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Le coeur du soleil tome 1 sur 4

Nicole Voilhes (Autre)
EAN : 9782377590384
425 pages
In Octavo (30/07/2020)
3.69/5   8 notes
Résumé :
L'ouvrage retrace la passion désespérée de Louis XIV et de Marie Mancini.
La première expérience amoureuse du roi dura quatre ans et, très épris, vraisemblablement, il souhaitait faire de Marie Mancini une reine de France ; la politique, le sens de la gloire, la raison d’état prévalurent et il dut renoncer à son rêve.
Ce fut une des expériences les plus douloureuses de sa vie car la jeune Romaine, nièce du cardinal de Mazarin, si elle ne possédait pas ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Même si, avouons-le d'emblée, je n'ai pas aimé "Les Larmes de Brouages", je tiens à remercier Babelio et les éditions "In octavio" pour cet ouvrage que la dernière masse critique m'a permise de découvrir. On ne peut pas tomber juste à chaque fois et au fond, ce n'est pas si grave.

"Les larmes de Brouages" se propose de retracer l'amour fou du tout jeune Louis XIV et de Marie Mancini, la nièce de Mazarin, une passion qui se termina comme souvent par un renoncement face à la raison d'état et des larmes, un feu même qui dit-on inspira à Racine ce vers magnifique de Bérénice: "Vous êtes empereur, Seigneur, et vous pleurez".
L'histoire est romanesque -comme toutes les amours du Roi-Soleil- et mérite qu'on s'y attarde, qu'on la traite sur le mode biographique, historique (historiciste même) ou qu'en en fasse un roman.
Le fait est que quelque soit l'approche choisie, le résultat sera très différent mais qu'il parait compliqué de mêler ces deux voies. Or, c'est là que le bât blesse: le livre se présente comme une "biographie romancée" ce qui me semble un exercice très, très périlleux. Parfois, bien sûr, c'est une réussite et j'en veux pour preuve le très bon "Frieda, la véritable histoire de Lady Chatterley" d'Annabel Abbs. Parfois, c'est médiocre voire raté et c'est la sensation que m'a laissé "Les Larmes de Brouage". Je vais tenter de m'expliquer et de le faire sans maladresse.

Férue de romans historiques, friande de XVII°siècle, je n'aime rien tant que les romanciers qui "emploient" des figures historiques, qui les "malmènent" un peu pour les transformer en personnages. C'est malin, c'est souvent passionnant et de bonne guerre. Dumas l'a fait par exemple et on sait fort bien aujourd'hui que sa Margot et sa Catherine de Médicis n'ont pas grand chose à voir avec la véritable Marguerite de Navarre et sa royale mère, comme on sait que son D Artagnan est bien plus passionnant que Charles de Batz Castelmore d'Artagnan. C'est décevant, mais c'est ainsi.
Passionnée d'Histoire également, je ne dédaigne pas les biographies ou les travaux d'historiens sur les êtres et les périodes qui m'intéressent.
Je trouve passionnante la créativité des premiers et j'idolâtre la rigueur des seconds qui souvent, tout en faisant oeuvre d'historiens, peuvent se fendre d'une belle plume pour relater des faits, les analyser et pourquoi pas les interpréter.
Ainsi, dans une biographie, on peut analyser les paroles d'un personnage, faire des hypothèses sur ses pensées en adéquation avec les faits, les témoignages, les correspondances, les interpréter. Dans un roman, on peut les inventer, en adéquation avec le modèle et y ajouter des sentiments, des émotions...
C'est l'une des choses qui m'a gêné dans l'ouvrage: l'usage du point de vue interne est omniprésent. On est dans la tête du roi, de sa bien-aimée, de leurs proches et l'auteur leur confère leurs pensées, des sentiments; Clairement, ça ne passe pas (ça ne peut et ça ne doit pas passer!) dans une biographie, surtout quand c'est rédigé avec tant de sentimentalisme précieux et dégoulinant. Ainsi, d'un point de vue romancé, c'est très bien. Pour le côté biographique, historique, on repassera. A l'inverse, la narration au présent, très chronologique et un peu aride pourrait très bien convenir à un travail historique mais pour l'aspect romancé, c'est raté.

De plus, et si elle n'est pas désagréable, l'écriture pèche par trop de mièvreries (n'est pas confiseur qui veut) et de préciosité (n'est pas non plus Madame de Lafayette qui le souhaite). Pour un texte qui se veut biographique, cela manque de pertinence. Pour le côté romancé… Oui, d'accord, c'est un parti pris… Mais c'est vraiment trop plein de guimauve. Les atermoiements amoureux du roi sont développés avec trop de lyrisme, trop de bleu pastel… Certes, il état jeune et amoureux, mais la mièvrerie. Non. Je vais vomir et je passe mon tour.

Enfin, j'ai été un peu gênée par l'interprétation proposée: je ne nie pas qu'un premier amour demeure inoubliable, qu'il marque pour toujours mais supposer que cette idylle avec Marie colora de son romantisme toute la vie sentimentale à venir du roi et sa vie tout court… Je trouve cela peu convaincant. C'est l'issue qu'aurait inventé un romancier. Dans la "vraie vie", les choses durent être moins tranchées, plus compliquées et forcement moins jolies et romanesques.
J'ai vraiment eu l'impression de lire une version édulcorée et fantasmée de l'histoire… Un roman se voulant oeuvre d'Histoire. Un oiseau qui voudrait être un poisson (ou l'inverse).

Je n'aime guère les étiquettes, mais il me semble que ce livre aurait gagner à choisir un camp et à s'y tenir plutôt que d'osciller entre la biographie et le roman et de n'être convaincant dans aucun.

C'est d'autant plus dommage que l'auteur a accompli en amont un formidable travail de documentation, qu'elle a collecté de merveilleuses citations de Racine qui ont pris place dans son récit à chaque étape importante de l'idylle. Ce parallèle entre "Bérénice" et Marie Mancini était une très bonne idée, clairvoyante et belle. Cela aurait pu être, pourquoi pas, le véritable fil rouge du livre, son point de départ et d'analyse.

Les seules larmes que m'auront fait verser le roi et sa maîtresse ici furent de lassitude. Les seuls sentiments qu'ils auront convoqué: l'ennui assorti d'une tenace sensation de ratage et d'écoeurement.

M'en vais relire Dumas, moi. Et Simone de Bertière. Et tiens, tant que j'y suis: Racine aussi.
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Un grand merci à Babelio et aux éditions In octavio pour cet ouvrage que j'ai reçu dans le cadre de la dernière masse critique.
Je ne connaissais pas cette auteure mais j'aime beaucoup les romans historiques. du coup, celui ci parlait d'une grande passion de Louis XIV et je voyais déjà des intrigues de cours, de la fougue et tout ce que l'imaginaire relie à la cour de France de cette époque. Or si effectivement le propos est cet amour inconsidéré et brulant qui liait le roi et Marie Mancini, le récit, lui, manque cruellement de cette passion. Il est indéniablement d'une très bonne qualité littéraire mais il est paradoxalement, par rapport à son sujet, froid, plat. Même quand il parle de sentiments exaltés, il ne reflète pas cette chaleur.
Les personnages manquent aussi de profondeur et semblent tellement inconstants qu'il est difficile de s'y attacher.
Il y a peu de péripéties, renforçant cette image de manque de dynamisme.
Je ne sais pas si cette biographie (du roi ou de Marie ?) reflète une quelconque vérité historique mais elle ne m'a pas donné envie d'en savoir plus sur ces deux personnes ou cette époque.
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excellent j'ai annoté le tome IV par erreur alors que j'ai savouré le
tome I
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j'ai demandé l'ouvrage car je vais régulièrement en vacances voir Brouage, cela m'amusait de revoir le lieu sous un autre angle. Merci à Masse critique et l'éditeur pour l'envoi.
je lis souvent des romans historiques mais j'avoue avoir un peu calé sur celui ci, trop de détails, l'action traine en longueur. Je ne suis pas vraiment entrée dans l'histoire, n'ai pas éprouvé d'empathie pour les personnages.
dommage
.
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