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4,12

sur 1279 notes
Ouf ! ... Un roman très bien écrit, extrêmement documenté, un monument, pourrait-on dire, mais que c'est long!
Une lecture interminable, la redondance des scènes de combats est indigeste, les allers-retours du héros d'un camp à l'autre destabilisants. Reste une histoire d'amour épique, digne des plus grandes sagas, une immersion dans un monde inconnu (pour moi), j'en retiens un roman aux qualités indéniables qui m'a que partiellement touché, en raison de sa lourdeur.
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La Religion de Tim Willocks est un blockbuster littéraire.

Bloc, il l'est avec ses 950 pages. Cela n'en fait pas pour autant un livre difficile à lire mais, personnellement, cela m'impressionne toujours de m'attaquer à des romans d'une telle épaisseur, même si la police est de taille normale.

Néanmoins, sur le fond, l'auteur s'est très bien documenté. Les descriptions, l'ambiance politique et historique, les faits, sont précis et avérés. le décor, le siège de Malte par les Ottomans, les combats qui s'y déroulent entre Hospitaliers et troupes de l'Islam sont particulièrement bien transcrits. Ce qui est intéressant également, c'est l'opportunité que nous avons de suivre les personnages d'un camp à un autre, Chrétiens et Musulmans.

Pour la forme, cela reste un blockbuster. Un guerrier qui se comporte en chevalier, alors qu'il ne l'est pas, qui vole à l'aide de gentes dames, très belles, qui se trouvent confrontées à certains nobles qui n'ont de noblesse que dans le sang mais pas dans les actes. le tout dans un environnement de brutes et de voleurs, finalement au coeur d'or, qui s'opposent à tout un clan de psychopathes. Des rebondissements de dernière minute permettent souvent aux gentils de s'en sortir sans coup férir. Bref, un schéma très hollywoodien pour cette histoire distrayante mais qui reste instructive pour les faits historiques.

Pour ceux qui veulent approfondir, je vous conseille Histoire de l'ordre de Malte de Bertrand Galimard Flavigny qui vous apportera un éclairage complet sur l'ordre des Hospitaliers, de sa création lors des Croisades à nos jours.
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Je n'ai vraiment pas réussi à accrocher ce livre malgré les excellents critiques.

Bizarrement, je n'ai pas eu de mal à entrer dans l'histoire, qui dès les premières pages donne le "la", mais les longueurs, les descriptions redondantes, la romance et les récits de guerre, ont réussi à me faire lâcher prise !

Dommage, j'ai l'impression d'être passé à coté d'un monument sans avoir pu capter sa beauté
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Vous vous souvenez de la scène du Débarquement dans le film de Spielberg, "Il faut sauver le soldat Ryan" ?
Et bien ici, Tim Willocks transpose la boucherie en 1565 durant le siège de Malte par les Ottomans.
La guerre est décrite (pendant 650 des 950 pages !!! ) comme Spielberg a montré le Débarquement...Ames, même juste un tout petit peu sensible, s'abstenir...Mais quel choc, quel coup de poing dans la g...... !
Ici, ce n'est pas le soldat Ryan qu'il faut aller chercher derrière les lignes ennemis mais le fils inconnu,indigne et caché d'une belle.
Bien sûr par moment c'est un peu long (surtout les 150 premières pages) et c'est aussi parfois trop rapide (surtout les 50 dernières pages) mais c'est un roman qui marque !
Peut être aussi le fait d'avoir commencé à le lire un peu avant l'attentat contre Charlie a encore un peu plus mis en relief l'opposition occident/islam...pas si opposés que cela d'ailleurs.
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Un roman épique aussi violent que prenant. L'amour s'oppose à la guerre, la soif de vie à la vocation de martyr, un lieu magique, Malte, magnifique dans sa déchéance, et la folie humaine grandeur nature, comme si vous y étiez. On reçoit les bruits, les odeurs, les goûts, on est spectateur. Enorme !
Lien : http://appuyezsurlatouchelec..
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Je viens de terminer La Religion. Épuisée par quelques mois de siège, de batailles sanglantes et de la fureur humaine au nom de la Religion, j'ai décidé d'attendre un peu avant de lire la suite de ce roman historique qui se passe ... lors la Saint Barthélemy ! (J'en ai parfois fait des cauchemars la nuit !)
C'est un excellent roman, dont le héros, est le truculent et finalement très sage Matthias Tannhauser, fils de forgeron d'origine chrétienne, devenu janissaire (esclave formé à devenir guerrier, à la solde des turcs) puis marchand d'opium et autres diverses distractions. Il devient un défenseur féroce des chevaliers chrétiens lors du terrible siège de Malte. Pour une promesse faite à une femme de retrouver son fils qu'elle n'a jamais connu et de l'extraire de ce très prévisible chaos. Ce roman est une performance dans la description terrible de ces événements, tout en construisant une histoire haletante dont la tension s'accroît avec le siège. Très bon moment de lecture !
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Le roman de Tim Willocks, La Religion, se déroule en 1565 pendant le grand siège de Malte par les Ottomans. Soliman le Magnifique a décidé de prendre l'archipel aux chevaliers de l'ordre de saint Jean de Jérusalem et d'en faire une base stratégique en méditerranée.
Pendant quatre longs mois, nous allons vivre quasiment au jour le jour avec Mattias Tannhäuser, avec les chevaliers de Malte, commandés par le grand maitre de l'Ordre Jean Parisot de la Valette, avec les milliers d'ottomans, avec le peule de Malte et avec les principaux personnages de cette épopée romanesque digne de « Notre Dame de Paris » ou des « Piliers de la terre ».
A la fin du mois de mai 1565, la flotte Truque débarque à Malte et commence le siège des positions chrétiennes. Très inférieurs en nombre, les chevaliers vont se réfugier dans les villes fortifiées de l'Ile et tenir largement au-delà de ce qui aurait été prévisible. Les ottomans assaillent le Fort de Saint-Elme, les chevaliers vont tenir leurs positions et attendre les secours promis par le roi d'Espagne et le vice-roi de Sicile. Malgré leur grande supériorité numérique, les Ottomans vont essuyer de très lourdes pertes et seront contraints de lever le siège.

Dans ce cadre cauchemardesque, au coeur de cette bataille dans laquelle il n'a pourtant rien à gagner, nous allons découvrir Mattias Tannhäuser, l'allemand. C'est un mercenaire, un ancien janissaire de Soliman le Magnifique, qui connaît donc bien les assaillants, leur langue, leur habitudes, leurs sentiments dans la bagarre. Il aime les femmes, la bonne chère, l'opium qui soulage, le bon vin et son cheval Buracq. Il mène une vie de trafiquant, de marchand, aux côtés de Bors de Carlyle, un géant anglais qui lui sera fidèle jusqu'au bout, « jusqu'à la fin », de Sabato Svi, l'ami juif avec qui il commerce et monte des affaires. Il va ainsi pouvoir aller d'un camp à l'autre, apporter des informations, se battre avec les chevaliers, vivre le siège à sa façon, en faisant tout pour réussir sa mission.
Il rencontre la belle Carla, une jeune veuve, qui lui confesse avoir eu un fils illégitime qu'elle veut retrouver sur cette ile de Malte assiégée par les Ottomans. Pour les beaux yeux de Carla, il va accepter d'aller sur l'Ile assiégée pour retrouver ce fils. Carla est accompagnée d'Amparo, une jeune femme espagnole un peu sorcière, particulièrement belle et étrange, qui va tomber follement amoureuse de Mattias. Toutes deux vont le charmer en jouant de la musique pour lui, et pratiquement l'ensorceler, lui qui restera sous leur emprise tout au long du roman.
En toile de fond, à ces terrible combats, l'inquisition et ses procès incroyables, ses hommes prêts à tout pour la gloire de Dieu, et Ludovico Ludovici, le moine ambitieux et terrible, qui ne renonce à rien au nom de sa foi.

Le livre est long, 950 pages, mais l'histoire est tellement prenante que l'on ne peut pas le lâcher. Malgré les longues descriptions de ces batailles, tellement sanglantes, de ces corps en décomposition, de ces combats à l'épée, de ces morts, du sang versé de part et d'autre, de la douleur et des hommes qui se battent et meurent quand ils n'aspireraient qu'à rentrer chez eux. Tim Willocks nous fait vivre quatre longs mois de siège implacables et particulièrement féroces et sanglants, par moments au-delà du supportable. Ses descriptions sont tellement réalistes que les images se matérialisent parfois devant les yeux du lecteur. le récit est particulièrement documenté, nous suivons les héros sur l'Ile, les descriptions sont réalistes, parfois un peu trop sanglantes et longues à mon gout, mais très intéressantes.
Mais c'est aussi et avant tout un beau roman où la place est laissée à l'amour, à l'amitié plus forte que tout, au courage, à la fidélité envers ceux qu'on aime, envers la religion, ou la famille. Les sentiments sont forts, les personnages sont entiers, puissants, on oscille entre le mal et le pardon, entre le bien et le chagrin, entre la trahison et la fidélité, on découvre l'amour pour un père, celui de Mattias pour son vrai père, ou pour Abbas, son père adoptif, ou l'amour d'un père, celui de Ludovico pour un fils. Des sentiments plus forts que les différences, plus forts que toutes ces croyances, ces religions, pour lesquelles tant d'hommes vont vivre et mourir.
C'est une belle épopée romanesque. J'ai hâte de lire la suite !
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"La Religion", tel est le nom que se sont donnés les hospitaliers, chevaliers, moines soldats et guérisseurs.
Ces chevaliers vont devoir combattre et résister à l'assaut de la grande armée turque envoyée par le Sha Soliman pour conquérir Malte en 1565.
Tanhauser est violemment arraché à sa famille lorsqu'il était enfant et enrôlé par les janissaires. On le retrouve à l'âge adulte, homme à femmes, commerçant et aventurier. A la fois expert en arts guerriers, en philosophie, médecine et poésie, il a quitté les janissaires et est devenu athée. Son expérience des turcs est précieuse pour les chrétiens qui obtienne sa collaboration par la ruse et l'intermédiaire d'une comtesse qui souhaite retourner à Malte pour retrouver son fils qui lui a été arraché à la naissance.
L'inquisition, les descriptions des combats et du quotidien des assiégés sont violentes, heurtantes par leur crudité et leur horreur et d'un réalisme hypnotisant. Les passages répétés de Tanhauser du camp turc au camp chrétien démontrent l'absurdité de ce conflit.
Les scènes de sexe sont puissantes d'érotisme.
L'histoire d'amour et le trouble de Tanhauser pour deux femmes à la fois est émouvante et adoucit un peu le récit.
Epique, puissant, noir et violent, un livre qui marque l'esprit.
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Phénoménal ! Incroyable ! Hallucinant ! Difficile de choisir entre les superlatifs tant cet ouvrage ne laisse pas indifférent. C'est Alexandre Dumas revisité par Quentin Tarentino. Une trame historique extrêmement bien documentée, alliée à une construction romanesque magistrale, tout ceci servi par une belle efficacité narrative. Ça faisait longtemps que je n'avais pas eu sous les yeux un phénomène pareil. Surtout, ne pas avoir peur des 950 pages. A la fin, on en redemande…
Lien : http://motspourmots.over-blo..
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Je me suis delectee de cette oeuvre.L'auteur est parvenu a me plonger au coeur du siege de malte comme si je m'y trouvais vraiment;Cet ouvrage ne decrit pas une guerre medievale propre;ici sont decrits des combats sanguinaires,ou l'on decoupe de l'homme,avec cerise sur le gateau,l'effet scatologique des excrements et du vomi dans lequel les combattants finissent par se vautrer;A cette epoque,la bataille devait etre remportee avec son lot de sang et de corps a corps;Ce livre est epique et tellement bien ecrit.L'auteur ne neglige rien,ni le pire,ni le meilleur.Le pire etant cette cruaute qu'il nous livre sans concession;le meilleur etant la chevalerie teintee d'honneur et une grande epopee sentimentale.
Les personnages sont tres attachants,et tout au long des combats,on espere que les issues seront victorieuses pour eux.Malgre les cruautes et les dechirements vecus par Tannhauser,la vie vaut la peine d'etre vecue
Je vous souhaite une bonne lecture et je recommande cet ouvrage
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