Nous sommes en 1944 et Claire vit au Tilleul dans l'attente du retour d'Augustin, prisonnier depuis 4 ans.
Ses deux enfants rêvent d'un père fantasmé, héroïque, invincible.
Mais, après plusieurs années seule, Claire se consume soudain de passion pour un jeune maquisard qu'elle n'avait jamais vu auparavant
Cette rencontre est un coup de poing au coeur qui aura des répercussions sur ses certitudes, sur ses enfants fragilisés par la guerre et sur son choix de vie.
Le livre est un petit bijou d'intimité, nous sommes, page après page, au coeur de chaque personnage. Sans jamais juger, mais en vibrant à toutes leurs émotions.
En plus du personnage de Claire, si attachant, j'ai beaucoup aimé le monde de l'enfance à travers le regard de ses deux fils. A la fois naïf et pourtant si lucide !
Un très agréable moment de lecture, émouvant et humain.
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Claude et Tilou sont deux enfants séparés de leur père par la guerre. lui est en Allemagne où il est prisonnier de guerre et sa famille est restée au pays sous le joug des grands parents, surtout de la grand mère qui dirige tout de main de maître sauf son propre frère paresseux patenté.
Les deux enfants en manque de leur père, le rêvent et le désirent de retour. Leur mère, Claire, souffrant de solitude se laisse séduire par un beau maquisard... la vie telle qu'elle a dû se produire en temps de guerre avec ses complexités et ses difficultés quotidiennes. Lorsque le père revient tous ont changé et les enfants fugueurs ne reconnaissent plus le père dont ils ont tant rêvé.
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- Dis pas de bêtises, mon Pierre ! fait Geneviève. Et vous, continue-t-elle en se tournant vers sa bru, vous ne m'avez pas dit comment va votre mère ?
Elle donne un coup de pied au chien noir couché devant le feu. Claude l'appelle Grognon et ce surnom lui va si bien que tout le monde l'a adopté, même l'animal.
-Ça va, répond Claire, mais elle a toujours mal à sa jambe droite. Des rhumatismes...
- On dit que c'est le mal de celles qui ont trop couru dans leur jeunesse. Le bon Dieu ne pardonne pas ces choses aux femmes !
Puis, après un silence :
- Je dis pas ça pour votre maman ! La pauvre a eu bien du mérite de vous élever seule, mais vous savez que les gens sont méchants et disent toujours ce qui fait dépit !
Vivement qu'il ait douze ans ! S'il pouvait, il tirerait sur le fil du temps pour passer ces années qui le séparent ded autres, cette barrière qu'il ne peut pas franchir avec ses jambes trop courtes.
La dernière nuit de Pompéi - Gilbert Bordes