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4,2

sur 478 notes
Une histoire d'amour balbutiante au milieu des plus sombres complots. Absolument fantastique.
Tout est noir, crasseux et crapoteux dans ce roman fleuve. À l'image de ce à quoi devait ressembler la Tamise, omniprésente dans ce livre, en cette deuxième moitié du XIXème siècle. Il n'y a pas de place pour la compassion, la bienveillance et l'affection. L'amour, le vrai, celui qui est désintéressé, est considéré de manière particulièrement suspecte. Autant de penchants réservés aux faibles, et les faibles ne survivent pas à Londres, cette mégalopole grise, inhumaine et dévoreuse d'âmes…
Les personnages de Lant Street, le quartier londonien des voleurs, ne sont pas des perdreaux de l'année. Ils sont durs, ils sont d'airain, et prêts à toutes les gredineries, toutes les fourberies pour échapper une bonne fois pour toute à la misère crasse qui les cerne.
L'élégant Gentlemen, Sue, la petite « fourline » aux joues roses, et la rusée Mme Sucksby ont mis au point un chef d'oeuvre de filouterie, de la fine dentelle, pour déposséder de sa fortune une riche et innocente héritière.
Je ne peux pas en dire plus, car ce serait alors dévoiler une intrigue aussi extraordinaire que pernicieuse. Laissez simplement Sarah Waters vous guider par la main pour ne pas vous perdre dans les méandres de son histoire, et vous irez de stupéfaction en stupéfaction. A chaque tiers du roman, le récit se retourne comme un gant, et tout est chamboulé. Ce que vous teniez pour acquis, pour certain, dans cette grande aventure humaine disparaît en fumée. D'autres réalités surgissent. Les masques tombent et vous voyez les personnages sous un angle totalement différent. Personne n'est tout à fait victime, ni tout à fait manipulateur au milieu de cette sombre machination…
Du grand art, je trouve ! du fatras dont on fait les romans de gare, diront certains ? Si tous les romans de gare ressemblent à ce livre, alors vive les romans de gare !
Au milieu de toutes ces ruptures inattendues, de ces révélations, il y a cependant ce fil ténu qui relie tous ces récits : cette passion souterraine, cette histoire d'amour qui n'ose pas dire son nom, ces demandes suppliantes de pardon, toutes ces caresses du bout des doigts.
Un roman fort et émouvant. J'ai été littéralement transporté.

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Donc ce livre aurait, parmi d'autres, changé la vie de l'immense David Bowie...
Attiré, forcément, vu la richesse de la liste, et l'année de parution (période non encore recouverte par la morale intersectionnelle...).
Cela commence plutôt bien, même si la langue (ou la traduction ?) apparait assez plate, surtout pour un roman de ce genre. Ce n'est pas désagréable, ni fulgurant... Les pages avancent, et les personnages pas vraiment:
du trait, mais rien qui ne vient l'épaissir.
Et puis l'on comprend que l'intrigue va fonctionner par coups de théâtre, que les personnages se jouent des autres, et que ce roman va être lu très rapidement... mais passé quelques surprises, on s'enfonce rapidement dans une intrigue dont l'auteure a sans doute privilégié la "morale" au déroulement, et l'ennui revient au galop... comme si l'auteure n'était juste pas au niveau pour nous parler de ces drames aussi courants qu'insoutenables de cette époque, tel l'internement de femmes jugées "folles" par leur mari ou leur famille.
Un "méchant", nommé "Gentleman" (les noms des personnages feraient hurler un professeur d'atelier d'écriture), à la personnalité de bernard-l'ermite, d'importants "trous" narratifs (volontaire ou pas) entre les histoires de chacun, un cruel manque de finesse générale, bref, un bon cale-porte qui doit sans doute son succès à un emballement de genre, très loin du "roman décadent et virtuose" promis sur la 4ème (décadent ? hum... faudrait voir à se mettre d'accord sur les termes employés... Ambivalence, quand tu nous tiens...).
Bref, ce n'est même plus de la déception...
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Du bout des doigts m'a été offert par un ami, dont les goûts littéraires sont sûres. Un peu sur la réserve face à ce quatrième de couverture, je me lançais tout de même dans la lecture du roman de Sarah Waters.
Sue Trinder, habitante du quartier de Boroughs à Londres en 1862, est une jeune orpheline élevée au sein d'une famille de voleurs et d'escrocs. Préservée par sa vieille mère d 'adoption, elle désire lui montrer toute sa reconnaissance. le jour où Gentleman, escroc patenté, débarque dans ce petit monde avec une arnaque d'envergure contre une jeune fille de bonne famille, Sue n'hésite qu'un instant et se lance dans une aventure qui bouleversera son existence...
Roman victorien par excellence, ce livre est une sorte de roman policier historique. L'intrigue labyrinthique est menée d'une main de maître. La toile de fond, la bibliophilie érotique, n'est qu'un rajout de perversité au sein de cet univers glauque et interlope. le champ des misères humaines est infini, et rien ne nous sera épargné.
L'alternance des points de vue enrichit l'intrigue et l"ironie des situations n'en est que plus mordantes. Les personnages sont riches psychologiquement et attachants.
Sarah Waters, à la manière d'un Wilkie Collins, suggère plus qu'elle ne décrit et c'est tant mieux.
Complot, trahisons en cascade, enlèvements, amour mais aussi témoignage d'une époque où les femmes étaient réduites à quelques catégories superficielles (hystériques, filles de mauvaises vies ou objet de décoration), le roman de Sarah Waters est tout cela et bien plus encore.
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Une atmosphère délicieusement machiavélique et sombre, passionnante et oppressante sur fond d'érotisme au féminin…
Les profils des deux jeunes femmes, principales protagonistes de cette histoire sont dépeints avec une incroyable précision. Une précision que l'on retrouve également dans les divers environnements dans lesquels escrocs et victimes évoluent. C'est bluffant !
Un large passage m'a permis de faire l'analogie avec le livre de Maggie O'Farrel - "L'étrange disparition d'Esme Lennox" concernant cette époque où les femmes devenues "encombrantes" pouvaient être facilement enfermées dans des asiles d'aliénés et laissées aux bons soins de médecins apprentis sorciers.
Ce roman envoûtant évoque surtout une relation particulière entre Sue et Maud qui oscille entre la méfiance, la perfidie, l'amitié, l'amour et la volupté... Je vous conseille cette lecture pour son originalité, sa sensibilité et son intrigue surprenante.

CHALLENGE ABC 2014-2015
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Du bout des doigts nous entraîne dans l'Angleterre de 1862, époque victorienne chère à mon coeur de lectrice. Deux voix s'alterneront.

Le récit commence avec Susan Trinders dans le milieu interlope des voleurs et receleurs du Londres populaire. Sarah Waters dépeint avec art le Borough, avec ses pickpockets et ses us et coutumes bien ancrés. On s'y croirait d'autant plus que son texte s'émaille d'argot du milieu. A noter que pour rendre au mieux ce champ lexical, la traductrice s'est basée sur les termes argotiques des Mystères de Paris d'Eugène Sue et des Mémoires de Vidocq. J'ai donc découvert avec plaisir des mots comme grinchir pour voler et fourline pour voleur qui fait les poches. Fourline qui correspond d'ailleurs au titre original Fingersmith.
Il y a du Dickens dans cette partie car l'antre de Mr Ibbs n'est pas sans rappeler celui de Façon d'Oliver Twist, avec le démarquage des mouchoirs volés.
Susan est emportée par un dénommé Richard Rivers alias Gentleman vers un vieux manoir du Buckinghamshire pour un plan visant à mettre la main sur la fortune d'une jeune héritière naïve et esseulée, vivant quasiment en recluse chez son oncle bibliophile. L'affaire semble simple et assurera à Susan une partie du magot. Il lui suffit pour cela d'entrer comme femme de chambre au service de ladite Maud Lilly et d'encourager l'inclination d'icelle pour Gentleman en vue d'un enlèvement et d'un mariage.

La seconde voix est donc celle de Maud dont on découvre en même temps la très surprenante histoire en dépit de ses dix-sept petits printemps. Je n'en dis pas plus car ce serait gâcher la primeur de la découverte à tout futur lecteur.
Cette deuxième voix parle évidemment comme une jeune fille bien née et éduquée. Point d'argot du Borough ici. En revanche, on s'enrichit des termes propres à la bibliophilie du vieux Monsieur Lilly qui initie sa nièce à son art en vue d'en faire sa secrétaire.
Susan, Maud, à chacune sa spécialité...

En dépit de quelques petites longueurs occasionnelles, du bout des doigts confirme le talent de conteuse de Sarah Waters. Sa prose est un régal pour les yeux et ses reconstitutions du XIXème siècle nous y projettent de plein pied. On sent derrière la fluidité du récit une somme de recherches pour peaufiner son cadre contextuel. Perfectionnisme que j'avais déjà ressenti dans Caresser le velours avec les milieux du music-hall et du travestissement.
Ici les descriptions d'un asile pour femmes aliénées (ou dont la famille cherche à se débarrasser pour x raisons, comme dans L'étrange disparition d'Esme Lennox de Maggie O'Farrell) offrent une vision kafkaienne des aliénistes et de leurs méthodes thérapeutiques.

La quatrième de couverture présente Sarah Waters comme la digne héritière de Dickens et de Sapho. Il y a beaucoup de vrai dans cette affirmation même si ses propres qualités l'amènent à ne pas se figer dans un carcan désigné. Il me reste encore plusieurs ouvrages de sa main qui m'envoient leur chant des sirènes. A vous revoir sous peu, Madame Waters.
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Sue, orpheline, a été élevée par des receleurs de Londres : carrefour principal où se croisent tous les petits malfrats du coin, ils élèvent aussi des enfants abandonnés qu'ils vendent un peu plus tard aux couples stériles ou à d'autres maisons pour qui des jeunes filles sans attache représentent une bonne aubaine. Mais Sue atteint tranquillement ses dix-sept sans que jamais ses parents adoptifs ne manifestent l'intention de se débarrasser d'elle.

L'occasion pour elle de se lancer dans le monde du crime survient enfin : Gentleman, escroc élégant, a repéré une riche héritière perdue dans un petit village de campagne, qui touchera l'héritage une fois mariée. le plan est simple : Sue sera engagée comme dame de compagnie près de la jeune fille, aidera Gentleman à séduire la donzelle, jusqu'à l'emmener en douce à l'église pour la marier et la dépuceler, puis mettre le tuteur devant le fait accompli. le plan se déroule sans accroc, même si Sue commence petit à petit à éprouver quelques sentiments pour la petite oie blanche qu'il lui faut plumer.

Et puis tout bascule : au lieu de faire partie d'une simple intrigue, Sue se retrouve au bout milieu d'un nid de vipère, où les machinations les plus cruelles surviennent de toute part, chacun étant le dupe d'un autre.

Waters a un réel talent pour nous plonger dans l'atmosphère de l'Angleterre victorienne. Je l'avais découverte avec Caresser le velours, j'ai retrouvé le même plaisir à la lecture de ce roman. Les coups de théâtre sont nombreux et sont rudes pour les protagonistes. Une auteure à découvrir sans hésiter, si ce n'est pas encore fait.
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Trois ans après « Affinités », j'ai retrouvé avec délice Sarah Waters avec « du bout des doigts » (ce n'est pas l'intervalle des publications, mais celle de mes deux lectures !). Je crois bien pouvoir affirmer, même si cela est basé sur seulement deux romans, que tous les ouvrages de cet auteur pourraient s'appeler « Jeux de dupes »… Tout n'étant à chaque fois qu'apparences, personnages se déguisant, pour mener à bien leurs manigances ou parfois sans malice, sous de fausses identités.

Tel est l'enjeu principal de ce « du bout des doigts » : Sue Trinder est une jeune orpheline de 17 ans, vivant dans le Londres du XIXe siècle, parmi une tribu de voleurs entretenue par celle qui fut sa nourrice mais qu'elle considère plutôt comme une mère. D'ailleurs, celle-ci l'a choyée et tenue éloignée des rapines et mauvais coups de ses camarades durant toute sa vie. Jusqu'au jour où l'un des voleurs, que tous surnomment « Gentleman » en raison de ses origines aisées, vient embaucher Sue pour l'assister dans une arnaque : celui-ci souhaite en effet enlever une jeune héritière, Maud Lilly, vivant recluse chez son oncle, et qui ne pourra toucher cet héritage qu'en se mariant. le but de Gentleman est donc de l'épouser, de toucher l'argent, puis d'envoyer la jeune oie dans un hôpital psychiatrique pour se débarrasser d'elle. La mission de Sue est de l'assister en devenant la camériste de Maud Lilly, de la convaincre de l'amour de Gentleman et de la persuader que la fuite est la seule solution.

Mission simple en apparence, n'est-ce pas ? Sauf que bien sûr, tout ne va pas se passer comme prévu, les deux jeunes femmes commençant à nourrir quelques sentiment l'une pour l'autre, ce qui va contrarier leurs projets. « Leurs projets », car Maud Lilly n'est peut-être pas la jeune ignorante que l'on imagine au départ… Qui joue alors sur des faux semblants, une partition qui n'est pas la sienne ? Ou plus clairement : qui arnaque qui au final ?

Sarah Waters livre une nouvelle fois avec « du bout des doigts » un roman parfaitement écrit, de facture classique, aux accents « dickensiens », qui ressemble à s'y méprendre aux romans victoriens qu'il imite (encore un faux semblant !), mais qui s'en démarque au final par une certaine dose de modernité : l'histoire est toujours contée par des femmes fortes, qui souhaitent accéder à une liberté que leur sexe ne leur permet pas toujours à l'époque dans laquelle elles vivent, et qui assument leurs désirs (notamment homosexuels).

J'ai particulièrement apprécié ici que les deux faces d'une même arnaque soient vues en alternance à travers les yeux de Sue Trinder puis de Maud Lilly, ce qui apporte une richesse psychologique indéniable, et pas mal de piquant car les narratrices ne savent pas tout de chaque situation, et de chaque personne. le lecteur les accompagne donc dans leurs cheminements, leurs aventures, pour se rendre compte qu'il a bien été berné lui aussi. Seul petit bémol, un petit essoufflement en milieu de roman, et un dénouement un peu faiblard (voire mièvre), bien que Sarah Waters ait eu la sagesse de ne pas verser dans le happy end complet.
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Sue Trinder, orpheline d'une mère meurtrière, a été élevée dans Lant Street, la rue des voleurs et des receleurs dans ce Londres du XIXe siècle. Un jour, Gentleman, surnom donné à un voleur, lui propose de l'aider à arnaquer une riche héritière. L'aventure commence...
De l'autre côté, Maud Lilly, l'héritière, orpheline d'une mère folle, vit chez son oncle qui lui a trouvé un travail très particulier...Un jour, un certain Mr Rivers entre dans ce lugubre manoir, puis une nouvelle femme de chambre...
Le récit se déroule en 3 parties : la première et la dernière sont narrées par Sue, et la seconde par Maud, la jeune héritière.
C'est un roman qui m'a emporté, très bien écrit, les personnages sont tous excellents dans leur rôle, l'atmosphère y est pesante et en même temps suave, voire sensuelle.
L'intrigue est époustouflante, j'avoue avoir écarquillé les yeux et poussé des "OH !" de surprise, tellement l'auteur a su mettre en scène ses coups de théâtre.
Bref, une lecture très plaisante, un roman original que je ne peux que conseiller si vous aimez le Londres du XIXe et les atmosphères mystérieuses.


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Un pavé oui mais quel pavé..... Les pages ont défilé, je me suis plongée dedans avec un plaisir fou et pourtant je reconnais qu'au début j'ai eu quelques doutes car je pensais que c'était une énième histoire sur le destin d'une jeune fille dans le Londres de le milieu du XIXème siècle, orpheline, vivant dans les bas-fonds de la ville  au sein d'une sorte de famille "cour des miracles". Mais comme l'écriture était agréable et très visuelle, les personnages attachants et hauts en couleur, très bien incarnés, j'ai continué et puis...... un twist en fin de première partie (le roman en comporte trois) m'a sidérée et dans le bon sens.

Je me suis dit, ah oui, c'est ainsi que l'auteure décide de construire son roman et de se jouer des lecteur(rice)s. Après Sue, l'héroïne, c'est Maud qui prend la parole, celle que Sue devait escroquée. Elles ont des points communs : l'âge mais des milieux différents : Sue totalement inculte, au franc-parler, volontaire, Maud, elle, a reçu une éducation avant de rejoindre son oncle dans une grande demeure délabrée et l'aide à rédiger un index sur une certaine littérature. Elle est plus réservée et vit sous la coupe d'un oncle tyrannique. Elles sont opposées, rivales mais un lien va se nouer entre elles, un lien sensuel, inexplicable, une attirance dont elles-mêmes n'arrivent pas à mettre en mots.

Autre vision de l'histoire à travers Maud (dont je ne vous dirai bien sûr rien du tout) et là l'auteure reprend sa narration à travers sa deuxième héroïne, elle déconstruit pour reconstruire et même si elle repart depuis le début, aucun ennui car elle y ajoute ce qu'il faut d'intrigues, de mystères, de révélations, le tout dans un univers très victorien et gothique où chaque personnage offre plusieurs visages mais voilà..... Quel est le vrai ?

"Mais les mots, Hawtrey, les mots - hein ? Ils nous séduisent dans le noir, et l'esprit de chacun les revêt de chair et d'habits à sa guise. (p291)"

Sarah Waters ne s'arrête pas là et jusqu'à la dernière page elle nous mène par le bout du nez, maintenant le suspens, retournant les situations, les personnages, elle leur prête différents comportements, brouille les cartes et se joue d'eux, chacun pouvant apparaître machiavélique ou innocent. Jeu des apparences, tout est trouble mais à aucun moment je n'ai été perdue, bien au contraire, j'ai beaucoup aimé les revirements de situations et l'angle pris par l'auteure, j'en redemandais même. Rien n'a été laissé au hasard et il y a une parfaite maitrise du sujet que ce soit dans sa construction mais également dans l'ambiance créée.

Mais au-delà de l'histoire de Sue et Maud, elle peint le tableau des conditions de vie dans les orphelinats, les asiles d'aliénés, du Londres des bas-fonds mais également dans une demeure sinistre, fournissant une foule de détails permettant de visualiser les lieux mais sans que cela ne soit pesant. On ne peut s'empêcher de penser à Charles Dickens ou Daphné du Maurier voire les soeurs Brönté et en particulier Emily pour les ambiances.

Un roman, un vrai roman, avec ce qu'il faut d'aventures, de mystères, d'ambiance, de personnages à la fois inquiétants mais également attachants, des revirements et rebondissements qui vous scotchent par la manière dont l'auteure vous les amène et les dépose parfois de manière sèche, vous donnant une autre vision, une autre orientation. Elle joue des apparences, des identités, oriente différemment son récit et en fait un roman d'amour, de loyauté et d'amitié à différents niveaux où parfois le plus sombre, le plus vil revêt également de la beauté d'âme.

Une mini-série britannique a été adaptée de ce roman : Fingersmith.
Lien : https://mumudanslebocage.wor..
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Angleterre, 1860 : deux jeunes filles que tout oppose se retrouvent au centre d'un cruel complot, savamment orchestré par un certain Monsieur Gentleman

Voilà un roman efficace, où les rebondissements tiennent le lecteur en haleine du début à la fin. Sarah Wather nous ouvre les portes d'un monde particulièrement érotique, dans une ambiance feutrée. Un pavé dont l'intrigue se dévore à une allure vertigineuse. Une trame qui donne le tournis, emporte le lecteur, à tel point qu'hypnotisée dès les premières pages de ma lecture et n'ayant pas vu mon tour arriver, la bibliothécaire m'a sortie de ma captivité en me lançant gentiment : Eh ! Bien dites-moi, Il a l'air passionnant ce roman. "
Et il l'est !
L'écriture de Sarah Waters est un pur délice.

Une brique magistrale de 750 pages à lire !
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