AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,12

sur 1279 notes
Monument de la littérature historique, pouvant aisément figurer au côté des Piliers de la Terre ou d'Un Monde Sans Fin de Ken Follett, La Religion est un roman comme peu d'auteurs peuvent en écrire. Ode à l'amour dans toute sa beauté, et à la mort dans toute sa subtilité barbare, c'est ici une anthologie des sentiments et des comportements humains qui nous est servie. Des plus bas instincts aux charismes les plus flamboyants, La Religion aborde les thèmes universels de la guerre, de l'amour, de la haine, la famille, le sexe, la religion.

A travers une série de personnages ciselés au scalpel chirurgical, d'une profondeur qui leur donne vie à chaque page, on ressent jusqu'à leur souffle dans le bruissement des pages qu'on ne peut s'empêcher de faire défiler.

Le Capitaine Matthias Tannhauser est un personnel à l'ambiguité inégalée, guerrier unique en son genre, il est aussi tour à tour homme du monde, fin stratège, marchant d'opium, assassin... Des atouts plein ses manches, il vous surprend à chaque chapitre, changeant de rôle comme un caméléon change de couleur. Mais ne vous y trompez pas, tout les héros de roman ne sont pas des tendres.

De l'autre côté, l'Inquisiteur Ludovico Ludovici, troublé, sombre, aux intentions floues. Fourbe et noble tout à la fois, il possède le charisme et la personnalité complexe et dévastée qui sied à un véritable méchant. Quand à savoir s'il l'est tout à fait, ou si son passé en fait une victime, vous serez seul juge.

Encadrants ce qui me semble être les deux personnages principaux, viennent s'imbriquer et s'impliquer une foule d'autres êtres au réalisme saisissant.

Entre perfidie, mort, séduction, carnages, sadisme inquisitorial, on peut trouver de la beauté en toute chose tant l'écriture de Tim Willocks dessine un portrait effroyable, troublant, vrai et saisissant de l'invasion de Malte par les Turcs. Si cette guerre a marqué l'histoire, c'est son livre qui vous marquera l'esprit.
Commenter  J’apprécie          250
Je ne me risquerai pas à faire une critique détaillée pour une oeuvre aussi magistrale, d'autres l'on fait, fort bien, sur ce site et ailleurs.
Je dirai seulement que ce roman m'a emporté à la fois au bout de l'horreur auprès des guerriers de l'ordre des Hospitaliers lors du siège de Malte.
Le récit des combats est d'une grande brutalité dans des scènes d'une violence extrême.
Mais il m'a emporté également au bout du plaisir avec l'histoire d'amour de Tannhauser, guerrier flamboyant et de la belle Comtesse Carla.
Un grand roman de guerre et d'amour.

Commenter  J’apprécie          240

Fabuleux roman historique qui reste toujours passionnant malgré ses presque mille pages.
On sait que les Ottomans prenaient des enfants dans les régions conquises pour en faire des combattants.
C'est ce qui arrive à Mattias emmené par Abbas lors du massacre de sa mère et de ses soeurs. Il devient janissaire. Puis après plusieurs années quitte le service .Trafiquant, mercenaire, il profite de la vie. Jusqu'à la rencontre avec Amparo et Carla qui devenue veuve lui demande de la ramener à Malte où elle est née et a mis au monde un enfant qui lui a été enlevé. Mais à Malte, les chevaliers qui se nomment eux même la Religion s'apprêtent à combattre les troupes de Soliman le Magnifique . Sa connaissance de l'islam permettra à Mattias d'aider les religieux combattants non sans sentiments ambigus.
Les combats sont extrêmement violents avec des forces inégales bien supérieures du côté ottoman. Mais les Maltais défendent leur terre.
Retrouver l'adolescent n'est pas facile et les rebondissements sont nombreux.


Challenge ABC - Pavés
Challenge ABC 2019-2020


Commenter  J’apprécie          230
Avant tout j ai dévoré ce roman et je vais trouver ma critique et ma note un rien snobinardes.En effet, je vois comme une double face dans ce fantastique récit. Un premier carrément Hollywoodien, avec tous les ingrédients attendus d un Blockbuster. du sang, du sang, des batailles, du bruit, de l' amour, du sexe, des héros musclės et malins, des héroïnes sensibles et belles, des méchants méchants, du suspens et encore du sang. On est pas sur allocine, mais j'annonce Ridley Scott a la réalisation et j ai quelques idées pour la distibution...Ça c est pour mon côté je crache dans la soupe, parce qu au final ça marche super bien et ĺ auteur fait un super boulot. J ai été entraîné page après page et que demander de plus après tout? Et bien, La Religion le fait ! La restitution historique est passionnante et m'a tiré de ma sombre ignorance quant au siège de Malte. A vrai dire, tout juste si j aurais su mettre l ile sur une carte. Et pourtant c est primordial pour comprendre une partie des motivations des assaillants et l histoire riche de cette ile, où les habitants parlent et écrivent encore une langue tout à fait singulière. Ce roman donne envie d en savoir encore plus sur la Corne d Or, les Hospitaliers ou sur ce XVIeme siècle si riche. Pour l annecdote, aussi sec j ai été voir combien pouvaient coûter 15 jours de vacances à la découverte de cette ile et de son peuple ( et de ses fonds marins ^_^). Alors je mets 4 mais c est un bon gros 4.5, car un livre qui vous donne du plaisir et de la connaissance, pendant sa lecture et après l avoir refermé, j en redemande encore et encore.
Commenter  J’apprécie          220
Un roman magistral empli de bruit et de fureur.
Maltais d'origine, j'ai toujours été fasciné par les rebondissements épiques de cet éprouvant siège de Malte par les troupes d'élites de l'empire ottoman. La bravoure des défenseurs de l'île fut fantastique. Chevaliers et population se battirent à un contre dix, menés par Jean Parisot de la Valette qui avait dépassé les soixante dix ans.
Le sort de l'occident dépendait alors de l'héroïsme de ces hommes.
C'est dans ce contexte tourmenté que se situe le roman de Tim Wellock. Il est d'un grand réalisme et j'avoue qu'il faut avoir souvent le coeur bien accroché pour suivre son héros au coeur d'une épopée si violente.
Indéniablement, le livre vous bouscule jusqu'à la nausée par son côté trash, cela lui fut beaucoup reproché dans les pays anglo-saxons. Mais pour qui a étudié le siège, les atrocités perpétrées de part et d'autres furent tout aussi terrifiantes.
Vous voilà prévenus et prêts à entrer dans la furieuse mêlée.
Commenter  J’apprécie          210
Plongée dans le conflit qui opposa les ottomans de Soliman le Magnifique à l'ordre des Hospitaliers pour la prise de Malte.
De la bataille de St Elme aux autres intrigues concernant Mattias, Amparo, Bors, Carla ou encore Orlandu, le roman nous fait suivre le quotidien de la guerre en 1565. C'est intense, triste et parfois un peu désespérant.
Si je dois retenir une chose de la Religion, c'est, grâce (à cause ?) aux descriptions très détaillées et qui paraissent assez réalistes (sûrement plus que ce qui nous est montré dans les films), l'atrocité de la guerre, son coût physique et moral, sa puanteur, sa violence, son inutilité... le tout porté par des prétendues croyances religieuses. le combat pour le pouvoir.
Malgré quelques longueurs, des parties que j'ai trouvées inégales et un traitement parfois un peu laissé de côté pour certaines intrigues, il s'agit d'un très bon roman historique et d'aventure, dans lequel on suit avec plaisir l'histoire comme les aventures de personnages attachants.

Commenter  J’apprécie          210
Mattias Tannhauser est un survivant, c'est annoncé dès les premières pages du livre qui voient l'adolescent embrasser sous la contrainte et dans le sang de sa famille une nouvelle destinée.
On aurait pu bêtement s'arrêter là, imaginer le développement de ce jeune homme, sa formation parmi les janissaires turques du grand Pacha mais Tim Willocks avait d'autres projets nettement plus grandioses à offrir : la restitution quasi au jour le jour du siège de Malte par les turques au XVIème siècle.
Le jeu est bouillant, éclaboussant, étripaillant, et, il faut l'avouer, pas toujours passionnant.

Le roman déborde de tout : le héros tellement parfait qu'il plonge tous les autres dans une médiocrité humiliante. Il y a d'abord lui, et ensuite la masse des autres. Tannhauser fait tout parfaitement, passe du camp turque au camp chrétien sans mal, se déguisant, plaisantant avec La Valette lui-même.
Pourquoi pas, Dumas nous avait brillamment servis un plat de ce genre avec Monte-Christo et par bonheur on y avait cru.
C'est ici différent, la romance prenant petit à petit toute la place, on se prend à dénigrer la légèreté de celle-ci face aux tombereaux de malheurs qui s'abattent sur la cité maltaise.
Le malaise s'installe de lire que cette boucherie n'émeut que peu les personnages et qu'ils l'oublient pour continuer presque imperturbablement leurs petites affaires.

Pour le reste et passé ce bémol, ces 950 pages se lisent sans mal, malgré certaines longueurs, d'autres redites, et parfois l'écueil de l'ennui qui perle entre deux fulgurances.
Ca aurait pu être grandiose, c'est juste impressionnant.
Commenter  J’apprécie          212
C'est parti pour le siège de Malte en 1565 par les troupes ottomanes!
Il vous faudra avoir le coeur bien accroché car Tim Willocks a non seulement bien documenté son roman historiquement parlant mais il a aussi tenu à détailler les batailles avec précision : ne comptez plus les membres arrachés, les têtes coupées et enlisez vous dans les restes humains, excréments, vomis, sang et corps dévorés par les asticots!
C'est un roman assez cru en effet mais vous y trouverez aussi un personnage hors du commun Matthias Tanhauser, dont l'histoire personnelle, les valeurs et les sentiments m'ont totalement accrochée.
Bref une quête passionnante dans une période historique très tourmentée que j'ai adorée.
Commenter  J’apprécie          203
Ce livre est mon grand coup de coeur 2019 ! Après avoir lu "La mort selon Turner" en début d'année, je cherchais à la bibliothèque d'autres livres de l'auteur : il n'y en avait que deux, "La religion" et sa suite "Les douze enfants de Paris". D'abord un peu rebutée par le titre et par la couverture noire du livre, j'ai fini par l'attaquer et je l'ai dévoré. A la fois roman historique, roman d'amour, roman épique, flamboyant, grandiose, violent, sanglant mais aussi poétique par moments, ce livre m'a tenue en haleine jusqu'au bout. La relation historique du Grand Siège de Malte est passionnante et assez fidèle d'après ce que j'ai pu vérifier : T. Willocks réussit le tour de force d'écrire de multiples scènes de batailles sans jamais se répéter et de nous les faire vivre intensément. Ses personnages sont fouillés, complexes et attachants qu'il s'agisse du héros Matthias Tannhauser, homme sombre aux multiples talents et au passé compliqué, d'Amparo, magnifique jeune femme, mystique et solaire ou de Carla, belle femme entêtée et courageuse.
C'est un livre qui va me marquer durablement.
Commenter  J’apprécie          191
M. Tim Willocks, écrivain, je vous accuse d'avoir du talent et de l'imagination. Je vous accuse d'avoir écrit un très bon livre, La Religion. Mais, car il y a un mais, je vous accuse aussi d'emportement, de débordement, de scriptorrhée. Et je vous accuse d'avoir abusé de la chose qui m'est la plus précieuse, mon temps. Vous croyez que je n'ai que ça à faire, de lire vos 951 pages sur les quelques mois du siège de Malte par les Turcs en 1565? Et ce n'est pas parce que votre roman est formidable que vous allez vous en sortir comme ça. La Religion, c'est le nom que se donnait l'ordre des Chevaliers de Malte, des moines-soldats aussi à l'aise dans la prière que dans l'éviscération. Tannhauser est le guerrier que l'on suit pendant ces évènements, Allemand enlevé très jeune par les Ottomans pour devenir janissaire. Devenu commerçant c'est comme expert en art militaire que le Grand Maître de l'ordre, La Valette, le mande sur l'île de Malte pour aider à sa défense. Les Chevaliers sont en nombre très inférieur aux Turcs. Passionné d'histoire j'ai trouvé, Tim Willocks, que vous dynamitiez le genre un peu ronronnant. Mais tout de même ça m'a bouffé pas mal de temps.

Cela dit c'est du grand art pour lequel il faut être armé comme un chevalier, ce qui est parfois lourd, pour apprécier cette magistrale aventure. D'estoc et de taille ça démembre et ça décapite sérieux, tant côté turc que côté chrétien. Très documenté mais aussi associant verdeur poétique et réflexion tant sur le pouvoir que sur Dieu, La Religion mérite le détour et l'on comprend mieux les enjeux méditerranéens de l'Histoire. Evidemment la charogne plane sur tout le roman, naufrage d'entrailles et de sang, dont vous M.Willocks, ne nous épargnez aucun détail. Vous étiez chirurgien, ai-je lu? Il en reste manifestement quelque chose. Mais ne m'en veuillez pas, cher docteur auteur, si je ne vous accompagne pas pour le deuxième tome de votre trilogie qui traite de la saint Barthélémy, Les douze enfants de Paris, ni pour le troisième, encore à venir, je crois. Matthias Tannhauser est pourtant une belle figure romanesque. Mais voyez-vous, le temps , ce barbare, m'oblige à choisir entre vous... et le reste du monde. Et bravo pour cette oeuvre fleuve, cet ouragan sur Malte, etc...
Commenter  J’apprécie          190




Lecteurs (2832) Voir plus



Quiz Voir plus

Londres et la littérature

Dans quelle rue de Londres vit Sherlock Holmes, le célèbre détective ?

Oxford Street
Baker Street
Margaret Street
Glasshouse Street

10 questions
1055 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , littérature anglaise , londresCréer un quiz sur ce livre

{* *}