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2,99

sur 418 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Il paraît que l'auteur est peu recommandable, (scandale d'Angoulême). Je viens de lire des critiques, très argumentées, pas très positives...
J'ai pourtant bien aimé cette BD. Une histoire qui va à 100 à l'heure.
Étudiante en lettres modernes, Séverine prépare l'agrégation. C'est une fille studieuse qui vit avec un garçon sympa mais encore très gamin. Il vit entouré de geeks, Séverine semble un peu décalée dans ce monde. Un soir de babysitting, la petite fille qu'elle garde est malade et vomit sur le tee shirt de Séverine, le père lui propose de lui prêter un chemisier en soie appartenant à sa femme (femme élégante, très sexy).
Ce chemisier transforme Séverine et le regard des hommes sur elle. Elle allume, que dis je ? Elle embrase tous les mâles qu'elle approche. La jeune fille sage se transforme en vampe!
La vie du chemisier s'achève dans un attentat, mais Séverine découvre, en chinant, des invendus du même chemisier, elle en achète et... la BD se finit par une partie de jambes en l'air...
J'ai lu ça comme un conte. L'histoire d'un habit magique qui transforme celle ou celui qui le porte! Un conte pour adultes !
Le graphisme très sobre , en noir et blanc est très efficace. Les dialogues sont brefs . L'ensemble est récréatif !




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Quel plaisir de retrouver Bastien Vives au meilleur de sa forme !
Toujours tendrement intéressé par les femmes.
Toujours ce regard attentif qu'il porte sur elles, regard qui décèle et les failles et les forces secrètes.
Son héroïne pourrait être une de celles qu'il nous avait dépeinte dans "ELLE[S]", ou une de leur copine... Séverine est une étudiante, sage, qui "vit" en couple avec un jeune homme à lunettes qui s'abîme les yeux en visualisant des séries, qui s'"encanaille" avec ses copains en jouant au petits chevaux. Bref sa vie est aussi terne qu'elle n'aurait jamais osé l'imaginer dans ses rêves les plus plan-plans de son enfance.
Et puis l'accident, salvateur !
Notons, en passant, que le chemisier n'est pas une des bases de la garde-robe de la jeunesse actuelle. P'tits tee-shirt, hauts, achetés pas cher, plus ou moins glissés dans le jean, voilà qui s'accordent très bien avec les baskets qui permettent de courir d'un cours en fac à une soirée.
Le chemisier, en soie (de plus), et de couleur perle (en surplus), c'est la femme "arrivée" qui le porte. Objet affichant un statut quelque peu économique mais surtout sensuel. La soie, c'est doux et chaud, ça effleure la peau, ça colle à la peau à la moindre goutte d'eau et, donc enchâsse un corps pour le rendre plus attirant.
Et voici Séverine contrainte à revêtir un chemiser de soie de la maman d'une gamine dont elle assurait le baby-sitting. Et Peau d'Âne revêt son habit de splendeur. Bien sûr, tout lui réussit puisqu'elle ose tout ce dont elle a envie.
N'est ce pas la raison fondamentale pour laquelle la mode séduit tant, et pour laquelle tout un chacun dépense à tout va pour obtenir ce sésame "avoir la classe" et espérer ainsi entrer dans un cercle des plus fermé : celui de ceux et celles qui ont un statut.
Il y a chez Monsieur Vivés une peu de Monsieur Sempè. Surtout dans cette BD. L'un comme l'autre utilisent le gris pour décrire ce milieu urbain et les êtres qui l'habitent. L'un comme l'autre ont le graphisme et la parole qui soulignent gentiment la petitesse si attendrissante de nos vies. L'humour est en filigrane..
Et puis quel beau final : les six dernières vignettes qui font comme un zoom avant sur une porte qui s'entrebâille, s'entrebâille...pour laisser en pleine page cadrer un regard.
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Suite à une séance de baby-sitting où l'enfant a vomi, Séverine reçoit, pour se changer, un chemisier en soie écrue qui appartient à la mère de l'enfant. Ce chemisier très stylé, classe et chic va modifier la perception que les gens auront de Séverine. Il modifiera aussi le comportement de Séverine qui devient plus libérée, aventurière. On notera que le chemisier ne fonctionne pas sur le copain de Séverine, qui semble être le seul à ne pas la désirer brutalement quand elle porte le chemisier.

J'ai abondamment pensé à Manara. le trait n'est pas le même. Vivès possède une sensualité assez chaude. Mais là où Manara va produire des courbes affriolantes qui attirent le regard, Vivès préfère se concentrer sur des regards et des situations. Sur des équivoques. Là où Manara va aller dans l'outrance, confinant quasiment au comique, à la gaudriole... Vivès opte pour un réalisme et un sérieux particulièrement dérangeant. Ainsi la scène où le terroriste se fait sauter arrive sans crier gare et ajoute au malaise.

Ce malaise poursuit le lecteur tout au long de la lecture. Vivès multiplie les cases et les planches muettes, se reposant (et il est plutôt bon) sur les regards, les angles de vue et un découpage adéquat. Si Vivès voulait susciter l'envie et le malaise, il a réussi. Sinon, je me demande à quoi peut bien rimer cette fable à la limite du fantastique.
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Des dessins d'une simple beauté épurée à couper le souffle. Une sensualité à fleur de soie.

L'émancipation d'une femme grâce à un chemisier. Quand l'habit dévoile.
Lien : http://noid.ch/le-chemisier/
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Comment une jeune fille réservée se retrouve assurée et téméraire par la magie d'un simple chemisier de soie qu'on lui remettra un soir de baby sitting. Voici le propos de ce roman graphique réussi de Bastien Vivès. Son dessin en noir et blanc efface les fonds et les paysages pour mettre en valeur les situations des personnages, et bien sûr leurs formes, surtout pour la jeune Séverine, que sa beauté va pousser à s'affirmer. Loin de devenir la femme objet que les hommes vont mener à leurs guises, l'héroïne deviendra, avec son chemisier "magique", une personne affirmée et décidée à jouer avec ses désirs.
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Séverine est étudiante à la Sorbonne et, au quotidien, elle demeure passive face à son existence plutôt terne et quelconque. La jeune femme discrète, passe inaperçue aussi bien aux yeux de son professeur qu'à ceux de son petit ami qui préfère jouer aux jeux vidéos.

À la suite d'un incident lors d'un baby-sitting, son employeur lui prête un chemisier en soie. En le portant, le comportement de Séverine va s'en trouver bouleversé.

Désormais plus sûre d'elle, notre héroïne prend alors conscience du regard des autres qui change subitement à son égard avec ce vêtement qui la met en valeur. La jeune femme prend ainsi de l'assurance, s'affirme et profite de son nouveau pouvoir de séduction auprès des hommes. Jusqu'à ce qu'elle se retrouve complètement dépendante du chemisier.

Bastien Vivès aborde ici avec subtilité la confiance en soi et le désir avec ce récit ambivalent. le chemisier de Séverine devient une arme de séduction mais également une armure pour affronter le monde et l'aider à changer le cours de sa vie.

C'est avec plaisir que j'ai retrouvé la finesse des traits de l'auteur à travers lesquels les émotions passent de manière toujours aussi saisissante.

Après avoir évoqué l'adolescence et les premiers émois dans le très réussi Une soeur, Bastien Vivès excelle à nouveau dans ce roman graphique en nous contant une histoire moderne captivante. le portrait d'une jeune étudiante effacée qui va se métamorphoser et prendre sa vie en main en découvrant son pouvoir de séduction sur les hommes grâce à un simple chemisier. L'auteur joue une fois de plus la carte de la provocation et de la sensualité avec ce one-shot troublant et complètement addictif.
Lien : https://mesechappeeslivresqu..
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Seconde peau.
Séverine traverse le monde sans l'habiter jusqu'à ce qu'un simple chemisier la transfigure. Etudiante effacée et laborieuse, absente à elle-même et simple potiche dans son jeune couple, Séverine va s'incarner en endossant un corsage (corps sage) en soie d'une marque fantôme. En épousant ses formes, le vêtement magique va délier ses lignes et libérer sa parole jusqu'à lors corsetée.
La dernière oeuvre de Bastien Vivès est une réussite magistrale dans la première moitié du roman graphique. La deuxième partie s'effiloche et s'égare dans des accumulations de scènes peu convaincantes et de rencontres anecdotiques. Pourtant, quelle maestria dans la première partie ! le style, réduit à des aplats gris et à de fines lignes restituent avec une incroyable force suggestive le vide des vies connectées. L'auteur n'a pas son pareil pour érotiser son dessin avec une science des cadrages et un tracé expressif de lignes épurées. Quand l'histoire verse dans le trivial et le pornographique, elle perd une partie de sa substantifique moelle que Bastien Vivès avait su si bien pointer avec son stylet d'esthète.
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J'ai bien aimé cette histoire qui nous indique qu'un vêtement tel qu'un chemisier peut changer notre vie. Il est vrai que de le porter quand on passe un examen et c'est la réussite assurée. Et puis, il y a l'attirance des hommes pour ce chemisier en soie. Bref, c'est l'habit qui fait non seulement le moine mais qui peut vous ouvrir des portes. Encore faut'il choisir le bon chemisier. L'héroïne va commencer à exister quand elle montera son côté sexy.

Après, on peut constater que l'auteur ne fait plus dans la dentelle. Il est parfois trop crû et on perd de toute cette délicatesse et subtilité qui faisait la beauté de ses oeuvres antérieures. Je pense par exemple à Polina.

Pour autant, j'aime bien la maturité d'esprit de cet auteur hors norme qui comprend bien cette nouvelle génération. le trait du dessin est toujours aussi bon surtout dans la légèreté et l'expressivité. Bref, le chemisier ne passera pas inaperçu.
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J'ai lu cette bande dessinée parce qu'elle était recommandée dans un article sur les meilleures BD de l'année. Honnêtement, je n'avais aucun a priori sur l'auteur puisque je ne lis quasiment jamais de BD (sauf celles pour la littérature jeunesse). Je me suis donc plongé dans l'histoire avec une vraie innocence et une vraie envie de découvrir quelque chose qui m'était inconnu, comme un explorateur découvrant une nouvelle terre ! Et quelle terre ! Si Bougainville et consorts ont pu être choqués en voyant les tahitiennes nues se déhancher devant eux après plusieurs mois sur les océans, imaginez quelle a pu être ma tête en découvrant une BD aussi crue, voire, disons-le, pornographique ! Je ne m'y attendais pas du tout, soyons honnêtes ! Je ne savais pas à quoi m'attendre en lisant cette BD, je ne lis jamais les critiques ou les résumés avant de lire, ce fut donc une vraie surprise pour moi en découvrant ces quelques scènes très osées. Malgré tout, je ne suis pas né de la dernière pluie tropicale (pour filer la métaphore), et une fois que l'on accepte être dans une BD porno (ou presque), tout va bien, on sait où l'on met les pieds. Ça ne m'a pas dérangé plus que cela, il faut l'avouer.

L'histoire en elle-même est simple. Une étudiante très classique et studieuse s'ennuie dans sa vie sexuelle et sociale. Un jour, on lui prête un chemisier qui va changer sa vie et la transformer quasiment en nymphomane en même temps que le regard des hommes va changer sur elle grâce au décolleté du chemisier. Synopsis peut-être pas folichon me direz-vous mais je l'ai trouvé au contraire assez riche. Il permet de dénoncer à la fois le regard des hommes sur la femme (en cette période de balance ton porc) mais aussi de montrer le pouvoir d'une femme sur ces mêmes hommes salaces. L'objet "chemisier" acquiert ici une vraie dimension fantastique, au sens littéraire du terme, c'est-à-dire un objet qui permet un basculement de l'ordinaire vers l'extraordinaire tout en restant dans le quotidien réel. Peut-être que Maupassant ou Poe n'auraient pas renié cette bande dessinée qui s'inscrit dans la lignée des oeuvres fantastiques.

Les illustrations ont probablement dû choquer certaines personnes. Au delà des scènes sexuelles, les dessins eux-mêmes peuvent rebuter certaines personnes j'imagine. Noir et blanc, visages effacés sans yeux parfois, traits saccadés et rapides... Beaucoup y ont peut-être vu de la nonchalance ou de l'incompétence mais je pense qu'au contraire, dessiner de la sorte n'est pas chose aisée. le travail des illustrations est donc intéressant également.

Cette bande dessinée n'est donc pas à mettre entre toutes les mains. Pour ma part je l'ai appréciée et j'ai passé un bon moment à sa lecture.
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Voici Séverine, étudiante en lettres et vivant en couple à Paris. Son compagnon aime passer les soirées avec ses potes et ses jeux vidéos tandis qu'elle semble déjà avoir une vie effacée. Jusqu'au jour où la petite qu'elle garde en baby-sitting va tacher son vêtement. le papa lui prête un chemisier de marque appartenant à sa femme. Les regards des hommes sur elle vont changer car désormais elle affiche une certaine élégance et confiance. Une belle libération de la femme qui prend conscience de son corps et de ses envies. A ne pas laisser traîner, certains dessins 'chauds' peuvent choquer. Ces mêmes dessins, en noir et blanc, nous montrent une femme belle et sensuelle.
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