Indochine Story : 30 ans de Saga Rock

Le pire pour quelqu'un qui aime les livres, c'est qu'il ne pourra jamais lire tout ce qu'il voudrait. C'est horrible.

A la fin des années soixante-dix et au début de la décennie suivante, quand les ados rêvaient de faire du rock, ils ne l'envisageaient pas comme un métier, un débouché ou un tremplin vers autre chose- une carrière de présentateur télé ou de mannequin. Non le rock'n'roll possédait encore sa dimension subversive. On ne l'appelait plus " musique du diable" et il était mieux accepté que dans les années soixante où les rockers étaient forcément assimilés à de dangeraux voyoux sans morale. mais il effrayait toujours un peu, son public étant comparé à des bandes de va-nu-pieds sans aucune culture ni cervelle, de surcroît vaguement révolutionnaires

Quel autre groupe peut se vanter de réunir ainsi plusieurs générations le temps d'une soirée? Qui peut rassembler dans la même salle jeunes ados au look gothique et pères de famille? Ce publique qui n'a pas décroché malgré la traversée du désert médiatique, c'est d'ailleurs la "richesse" d'indochine, ce pour quoi, malgré tous les obstacles et tous les drames, le groupe existe encore au début du IIIè millénaire. Et justement, ce public fidèle, Nico et les autres veulent le protéger de toute dérive mercantile et empêcher que des profiteurs essayent de lui faire les poches sans son consentement.

Se rêver rocker valait un billet pour un monde imaginaire et presque magique où l'on respirait la liberté ( et d'autres choses moins avouables) à pleins poumons, où non seulement on avait le droit de s'exprimer sans contrainte, mais où, de plus, on pouvait disposer d'un public buvant ses paroles.