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Concernant le tome 1 : La Menace fantôme

Des chapitres sont courts donc cela se lit vite et bien malgré l'alternance des POV. Un univers plus cohérent car au patchwork de Midcyru qui mélangeait des peuples de cultures et de technologie très différents succède celui des 7 satrapies centré sur la Mer Céruléenne. Moins d'incohérences, d'oublis et pas de prophéties qui viennent pourrir la trame du récit. On sent que l'auteur poursuit dans sa voie, et cela c'est bien !

* Les personnages :
"Gavin" et Karis font écho à Durzo Blint et Mama K version haute société.
"Dazen" en mode Château d'If nous rappelle Logan au fond du Trou.
Kip et Liv sont les correspondants plus soft d'Azoth et Viridiana (ouf exit Poupée la cruche ultime).
Rask Garadul, associé au Prince des Couleurs et Seigneur Omnichrome, rappelle Garoth Ursuul en moins trash.
Andros Guile se pose bien aussi en père manipulateur qui utilise sa famille pour gagner encore plus de pouvoir.

* le magicbuilding :
Dans "L'Ange de la Nuit", on avait les ka'karis chacun associé à une couleur et des mages rouges, verts (les soigneurs) et bleus (les créateurs, terme que l'auteur réutilise) dont la puissance dépendait de leur capacité à absorber la lumière (par exemple guerriers shamans de Friaku combattaient nus pour que leurs corps absorbent mieux la lumière et être ainsi plus puissant).
Dans "Le Porteur de lumière" il bâtit tout une magiocratie où les magiciens sont des Green Lanterns capables de transformer la lumière en matière (la luxine) en fonction leurs capacités visuelles : ils peuvent créer différents sortes de matière selon qu'ils soient monochrome, bichrome ou polychrome
A chaque couleur est associé 1 matière, 1 défaut et 1 qualité car les créateurs obligés de tirer leur énergie de la couleur à laquelle ils sont affilié doivent porter des lunettes colorées pour agir indépendamment de leur environnement, du coup leur personnalité se déforme au fil du temps jusqu'à briser le halo (sombrer dans la folie).
Seul le Prisme peut décomposer la lumière pour produire n'importe quel type de matière à partir de n'importe quel type de couleur : Infrarouge, Rouge, Orange, Jaune, Vert, Bleu, Ultraviolet.

* le worldbuilding :
Le Prisme est censément être l'Empereur de son monde, mais il est sous surveillance du Blanc et de ses Gardes Noirs, du Noir qui gère le fonctionnement du territoire (formé de 2 îles, le Grand Japse et le Petit Jaspe) et de l'administration de la Chromérie, et du Spectre (conseil formé d'un mage de chaque couleur, chacun d'entre qui représentent la satrapie dont ils sont issus).
Bref la Chromérie est plus construite que le mystérieux sa'kagé et nettement plus aboutie et plus intéressante que la soporifique magiocratie du Chantry, avec un passage de Kip à l'école de magie qui sait omettre une harrypotterisation que même Patrick Rothfuss n'avait pas su éviter dans "Le Nom du vent".


Pas mal de défauts on été gommés depuis la trilogie de "L'Ange de la nuit", mais des lacunes persistent :
- au niveau de l'univers on est encore le derrière entre 2 chaises avec une ambiance plutôt antiquisante (satrapie, satrape, promachos…) et une ambiance capes & épées (canons, mortiers, obusiers, mousquets, pistolets…)
- si Kip (le gros lard qui a toujours un truc à dire mais jamais le bon) est plus supportable que l'insouciant Azoth/Kylar et si Liv (qui joue à la femme fatale mais qui peine déjà un peu à être une adulte) est moins caricaturale que Vi la tueuse midinette, ils restent des adolescents dont le récit pourrait se passer finalement.
Dans leur personnalité et dans leur traitement, ils souffrent cruellement de la comparaison avec le trio "Gavin" / "Dazen" / Karis ou même de personnages un peu plus en retrait comme Poing d'Acier ou le général Corvan.
C'est d'autant plus dommage que ces adolescents, pénibles parfois ou souvent (cela dépend du niveau de tolérance) semblent être un passage obligé incorporé à l'imaginaire de Brent Weeks qui se moquent d'eux régulièrement en versant dans l'autodérision.
- l'auteur se donne du mal à nous présenter son système magie chromatique mais il faut attendre le dernier ¼ du roman pour bien comprendre ce que sont exactement les spirites alors qu'ils interviennent dès le 1er chapitre :
ce sont les créateurs qui ont brisé leur halo et sont devenus de plus en plus inhumains en appliquant leurs talents sur leur corps et leur métabolisme : comme ils ont remplacés leur chair par de la luxine, ils sont considérés comme des déments ou pire comme des monstruosités
- l'auteur se donne bien du mal pour mettre en scène des actions épiques, mais dans le même genre il souffre de la comparaison avec certaines plumes plus chevronnées (citons le Paul Kearney des "Monarchies Divines")
- l'auteur se donne bien du mal pour donner un côté sombre aux personnages ou aux situations, mais là aussi dans le même genre il souffre de la comparaison avec certaines plumes plus chevronnées (citons le Glen Cook de "La Compagnie Noire")

Je suis un tout peu déçu par rapport aux attentes que j'avais mis dans l'auteur mais rassuré de voir l'auteur s'améliorer. Je sais maintenant que j'aime ce que fait Brent Weeks, donc je le suivrai assurément à l'avenir, mais je sais aussi qu'il ne faudra pas non plus en attendre monts et merveilles (même si les cliffhangers de fin donnent furieusement envie d'avoir sous la main le 2e tome intitulé "Le Couteau aveuglant").
Au final sans doute un très bon divertissement, mais on attendra la suite du cycle avant de lui accorder plus de qualités.
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Wouch !
Je pensais mettre beaucoup de temps à le lire... Et puis hier soir, je suis "tombée dedans" et je l'ai fini ! Oo

J'avoue qu'au début je me suis demandé où j'allais. L'histoire rebattue de l'adolescent appelé à "plus grand que lui", ça n'a plus rien de très original.
En fait, avec Brent Weeks, si !

Le truc de fou. L'avantage de l'auteur étant qu'il commence très très fort, donc ça accroche, forcément.

Ensuite, et bien on reste accroché. Encore un traitement de la magie original, j'ai beaucoup aimé, il approfondit leur "magie lumineuse". Il y a un twist énorme, en plein milieu du livre... Et à la fin on est carrément dans le flou quant à l'avenir de tout ce petit monde.

Les personnages sont ultra-attachants, Poings-de-fer, Gavin (sisi, même lui), Corvan, Liv, Karris (personnages féminins à égalité avec les masculins, c'est pas si souvent), tout en niveaux de gris, donc très humains, ils sont formidablement traités. le fait que Kip soit ce qu'il est en fait un être de contradictions, qui ne sait pas trop ni où il va, ni qui il est, ni ce qu'il doit faire, mais, pour une fois, ça ne m'a pas agacée, preuve s'il en est que l'écriture est au top. Les méchants sont très méchants, semble-t-il, et si on ne comprend pas trop d'où sort le "Seigneur Omnichrome", je pense qu'on en saura plus dans la suite.

C'est donc bien écrit, très bien traduit, il y a des dialogues formidables, et même la mère et le père de Gavin, qu'on ne voit pas beaucoup, laissent une empreinte indélébile sur le lecteur, de la même façon qu'ils marquent leur fils.

Bref, j'ai sauté sur la suite, forcément.
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Malgré une mise en place longue et assez terne, ce roman monte en puissance de façon vertigineuse et se termine par un dernier quart flamboyant

Le Prisme noir laisse une impression très dichotomique : d'un côté, le long début est un peu terne, tandis que de l'autre, l'intérêt / l'intrigue monte en puissance et termine en apothéose ; d'un côté il y a un personnage adolescent horripilant et plutôt mauvais (Kip), de l'autre certains des autres protagonistes sont très intéressants, avec une psychologie et un passé commun très développés (Gavin, Daze, Karris, etc) ; enfin, d'un côté l'univers (sur l'aspect magique et technologique) est extrêmement riche et cohérent, tandis que de l'autre, c'est un patchwork assez maladroit et improbable d'influences historiques diverses. Quoi qu'il en soit, globalement, ce roman se révèle extrêmement intéressant, notamment sur l'aspect magique très détaillé (presque trop, parfois) et le tonitruant mélange entre poudre à canon et constructs magiques type Green Lantern dans la plus pure tradition de la Flintlock Fantasy. La fin est équilibrée, réglant certaines questions cruciales et en laissant d'autres en suspens pour la suite du cycle.

Vous trouverez la version complète de cette critique sur mon blog.
Lien : https://lecultedapophis.word..
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Salut les Babelionautes
Je me suis offert les trois premier tomes du Porteur de Lumière lors des Imaginales 2015 en présence de Brent Weeks qui me les a gentiment dédicacé.
Mais c'est seulement cette année que j'ai ouvert le tome 1, faute à une PAL toujours plus haute.
Cela démarre comme beaucoup de romans de Fantasy, un jeune garçon échappant par miracle au massacre de tous les habitants de son village.
Mais très vite Brent Weeks va se démarqué par l'originalité de son récit.
le monde qu'il a créé ressemble a un Moyen-age ou il existe une magie basée sur les couleurs que révéleraient un prisme traversé par une lumière blanche.
Car la lumière donne ses couleurs au monde, quand on voit un objet de couleur bleu c'est simplement qu'il laisse passer la lumière mais pas le Bleu.
Partant de ce constat, l'Auteur a imaginé différentes sorte de Magiciens, selon leur maîtrise de une ou plusieurs couleurs.
Dans ce Monde imaginaire existe sept Satrapie et une guilde de magiciens que le monde connait sous le nom de Chromerie.
Une foule de personnages entoure Gavin Guille, il est le Prisme, seul magicien a pouvoir utilisé l'ensemble du spectre lumineux.
Parmi eux vous allez en rencontrés des beaux, des laids d'autres ayant pour seule ambition de servir la Chromerie certains celle de la trahir mais aucun qui n'est son importance.
L'existence de kip, seul rescapé du massacre, va occasionner une foule de situation ou tout pourrait basculé du coté du Bien ou du Mal.
Mais Gavin Guille a un secret qui risque de lui coûter bien plus que se qu'il pourrait obtenir si il ne vient pas a être révélé.
Ce tome un ce termine sur un coup de théâtre que j'avais vu venir dans ces gros sabots.
Merci a Emmanuel Pailler pour la traduction.
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Terminé hier soir sans la pause prévu pour ma tasse de thé - que j'ai envoyé au diable :o ! - tant j'étais plongé dans l'histoire.

Et pourtant je partais avec des préjugés... l'autre série de l'auteur lu il y a deux-trois ans, m'avais laissé un gout e trop sombre et de malaise. Ce n'est que suite à des conseils de nombre de mes amis que je me suis décidée à me lancer.

Le début à un côté assez prévisible, je me suis rapidement construit les repères nécessaires pour suivre le rythme qui est dynamique en partie du fait du découpage en chapitre très court en partie en raison de leur densité. Et le saut de personnages participe aussi je suppose.
Et puis arrivé environ au tiers tombe une révélation que pour une fois je n'avais pas vu venir qui m'a laissé scotché. En vieille routière j'aime qu'on me prenne par surprise avec un détour logique mais que je ne prévois pas. Bref après cela c'est ensuivi une période un peu confuse pour moi mais tout s'est remis en place. Et le nouveau puzzle me plaisais bien.

Et puis sur la fin on a eu le droit à plusieurs autres petites surprises pas déplaisantes du tout... mais rien d'aussi secouant.

Bon je suppose que le mieux est de commencer par le World Building.

La magie est basée sur les couleurs. Je ne sais pas quel est le mot utilisé dans la version française pour "draft". J'utiliserais donc le mot français manipuler.
Bref je ne vais pas vous expliqué l'arc-en-ciel. Tout simplement chaque "drafter" peut manipuler une ou plusieurs couleurs pour pas exemple construire des murs, des armes, des explosifs ou autres en fonction des couleurs auquel il a accès et de ce qu'il veut faire. (par exemple manipuler les infrarouges permet de manipuler la chaleur, donc d'allumer un feu sans combustible)
Si jamais il est capable de manipuler deux couleurs il est bichrome. Et si ces couleurs ne se suivent pas il est bichrome discontinu. Si jamais il peut en manipuler plus de deux il est polychrome. Mais il ne pourra jamais toutes les manipuler, car sinon on appelle cela un Prisme. le Prisme peut séparé les couleurs et est par cela extrêmement puissant.

Ensuite il faut savoir que on ne peut pas manipuler les couleurs indéfiniment. Peu à peu les yeux change de couleur et quand on atteint la limite de l'iris on "break the halo", ce qui signifie généralement la folie. Et pour cette raison un drafter ne vis jamais bien vieux, une cérémonie annuelle les "libèrent" avant qu'il ne deviennent un danger pour les autres. En autres mots moins officiel, il sont abattus.

Normalement il n'y a qu'un Prisme par génération. Sauf que voilà il y a quinze ans il y en a eu deux. Deux frères assez semblable qui ont combattus pour ce pouvoir et mis le pays à feu et à sang.

Alors au niveau des personnages... comme d'hab j'ai choisis de m'attacher un max aux mauvais. On m'a spoiler à ce niveau mais je ne ferais pas de même. Donc je vais vous les présenter dans l'ordre d'importance et non celui de gout.

Alors Gavin... on a l'homme "le plus puissant du monde" qui essaye d'être juste mais qui a un passé assez chargé et un secret non moins. En fait c'est très dur de parler de lui car il y a un certain événement qui change de beaucoup la vision qu'on a de lui. Bref il est le plus puissant de part son statut mais ce statut est du à sa puissance en terme de magie.
Il faut savoir que malgré cette histoire de un seul prisme par génération Gavin avait un frère cadet qui s'est également révélé être un Prisme et que une quinzaine d'année avant notre histoire il y a eu une grande bataille suivis d'un combat dont seul est ressorti Gavin et l'annonce de la mort de son frère.

Et cette guerre est ce qui cause les troubles actuels, le monde ne s'étant pas encore remit du choc qui l'a amené à réfléchir sur la justice et légitimité du système actuel.

Viens ensuite Kip, le fils naturel de Gavin. C'est un garçon rondouillard qui se considère comme un échec. Mal aimé par sa mère qui ne l'a jamais entouré d'amour, témoins de la destruction de tout ce qui a fait son enfance et de l'embarras dans lequel il met le Prisme, bref il s'en tire plutôt mal avec tout ces fardeaux même s'il a une certaine tendance à agir sans réfléchir, sans doute du fait de cette culpabilité galopante. Il est parfois un peu - très?- maladroit, en particulier dans ses interactions avec Liv.

On arrive donc à Liv. (je devrais peut-être mentionner Karris avant?... dur de trancher) Liv peut utiliser les ultraviolets et le jaune, une combinaison plus que rare. Mais Liv est pauvre, fille d'un général ayant combattu du mauvais côté et donc plus ou moins en disgrâce. Si bien que son éducation est financée par un mécène dont la générosité discutable n'est qu'égale à l'obéissance inconditionnelle de Liv. Or Liv est honnête et entière... mais malheureusement manipulable. Et prompt à des déductions malheureuses.
Elle est aussi assez drôle - dans le genre un brin caustique- courageuse et bien pensante. Aussi est-ce triste de la voir prendre des décisions qui risquent de détruire cette innocence et cette intégrité.

Enfin Karris. Karris fut autrefois le prix d'une dispute entre les deux frères. Karris fut autrefois la fiancé de Gavin. Karris aurais sans doute du venir avant Liv car elle est une des raisons qui font de la situation une vraie pelote de laine avec laquelle aurait joué un chaton. C'est un personnage sympathique dont l'évolution au cours des évènements à venir sera sans doute plus qu'intéressante. C'est aussi une bichrome quasi polychorme.

Avec cela je crois vous avoir donné un tableau assez complet bien que désordonné. Et je ne peux que finir en vous conseillant vivement cette lecture.
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Je ressors de ce tome assez partagée. Je l'ai trouvé inégal. J'ai continué jusqu'au bout hein. Donc il y a quelque chose. Mais je n'arrive pas à savoir ce qui m'a plu et m'a donné la foi (oui oui). Parce que je n'ai pas du tout (mais alors pas du tout) accroché à tout les développements liés aux couleurs (c'est quand même un peu la base) même si j'ai fini par m'y faire. Parce que le début est bien long... Il aura fallu attendre 200p pour que je n'ai pas envie de m'endormir à chaque chapitre. Et puis, j'ai parfois été agacée par Kip qui est le cliché de l'ado prépubère, même s'il est le seul personnage à apporter un peu d'humour entre les lignes.
Beaucoup de points négatifs... Et pourtant j'ai quand même fini par accrocher. Et je lirais la suite par curiosité, et j'espère qu'elle me transportera un peu plus maintenant que les bases ont été posées !
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Là où le premier tome de son autre série, L'ange de la Nuit, m'avait moyennement convaincu (dû à un début très sombre), celui-ci m'a complètement enchantée.

Le début nous paraît lent à se mettre en place, avec des événements qui peuvent paraître insignifiants de prime abord, mais qui vont ensuite prendre tout leur sens au fur et à mesure des révélations que va nous livrer l'auteur.
Et la première qu'il nous offre est de taille !! J'en suis restée choquée un bon moment, le temps de me faire à l'idée.

En fait, hormis cette lenteur du début, j'ai tout adoré dans ce livre. Les personnages, le contexte, l'univers, la magie, le passé, les rebondissements... j'ai adhéré à tout et me suis laissée prendre au jeu avec une facilité étonnante.

La magie par les couleurs est plus qu'originale; elle est travaillée, creusée, étudiée, avec des codes, des lois, des causes et des conséquences. Une hiérarchie s'établit en fonction du nombre de couleurs maîtrisées par les Créateurs, bichromes, polychromes, omnichromes, le Prisme... Plein de petits détails auxquels l'auteur a pensé, réfléchit et nous retranscrit avec exactitude. Comment ne pas accrocher ??

Les personnages sont également un point fort ici, avec Gavin, Karris, Kip, Liv, Corvan, Dazen ... l'auteur réussit à nous faire apprécier untel ou untelle avant de retourner la situation et nous faire douter... on se pose plein de questions, on suit les fils des intrigues qui se déroulent sous nos yeux en pensant savoir ce qui va arriver et en fait, non ! Brent Weeks chamboule nos certitudes, les fait voler en éclat et nous relance sur d'autres pistes.

Le roman est émaillé de ces situations d'imprévus et de chamboulement, mais la fin du livre, le dernier quart environ, est un concentré d'action et de révélations, pour nous et pour les personnages, qui le rend addictif et fait de ce livre un page-turner. J'ai dévoré les 250 dernières pages en une journée, alors que j'ai mis plus de temps à lire le reste.

Et maintenant, je regrette profondément de ne pas avoir la suite sous la main, là maintenant tout de suite... Encore plus avec le cliffhanger du dernier chapitre !
Si vous ne connaissez encore pas le Porteur de Lumière, jettez-vous vite dessus !
Lien : http://altheasbooks.blogspot..
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Bragelonne nous propose toujours des livres dont les couvertures sont très belles.
Pour ma part, c'est un plus. Ceci est pour la forme ou la qualité esthétique de l'ouvrage.
Ensuite, parlons du contenu.
Brent Weeks m'a impressionné pour son univers digne de Tolkien. Son intrigue est intéressante mais complexe. Aussi, il m'a fallu un certain temps pour comprendre le fonctionnement de la « Chromerie » et des mages de couleurs. Au début, cela reste très confus. Des notes en bas de pages pour expliquer les termes étranges comme la luxine. Un lexique, une présentation des personnages principaux auraient permis de rentrer plus rapidement dans l'histoire…
Malgré tout, je pense que cet auteur est à surveiller dans le monde de la fantaisy. Lorsqu'il gagnera en maturité littéraire, il pourra se battre à armes égales avec les plus grands : Tolkien, Georges R. Martin, David Eddings, etc.
Dans les prochaines années, il n'aura rien à envier à ses prédécesseurs.

En bref, ce roman est passionnant par son suspense haletant qui donne envie de lire la suite même s'il s'agit d'un gros pavé…
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Le Prisme noir est le premier roman de l'auteur que je découvre et ce n'est pas prêt d'être le dernier. Vous allez me dire : encore un coup de coeur ? Et bien oui ! Dans la même veine que L'Empire ultime (T1. Fils-des-Brumes). Si vous avez aimé l'écriture de Brandon Sanderson, laissez vous tenter par celle de Brent Weeks.

Lors des premières pages, on découvre Kip, un adolescent d'une quinzaine d'années. Sa vie est loin d'être idéale, il subit les railleries des autres enfants de Reckton à cause de son physique et de sa maladresse. Fils d'une mère addicte à la drogue et d'un père inconnu, il ne se doute pas qu'il s'apprête à vivre de nombreux bouleversements et une grande aventure. En parallèle, Gavin Guile, l'homme que l'on appelle le Prisme, apprend qu'il aurait engendré un fils il y a une quinzaine d'années, à l'époque d'une guerre dévastatrice. En tant que Prisme, il est l'une des personnes les plus importantes de l'empire des Sept Satrapies. À la fois magicien et symbole religieux, il est investi de lourdes missions et couve un terrible secret.

L'univers crée par Brent Weeks est vraiment impressionnant ! Les magiciens, appelé aussi Créateurs, puisent leurs pouvoirs dans les couleurs du spectre lumineux. Certains ne sont sensibles qu'à une seule, d'autres deux (les bichromes), voir pour les plus doués, plusieurs (les polychromes). le Prisme quant à lui, les maitrise toutes. de ces couleurs nait la Luxine, la substance magique modelée par les Créateurs. Elle peut prendre beaucoup de formes : des armes, des constructions, des objets... Un système de magie très inventif, axé sur des lois scientifiques. Je dois avouer qu'au début, j'étais un peu perdue. Mais une fois les bases de l'univers assimilées (ainsi que la carte du monde), impossible de décrocher de l'histoire.

Il n'y a pas que l'univers qui vaut le détour, mais également les personnages. En plus de Kip et Gavin, on suit l'évolution de nombreux protagonistes. Karris et Liv sont deux femmes puissantes et au caractère bien trempé. La première est une bichrome et membre de la redoutée Garde Noire, la seconde est étudiante à la Chromérie (l'institution qui enseigne cette magie et dirige ses membres) et originaire du même village que Kip. J'ai beaucoup aimé ce dernier, attachant et drôle avec ses nombreuses bourdes et son auto-dérision. Il y a également Points-de-fer qui m'a fait beaucoup sourire, le commandant bourru de la Garde Noire. C'est à Gavin que va mon coeur, un personnage à la psychologie complexe, charismatique, sarcastique et séduisant. Il est doté d'un puissant pouvoir, mais cela n'est pas sans conséquence, sa durée de vie s'en trouve écourtée.

L'écriture et le ton de l'auteur m'ont tout de suite séduite. Il est drôle et piquant avec ses personnages et jongle adroitement entre les passages d'action et les moments plus calmes et descriptifs. Il alterne brillamment les points de vue des différents protagonistes dans des chapitres courts (ce qui est plutôt rare dans le domaine de la fantasy), ce qui rend la lecture agréable et dynamique.

Pour conclure :
Le Prisme noir est le premier tome d'une saga très prometteuse ! L'univers qui y est dépeint est original, travaillé et les personnages fouillés. de la fantasy comme je l'aime avec de l'action, des rebondissements, un monde immersif... bref, tout cela présage du très bon pour la suite. Vite, vite le second tome M. Brent Weeks !
Lien : http://a-demi-mot.blogspot.b..
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Une Maîtrise totale, et la confirmation de Brent Weeks en tant qu'auteur majeur de fantasy. Après sa trilogie de l'ange de la nuit, déjà exeptionnelle je pense que ce n'est plus la peine de la dire ici, le premier tome de son nouveau cycle en met littéralement plein la vue !

Pour ma part après avoir été déçu par mes précédentes lectures de fantasy (le très mauvais assasini : lame damnée et le passable royaume de Tobin inétgrale partie 1 et finalement entropia, plaisant mais peu original); je me suis lancé dans "le prisme noir" en sachant que cela allait me plaire. Même malgré ça, j'ai été surpris de voir à quel point c'est bon!

Pour décrire un peu l'environnement, Brent Weeks nous crée un monde dans lequel la magie trouve sa source dans la lamuière. Les créateurs sont les personnes capables de tirer profit de la lumière pour créer des manifestations magiques sur forme de luxine (chaque luxine est différente selon la couleur dont elle est issue). Un créateur moyen ne peut créer qu'à partir d'une et une seule couleur et chaque couleur à ses caractéristiques, ses usages privilégiés. Les couleurs influent aussi sur le tempéraments des créateurs (exemple : les bleus ont tendance à apprécié la logique, les verts à laisser parler leur sauvagerie, ect...). A côté des créateurs monochromes, les bichromes et les polychromes sont potentiellements plus puissants puisqu'ils peuvent apprendre à maîtriser deux ou plusieurs couleurs. Enfin en haut de la pyramide, le prisme est la personne qui a la capacité de maîtriser toutes les couleurs du spectre et ceci en fait un genre de Maître religieux (car la Chromerie est un mélange d'Eglise appliquant son autorité sur tout les royaumes (les satrapies) et d'école de magie.

A décrire le monde comme ça, je me rend compte que le début est parfois assez difficil à suivre parce tout cela est expliqué au compte goutte : on débarque dans ce monde mais à nous de glaner les informations dans les discussions, les pensées et les actions des protagonistes.

De l'histoire je ne dirai que ceci : elle est comme avec l'ange de nuit tantôt surprenante tantôt attendue et jouissive, riches en rebondissements et en action. Je suis partagé entre l'envie de conseiller à tout le monde de lire ce livre et celle de conseilller d'attendre que les deux tomes suivants soient sortis avant de s'y mettre, parce que pour moi l'attente commence et elle sera longue!!!

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