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EAN : 9791035301453
312 pages
La Geste Editions (16/03/2018)
4.14/5   11 notes
Résumé :
Nommé à Paris après son succès dans l'affaire dite « de l'Américain » à Limoges, le commissaire Savigny vit un drame familial qui conduit à son retour en Limousin pour des vacances avec ses enfants. Il y croise un professeur déchu, une vieille institutrice altruiste, un bébé courageux, un adjudant de gendarmerie chevaleresque, une épouse écrasée, un notaire tyrannique et une belle brochette de personnages que la plume limpide et alerte de Marie Wilhelm rend bien viv... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Quinquagénaire émargeant à l'Education Nationale, Vincent Farges se prend de bec avec l'un de ses élèves qui se montre particulièrement irrespectueux et provocateur. L'ado le nargue, mais à cinquante ans, et il ne les parait pas, Vincent Farges possède de beaux restes, ayant pratiqué la boxe française et les activités physiques à la ferme de ses parents en Corrèze.

L'inévitable arrive et il faut que le directeur interrompe le carnage. Farges est mis en retraite anticipée. Un moyen de le calmer pense le rectorat. Toutefois dans la tête de Farges, ça mouline. La mort bien des années auparavant de son fils Grégoire puis la désertion de sa femme partie se consoler ailleurs. Alors, il ne lui reste qu'une solution, revenir sur ses terres natales, direction Meymac, joli petit village où il devrait pouvoir se ressourcer et recouvrer une certaine sérénité.

Il s'installe à l'hôtel, le seul de la commune, et recherche une maison à acheter dans les environs. Cela fait quinze jours qu'il traîne lorsqu'il est abordé par une vieille dame qui lui reproche de les éviter tous, elle son ancienne institutrice, et ses anciens condisciples qui furent également ses amis.

Suite au décès de sa femme honteusement attaquée par un vil crabe, le commissaire Savigny est désemparé. Durant huit jours il traîne sous les ponts de Paris, ne se lavant pas et se nourrissant à peine. Mais son patron veille et il lui intime d'aller se ressourcer ailleurs, le mettant d'office en congés, et de penser à l'avenir de ses deux gamins, des jumeaux, âgés d'une dizaine d'années.

Comme sa femme était originaire du Limousin, direction Meymac avec ses deux loupiots et installation à l'hôtel.

Pendant ce temps Vincent Farges déambule dans la cité qui s'ouvre sur le Parc Naturel Régional de Millevaches, et il aperçoit dans une ruelle une jeune femme désirant forcer la porte d'une maisonnette. Elle est accompagnée d'une jeune fille, sa soeur, et d'un bambin, son fils d'un an. Son mari, qui vient de se faire renvoyer de l'entreprise de transports où il travaillait, est d'un naturel colérique, et pour bien faire comprendre à ses interlocuteurs qu'il a raison, use de ses poings sans vergogne et sans barguigner. La douce figure d'Anna en témoigne par des bleus qui font tache.

Anna Lestrade n'est guère estimée dans la bourgade, étant mariée avec un homme n'ayant pas bonne réputation. de plus elle est la fille du notaire mais les relations familiales sont très distendues. Vincent Farges prodigue ses conseils à Anna, et accepte de coucher chez elle, en tout bien tout honneur, ce qui n'est pas du goût du mari. Lequel n'hésite pas à employer la manière forte.

Seulement l'homme est enlevé, et démarre alors une affaire dans laquelle Anna sera compromise et Vincent, décidé à l'aider, trouvera de l'aide inattendue et officieuse en la personne du commissaire Savigny et auprès du commandant de gendarmerie qui ne se prend pas pour un agent de sécurité élyséen.



Dans un style sobre, limpide, plaisant, Marie Wilhelm nous concocte un suspense rural qui nous change agréablement des histoires mettant en scène des truanderies banlieusardes.

La suite de la chronique sur le blog ci-dessous :
Lien : http://leslecturesdelonclepa..
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'ai beaucoup aimé
Pour son nouveau roman, découvert grâce à ce Service de Presse via le site Simplement Pro, l'auteure Marie Wilhelm situe son polar dans le Limousin, un cadre régional adapté à un calme ressourçant et pourtant… c'est l'idée qu'en avaient Vincent Frages et Savigny !
Dans le Limousin
Les héros du roman partent de la densité grisâtre de la ville de Paris pour trancher avec la quiétude du Limousin.
Meymac, représente ces petits bourgs typiques de cette France rurale, entourés d'espaces impeuplées dans les environs du plateau de Millevaches. Comme pour les protagonistes (Vincent et Savigny), la lectrice urbaine que je suis, s'est détendue de la sérénité suggérée ici par la description de la vie villageoise. Vincent et Savigny ont quitté l'anonymat et l'indifférence de la ville pour l'excessive proximité plus ou moins affective du petit nombre d'habitants entre eux. J'ai souri aux déconvenues de Vincent quand, après tous ces lustres, il ne reconnaît pas ses camarades d'écoles.
Pour les villageois qui vivent ici depuis leur naissance, leur vie se résume à ce voisinage naturel, LE seul environnement qu'ils connaissent. Leurs habitudes à s'épier, se surveiller, ou même se jalouser pimentent le quotidien de commérages devenus presque le loisir local. Heureusement, cette curiosité parfois malsaine leur assurent aussi une solidarité, comme la vieille institutrice qui fait l'unanimité dans les coeurs des habitants.
Cette société aux moeurs un peu désuètes a disparu de nos métropoles contemporaines. Ce tableau sociétal se conforme aux idées reçues de ne pas se mélanger aux autres strates sociales. La déconvenue commise par Anna Lestrade d'épouser Albert le prouve.
L'ambiance franchouillarde du roman , sans connotation péjorative de ma part, m'appelle à donc le qualifier de « régional« .
UN POLAR A SUSPENS
Ce polar dépeint l'atmosphère des feuilletons du commissaire Maigret de Simenon. Car, outre le tableau social de cette paisible bourgade, surgissent des crises comme celle du couple Anna-Albert. S'ensuit une disparition. D'autres problèmes se succèdent. Et la tension va crescendo avec des forfaits plus graves que je ne dévoilerai pas pour réserver du suspens au lecteur.
Les préjugés de la gendarmerie à l'encontre de Vincent sont inadaptés. de même, la prise au sérieux et les moyens pour l'enquête sont minimisés face à la grandeur face à la complexité et l'ampleur de l'affaire.
La scène délicate de l'échauffourée sur l'aire d'autoroute parfaitement bien racontée dynamise l'ambiance calme en apparence du roman.
UNE PALETTE DE PERSONNAGES
Un beau panachage de personnages différents se complètent pour former un bel échantillon de la société. Les lecteurs qui se rendront à Meymac penseront automatiquement à Vincent, et ses acolytes.
Le péril subi par la jeune mère inoffensive plombe l'atmosphère reposante visée par nos deux parisiens. L'impulsivité de Vincent gomme l'image de l'intellectuel posé suggéré par son métier de professeur. Sa colère exprimée avec sa force physique a desservi sa carrière mais se révèle salvatrice à Meymac.
Venus pour s'y ressourcer, Vincent comme Savigny fuient leurs fantômes. Savigny pleure son impuissance dans la maladie de Béatrice. Quant à Vincent, le souvenir de son fils Grégoire le hante. le hasard a mis ces deux hommes sur le même chemin et cette rencontre sera providentielle.
Le personnage d'Anna touche le lecteur, et je le perçois comme cohérent. Elle force l'admiration dans sa bataille menée contre son mari. La femme battue réagit sans se laisser accabler malgré son isolement affectif et familial. Ses origines sociales en décalage avec celles de son mari ont provoqué la rupture avec sa famille. L'amour et la protection de sa soeur l'ont portée dans sa volonté de justice. Anna représente l'antithèse du personnage de Madame Lestrade qui apparaît pitoyable, soumise à la morgue de son mari. Anna et sa soeurs vont dépoussiérer des secrets et leurs conséquences qui planent autour d'elles.
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Un bon polar, une bonne histoire, des personnages aux caractères bien décrits, une intrigue qui tient la route. Je suis corrézien de naissance, je ne connais pas bien Meymac, mais je retrouve avec plaisir la description de la terre de mes ancêtres. Ce beau département a donné deux Présidents de la République à la France, même s'ils n'étaient pas vraiment corréziens et un seul avait des origines corréziennes. Et 3 papes aussi !
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Vincent Fargues est un professeur déchu de l'Éducation nationale après un affrontement avec un élève. Il décide donc de retourner à Meymac, village de son enfance. À côté, on a le commissaire Savigny, qui décide lui aussi, avec ses enfants et suite à un drame, d'aller dans le petit village de Meymac, d'où venait son épouse. Vincent va rencontrer une jeune femme mariée, et battue par son mari, accompagnée de son fiston. On va également croiser une enseignante, une soeur, un notaire, un commissaire … Et tous ces personnages vont se croiser et se mêler lorsque le mari tyrannique disparaît.

Voici donc un roman policier qui nous entraîne sur les terres corréziennes. Habituellement j'ai du mal avec les romans policiers régionalistes (j'aime les histoires dans les grandes villes, qui offrent des terrains de « jeu » illimitées), mais ici je n'ai pas eu cette sensation. Les personnages sont bien développés, et l'histoire est réaliste. L'intrigue monte en pression au fur et à mesure du récit.

Il s'agit d'un bon polar, malgré quelques scènes parfois un peu prévisibles. Les divers protagonistes nous emportent dans leurs histoires et leurs problèmes. L'auteur réussit à bien retranscrire l'aura des campagnes avec ses rumeurs et ses préjugés. Mais cela nous offre des personnages d'autant plus réalistes, tout en contraste, avec des bons et des mauvais côtés. L'écriture est fluide et efficace. le livre ne souffre d'aucun temps mort, et on ne voit pas les pages passer. Une première de cette auteure pour moi, mais une bonne expérience littéraire !
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L'auteure nous plonge assez rapidement dans son roman. C'est une bonne chose.
Si je n'ai pas lu les précédents livres de l'auteure je me suis aperçue que ce n'était pas important puisque rien ne m'a empêchée de comprendre les différents évènements de l'histoire, c'est agréable je trouve.

Les idées sont bonnes sans toutefois être très originales.
L'auteure prend le temps de les approfondir et rien n'est laissé au hasard.
Je ne connais pas du tout la Corrèze mais Marie Wilhelm a réussi à me faire un peu voyager. Au final je serais même tentée de prendre le train pour découvrir cette région !
Les personnages sont attachants et réalistes. Il y a bien certains traits de caractères un peu plus caricaturés mais ce n'est pas trop dérangeant. C'est même parfois amusant.

Les chapitres sont assez courts. J'ai bien apprécié les indications claires des changements de points de vue.
Ce qui est un peu dommage c'est que l'auteure ne fasse pas la même chose pour les indices de temps. En effet ils n'apparaissent qu'une ou deux fois durant tout le roman et au final on ne sait pas combien de temps dure l'histoire ou les différents évènements. C'est dommage !

En ce qui concerne les descriptions elles sont parfois bien écrites et parfois sommaires. J'aurais vraiment voulu avoir plus de détails concernant le physique des personnages et certaines scènes importantes. Je pense que c'est un peu le point faible du roman.
Certaines situations auraient mérité d'être plus approfondies et la partie enquête peut-être plus mise en avant. Ce sont surtout les problèmes et la vie privée des habitants qui sont mis en avant et c'est un peu dommage.

La fin m'a plu et je serais curieuse et heureuse de pouvoir découvrir la précédente et les futures aventures du commissaire Savigny.
En résumé, si vous aimez la Corrèze, les polars softs avec des protagonistes sympathiques et une écriture fluide, alors je vous conseille ce roman.
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Les directives gouvernementales du moment donnaient la priorité au spectaculaire : surveillance ostentatoire des routes, patrouilles fréquentes dans certains quartiers dits à risques, sauvetages à la James Bond si possible filmés. Avec l’intensification des actions classifiées terroristes en France et dans toute l’Europe, il fallait donner au public le sentiment que tout était mis en œuvre pour renforcer la sécurité.
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Ça, je vous jure, qu’est-ce qu’ils nous emmerdent avec leurs normes ! y’a plus que ça qui compte, les normes. Heureusement, dans ma partie, on n’est pas trop touché. Mais les paysans, alors eux, ils sont en première ligne. Vous savez qu’ils n’ont plus le droit de vendre leurs fromages sur les marchés s’ils n’ont pas un étal réfrigéré ? Vous savez combien ça coûte, un étal réfrigéré ?
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Vincent Farges quitta précipitamment le tribunal, sans même saluer son avocat.
Deux ans de prison avec sursis, 15000 euros de dommages et intérêts. Il aurait dû se sentir soulagé. Mais non, à l’énoncé de la sentence, la colère l’avait envahi, une colère inattendue. Durant les trois mois d’attente du procès, il avait pourtant réussi à rester parfaitement calme, quasiment atone, enchaînant machinalement les gestes du quotidien et là, d’un seul coup, cette colère avait déferlé. Il s’était senti rougir brutalement et il avait fui.
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Après tout, le « gamin » n’était pas vraiment un gamin. C’était une petite frappe, terrorisant les autres élèves, arrogant, malhonnête, se vantant de pratiquer les deals les plus nauséabonds, méthodiquement en retard en classe pour le plaisir de semer le désordre par ses arrivées intempestives, les mains toujours libres, ne portant ni sac, ni crayons, ni cahiers, ni livres… Profitant de la force de ses dix-sept ans pour menacer ceux ou celles qui tentaient d’échapper à son emprise.
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Il leva le bras, posa la main sur la poitrine de Farges et imprima une légère poussée. C’est à cet instant que tout se brouilla. Quand Vincent Farges reprit ses esprits, l’adolescent était à terre, hurlant de douleur, un bras inerte, l’autre ramené sur son visage qu’il tentait vainement de protéger sous une pluie de coups de pieds dont chacun touchait juste, brisant les côtes, éclatant la chair. C’est la voix essoufflée du Principal qui sortit Vincent de sa transe.
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