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EAN : 9782262027995
576 pages
Perrin (03/01/2013)
4.12/5   24 notes
Résumé :
La première grande synthèse historique consacrée à la résistance française pendant la Seconde Guerre mondiale.
Que lire après Histoire de la résistanceVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Oeuvre lue dans le cadre de "masse critique" , merci babelio
Gros pavé mais qui se lit globalement facilement, ce qui constitue une première qualité tant la densité des faits et intrigues peuvent rende la vision panoramique très confuse.
La présentation et analyse des faits, de prime abord thématique respecte néanmoins une chronologie incontournable.
Sur le fond cette étude fait voler en éclats certaines imagss d'Epinal. La Résistance ce n'est pas l'oeuvre de DE Gaulle qui aurait piloté après quelques balbutiements la conduite de la stratégie.
Les hommes qui ont participé à la résistance ce sont d'abord les hommes de France les français libres de Londres se sont d'abord désintéressés de la question faute de moyens mais aussi par principe privilégiant les actions militaires classiques. L'intérêt ne s'est exprimé que lorsqu'il devenait nécessaire d'assoir un certain pouvoir notamment vis à vis des Alliés...
Sur le territoire les composantes furent aussi longtemps atomisées et coupées des partis et forces politiques traditionnelles.
La résistance fut donc essentiellement le fruit d'initiatives d'hommes nouveaux sous des formes multiples qui traduisaient essentiellement une résistance spirituelle symbolique et une aide matérielle aux évadés, aviateurs alliés abattus. La vraie contribution est celle apportée en terme de renseignement en 1944 pour préparer le débarquement en Normandie et en actions de sabotages pour gêner les mouvements des troupes allemandes.
Sur le plan militaire, exception faite dans la Limousin et en Bretagne les maquis furent un fiasco et surtout un drame épouvantable.Le mont Mouchet, Les Glières, le Vercors furent abandonnés à leur sort par la France Libre alors que les responsables tant à Londres qu'à Alger avaient encouragé ces actions...
Quelques critiques sur cet essai :
-la partie dédiée à la répression notamment celle émanant de Vichy arrive en fin de volume, un peu comme si l'auteur avait oublié d'en parler et avait voulu au dernier moment "caser" une partie au "chausse pieds". de surcroît la partie est maigrelette. L'action de la milice aurait mérité des développements plus consistants.Il est vrai qu'il s'agit d'un aspect particulièrement dérangeant, on rappellera par exemple que les gros bataillons furent incorporés dans les SS en 1945 et que parmi les derniers fanatiques défenseurs d'Hitler on dénombra ces soldats;
-l'auteur a intégré beaucoup de citations et la mise en page, faute de retrait ou de guillemets suffisamment apparents, ne permet pas toujours de savoir s'il s'agit de citations ou de synthèse de l'auteur
.-en définitive on regrettera que l'auteur n'ait pas été jusqu'au bout de sa présentation des faits, il n'a pas existé "La" Résistance mais DES résistances sous de multiples formes à commencer par ces actions d'entraides individuelles spontanées qui ont permis de sauver nombre de persécutés.LA résistance est un mythe
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Ce livre est une bible pour qui s'intéresse à ce mouvement indissociable de la Seconde Guerre mondiale.
L'auteur nous révèle tous les enjeux des parties politiques.
Les choix de Pétain, la politique répressive du régime Vichyste, l'interdiction du Parti communiste, le contexte antisémitiste, et surtout la naissance de la Résistance de l'ombre. Ces hommes et ces femmes prêts à sacrifier leur vie pour recouvrer la liberté. Celle de battre l'occupant, mais aussi de contrer le régime en place.
Ce livre est bourré de détails, de noms, d'événements.
Etant très dense, il faut être passionnée pour en entamer la lecture.
Mais j'en sors grandie, ayant appris pléthore de connaissances, non apprises à l'école (car non inculquées).
Bref, je recommande !
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Il manquait à l'histoire de la seconde guerre mondiale en France, une synthèse concernant l'histoire ô combien complexe de la résistance française.
Wieviorka nous la donne enfin 70 ans après les faits. Il dissipe ainsi la chape de plomb entourant la mémoire de ces années-là, faisant objectivement et sans parti-pris, la part des choses entre le mythe gaullisto-communiste et les règlements de comptes des années 70-90.
Dans un style clair et agréable, l'historien déroule le canevas d'un véritable polar, remettant en perspective la réalité du courage de ces hommes de l'ombre, leur engagement sans faille, leur mépris de la mort mais aussi leurs faiblesses, leurs démissions, leurs compromissions. Pages après pages, la fable se dissipe, les mythes tombent, la vérité crue, douloureuse apparaît. On souffre parfois quand le voile se déchire mais quel bonheur de pouvoir regarder droit dans les yeux cette époque terrible ! Wieviorka offre ici sans doute un des livres d'histoire les plus importants jamais écrit sur le 20ème siècle français. Il permet enfin de se poser et de réfléchir à ce qui fonde vraiment notre république. En étant sûr de notre passé, nous envisagerons peut être l'avenir différemment.
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un livre riche et complet sur l'histoire de la résistance française et sous tous ses aspects.
Il s'agit en effet d'un ouvrage très documenté qui se fixe pour objectif d'éclaircir la question de la résistance parce que, après tout, qu'est-ce qu'un résistant au sens historique ?
Celui, qui, de la France, se cachait dans le maquis et participait aux actions de sabotage contre l'envahisseur nazi, ce cas ne fait aucun doute.
Celui ou celle qui fabriquait des faux papiers ?
Celui ou celle qui cachait des personnes persécutées et recherchées ?
Celui qui, de l'extérieur de la France, préparait le débarquement?
Et bien d'autres cas encore...
Outre une définition de la résistance, cet ouvrage retrace chronologiquement les étapes qui ont conduit au débarquement ainsi que les années d'après guerre qu'on évoque peu finalement.
Bref, un livre riche et très intéressant que je recommande aux lecteurs férus d'histoire.
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Je suis totalement novice en ce qui concerne la résistance et je voulais lire un ouvrage complet et vulgarisateur sur la question. Pari réussi ! On apprend tout du fonctionnement de la résistance, de ses origines jusqu'à la Libération.

Loin des idées reçues, le livre détaille tous les aspects des "mouvements" : leurs formations, leurs constructions, la répression à laquelle ils ont fait face, les relations avec les autres mouvements, les rapports avec De Gaulle et Londres, etc. J'y ai appris beaucoup de choses et le style de l'auteur m'a plu. Il y a simplement des longueurs sur les aspects les plus bureaucratiques de la résistance.

À part ce dernier élément, je n'ai retenu que du positif. Pour les personnes que le sujet intéresse, foncez !
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critiques presse (2)
NonFiction
08 avril 2013
Olivier Wieviorka offre un tableau historique magnifique de ce que fut la Résistance, par-delà les mémoires, les préjugés et les idées non fondées.
Lire la critique sur le site : NonFiction
Lexpress
24 janvier 2013
Membre de l'Institut universitaire de France, professeur à l'Ecole normale supérieure de Cachan, l'auteur propose une synthèse alimentée aux recherches les plus récentes sur l'une des questions mémorielles les plus sensibles. Inutile d'attendre un scoop, une révélation, cette Histoire de la Résistance vise l'exhaustivité. Sans tabous.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Pendant la Seconde Guerre mondiale, la résistance ne fut guère hantée par le sauvetage des juifs - indifférence qui a nourri, hier comme aujourd'hui, le soupçon. Faut-il considérer ce silence comme la rançon accordée au primat de la lutte, politique ou armée, menée contre l'occupant? Ou y lire le signe de la proximité idéologique qu'une part des forces clandestines entretenait avec le régime vichyste? Quoi qu'il en soit, les juifs de France ne purent que rarement compter sur l'armée des ombres pour échapper à la mort, alors même que les Allemands et l'Etat français avaient déclenché dès 1940 une persécution raciale qui visait une com munauté estimée, en 1939, à 330 000 personnes. [...]La résistance organisée ne s'engagea donc pas, à de très rares exceptions près, dans la bataille contre l'antisémitisme. Outre que certains de ses hommes, on l'a dit, n'échappaient pas aux préjugé racistes, elle se montrait prudente pour des raisons stratégiques. Parce qu'elle soupçonnait, non sans raison, l'opinion de sacrifier pour partie aux démons antisémites, elle évita de prendre les Français à rebrousse-poil pour ne pas, pensait-elle, se les aliéner. [...] Dès lors, force est de constater que la résistance se tut alors même que se perpétrait un génocide d'une ampleur inédite dont les signes, pourtant, se multipliaient, réduisant d'autant le champ de l'ignorance. Ce silence, conclut Renée Poznanski, « a contribué à banaliser l'exclusion des juifs et, sans se risquer à subodorer l'effet sur l'opinion qu'aurait pu avoir un leadership décomplexé de la Résistance se prononçant d'emblée contre toute mesure de persécuution des juifs, on peut, a contrario, constater l'impact extraordinaire qu'a eu la poignée de lettres pastorales lues en chaire à l'été 1942 sur les juifs qu'elle a réconfortés, sur l'opinion publique dont elle a légitimé donc consolidé l'indignation, pavant ainsi la voie aux entreprises de sauvetage ». La voix de ces prélats avait porté fort; mais elle resta bien isolée. Les gloires montantes ou consacrées de l'intelligentsia optèrent pour le mutisme, d'André Gide à Paul Claudel en passant par Jean-Paul Sartre. Et les caciques de la République ne brillèrent en la matière ni par leur courage ni par leur lucidité. Ce fut donc d'une Eglise, pourtant discréditée par son compagnonnage vichyste, que provinrent les seuls cris audibles appelant à lutter contre la persécution.
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Les pionniers, par ailleurs, agirent en suivant des prémisses distinctes, puisque les uns privilégièrent la diffusion d'une presse clandestine, tandis que les autres optaient pour une action militaire. Ces principes, pourtant, ne créèrent pas pas de chemin de dépendance, pour reprendre un concept cher aux sociologues. Les mouvements surent s'émanciper des cadres posés par leurs initiateurs pour accéder à une forme de polyvalence.
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Inflexion n'est pourtant pas rupture et le parti communiste continua de privilégier, jusqu'au déclenchement de l'opération Barbarossa de 22 juin 1941 [attaque nazie de l'URSS], la lutte syndicale sur le combat armé.
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Mais le journal, surtout, créait une dynamique. Il obligeait à prévoir une logistique pour le rédiger, l'imprimer puis le diffuser et ouvrait en conséquence l'éventail des possibles. En dotant ses militants de fausses identités, le mouvement pouvait songer, dans une seconde étape, à en offrir le bénéfice à d'autres catégories - juifs ou réfractaires du STO par exemple. De même, en créant des corps francs chargés de garder dépôts ou imprimeries, il pouvait leur assigner d'autres missions, comme le sabotage.
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La résistance, en son aurore, ne jaillit donc pas du monde politique, mais émergea des profondeurs de la société civile. Elle se bâtit sans lui - si ce n'est contre lui.
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Videos de Olivier Wieviorka (14) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Olivier Wieviorka
Carte blanche aux Éditions Perrin Modération: Christophe DICKÈS, historien et journaliste Intervenant: Olivier WIEVIORKA, professeur à l'ENS Paris-Saclay À l'occasion de la publication de l'ouvrage : Histoire totale de la Seconde Guerre mondiale d'Olivier Wieviorka (Éditions Perrin)
Dès la fin du conflit mais plus encore à partir des années 1970, les historiens s'emparent de la Seconde Guerre mondiale : Liddell Hart ou Keegan côté britannique, Duroselle ou encore Azéma en France. Bien vite, les écrits et analyses sur cette période foisonnent. Dès lors, comment continuer, aujourd'hui, à renouveler un sujet certes largement étudié mais cependant en rien éculé ? Comment les historiens contemporains réussissent-ils à adopter un angle résolument novateur pour, finalement, proposer une histoire inédite ? Comment parviennent-ils à s'appuyer sur les travaux de leurs prédécesseurs tout en apportant une matière neuve ? Olivier Wieviorka, historien et auteur spécialiste de la Seconde Guerre mondiale, débattra de toutes ces questions.
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