La machine à explorer le temps

Pour le challenge "le mois anglais", il fallait avoir lu pour le 11 juin 2020 un roman écrit pendant le règne de la reine Victoria. Herbert George Wells a critiqué la société de son temps dans ses romans, mais dès l'incipit de "the time machine", le lecteur se trouve dans un fumoir anglais en pleine époque victorienne. le personnage principal, l'Explorateur, n'a pas un Tardis aussi performant que le Dr Who : c'est un Anglais de la fin du dix-neuvième siècle avec ses domestiques, son journal et sa pipe.
Ce roman de science-fiction, court, reste intéressant en tant que première oeuvre de science-fiction fondée sur le voyage dans le temps. Il nous renseigne paradoxalement surtout sur la période de son écriture. Les Morlocks et les Eloïs paraissent les descendants des victimes du capitalisme naissant (et d'une hiérarchie pesante).
J'avais sans doute déjà vu des adaptations cinématographiques ou télévisées de ce roman, car l'histoire ne m'était pas inconnue. À défaut d'être convaincante, la vision du futur proposée par H. G. Wells reste pittoresque comme dans un roman d'aventures... victorien ?

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Référence de la SF un peu daté aujourd'hui, H.G. Wells a posé les fondations du genre. Il pose là les bases, un peu maladroites, du mythe du voyage temporel en science fiction.
Ce livre doit être lu pour ce qu'il est : un classique et un des premiers récit de voyage temporel.

Un roman d'anticipation qui se laisse lire avec la curiosité liée à son époque d'écriture. Moins passionnant que
Jules Verne a mon goût.

Le voyage dans le temps est un des thèmes de prédilection des romans de science-fiction. La vision de HG Wells ici est bien particulière. Si le futur de l'humanité peut sembler idyllique au premier abord, il cache une réalité bien plus sombre.
L'humanité s'est séparée en deux branches au destin finalement peu reluisant l'une comme l'autre mais qui sont les deux faces d'une même pièce.
HG Wells imagine ici que les plus riches sont devenus des Eloïs, des être lisses, plutôt joyeux, oisifs ayant perdu toute culture écrite et les classes ouvrières, les plus pauvres sont devenus Mordlocks, des singes immondes travaillant sous la terre, ne se déplaçant que dans l'obscurité et faisant tourner toute une machinerie complexe en sous-sol dont ils sont esclaves et qui sert à ‘entretenir le monde en surface.
On pourrait voir dans cette histoire une vision acerbe portée sur la société de la fin du 19ème siècle.
Si les inégalités continuaient à se creuser, cela pourrait engendrer une fin terrible pour l'humanité avec un bonheur qui n'est que superficiel.
C'est aussi une manière d'attirer l'attention sur le fait qu'il faut rester curieux, inventif. Les Eloïs sont innocents et vivent dans une sorte de paradis qui n'existerait pas sans les Morlocks. Leur monde enchanteur n'est qu'un leurre, la partie visible d'un iceberg dont la partie immergée cache de sombres secrets. Si à la fin du 19ème siècle l'aristocratie vit sur le dos de la classe ouvrière, les Eloïs profitent du monde entretenu en sous-sol par les Morlocks qui eux se nourrissent ensuite de la chair des Eloïs. Une sorte de cercle vicieux. Il y a aussi un contraste flagrant entre les aspirations de l'explorateur qui est un scientifique curieux et le futur où toute curiosité et envie de progrès a disparu.
Si le début du roman est un peu déroutant et le style un peu brouillon à mon sens, les pièces du puzzle se mettent petit à petit en place pour laisser la place à une histoire plutôt intéressante.

J'ai lu ce livre il y a si longtemps que je ne me souviens même plus quand exactement. Il y a dix ans ? Quinze ?
Et pourtant, je n'ai pas l'impression d'improviser en écrivant cette critique. Parce que je me souviens de tout, peu ou prou. Wells a créé un univers simple, mais d'une originalité mémorable. Et c'est tout ce qu'on attend.
C'est parfait. Mais alors, pourquoi pas cinq étoiles ? Hé bien outre que je pars du principe que la cinquième étoile est la récompense d'une oeuvre exceptionnelle et que celle-ci est sans prétention (il a eu ses chefs-d'oeuvres !), mais en plus j'ai un petit reproche à lui faire : il y a 90% d'anticipation, de science-fiction solide, recherchée, évaluée avec méthode… et 10% de WTF en improvisation totale. Venant d'un maître du genre, ça vaut bien une petite pénalité.

Un classified, d'une modernité absolute. Tres noir....

1895 là il faut le lire... H.G.Wells est un visionnaire et par ce titre il nous fait voyager à travers les siècles à venir jusqu'en l'an 802 701... A cette époque la Terre est habitée par les Éloïs, une sorte d'humain très calme et très doux, ils prennent la vie comme elle vient et ils sont surtout fatalistes... mais sous la terre vit les Morlocks, sortes de singes blancs aux yeux rouges... vous allez me dire quel rapport entre les deux... lisez le livre...
Évidement il y a une histoire, quand notre explorateur arrive en l'an 802 701, il se fait voler sa machine à voyager dans le temps... Il va aussi rencontrer une très belle femme avec qui il va passer un certain temps malgré qu'il soit marié dans "sa vraie vie", ça n'a pas l'air de le gêner...
Tous les éléments y sont regroupés, aventures, amour, terreur, explorations, j'ai vraiment aimé malgré que va vision de ce livre était le filme tourné en 1960 de George Pal.

H.G. Wells, dans ce roman de Science Fiction, nous transporte dans le futur grâce à un Explorateur qui a créé une machine à explorer le temps. Quand on pense au futur, on pense à l'évolution de notre monde avec une technologie trés avancée où quasi tout se fait en un claquement de doigt. Or, ici, nous nous retrouvons dans un monde où l'évolution a régressé. La première tribu rencontrée ne connaît aucune technologie, notre langage assez élaboré a été oublié au profit d'un langage ne comprenant que des substantifs et des verbes (une phrase est composée de seulement deux mots!) et nos plats mitonnés ou préparés ont été remplacés par des fruits. Très vite, l'Explorateur se rend compte qu'une deuxième « tribu » vit sous terre et autant la première était pacifique autant celle-la est plus belliqueuse. Notre voyageur du temps en conclut que les Eloïs (pacifiques subterriens) étaient les descendants des riches possédants et les Morlocks ( peuple souterrain d'esclaves ) étaient les descendants des travailleurs….
Dans ce roman assez court (166 pages), H.G. Wells nous montre comment pourrait évoluer la race humaine avec ses yeux de la fin du XIXème siècle (pour la première version et de 1924 pour la dernière) et bien sûr il prend le contre pied de ce que l'on pense. En ouvrant le livre, je me disais que j'allais rencontrer des machines à la technologie ulta avancée et c'est justement de lire le contraire qui m'a plu car on assiste à la décadence de notre monde… Certes, quelques passages peuvent paraître un peu simplistes et j'aurais souhaité que le livre approfondisse un peu plus le voyage dans le temps mais il faut se rappeler qu'il a été écrit en 1895…

Lien : http://mapetitebibliotheque...

Cette impression d'avoir déjà lu ce livre, ce classique de la littérature… peut-être que je l'ai lu durant mon enfance mais sans en être sûr, ni en garder aucun souvenir net. À moins que j'ai reculé un peu trop dans le passé, imitant Marty, et que tout en conservant une certaine mémoire expérientielle de mon futur, une partie de celle-ci s'est perdue dans les brumes de la nuit…

J'ai trouvé intéressant de découvrir comment un visionnaire du passé pour nous voyait ce type de voyage. le style du livre est ancien, mais les phrases sont courtes et claires, ce qui rend malgré tout la lecture agréable et facile. J'ai également apprécié la manière dont le récit est raconté.