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3,51

sur 159 notes
J'ai sélectionné ce livre pour son résumé bien alléchant et intrigant.

Je ne savais pas que ce roman faisait partie du genre Hard SF. Je le voyais plus comme un thriller avec un côté science-fiction simple, si je peux dire. La Hard SF est de la science-fiction qui est compatible avec les connaissances techniques et scientifiques au moment où l'auteur écrit son roman.

Ici, l'intrigue se déroule dans un complexe d'un société de hautes technologies : LotsaTech qui a dépassé IBM, Microsoft ...
L'auteur nous propose suite au mail reçu par Dixie Mae, une enquête, un jeu de piste à travers le complexe pour découvrir qui est derrière ce dernier. Ce jeu de piste nous mène de découvertes en découvertes plus intrigantes les unes que les autres.
On est en pleine technologie sur l'intelligence artificielle, sur des projets de simulation, de tests etc... ceci pour le côté science-fiction.
Ce roman propose aussi un côté conte tel Alice aux pays des Merveilles.

La lecture de ce court roman, une centaine de pages est très prenante tant on a envie de comprendre.
J'ai un petit bémol. J'ai trouvé les raisonnements et les explications scientifiques parfois un peu complexes. J'ai une formation scientifique, si tel n'avait pas été le cas, je pense que je serai passée à côté de certaines informations.

Un roman surprenant passant de la Hard Science-fiction à quelque chose tendant vers le conte.
Lien : http://viou03etsesdrolesdeli..
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« Quelqu'un joue avec nous » : tour de force particulièrement jouissif ouvrant petits et grands abîmes, une réécriture sauvage, patiente et rusée du Magicien d'Oz, par un maître de la fiction d'informatique avancée et de transhumanisme.

Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2024/03/31/note-de-lecture-cookie-monster-vernor-vinge/

Ayant conservé une fraîcheur certaine contre vents et marées, malgré une jeunesse compliquée et un début de carrière professionnelle marqué par une instabilité certaine (« jusqu'à la semaine précédente, son job le mieux payé avait consisté à faire griller des hamburgers », soeur involontaire de la Buffy Summers de la saison 6, trimant chez Doublemeat), Dorothy Dixie Mae, après avoir passé avec succès les tests impressionnants du Professeur Reich, a intégré, avec nombre d'autres candidats, le tout nouveau service clients de la multinationale LotsaTech, leader mondial de la high tech et haut lieu de la recherche appliquée, service clients chargé fort logiquement de résoudre – avec humanité et efficacité – les multiples incidents potentiellement liés aux services et aux produits de la firme géante. Sur un campus de rêve, mais pourtant cloisonné de routes de briques jaunes fort métaphoriques, tout semble bien se passer pour commencer – jusqu'au moment où un courriel intraçable venant de l'intérieur de l'organisation, et qui lui est personnellement adressé, vient jeter le trouble : au-delà de son ton passablement agressif, voire ordurier, il contient certains détails sur sa propre enfance que Dixie Mae aurait pourtant bien juré être la seule à connaître. N'écoutant que son courage sa colère et sa curiosité, elle assemble un scooby-gang de fortune parmi ses collègues les plus proches pour tenter d'élucider ce mystère, à propos duquel elle ne sera naturellement pas au bout de ses surprises avant la fin de la novella…

Publié en 2003, lauréat du prix Hugo et du prix Locus dans la catégorie novella / roman court, fort joliment traduit en français en 2016 par Jean-Daniel Brèque pour s'inscrire parmi les premiers titres de la collection Une Heure-Lumière du Bélial', « Cookie Monster » est certainement l'ouvrage le plus méticuleusement facétieux de Vernor Vinge (décédé tout récemment, à soixante-dix-neuf ans, le 20 mars dernier), redoutable auteur de chefs d'oeuvre de la science-fiction contemporaine tels que « La captive du temps perdu » ou « Un feu sur l'abîme » (et contributeur décisif à la naissance du genre cyberpunk – qui ne constituera pourtant à aucun moment sa véritable tasse de thé – à travers sa nouvelle « True Names » dès 1981).

Facétieux en diable, notamment parce que résolument et drôlement auto-référentiel (les pages 55 et 56 de cette novella d'une centaine de pages sont ainsi consacrées à un échange à toute allure entre les protagonistes à propos des oeuvres de science-fiction traitant du sujet qu'ils sont précisément en train de vivre, avec largement autant de vertige et beaucoup plus de vivacité dans l'expression de ce paradoxe que chez le pourtant excellent Daniel F. Galouye ou même que chez « le monde sur le fil » de Rainer Werner Fassbinder qui l'adaptait pour la télévision), mais aussi parce que sa façon déterminée de rejouer « le magicien d'Oz » (quand bien même la route de briques jaunes n'apparaît qu'à la page 43, et le fait de n'être plus au Kansas seulement à la page 50) donne une surprenante épaisseur de mystère fantastique à ce concentré de hard science spéculative.

En un formidable et presque littéral jeu de piste (qui pourrait aussi bien être un jeu de l'oie) – car il est clair, comme le réalisent précocement certains des protagonistes, que « quelqu'un joue avec nous » -, jeu sérieux néanmoins où le capital high tech révèle incidemment que parmi toutes les petites mains indispensables à son développement, les doctorants et les ex-employés de fast food seront traités avec la même suprême désinvolture, on se réjouira de comprendre le moment venu le titre du roman, lorsqu'il apparaîtra que « le cookie était long d'environ un million de méga-octets » – et que la révolution, même à échelle microscopique, peut parfois être une longue affaire de patience (pas nécessairement dans l'azur).
Lien : https://charybde2.wordpress...
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Je m'attendais à une histoire dans le style du livre le Cercle de Dave Eggers est en fait je me suis retrouvé dans 100 pages complexes avec beaucoup beaucoup de notions qui me sont restés de marbre. Bref, comme pour la série Mr Robot, je ne suis pas le bon public mais je ne doute pas de la qualité du livre...
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Prix Hugo 2004 et Prix Locus 2004

Dixie Mae travaille pour une hot-line sur une plateforme technique depuis peu. Elle reçoit un message surprenant qui évoque des moments intimes et secrets, comme si un maître-chanteur était à l'oeuvre. Mais, cette jeune femme n'est pas impressionnable, elle décide découvrir de qui il s'agit et de corriger le méchant plaisantin.

L'enquête de cette jeune et forte personnalité, la mène à traverser le complexe et à croiser d'autres employés. Au fil de son parcours et de ces rencontres, elle commence à prendre conscience de manipulation dont est l'objet l'ensemble des personnes sur le site.

Il n'est pas possible d'en dévoiler davantage sans gâcher tout le plaisir de cette lecture. Lecture qui, au passage, est abordable - très abordable - pour de la hard-sf. D'ailleurs, ce fut une surprise pour moi alors que cet auteur est réputé difficile. Or, Vernor Vinge maîtrise son sujet à la perfection et délivre les éléments de sa trame avec un dosage élégant et particulièrement efficace.

J'ai trouvé ce court roman très bien construit et d'une crédibilité surprenante. le thème est finalement d'actualité, ainsi la puissance de certaines technologies impose de soulever la problématique de l'éthique. A la fin de cette novella, il ne serait pas étonnant que le lecteur s'interroge sur la réalité des phénomènes exploités ici.

Les personnages sont suffisamment élaborés pour les 112 pages de ce récit et Dixie Mae nous apparait être une forte tête dès les premières pages.

Comme toujours avec ce format, j'ai à peine le temps de m'immerger dans l'univers de l'auteur, de m'y impliquer et de m'attacher aux personnages que l'histoire s'achève déjà. C'est toujours un regret quand mon appréciation va au-delà de la prouesse spéculative d'un auteur. C'est quand même du tout bon et je suis heureuse d'avoir découvert le fameux Vernor Vinge.

Note accessoire : j'adore la signature graphique de la collection d'Aurélien Police.
Lien : https://albdoblog.wordpress...
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Un nouveau job, une première journée commencée dans l'enthousiasme...puis un mail étrange qui provoque la rage de notre héroïne. Voilà comment démarre "Cookie Monster" sans laisser présager de ce qui nous attend ensuite. J'ai été réellement emballée par cette histoire, ces rebondissements et ces thématiques qui se révèlent petit à petit (impossible d'être plus précise sans risquer de spoiler je m'abstiendrais donc).
Je ne suis pas familière du format de la novella que je découvre lentement au gré de titres que j'ai pioché au sein de la collection Une Heure Lumière du Bélial mais le format m'a semblé parfait pour l'histoire racontée même si j'aurai été curieuse d'en savoir un peu plus...
En tout cas j'ai maintenant envie de lire d'autres écrits de l'auteur qui, renseignements pris, semble avoir quelques prix Hugo à son actif ce qui est de bon augure !
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Une novella qui se lit comme on regarde un épisode de Black Mirror.

La galerie de personnages est plutôt chouette, entre ceux qu'on apprécie tout de suite et ceux qu'on déteste.
L'histoire semble partir dans une certaine direction pour au final en prendre une toute autre, assez inattendue pour moi, mais qui fonctionne plutôt bien.
On y retrouve aussi une critique d'une certaine société et technologie poussées toujours plus loin pour le profit, quitte à connaître certaines dérives parfois glaçantes.

Pas le meilleur texte de la collection, mais ça reste tout de même une bonne pioche comme souvent avec Une Heure-Lumière.
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J'avais souvent vu la couverture de ce livre (signée par le très talentueux Aurélien Police, illustrateur de mon dernier coup de coeur comics Juste un peu de cendres) sur le net, mais j'ai été surprise par sa taille quand je l'ai vu en magasin : il n'est en fait pas plus grand qu'un format poche et fait une petite centaine de pages. En voyant le nom de la collection, « Une Heure Lumière », j'ai mieux compris le concept développé : des petits textes qui nous emmènent très loin !

Quand on parle de cookie monster ici, il ne s'agit pas du personnage poilu bleu du Muppet Show ou d'un biscuit géant. L'informatique et les nouvelles technologies sont au centre des réflexions dans ce roman court. Je ne me suis jamais sentie perdue dans les termes techniques, mais je ne sais pas si quelqu'un qui ne connait pas bien le domaine de l'informatique et ses codes pourra facilement s'y retrouver.

La protagoniste Dixie Mae vient de trouver un travail, une occasion en or pour elle sur qui la vie s'acharne depuis son enfance. Après quelques jours de formation, elle arrive dans l'open-space de la société et commence son travail tranquillement. Elle reçoit cependant un e-mail dérangeant qui lui révèle des éléments de sa vie qu'elle seule connait. Qui lui a envoyé ce mail et pourquoi? Un jeu de piste géant commence, avec le mail comme carte au trésor.

C'est un livre que j'ai dévoré en une soirée, déjà parce qu'il n'est pas très long, mais également car il est hyper addictif. Chaque pas en avant dans le scénario soulève plein de questions auxquelles on veut des réponses ! C'est en fait très difficile de parler de l'histoire de ce livre sans spoiler une révélation importante, car dès le début, l'auteur nous prend dans ses filets et ne nous lâche plus jusqu'à la bombe finale, révélation qui nous explose au visage.

Si j'ai aimé la fluidité avec laquelle l'auteur mène son récit, j'ai trouvé son écriture un peu froide, sans émotion. (Après, vu le thème des développements technologiques, c'est peut-être voulu :p). J'ai d'ailleurs trouvé les personnages peu attachants. La protagoniste était assez neutre, voire changeante. Son collègue Victor, qui l'accompagne dans sa quête, est juste insupportable. Heureusement arrive Ellen qui est plus posée et réfléchie.

J'ai aimé la façon dont l'auteur nous fait croire certaines conventions, pour ensuite les bousculer complétement. Ce roman n'a pas été du tout ce à quoi je m'attendais, et j'ai adoré être surprise, de plus en plus impatiente de savoir où cette chaîne d'indices allait me mener, et je n'ai vraiment pas été déçue par le final !

Une lecture courte, efficace et étonnante. On entre dans un monde qu'on croit connaître pour s'éloigner petit à petit de nos convictions et découvrir une nouvelle réalité totalement différente. Une très bonne surprise pour ma part !
Lien : https://livraisonslitteraire..
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Chez Belial, j'avais trouvé et étonnamment apprécié "L'homme qui mit fin à l'histoire". J'ai voulu voir si c'était un coup de chance ou non, alors j'ai pioché un autre livre de cette maison d'édition, en choisissant ce titre parce que manger des cookies, c'est ma vie (don't judge). Au final, on part plus sur du cookie informatique (ceux-là aussi, je m'en mange). Ce récit a une construction surprenante, presque abyssale, où à chaque chapitre on s'enfonce un peu plus dans le cauchemar numérique. Je n'y connais rien en hard SF, en intelligence artificielle et en "singularité" donc je ne vais pas écrire une critique plus longue que le livre, mais cette plongée dans les possibles dérives de l'univers clos des grosses compagnies m'a tout à la fois fait passer un très bon moment et m'a fait découvrir de nouvelles notions. du coup je garde le Belial comme fournisseur de bonnes lectures.
Lien : https://tsllangues.wordpress..
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Dixie Mae vient de décrocher un nouveau job au service client de la firme Lotsa Tech, spécialisée dans les hautes technologies. Après 6 jours de formation, Dixie est lâchée dans le grand bain, tout comme quelques autres dont Victor son voisin d'open-space. Peu avant la pause, Dixie reçoit un étrange mail qui contient des informations personnelles qu'elle seule est sensée connaître. Elle décide, avec l'aide de Victor, de se lancer dans la recherche de ce mystérieux expéditeur qui semble avoir laissé des indices pour le localiser.

Très difficile de parler de ce livre sans en dévoiler l'intrigue et du coup en faire perdre l'intérêt !

Autant le dire de suite, ce n'est pas le roman le plus accessible de la collection Une Heure Lumière, il traite d'un sujet assez complexe voire abscons. Mais voilà, c'est terriblement bien écrit, rythmé, on tourne les pages avec délectation, en cherchant à savoir ce qu'il y a derrière cet immense jeu de piste. C'est à la fois captivant et déboussolant !

Même si j'ai peu moins aimé que les précédents opus de la collection (Le Choix et le Nexus du Docteur Erdmann), Cookie Monster reste très agréable à lire et nous emmène dans des contrées rarement explorées !

A découvrir...
Lien : http://les-lectures-du-maki...
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Vernor Vinge a déjà reçu deux fois le prix Hugo pour ses monumentaux space opéra UN FEU SUR L'ABIME et AUX TREFONDS DU CIEL. En 2004, il obtient à nouveau la récompense enviée du meilleur roman mais, cette fois, dans la catégorie du « roman court ». COOKIE MONSTER, en une centaine de pages, s'avère donc une belle manière de découvrir cet auteur phare de la science-fiction contemporaine.
Nous suivons la vie, pas toujours folichonne, de Dixie Mae, laquelle vient d'être engagée au service-client de la plus grosse compagnie de nouvelles technologies de la Silicon Valley, Lotsa Tech. Cependant, rapidement, elle reçoit un courriel agressif contenant de nombreux détails intimes qu'elle seule peut, en théorie, connaitre. En compagnie de son collègue Victor, la jeune femme part à la recherche de l'auteur du mystérieux message et découvre une réalité incroyable.
Récit hard science mâtiné de cyber punk (ou vice-versa), COOKIE MONSTER s'avère étonnamment abordable et digeste en dépit des thématiques scientifiques ardues abordées. Revisitant les contes de fées (ALICE AU PAYS DES MERVEILLES et LE MAGICIEN D'OZ en particulier) en les plongeant dans un bain de technologies, d'anticipation et d'intelligence artificielle, Vinge offre un tableau très crédible et prophétique d'un futur déshumanisé qui semble, plus que jamais, terriblement proche.
L'auteur jongle ainsi avec divers concepts et ouvre des perspectives philosophiques certes classiques (un amusant dialogue – à coup de référence à des textes science-fictionnels antérieurs plus ou moins célèbres - démontre d'ailleurs que l'idée n'est pas neuve) mais toujours pertinentes qui visent, au final, à définir l'humain.
La question éternelle du cyberpunk (y a-t-il un ghost in the machine ?) sous-tend ce texte à la fois rythmé, divertissant et profond qui rappelle à la fois l'excellent roman SIMULACRON 3 et la trilogie « The Matrix », pour ne citer que deux références bien connues des amateurs. Mais Vinge aborde aussi les thèses transhumaniques ou se réfère à la théorie de Moore (laquelle postule un doublement de la puissance des ordinateurs tous les 18 mois) qui conduisent certains à penser que, dans moins de 20 ans, l'intelligence artificielle aura définitivement pris le pas sur l'Homme.
En dire davantage ruinerait une partie des surprises proposées par ce récit court mais diablement intelligent et ponctué de diverses révélations jusqu'à une fin à la fois ouverte et vertigineuse. Ajoutons que Vinge donne plus de profondeur à son intrigue et de consistance à ses personnages en 100 pages que certains romanciers en plusieurs centaines. Bref, COOKIE MONSTER est hautement conseillé pour deux heures de grande science-fiction ! Un prix Hugo (pour une fois !) incontestablement mérité.

Lien : http://hellrick.over-blog.co..
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