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EAN : 9782221101063
286 pages
Robert Laffont (05/02/2004)
3.93/5   15 notes
Résumé :

Au centre du Canada, à la limite de la grande forêt boréale. Allie a quinze ans, et elle est orpheline. Le petit loup a quelques jours, et il est orphelin. Elle nourrit, soigne, cajole la fragile boule de poils terrorisée. Elle l'appelle Rolph. Maintenant, ils se regardent avec tendresse ; même, ils se sourient. Ils ne sont plus orphelins. Une histoire d'amour commence. Qui apprendra la liberté à l'autre ? Au cœur d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Les Orphelins du Grand Nord est un roman qui est dans ma PAL depuis 2013, je l'avais déniché à un tout petit prix à Emmaüs et je ne sais absolument pas pourquoi je ne l'ai jamais sorti de ma bibliothèque avant ce début d'année 2022. Je m'imaginais une très belle histoire d'amitié et d'aventure entre une jeune fille et un jeune loup mais elle n'a pas comblé mes attentes malheureusement.

Il ne se passe pas grand chose dans ce roman. Il ne se passe quasiment rien. Tout tourne autour de l'héroïne Aurélie, de sa souffrance émotionnelle, de ses états d'âme. Au bout d'un moment, elle m'a vraiment insupportée sur la fin. Elle souffre énormément, je comprends cela. Mais elle est trop changeante, trop lunatique, borderline, passe d'un extrême à un autre en très peu de temps, c'est un vrai mystère pour ses proches qu'elle repousse une fois sur deux, parfois très égoïste également. J'ai eu ce sentiment de redondance, cette impression de faire du sur place, de ne pas avancer et il y a quand même pas mal de longueurs alors que le roman fait moins de 300 pages. Je n'ai rien à dire sur les autres personnages mis à part Matthieu, lui aussi, bien mystérieux, qui a su être patient avec Aurélie, qui lui a redonné l'espoir qu'elle puisse s'attacher à quelqu'un sans que cette personne ne disparaisse.

Quand on parle d'orphelins du Grand Nord, il y en a 3 en particulier : Aurélie, son petit frère Matty et le jeune loup Rolph, tous ayant perdus leurs parents. Mais ces deux derniers ne sont pas mis en avant, exploités. On sait juste que Matty, qui a perdu ses parents si jeune, voit en Aurélie sa maman de substitution plus que sa tutrice. Et que Rolph n'est qu'une étape vers le chemin de guérison de la jeune fille. J'ai d'ailleurs eu peur qu'elle s'y attache beaucoup trop et qu'elle ne puisse pas se résoudre à lui rendre sa liberté mais du coup, j'ai beaucoup apprécié la fin lorsqu'elle le laisse s'en aller, signe qu'elle est sur bonne voie, que son deuil peut prendre fin, qu'il faut qu'elle lâche prise pour aller de l'avant.

Je m'attendais à une avalanche d'émotions en lisant ce livre, surtout au vu des sujets traités : le deuil, la dépression, la confiance en l'autre, la solitude, les nuisances faites à la faune et à la flore... Mais rien du tout. Rien ne m'a atteint, absolument rien et pourtant, ces aspects sont très bien travaillés, mis en avant. Ce qui m'a le plus plu, ce sont les messages sur l'importance du respect de la nature, des loups, l'implacable beauté et dureté du monde vivant.

L'écriture est jolie et agréable. J'ai senti une certaine maturité dans le style alors que l'autrice n'en avait que 15 ans lorsqu'elle a écrit son roman. Et au vue du pointilleux de son histoire, je me doute qu'il y a derrière un certain vécu. Franchement, je suis admirative de la qualité des descriptions, du style, des sujets traités par une si jeune personne. Chapeau !

En bref, ce fut une lecture sympathique dans l'ensemble mais je m'attendais à tout autre chose, à ce que l'accent soit vraiment mis sur Aurélie et sur Rolph et non pas que sur Aurélie, à ce que je sois émue mais malheureusement, ce ne fut pas le cas, pas à la hauteur des mes attentes.
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Sans les fortes recommandations d'une amie, jamais je n'aurais lu ce bouquin. La couverture n'est pas spécialement attirante, le résumé est banal et ce n'est pas du tout mon type d'histoire. Mais un détail a attiré mon attention : quand elle a écrit ce livre, l'auteure avait quinze ans. Quinze ans ! À cet âge-là, moi aussi je rêvais d'être écrivain – j'avais même commencé à écrire plusieurs romans – mais j'ai été forcée de me rendre compte que, malgré toute ma bonne volonté, je n'avais pas de talent. Un peu envieuse, mais aussi curieuse de voir comment cette ado s'était débrouillée là où j'avais échoué, je me suis plongée dans la lecture.

Les deux premiers chapitres m'ont déçue (la fin aussi, mais j'y reviendrai). J'ai eu du mal à rentrer véritablement dans l'histoire. Les descriptions étaient trop précises, parfois un peu idéalistes, les phrases, trop longues, et certaines réactions de l'héroïne me semblaient exagérées. Cependant, j'étais épatée : pour une fille de quinze ans, c'est absolument incroyable d'écrire aussi bien et de savoir s'attacher à ce genre de détails ! Il y a une certaine poésie et une maturité étonnante dans ses phrases. Mais c'est trop lourd, trop redondant. Parfois, elle utilise deux termes au lieu d'un, comme si elle ne pouvait pas choisir : « ce monde qui l'avait atteinte, blessée ». C'est dommage, cela alourdit inutilement les phrases. Et ces deux premiers chapitres n'offrent aucune surprise, aucun élément accrocheur. L'auteur nous présente le décor du Canada, le décor de la famille d'Aurélie et de son petit frère, Matty, et celui du village dans lequel ils vivent. le principal événement est que la jeune fille rencontre un louveteau orphelin qu'elle appelle Rolph. Ils s'entendent immédiatement. Curieux... Je m'attendais à ce qu'elle doive conquérir sa confiance, lentement mais sûrement.
Par ailleurs, il y a beaucoup de personnages trop caricaturaux, comme Petel, vieil homme bourru vivant dans la montagne loin des hommes, Matty, le petit frère adorable, beau et innocent comme un ange, ou même Aurélie, pauvre petite orpheline grande gueule qui n'arrive pas à faire le deuil de ses parents.

Mais avec le chapitre 3, les choses accélèrent. Un nouveau personnage apparaît et change la donne. Lui aussi est un peu caricatural (style bad boy prétentieux), mais il se heurte à Allie de façon assez étonnante. Les deux sont écorchés par la vie à cause de leurs parents. Par la suite, on les voit évoluer et gagner en profondeur. Et pas seulement eux, mais aussi tous les autres personnages, ainsi que l'histoire elle-même. Tout gagne en maturité et en réalisme et c'est beau. Ça fait plaisir. Reste quand même quelques longueurs dues aux redondances, mais rien de bien méchant. L'action est plantée, les choses bougent de plus en plus et le style s'affine.

Dans le même temps, Élina Vincent fait apparaître ponctuellement quelques réflexions sur la vie et la mort, sur la nature, la condition humaine qui sont proprement étonnante pour une fille de son âge. Tellement matures, tellement optimistes que ça fait du bien. Et tellement justes, aussi.
En revanche, j'ai remarqué quelques incohérences dans son écriture : au début de l'histoire, elle avait treize ans quand ses parents sont morts, et vers le milieu, brusquement, elle en avait douze. Une autre fois, dans un moment de folie désespérée, elle tombe dans les bras de Mathieu et se dit que c'est une chose très étrange, que jamais elle n'aurait cru un jour qu'elle se jetterait dans les bras d'un inconnu… Sauf qu'à ce stade de l'histoire, ils sont censés se connaître depuis sept ou huit mois.

Malgré tout, j'ai pris plaisir à lire ce livre. Ma mission était de le finir pour mardi (je l'ai commencé dimanche soir), et je n'ai pas eu de problème pour achever ma lecture dans les temps. du moins, jusqu'aux derniers chapitres, où les incohérences sont légions et où les phrases sont encore plus lourdes que dans les chapitres précédents. Comme si l'auteure ne s'était pas relue. J'ai dû m'accrocher pour lire, et certaines choses m'ont arraché les yeux, comme le fait qu'une louve grise devienne miraculeusement blanche en même pas une page, ou comme le fait qu'Aurélie ait toujours quinze ans alors qu'il s'est passé un an depuis le début de l'histoire…
C'est réellement dommage parce que j'avais commencé à faire une critique assez élogieuse de ce livre… Mais Élina Vincent a un talent, je suis sûre qu'elle peut nettement s'améliorer ! :)
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Je ne suis pas une grande adepte des livres nature writing ou s'en approchant. Dans le cadre du Cold Winter Challenge, il fallait lire un livre de ce type et, comme j'ai horreur de laisser une catégorie vide, je me suis mise à la recherche d'un livre qui pourrait me convenir.
Ce livre est très bien écrit et très poignant.
Le fait que l'auteur n'ait eu que 15 ans quand elle l'a écrit renforce ce sentiment car on ne s'attend pas à une telle sensibilité chez quelqu'un de si jeune.
Si j'ai beaucoup aimé ce livre, malgré tout, tout au long de ma lecture, j'ai eu un sentiment d'oppression. le deuil d'Aurélie et Matty, la colère d'Aurélie, le désarroi de Matty… et le sentiment persistant que l'histoire entre Aurélie et louveteau, Rolph, ne peut que mal se terminer, tout ceci n'était certainement pas étranger à cette sensation.
Concernant Aurélie, j'ai souvent hésité entre compassion et agacement. Compassion parce que des personnes, autour d'elle, semblent penser qu'après un peu plus de deux ans, elle devrait avoir fait le deuil de ses parents. Mais comment se remettre d'une telle perte quand on a son âge ? D'une perte aussi brutale qui plus est. Agacement à cause de son agressivité permanente, notamment envers Matthieu qu'elle décide de détester au premier regard, sans rien savoir de lui.
Pour Matty c'est différent. Oui il est collant, possessif, parfois méchant dès qu'il a l'impression que sa soeur lui échappe, mais j'ai l'impression que personne ne lui a posé de limite après la mort de ses parents, et maintenant, 2 ans plus tard, il ne comprend pas pourquoi les choses devraient changer, pourquoi il devrait soudainement reprendre une vie normale comme si de rien n'était.

La relation qui se noue entre Aurélie et Rolph est puissante, d'autant plus qu'elle a été presque immédiate.
Greg m'a d'ailleurs énervée car il dit aimer les loups et ne vouloir que leur bien mais il refuse de faire le nécessaire pour les réhabiliter à la vie sauvage. Je ne sais pas si c'est par paresse ou incompétence. J'ai même eu le sentiment que, comme Matty, il était dévoré par la jalousie. Aurélie arrive à s'occuper d'un louveteau tout en lui conservant les instincts nécessaires à la vie sauvage alors que lui-même ne peut même pas approcher l'animal. On dirait qu'il le prend comme un affront personnel. J'ai trouvé son attitude bien peu digne de l'affection que lui porte Aurélie et l'adolescente ne va pas se priver de lui dire ses quatre vérités.

Mathieu lui aussi est blessé par la vie. Mais sa souffrance est presque amenuisée par le drame vécu par Aurélie, comme si le fait que ses parents à elle soient morts l'empêchait lui de souffrir du divorce de ses parents et des relations conflictuelles qu'il entretient avec eux.
La relation qui unie ces deux-là est houleuse, compliquée et en dents de scie.

Il y a quelques incohérences au fil du récit, notamment sur l'âge d'Aurélie, mais rien de vraiment dérangeant.

La fin est juste parfaite à mes yeux. On n'est pas dans un conte de fée et un happy end aurait totalement manqué de crédibilité. Comme la vie, la fin n'est pas parfaite, pas entièrement heureuse, mais pas non plus dramatique.

Au travers de son récit, Elina Vincent partage avec nous ses réflexions sur la nature, la place de l'homme et les conséquences de ses actes sur la faune.
Si ce roman a quelques défauts, il en a étonnamment peu quand on considère l'inexpérience de l'auteur.
Si elle décide d'écrire un autre roman, il se pourrait qu'il soit exceptionnel.
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J'avais 15 ans quand je l'ai lu, j'ai du faire une pause au milieu. Mais j'ai été au bout, c'est une très belle histoire. A lire absolument.
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Cette histoire est dure comme le grand nord, et belle comme une leçon de courage.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Rolph, enfin chez lui, s'élançant comme mû par un instinct indéfinissable, attiré par un appel inconnu, Rolph qui était là, mais plus tout à fait à elle. La nature le reprenait sous son aile, ce petit-fils des loups qu'on lui avait enlevé, qui avait grandi et criait aujourd'hui vers un être grand et tout-puissant pour qu'il lui vienne en aide. C'était comme si le grand hiver, souverain redouté du monde arctique et de ses habitants, l'attirait enfin, avec sa puissance originelle, dans son essence primitive dont le jeune loup, par sa race et par sa naissance, faisait indubitablement partie.
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En mourant, comme à l'instant de venir au monde, nous avons peur de l'inconnu. Mais la peur est quelque chose d'intérieur à nous-mêmes, qui n'a rien à voir avec la réalité. Ainsi mourir est comme naître : un simple changement.
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Tous les hommes souffrent, pensa Allie. Mais ceux qui survivent, quelle que soit leur manière de se battre, sont ceux qui, au-delà de la souffrance, ont su se faire aimer, rire de leurs malheurs et en faire rire les autres...
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Le coucher du soleil est un moment où tu peux te libérer, t'évader de ton corps et laisser voyager ton esprit. Quand le jour et la nuit fusionnent, tu peux à ton tour laisser tes rêves fusionner avec la réalité.
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Tous les hommes souffrent, pensa Allie. Mais ceux qui survivent, quelle que soit leur manière de se battre, sont ceux qui, au-delà de la souffrance, ont su se faire aimer, rire de leurs malheurs et en faire rire les autres...
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