'ai beaucoup aimé
Pour son nouveau roman, découvert grâce à ce Service de Presse via le site Simplement Pro, l'auteure
Marie Wilhelm situe son polar dans le Limousin, un cadre régional adapté à un calme ressourçant et pourtant… c'est l'idée qu'en avaient Vincent Frages et Savigny !
Dans le Limousin
Les héros du roman partent de la densité grisâtre de la ville de Paris pour trancher avec la quiétude du Limousin.
Meymac, représente ces petits bourgs typiques de cette France rurale, entourés d'espaces impeuplées dans les environs du plateau de Millevaches. Comme pour les protagonistes (Vincent et Savigny), la lectrice urbaine que je suis, s'est détendue de la sérénité suggérée ici par la description de la vie villageoise. Vincent et Savigny ont quitté l'anonymat et l'indifférence de la ville pour l'excessive proximité plus ou moins affective du petit nombre d'habitants entre eux. J'ai souri aux déconvenues de Vincent quand, après tous ces lustres, il ne reconnaît pas ses camarades d'écoles.
Pour les villageois qui vivent ici depuis leur naissance, leur vie se résume à ce voisinage naturel, LE seul environnement qu'ils connaissent. Leurs habitudes à s'épier, se surveiller, ou même se jalouser pimentent le quotidien de commérages devenus presque le loisir local. Heureusement, cette curiosité parfois malsaine leur assurent aussi une solidarité, comme
la vieille institutrice qui fait l'unanimité dans les coeurs des habitants.
Cette société aux moeurs un peu désuètes a disparu de nos métropoles contemporaines. Ce tableau sociétal se conforme aux idées reçues de ne pas se mélanger aux autres strates sociales. La déconvenue commise par Anna Lestrade d'épouser Albert le prouve.
L'ambiance franchouillarde du roman , sans connotation péjorative de ma part, m'appelle à donc le qualifier de « régional« .
UN POLAR A SUSPENS
Ce polar dépeint l'atmosphère des feuilletons du commissaire
Maigret de
Simenon. Car, outre le tableau social de cette paisible bourgade, surgissent des crises comme celle du couple Anna-Albert. S'ensuit une disparition. D'autres problèmes se succèdent. Et la tension va crescendo avec des forfaits plus graves que je ne dévoilerai pas pour réserver du suspens au lecteur.
Les préjugés de la gendarmerie à l'encontre de Vincent sont inadaptés. de même, la prise au sérieux et les moyens pour l'enquête sont minimisés face à la grandeur face à la complexité et l'ampleur de l'affaire.
La scène délicate de l'échauffourée sur l'aire d'autoroute parfaitement bien racontée dynamise l'ambiance calme en apparence du roman.
UNE PALETTE DE PERSONNAGES
Un beau panachage de personnages différents se complètent pour former un bel échantillon de la société. Les lecteurs qui se rendront à Meymac penseront automatiquement à Vincent, et ses acolytes.
Le péril subi par la jeune mère inoffensive plombe l'atmosphère reposante visée par nos deux parisiens. L'impulsivité de Vincent gomme l'image de l'intellectuel posé suggéré par son métier de professeur. Sa colère exprimée avec sa force physique a desservi sa carrière mais se révèle salvatrice à Meymac.
Venus pour s'y ressourcer, Vincent comme Savigny fuient leurs fantômes. Savigny pleure son impuissance dans la maladie de Béatrice. Quant à Vincent, le souvenir de son fils Grégoire le hante. le hasard a mis ces deux hommes sur le même chemin et cette rencontre sera providentielle.
Le personnage d'Anna touche le lecteur, et je le perçois comme cohérent. Elle force l'admiration dans sa bataille menée contre son mari. La femme battue réagit sans se laisser accabler malgré son isolement affectif et familial. Ses origines sociales en décalage avec celles de son mari ont provoqué la rupture avec sa famille. L'amour et la protection de sa soeur l'ont portée dans sa volonté de justice. Anna représente l'antithèse du personnage de Madame Lestrade qui apparaît pitoyable, soumise à la morgue de son mari. Anna et sa soeurs vont dépoussiérer des secrets et leurs conséquences qui planent autour d'elles.
PLUS DE DETAILS SUR LE BLOG
Lien :
https://lesparolesenvolent.c..