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Miss Silver tome 3 sur 32

Anne-Marie Carrière (traductrice) (Traducteur)
EAN : 9782264001399
217 pages
10-18 (12/09/1999)
3.55/5   96 notes
Résumé :
Rachel Treherne est très angoissée. Depuis quelques mois, on en veut à sa vie. Il y a d'abord eu ces lettres anonymes, et puis un escalier trop bien ciré, des chocolats au goût amer, des vipères dans son lit... À chaque fois, les membres de sa famille étaient tous présents. Des membres qui, financièrement, dépendent entièrement d'elle. La jeune femme se décide à contacter Miss Silver, le cél&... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (21) Voir plus Ajouter une critique
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Troisième volet des aventures de Miss Silver avec encore une fois une histoire d'héritage. On commence à avoir l'habitude avec Patricia Wentworth ^^ (vue son oeuvre, elle doit en vouloir aux notaires parce que les héritages... ça elle n'aime pas ^^ )

Dans ce récit, Rachel Treherne (connaissance lointaine de Hilary... l'un des personnages du tome 2 "L'affaire est close... je sais... quelle précision ^^) contacte Miss Silver : un membre de sa famille semble vouloir la tuer. Rien d'étonnant quand on sait que Rachel possède tout l'argent suite aux closes du testament de son père vingt ans plus tôt et que tous les autres sont là... à lui quémander des sous. Ajoutons à cela, que chaque année, cette pauvre fille réécrit son testament afin de mettre à l'honneur les plus méritants et que tous les habitants de la maison en connaissent les closes (raaa... oui je sais... elle tient vraiment à se faire tuer la Rachel ! ^^)


Comme vous le voyez, Patricia Wentworth nous propose ici une histoire d'héritage qui s'imbrique elle-même dans une autre histoire d'héritage. Comme toujours, j'ai du mal avec le qualificatif de "Grands Détectives" comme indiqué sur la couverture : Miss Silver est juste le personnage qui joue le rôle de "conscience intelligente"... c'est elle qui en posant des questions amènent les autres personnages à trouver des réponses dérangeantes et donc... à les aiguiller.
Les personnages font vraiment clichés avec la soeur malade et piplette, le beau-frère obéissant à son épouse, un neveu dépensier et sans objectif de vie, une nièce idiote, cupide et prête à tout pour l'argent, un cousin artiste râté, une femme de chambre acariâtre... même le chien "Noisy" est cinglé (vous me direz qu'avec les exemples qu'il a en face de lui... il n'a pas trop le choix) ^^
Comme toujours également, l'intrigue est un peu tiré par les cheveux puisqu'une des clause du testament du père impose à Rachel de retrouver les héritiers de son ancien associé et que... le fils de cet associé est comme par magie un des personnages de l'intrigue.


Bon, côté sympa de cet épisode par rapport aux deux précédents (Le Masque Gris et L'affaire est close)... c'est l'ACTION ! Les chutes sont mises à l'honneur que cela soit du haut d'une falaise ou dans un puits profond dans une maison abandonnée (si si... je vous jure ! c'est cliché et elle l'a fait) ^^


Bref, si vous trouvez que votre famille vous enquiquine, vous énerve... lisez ce livre. Vous trouverez d'un coup vos proches fabuleux !
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Cette lecture, dans le cadre du challenge Solidaire, fut une agréable découverte. Très vite je me suis sentie en terrain connu, car l'époque comme les lieux, le milieu et l'intrigue sont assez similaire à un roman policier d'Agatha Christie. Rachel, une jeune héritière, se sent menacée et contacte une détective privée, miss Maud Silver. Miss Silver semble un sosie de miss Marple, à ceci près qu'elle est une détective professionnelle. C'est même le prototype de ce genre de personnage : vieille dame, tenues vestimentaires improbables, éternel sac à tricot (ouvrages couleur layette), qui enquête l'air de rien, douée d'un grand sens de l'observation. le mobile du potentiel assassin est on ne peut plus évident puisqu'il s'agit d'une histoire d'héritage, mais les suspects dans l'entourage proche de Rachel ne manquent pas puisqu'elle est obligée d'entretenir les cohéritiers de son père depuis près de vingt ans : sa soeur aîné, son beau-frère et leurs deux enfants, ainsi que trois cousins germains. Et tous ou presque lui réclament sans cesse de l'argent. Ce genre de situation est devenu passablement cliché avec le temps, mais cela reste une histoire fort sympathique et bien écrite. Et si l'on aime ce type d'atmosphère un peu désuète et ce type d'enquête, c'est une lecture fort agréable.
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The Lonesome Road
Traduction : Anne-Marie Carrière

ISBN : ?

Troisième enquête de Miss Silver, "Le Chemin de la Falaise" est un roman policier à l'atmosphère singulièrement lourde et étouffante. Peut-être parce que l'action tourne autour d'un meurtre "en famille", peut-être aussi en raison des descriptions, tout à fait remarquables bien que l'auteur n'ait pas l'air d'y toucher, de cette maison perchée si près de la mer, non loin du petit village de Ledlington et de la campagne qui l'entoure. Wentworth s'est pour ainsi dire "donnée à fond" dans cette intrigue pourtant d'aspect infiniment classique et qui débute par la visite que rend à Miss Silver, basée à Londres, Rachel Treherne, la cadette d'un riche homme d'affaires qui lui a également laissé la gestion de sa fortune, au mépris de son aînée, Mabel, à charge évidemment pour elle de veiller sur les intérêts de sa soeur. Comme compromis, Mabel a choisi de s'installer dans le manoir familial avec Ernest Wadlow, son époux, dont elle a eu deux enfants, Maurice, apprenti bolchevik qui ne laisserait cependant pas un seul sou de son héritage capitaliste à la "cause" , et Cherry, une véritable peste qui a le don d'agacer comme d'autres ont celui de séduire.

Se greffent au cercle familial la cousine Ella, une obsédée des bonnes oeuvres - du moins en apparence ; la petite-cousine Caroline, sensible et douce, la plus attachée sans doute à Rachel mais accablée depuis peu d'une tristesse qui pousse à s'interroger sur ce qu'elle peut cacher ; le cousin Richard Treherne, assez difficile à classifier dès le début et, allant et venant, un cousin plus éloigné, qui est amoureux de Rachel et n'arrête pas de lui demander régulièrement sa main, Cosmo Firth. Pour terminer, ajoutons la fidèle Louisa, servante de la famille depuis des lustres, dont certains affirment qu'elle ressemble toujours à un mastiff prêt à mordre si l'on cherche à toucher "Miss Rachel" et le voisin américain, Gale Brandon, à qui Miss Treherne devra un jour la vie.

Voilà, décor et cercle sont dressés même si j'ai oublié Noisy, le petit épagneul qui, lui aussi, sauvera un soir la vie de sa maîtresse bien-aimée. Passons à l'intrigue.

Depuis quelque temps, surviennent au manoir des incidents comme celui de deux marches du haut du grand escalier, soigneusement cirées, si soigneusement que la première personne qui devait les emprunter - Rachel - aurait pu avoir au minimum un grave accident, au maximum se briser le cou sans autre forme de procès. Fort heureusement, Louisa, qui se trouvait là par hasard, a rattrapé sa maîtresse à temps. A croire que quelqu'un en veut à la vie de Rachel - et à la fortune qu'elle laisserait derrière elle. Car les conditions particulières du testament original font que, chaque année, au vu du comportement et des besoins de ses parents, Miss Treherne est contrainte de modifier les sommes qui sont censées leur revenir.

Et il semble bien que tous ceux qui l'entourent, jusqu'à la petite Caroline qui met en cachette en gage les bijoux de sa mère défunte, auraient bien besoin de ces sommes : Mabel et Ernest pour empêcher leur fils d'aller chez les Soviets ; Maurice au contraire pour aller saluer Staline ; Cherry parce qu'elle est couverte de dettes ; Caroline parce qu'elle semble bien victime d'une forme de chantage ; Ella parce qu'elle rêve - en principe - de Faire le Bien sur une grande échelle (mais vous aviez compris les majuscules) ; Richard on ne sait trop pourquoi - il est si mystérieux, et Cosmo parce qu'il est perpétuellement sans le sou - ou presque. Laissons le petit Noisy de côté : les animaux familiers n'ont pas de ces faiblesses ridicules. Quant à Louisa, elle recevra bien sûr une certaine somme au décès de sa maîtresse mais comme elle passe son temps à mettre en garde celle-ci et à insister pour qu'elle aille voir la police parce qu'on veut la tuer, c'est clair, on peut, en principe, la biffer elle aussi de notre liste.

Avec ses allures d'institutrice sage et élevée selon les principes de l'époque édouardienne, voire victorienne, Miss Silver débarque au milieu de tout ce petit monde pour tenter de faire la part des choses. Elle y réussira, bien sûr, après des rebondissements passionnants (en tous cas dans le genre "wodunit"), amenés, je le répète, dans une ambiance vraiment très typée et sous des nuages bien noirs, ce qui explique en partie la déception que l'on ressent - enfin, celle que j'ai ressentie - à la découverte de l'identité de celui (ou celle) qui a tramé cet horrible projet d'assassinat "en famille."

Cela dit, pour être franche, il est rare que la fin d'un bon policier ne me déçoive pas toujours un peu. C'est comme ça, je n'y puis rien. Alors, tentez votre chance et, comme Noël approche, si vous avez parmi votre entourage un ou des fanatiques de ce genre de littérature, n'hésitez pas : c'est chez 10/18, dans la série "Grands Détectives" et cela reste l'un des meilleurs Patricia Wentworth. ;o)
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Je ne connaissais pas l'autrice et j'ai lu le premier tome que me tombait sous la main, même s'il fait partie de ce qu'on pourrait qualifier de série, puisque l'enquêteur est Miss Silver, personnage récurrent. Ceci ne m'a absolument pas gênée dans ma lecture.

Nous sommes donc ici dans un whodunit assez simple, plaisant à lire et à l'intrigue classique. Une jeune femme se sait menacée de mort et engage Miss Silver et son tricot pour mener l'enquête; enquête qui bien entendu dévoilera le coupable après être passé par différentes phases destinées à faire soupçonner à peu près tout le monde.
On a le petit côté suranné des romans écrits dans la première moitié du 20e siècle mais la langue (du moins la traduction de mon exemplaire qui date de 1986) est moderne et donc, ce petit policier est parfait pour passer une soirée sous la couette.
Belle découverte donc d'une autrice que je prendrai plaisir à lire à nouveau si l'occasion se présente. C'est ça la magie des challenges Babelio (ici, le solidaire 2022)
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Grâce au challenge Solidaire sur Babelio, me voilà bien contente de découvrir les romans de Patricia Wentworth, so british et concurrente d'Agatha Christie. Car avant la célèbre Miss Marple, il y a eu Miss Maud Silver ancienne préceptrice devenue détective privée.
J'ai bien aimé ce personnage qui mène l'enquête dans "Le chemin de la falaise". C'est une petite femme âgée plus observatrice qu'active et dont la discrétion lui permet de trouver des indices, l'air de rien. Sa principale qualité reste son amour du tricot qu'elle ne lâche pas facilement.
L'intrigue de ce polar victorien est plutôt succin puisque qu'il s'agit de trouver le coupable d'une tentative de meurtre sur l'unique héritière de la famille Treherne. On comprend que cela fasse des jaloux et que Rachel est en danger car elle accueille sous son toit plusieurs membres de sa famille, tous potentiellement coupables de l'avoir poussée dans le vide du haut de la falaise. Mais c'était sans compter sur les réflexes de Rachel et la bravoure du beau Gale Brandon.
Certes, il y a beaucoup de situations tirées par les cheveux mais l'ambiance des riches cottages anglais dans le brouillard est si bien décrite qu'on s'y croirait.


Challenge ABC 2022-2023
Challenge Solidaire 2022
Challenge Riquiqui 2022
Challenge XXème siècle 2022
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Oncle Jacob adore les romans policiers, ceux où l’on dénombre sept morts dans les deux premières pages du premier chapitre. En revanche, ma tante Hephzibah me pose un problème : elle ne lit pas, ne boit pas, n’aime pas les fleurs… L’année où je lui ai offert un flacon de parfum, j’ai cru qu’elle allait enlever mon nom de son testament !
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[...] ... Arrivée à la hauteur du parapet écroulé, elle s'arrêta pour regarder la mer. On était à marée haute mais, en cette saison, la mer n'atteignait jamais le pied de la falaise. Emergeant de l'eau noir, à peine visibles, pointaient des récifs déchiquetés sur lesquels venaient s'écraser les vagues en gerbes d'écume.

Et puis soudain, il y eut ce bruit, juste derrière elle. Rachel n'eut pas le temps de se retourner. Elle se sentit violemment poussée par les épaules, trébucha, lâcha sa lampe et tomba dans le vide.

Tout se passa si vite qu'elle ne comprit même pas ce qui lui arrivait. Ses jambes battirent l'air, raclèrent la roche dure qui lui écorcha les genoux. Sa main gauche griffa une motte de terre, accrocha un touffe d'herbe, puis ses doigts agrippèrent par miracle le tronc d'un arbuste.

Elle resta là, suspendue dans le vide, consciente du silence, de la nuit et des récifs pointus dressés au-dessous d'elle. Elle comprit qu'elle ne tiendrait pas longtemps dans cette position. L'arbuste casserait sous son poids ou ses mains finiraient par lâcher prise.

Par bonheur, son pied gauche rencontra la saillie d'un petit rocher, très étroit, mais suffisamment solide pour que la pointe de sa chaussure y trouve un point d'appui.

Pourtant, lorsqu'elle releva la tête, sa joie éphémère s'évanouit. Elle pouvait à peine distinguer le bord de la falaise, en surplomb à environ deux mètres au-dessus d'elle.

Une brise glacée commençait à souffler. Bientôt, ses doigts allaient s'engourdir ... Et le seul être humain à des lieux à la ronde était celui - ou celle - qui l'avait poussée. Elle n'osa pas crier.

Soudain, elle entendit du bruit. Une sorte de grognement, puis le raclement d'une pierre contre le rocher. Elle leva la tête et vit un gros bloc noir basculer par-dessus le bord de la falaise. L'énorme pierre passa à quelques mètre d'elle et alla se fracasser sur les récifs.

Rachel hurla. Un long cri d'horreur qui montait de ses entrailles. Puis elle ferma les yeux, persuadée qu'une deuxième pierre du parapet allait tomber, et que cette fois elle aurait moins de chance. ... [...]
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Plonger la moitié de la maisonnée dans le mélodrame avant le petit déjeuner ! C’est indécent ! Les gens ne devraient pas éprouver d’émotions fortes avant trois heures de l’après-midi.
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[...] ... Barlow, le chauffeur, attendait Rachel à la gare de Ledlington. Confortablement installée à l'arrière de la Bentley blanche, Rachel, un plaid de fourrure étalé sur les genoux, regardait défiler le paysage d'hiver, en savourant d'avance le bain chaud qu'elle ne manquerait pas de prendre dès son arrivée.

Hélas, lorsqu'elle entra dans le grand hall, elle eut la désagréable surprise d'y rencontrer six personnes : Mabel et Ernest, qu'elle s'attendait à trouver là, Richard Treherne et Caroline, mais aussi Maurice et Cherry Wadlow qui venaient d'arriver et avaient manifestement l'intention de se faire inviter à dîner, avant de repartir en ville.

Le rire faux et sans chaleur de Cherry emplit le hall.

- "On se croirait à l'hôtel, n'est-ce pas, mon chou ?"

Rachel contint son agacement. Sa nièce avait la manie de terminer ses phrases par cette expression ridicule, quel que soit son interlocuteur. Elle ressemblait à une gravure de mode : cheveux blonds décolorés, ongles pointus laqués de rouge, lèvres outrageusement maquillées. Rachel la compara mentalement à Caroline, une jeune fille aux cheveux bruns coupés court et aux grands yeux d'un bleu limpide. Cette dernière s'approcha de sa cousine et l'embrassa tendrement sur la joue.

- "As-tu fait un bon voyage, Rachel ?" demanda-t-elle avec sollicitude.

- "Très bon, merci. Je ...

- Maurice, vous devriez rester ici ce soir", l'interrompit Mabel d'une voix pleurnicheuse. "D'ici une heure, la neige fondue va geler. La route sera très dangereuse !"

La main posée sur la main de son fils, elle se tourna vers Rachel. C'était une femme de petite taille, potelée, au teint fané, dont les cheveux autrefois blond vénitien avaient pris une couleur de paille sèche.

- "Rachel, tu auras peut-être plus d'influence sur eux. Ils ne veulent pas m'écouter. D'ailleurs, on n'écoute jamais ce que je dis !

- Allons, maman ..." soupira Maurice en la prenant par la taille.

Il avait les mêmes traits fins et réguliers que sa soeur, les mêmes yeux petits et rapprochés. Une moustache naissante ombrait sa lèvre supérieure. Parfois, il menaçait de se laisser pousser la barbe, pour le plaisir d'entendre sa mère protester. Depuis quelques mois, il avait décidé d'abandonner une carrière juridique prometteuse pour se consacrer à la politique, et espérait toujours convaincre Rachel de financer cette nouvelle initiative.

- "Ma tante, j'ai à te parler ..." ... [...]
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Les événements les plus exceptionnels pouvaient survenir à Wincliff Edge,mariages,divorces,naissances,morts subites,rien ne venait perturber l'ordre immuable des repas,annocés par la cloche et servis à heure fixe en toute circonstance.
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