ramassée par terre dans un but précis, comme celui, par exemple, de mettre de l’ordre dans la gare. Je suis dans un état lamentable, mais c’est bien moi.
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Chacun chez moi.

Bob Dylan est une femme, elle est célibataire, elle a 23 ans souhaite établir des contacts amicaux et/ou professionnels avec des hommes ou des femmes.
Sa photo de profil est un panda, mais je soupçonne que ce n'est pas sa véritable apparence.

Koule Raoul n'indique pas s'il est un homme ou une femme, vit une relation amoureuse qu'il (elle) qualifie de compliquée, ne révèle pas son âge, mais semble principalement intéressé(e), si l'on en croit sa photothèque, par les filles en maillot de bain brandissant des tronçonneuses.
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Videos de Hélèna Villovitch (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Hélèna Villovitch
Tous les lundis matins, la petite bande d'amis, Petit chéri, Raoul, Bichon et les triplées Elaine, Madeleine et Porcelaine , prennent un bus qui les conduit à l'école. Là-bas tout est parfait, les divisions tombent juste, les notes sont supérieures à la moyenne, les contes de fées pas du tout effrayants... Un jour Bichon s'énerve: pourquoi ne peuvent-ils dormir chez eux alors qu'ils habitent près de l'école? Que se passe-t-il dans leur maison? Avec humour, et le sens du rebondissement et des fausses pistes, Héléna Villovitch, s'interroge sur la surprotection des enfants, la peur de l'échec et du chômage.
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