Etait- ce donc cela vieillir?
Se contenter de routines et de dérobades , mourir d'ennui à force de s'enfermer dans des idées arrêtées. »
« Parce c'était quoi , l'amitié , au bout de quarante ans ? Et qu'en serait - il au bout de cinquante ou soixante ans? .
Deux courts extraits de cet ouvrage nostalgique , pétri de vérités douloureuses , d'intenses émotions , de retours heureux ou non sur le passé .
Elles étaient quatre amies ,toutes maintenant ——âgées de plus de soixante - dix ans ,——- liées par une amitié indestructible depuis très longtemps . Jude : grande restauratrice à la retraite , la plus forte, qui, auparavant , détestait les personnes âgées , sa propre mère Marlène , était décédée à quatre - vingt - dix - neuf ans , parfois blessante , un de ses proches disait qu'elle n'avait pas d'amis mais des « subordonnés » , elle avait un amant marié Daniel , son catalyseur.
Puis Wendy, titulaire d'une thèse en lettres classiques à Oxford, mariée à Lance , décédé dix sept - ans plus tôt , elle a deux enfants Claire , la cinquantaine et Jamie , auteure entre autres du livre : « le Royaume Souterrain » qui lui avait apporté la célébrité , très , trop attachée à son vieux chien le pauvre Finn, dix- sept ans ,.,.
Ensuite Adèle, ancienne actrice , elle ne décroche plus aucun rôle , coutumière de simagrées, aimant Liz une femme beaucoup plus jeune qu'elle, quémandant toujours un peu d'argent à ses amies, restée belle malgré tout .
Enfin Sylvie , la dernière: décédée , dont elles doivent le temps d'un week- end , se retrouver pour vider sa maison.
Elles réalisent avec peine que Sylvie représentait la pierre angulaire et que , sans elle , plus rien ne serait jamais plus pareil.
Souffrances , frustrations anciennes, jalousies , refont surface avec cruauté et laideur .
Elles s'observent sans indulgence
Elles n'avaient jamais imaginé jusque là que l'élastique usé de leur amitié puisse un jour se désintégrer .
Une telle torpeur s'était instituée dans leurs sentiments qu'elles éprouvaient avec douleur et chagrin un sentiment de perte irrémédiable, inéluctable, saisissante, sans se l'avouer , bien sûr .
: Drapées dans leur réserve et leurs caractères opposés , conscience aiguë de leur déclin : —-souffrance physique ,douleurs diffuses, inquiétudes liées à leur âge , indifférence crasse des enfants pour les deux qui ont des enfants ——-menace d'éteindre leurs liens si anciens , si solides .
C'est un ouvrage poignant , parfois drôle , d'une grande finesse psychologique , aux révélations explosives, au ton mélancolique , qui dévoile les travers irritants de ces amies , un hymne vibrant à l'amitié , lié intimement à un sentiment de perte .
L'auteure revisite , explore longuement, avec minutie les moments du bilan et la deuxième partie de la vie .
Pourquoi continuaient - elles à se voir? .
C'était quoi l'amitié ,une force profonde immuable , inévitable comme la vibration de l'océan tout proche ? Ou non ? .
Heureusement le soleil de l'Australie , qui donne au sable des reflets d'or , les mouettes , et la mer toute proche feront des merveilles !
Cet ouvrage célèbre la tendresse mais aussi , comme un concours de souffrances entre trois créatures défaillantes —-;semblables à trois étrangères ——
Brillant, bouleversant , drôle !;Mais triste !;
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Suite au décès de Sylvie, du quatuor d'amies septuagénaires, restent Jude, Wendy et Adèle.
Elles se retrouvent toutes les trois, un week-end, pour vider la maison de vacances de Sylvie.
Cela se passe en Australie, une petite ville paumée du bord de mer devenue à la mode.
Brillant, drôle, bouleversant.
C'est ce que je lis en première de couverture. Je m'interroge sur la perception des choses, les points de vue sont différents, fort heureusement même s'ils virent parfois au grand écart.
De même, la quatrième de couverture évoque un bilan de vie, idée intéressante et un questionnement sur l'avenir d'une amitié à 4 moins un, bon sujet de réflexion.
Qu'en sera t il ?
Petite déception, pas de bilan pas plus qu'une réponse au devenir amical du quatuor devenu trio. A moins que je ne les aie point perçus.
Que reste t il.
Des personnages.
Jude, autoritaire, organisée, celle qui gère.
Wendy à son opposé, qui arrive en grand retard dans sa voiture poubelle. de plus, elle a pris son chien tout vieux et tout pourri qui pisse un peu partout. Hilarant, n'est ce pas, sans parler du canapé blanc.
Enfin, Adèle, ancienne actrice, qui donne à voir ce qu'il n'y a plus rien à montrer.
Quelques scènes cocasses, un repas avec ses envolées sans trop de hauteur et des apparitions, dont on ne sait pas toujours trop qui est qui. Et bien sûr l'épisode de qui a couché avec qui et de celle qui n'a rien vu alors que tout le monde était au courant.
Livre à lire donc, en prenant le temps de se concentrer et celui de s'accrocher.
Australie, Australie, j'aimais bien Russel Crowe pourtant dans Gladiator.
Ah oui ! cela n'a rien à voir.
Pourtant il y a écrit livre d'une finesse incroyable toujours en quatrième de couverture.
Qui croire ?
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« Une idée illogique lui traversa l’esprit : quand on était très riche, on n’avait pas besoin de mourir.
Adèle trouvait injuste de ne jamais avoir été riche ou pas vraiment .Encore une petite rivière d’amertume dans laquelle elle pouvait plonger, si elle le souhaitait .
Être une actrice , c’était posséder un billet permanent d’une fantastique loterie mondiale . La possibilité imaginaire d’une soudaine gloire , d’une pluie de richesses » .
Wendy ne gardais aucun souvenir de New York à part le Chrystlerbuilding et la douleur de l'absence de Lance. Là, dans la chambre qui sentait le moisi elle essaya de se rappeler New York mais en vain. Elle avait honte, car la richesse du monde lui semblait précieuse, mais elle n'en prenait conscience qu'après être passée à côté. Ca avait toujours été comme ça dans sa vie : quand elle se remémorait des choses, des expériences une balade à Central Park une promenade en barque sur la Cherwell avec un garçon du temps d'Oxford ou un bébé phoque qui vient virevoltait et sautait autour d'elle alors qu'elle nageait dans l'archipel des Abrolhos-,elle s'apercevait qu'elle n'avait pas suffisamment fait attention et qu'il ne lui restait plus que des traces ; elles avaient disparu. Elle l'avait déjà remarqué mais sa lucidité ne lui était d'aucune aide. Elle passait son temps à engranger les détails tout en songeant à la suite avec impatience ou inquiétude, se disant qu'elle pourrait y revenir puisqu'ils étaient accumulés, empilés et rassemblés dans la valise de son esprit, mais quand elle ouvrait celle-ci,elle ne trouvait que des brides ternes et sans vie.
« Les rêves et les bêtes sont deux clefs qui nous permettent de découvrir les secrets de notre nature » ….
Ralph Waldo Emerson .
« Les rêves et les bêtes sont deux clés qui nous permettent de découvrir les secrets de notre nature »
RALPH WALDO EMERSON’.
Autrefois, elle savait ouvrir le capot d’une voiture et donner un coup de démonte-pneu sur l’alternateur pour qu’il reparte. Autrefois, elle avait fait toute la route de Lithgow à Dubbo en s’arrêtant tous les quarante-cinq kilomètres pour aller ouvrir le capot dans le noir et taper sur la pièce. Elle n’avait aucune crainte. C’était à l’époque où il n’y avait pas de portable. Les femmes étaient plus courageuses, en ce temps-là.
Technologie et peur féminine, voilà qui était intéressant. Ça pouvait aller avec ce qu’elle avait déjà écrit sur la dépendance.
Charlotte Wood nous livre les 3 bonnes raisons de lire "La nature des choses".
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