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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Concernant le tome 1 : La Menace fantôme

Des chapitres sont courts donc cela se lit vite et bien malgré l'alternance des POV. Un univers plus cohérent car au patchwork de Midcyru qui mélangeait des peuples de cultures et de technologie très différents succède celui des 7 satrapies centré sur la Mer Céruléenne. Moins d'incohérences, d'oublis et pas de prophéties qui viennent pourrir la trame du récit. On sent que l'auteur poursuit dans sa voie, et cela c'est bien !

* Les personnages :
"Gavin" et Karis font écho à Durzo Blint et Mama K version haute société.
"Dazen" en mode Château d'If nous rappelle Logan au fond du Trou.
Kip et Liv sont les correspondants plus soft d'Azoth et Viridiana (ouf exit Poupée la cruche ultime).
Rask Garadul, associé au Prince des Couleurs et Seigneur Omnichrome, rappelle Garoth Ursuul en moins trash.
Andros Guile se pose bien aussi en père manipulateur qui utilise sa famille pour gagner encore plus de pouvoir.

* le magicbuilding :
Dans "L'Ange de la Nuit", on avait les ka'karis chacun associé à une couleur et des mages rouges, verts (les soigneurs) et bleus (les créateurs, terme que l'auteur réutilise) dont la puissance dépendait de leur capacité à absorber la lumière (par exemple guerriers shamans de Friaku combattaient nus pour que leurs corps absorbent mieux la lumière et être ainsi plus puissant).
Dans "Le Porteur de lumière" il bâtit tout une magiocratie où les magiciens sont des Green Lanterns capables de transformer la lumière en matière (la luxine) en fonction leurs capacités visuelles : ils peuvent créer différents sortes de matière selon qu'ils soient monochrome, bichrome ou polychrome
A chaque couleur est associé 1 matière, 1 défaut et 1 qualité car les créateurs obligés de tirer leur énergie de la couleur à laquelle ils sont affilié doivent porter des lunettes colorées pour agir indépendamment de leur environnement, du coup leur personnalité se déforme au fil du temps jusqu'à briser le halo (sombrer dans la folie).
Seul le Prisme peut décomposer la lumière pour produire n'importe quel type de matière à partir de n'importe quel type de couleur : Infrarouge, Rouge, Orange, Jaune, Vert, Bleu, Ultraviolet.

* le worldbuilding :
Le Prisme est censément être l'Empereur de son monde, mais il est sous surveillance du Blanc et de ses Gardes Noirs, du Noir qui gère le fonctionnement du territoire (formé de 2 îles, le Grand Japse et le Petit Jaspe) et de l'administration de la Chromérie, et du Spectre (conseil formé d'un mage de chaque couleur, chacun d'entre qui représentent la satrapie dont ils sont issus).
Bref la Chromérie est plus construite que le mystérieux sa'kagé et nettement plus aboutie et plus intéressante que la soporifique magiocratie du Chantry, avec un passage de Kip à l'école de magie qui sait omettre une harrypotterisation que même Patrick Rothfuss n'avait pas su éviter dans "Le Nom du vent".


Pas mal de défauts on été gommés depuis la trilogie de "L'Ange de la nuit", mais des lacunes persistent :
- au niveau de l'univers on est encore le derrière entre 2 chaises avec une ambiance plutôt antiquisante (satrapie, satrape, promachos…) et une ambiance capes & épées (canons, mortiers, obusiers, mousquets, pistolets…)
- si Kip (le gros lard qui a toujours un truc à dire mais jamais le bon) est plus supportable que l'insouciant Azoth/Kylar et si Liv (qui joue à la femme fatale mais qui peine déjà un peu à être une adulte) est moins caricaturale que Vi la tueuse midinette, ils restent des adolescents dont le récit pourrait se passer finalement.
Dans leur personnalité et dans leur traitement, ils souffrent cruellement de la comparaison avec le trio "Gavin" / "Dazen" / Karis ou même de personnages un peu plus en retrait comme Poing d'Acier ou le général Corvan.
C'est d'autant plus dommage que ces adolescents, pénibles parfois ou souvent (cela dépend du niveau de tolérance) semblent être un passage obligé incorporé à l'imaginaire de Brent Weeks qui se moquent d'eux régulièrement en versant dans l'autodérision.
- l'auteur se donne du mal à nous présenter son système magie chromatique mais il faut attendre le dernier ¼ du roman pour bien comprendre ce que sont exactement les spirites alors qu'ils interviennent dès le 1er chapitre :
ce sont les créateurs qui ont brisé leur halo et sont devenus de plus en plus inhumains en appliquant leurs talents sur leur corps et leur métabolisme : comme ils ont remplacés leur chair par de la luxine, ils sont considérés comme des déments ou pire comme des monstruosités
- l'auteur se donne bien du mal pour mettre en scène des actions épiques, mais dans le même genre il souffre de la comparaison avec certaines plumes plus chevronnées (citons le Paul Kearney des "Monarchies Divines")
- l'auteur se donne bien du mal pour donner un côté sombre aux personnages ou aux situations, mais là aussi dans le même genre il souffre de la comparaison avec certaines plumes plus chevronnées (citons le Glen Cook de "La Compagnie Noire")

Je suis un tout peu déçu par rapport aux attentes que j'avais mis dans l'auteur mais rassuré de voir l'auteur s'améliorer. Je sais maintenant que j'aime ce que fait Brent Weeks, donc je le suivrai assurément à l'avenir, mais je sais aussi qu'il ne faudra pas non plus en attendre monts et merveilles (même si les cliffhangers de fin donnent furieusement envie d'avoir sous la main le 2e tome intitulé "Le Couteau aveuglant").
Au final sans doute un très bon divertissement, mais on attendra la suite du cycle avant de lui accorder plus de qualités.
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Malgré une mise en place longue et assez terne, ce roman monte en puissance de façon vertigineuse et se termine par un dernier quart flamboyant

Le Prisme noir laisse une impression très dichotomique : d'un côté, le long début est un peu terne, tandis que de l'autre, l'intérêt / l'intrigue monte en puissance et termine en apothéose ; d'un côté il y a un personnage adolescent horripilant et plutôt mauvais (Kip), de l'autre certains des autres protagonistes sont très intéressants, avec une psychologie et un passé commun très développés (Gavin, Daze, Karris, etc) ; enfin, d'un côté l'univers (sur l'aspect magique et technologique) est extrêmement riche et cohérent, tandis que de l'autre, c'est un patchwork assez maladroit et improbable d'influences historiques diverses. Quoi qu'il en soit, globalement, ce roman se révèle extrêmement intéressant, notamment sur l'aspect magique très détaillé (presque trop, parfois) et le tonitruant mélange entre poudre à canon et constructs magiques type Green Lantern dans la plus pure tradition de la Flintlock Fantasy. La fin est équilibrée, réglant certaines questions cruciales et en laissant d'autres en suspens pour la suite du cycle.

Vous trouverez la version complète de cette critique sur mon blog.
Lien : https://lecultedapophis.word..
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Bragelonne nous propose toujours des livres dont les couvertures sont très belles.
Pour ma part, c'est un plus. Ceci est pour la forme ou la qualité esthétique de l'ouvrage.
Ensuite, parlons du contenu.
Brent Weeks m'a impressionné pour son univers digne de Tolkien. Son intrigue est intéressante mais complexe. Aussi, il m'a fallu un certain temps pour comprendre le fonctionnement de la « Chromerie » et des mages de couleurs. Au début, cela reste très confus. Des notes en bas de pages pour expliquer les termes étranges comme la luxine. Un lexique, une présentation des personnages principaux auraient permis de rentrer plus rapidement dans l'histoire…
Malgré tout, je pense que cet auteur est à surveiller dans le monde de la fantaisy. Lorsqu'il gagnera en maturité littéraire, il pourra se battre à armes égales avec les plus grands : Tolkien, Georges R. Martin, David Eddings, etc.
Dans les prochaines années, il n'aura rien à envier à ses prédécesseurs.

En bref, ce roman est passionnant par son suspense haletant qui donne envie de lire la suite même s'il s'agit d'un gros pavé…
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Ayant adoré L'Ange de la Nuit, j'ai été intriguée par le porteur de lumière, la nouvelle saga de Brent Weeks. On est tout de suite plongé dans l'action, et le rythme est effréné, grâce aux différents chapitres du point de vue de plusieurs personnages.
Concernant ceux-ci, je suis tout de suite tombée sous le charme de Gavin/Dazen ou le Prisme, un homme plein de paradoxes, charmeur, arrogant à souhait mais qui cache de grandes faiblesses; notamment ses sentiments pour Karris, et le double jeu qu'il doit jouer sans arrêt. Au début Kip m'a exaspéré, parce qu'il semblait être une réunion de bon nombre de clichés de jeune héros de Fantasy, tout comme Liv. Mais finalement l'humour de l'auteur et son autodérision par rapport à eux nous amène à les apprécier un peu plus.
Concernant l'intrigue, le monde construit par l'auteur est tout à fait fascinant mais assez complexe. Il faut un moment pour tout comprendre notamment les pouvoirs des créateurs, les différentes couleurs/luxines et leurs caractéristiques ect... de plus la carte au début du roman est une bonne béquille pour avoir une vue d'ensemble de jeux politiques compliqués, et j'ai été parfois déroutée par le choix de certains termes. Bref, un début assez difficile à suivre, mais accrochez-vous, ça en vaut la peine ;)
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Malgré quelques longueurs, j'ai adoré ce premier tome.

Les premiers chapitres placent le contexte donc il faut un petit temps d'adaptation, particulièrement en ce qui concerne le vocabulaire utilisé. Mais, c'est un monde digne des plus grands auteurs de fantasy qui nous est proposé dans ce livre. Avec une vrai carte, de vrais rebondissements, des personnages travaillés et divers et une pointe d'humour bien placée. Cette histoire est dynamique et vraiment prenante.

Je remercie Babelio et Bragelonne pour m'avoir fait découvrir cet auteur de talent.
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[Critique pour les 6 tomes de la série]
Autant de pages pour parvenir au bout de l'intrigue principale, c'est beaucoup. Certains estimeront que trois tomes et la suppression d'intrigues secondaires auraient été mieux.
Mais, malgré quelques longueurs, les livres se lisent bien et avec plaisir. Les personnages (tant les hommes que les femmes) sont nombreux et intéressants. Ils ne sont pas manichéens et peuvent changer de camp à n'importe quel moment. Kip est celui qui évolue le plus, gagnant en maturité en acceptant la réalité du monde qui l'entoure.
L'intrigue est bien conçue, avec des rebondissements inattendus et une volonté d'éviter certains clichés, notamment sentimentaux.

Mention spéciale au système de magie original et bien construit.
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Après avoir pris plaisir à la lecture de "l'ange de la nuit", j'ai eu envie de continuer à suivre cet auteur et je ne suis pas déçue.

Nous voici dans un monde où la magie est issue des couleurs. Monochromes, bichromes ou polychromes, les magiciens créaient de la luxine de la couleur qu'ils maîtrisent pour construire ou détruire. Ceci a toutefois un prix puisque les mages finissent par succomber à leur propre magie. Et puis le magicien suprême, le Prisme, seul à pouvoir créer toutes les couleurs, empereur et prisonnier également du système. C'est donc ce monde que l'on découvre dans ce livre, avec ses intrigues de palais, ses magiciens renégats et une fin du monde annoncée.

Même si l'histoire est classique (un jeune orphelin qui va se découvrir des pouvoirs magiques), le monde proposé par cet ouvrage est vraiment prenant. le récit est rapide et bien construit. Les personnages sont croqués avec précision.

C'était un moment bien agréable de lecture. J'ai donc hâte de trouver le tome suivant!
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Cela faisait longtemps que je ne m'étais pas lancée dans un gros pavé de Fantasy. Et ça fait du bien ! Même si tout n'est pas parfait et qu'il m'a bien fallu 200 pages pour accrocher à cette histoire, je ne cache pas mon plaisir de retrouver un univers original, décrit dans les moindres détails, avec une magie intéressante basée sur les couleurs.

Les débuts furent un peu fastidieux. L'histoire se met en place doucement et ne se démarque pas vraiment des romans du genre, si ce n'est par son univers et son jargon, que je peine à comprendre. le premier grand rebondissement est loin d'être une surprise pour moi et le jeune héros, Kip, ne parvient pas à gagner ma sympathie. Son histoire est assez cliché : jeune garçon sans avenir, né d'un père inconnu et d'une mère défoncée, qui se retrouve propulsé au coeur d'une guerre et de complots, vers une destinée inattendue. C'est un grand blagueur de seize ans, presque obèse, amoureux de toute jolie fille passant devant lui. Les pensées qui lui traversent l'esprit à tout va ne nous sont pas épargnées. Cela permet de le rendre plus humain, plus compréhensible, mais ça a aussi eu le don de m'agacer plus d'une fois…

Je commençais à me lasser un peu quand j'ai finalement été complètement happée par l'intrigue, les complots, les secrets. Les personnages prennent de plus en plus d'ampleur, on ressent leurs failles, on s'y attache. L'univers des sept satrapies, complexe à souhait, prend vie sous nos yeux avec sa luxine aux propriétés différentes en fonction de sa couleur. Certaines scènes nous en mettent plein la vue et on attend avec impatience de savoir si les secrets seront démasqués. J'ai dévoré la deuxième moitié, avec l'envie d'en savoir encore plus.

Malgré mon peu d'enthousiasme au départ, je suis ravie de cette découverte. L'histoire finit par être très prenante et l'univers est particulièrement riche (d'ailleurs, je ne le recommanderais pas vraiment aux néophytes du genre). Ce roman demande une certaine concentration pour assimiler tous les détails, mais il en vaut la peine !
Lien : https://charabistouilles.wor..
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En Résumé : Voilà un livre qui après un début un peu laborieux se révèle vraiment plaisant à lire et à découvrir. L'intrigue est efficace et captivante mais surtout l'univers ne manque pas de charme et de panache. Concernant la magie elle se révèle vraiment original mais un peu nébuleuse dans les explications de l'auteur. Les personnages comme Gavin, Karris, Corvan et Liv se révèlent attachants et complexes seul Kip se révèle un personnage égoïste, irritant et par moment ennuyeux. Je lirai la suite avec plaisir quand même.

Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
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Parfois, j'aimerais vraiment me gronder très fort. Si si, je vous assure ! Pourquoi donc ? Et bien parce que j'ai une liste longue comme le bras de sagas commencées, et je ne trouve rien de mieux à faire que d'en commencer une nouvelle ! Ce n'est pas comme si je m'étais donné pour objectif cette année de terminer au moins une saga...

Bref, passons, ce qui est fait est fait. Et je ne le regrette absolument pas. En plus, il n'y a pas beaucoup de tomes...
Je me suis lancé dans cette saga un peu au hasard, parce qu'une amie m'en avait parlé et parce que l'univers m'intriguait pas mal. J'ai pu faire la connaissance de Kip, un jeune homme enrobé, qui n'a rien pour plaire et qui se retrouve seul survivant de son village ravagé par un homme qui se proclame roi ; Gavin Guile, ce fameux Prisme qui semble tout diriger, mais qui doit rendre des comptes au Blanc ; Karris Blanc-Chêne et Poing-de-fer, tous deux de la Garde Noire qui a pour but de protéger le Prisme ; Liv, la tyréenne qui se bat pour évoluer dans un monde trop grand pour elle. Et quelques-uns encore. Des personnages très réalistes et très humains, qui ne sont ni tout blancs, ni tout noirs et auxquels je me suis très vite attachée.

Mais le point fort de cette saga - un point fort qui s'avère également être ce qui m'a fait tiquer - c'est la magie elle-même. C'est une magie lumineuse qui est traitée ici, une magie qui se sert du spectre de la lumière (allant de l'ultraviolet à l'ultrarouge). Chaque couleur dispose de ses qualités et défauts, et personne ne peut toutes les utiliser, excepté le Prisme. Les autres chromates sont soit monochrome, bichrome ou polychrome. C'est une magie qui use véritablement, et qui est loin de rendre surpuissant. A manipuler avec précaution, au risque de s'user trop vite et de briser le halo !

Et là, voilà le petit hic. Bien que je sois tombée en adoration face à ce système de magie, j'ai pu éprouver quelques difficultés à imaginer certaines scènes, de part un vocabulaire particulier et un univers vraiment très très dense. Je ne dis pas, le style de Brent Weeks est très simple, ponctué d'humour au travers de chapitres très courts, tout s'enchaîne bien, rien à redire là-dessus, mais certains passages ont été complexes à appréhender, à imaginer, et parfois je me trouvais un peu perdue. C'est un peu dommage, car j'ai très rapidement été embarquée par l'univers (et non pas tellement l'intrigue, qui est assez classique) mais parfois, je posais le livre pour reposer mes pensées et assimiler ce que je venais de lire.

En somme, une saga coup de coeur si je puis dire, de part le système de magie utilisé et le style de l'auteur vraiment agréable. J'adore l'humour qu'il intègre à son récit, l'autodérision qu'il donne à ses personnages. Personnages d'ailleurs qui rajoutent à ce coup de coeur, car ils sont complets, travaillés et en ce sens, attachants. Enfin, l'intrigue somme toute un peu déjà-vu n'a en rien gâché cette lecture, et c'est avec impatience que j'attends d'ouvrir le deuxième tome.
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