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Richard Robert (Traducteur)
EAN : 9782379352638
432 pages
Alisio (09/03/2022)
4.03/5   16 notes
Résumé :
Deux frères face à l’histoire : l’aîné était le bras droit de Hitler, le cadet un farouche résistant au nazisme.

Tristement célèbre, Hermann Goering fut le chef de la Luftwaffe et l’implacable numéro deux du parti nazi. Mais dans l’ombre de ce criminel de guerre se cache un autre Goering, son jeune frère Albert.

Albert Goering lutta activement contre le régime incarné et porté par son aîné et sauva des centaines de juifs des persécution... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
James Wyllie propose l'histoire comparée de deux frères qui, s'ils n'ont pas partagé grand-chose, ont maintenu leurs relations fraternelles jusqu'au bout, alors que leurs états d'esprit étaient opposés.
D'un côté, une personnalité du nazisme, le numéro deux du régime, l'ancien « as » de la grande guerre : Hermann Goering. Les images du chef nazi bedonnant se pavanant en uniforme constellé de décorations, ou déguisé dans son domaine de Carinhall, sont connues. Ce qu'on en apprend dépasse ce cliché.
De l'autre, son frère – ou peut-être demi-frère selon ce que Wyllie explique, Albert Goering. Un ingénieur en mécanique qui a tracé sa voie loin de son frère et qui surtout a toujours repoussé le régime nazi.

Les deux ont été recueillis, après que leur père diplomate ait perdu son poste, par leur parrain, Herrmann von Epenstein. Ce riche homme d'affaire, juif converti, anobli par le Kaiser, était accessoirement l'amant de la mère d'Hermann et d'Albert. Et comme Alfred, le cadet, est né lors du séjour allemand des Goering, et qu'Alfred a physiquement peu en commun avec Hermann, le doute est permis sur sa filiation.
Les deux frères vivent dans les châteaux médiévaux de Veldenstein et de Mauterndorf, où leur parrain loge la famille. Puis ils partent en pension, l'un dans un lycée militaire, l'autre dans une Technische Hochschule.
La première guerre mondiale survient. Hermann s'engage dans l'aviation, devient un de ces pilotes aux nombreuses victoires (réelles ou revendiquées). Son score reste loin de celui de Manfred von Richtofen. Mais le Baron rouge meurt au combat, alors que Hermann finit la guerre à la tête de l'escadrille de ce dernier. le retour à la vie civile n'en est que plus difficile et c'est presque logiquement que Goering va se rapprocher du chef d'un parti nationaliste débutant : Adolf Hitler. Lors de la tentative de putsch du 09 novembre 1923, Goering est aux côtés d'Hitler et est gravement blessé. Hitler séjourne en prison; Hermann lui fuit en Autriche, et devient accro à la morphine. Il devra suivre des cures de désintoxication, mais continuera à abuser de médicaments. de là date aussi son embonpoint.
Alfred a lui fait la guerre dans les transmission et après guerre se retrouve embauché chez Junkers, dans une filiale produisant des chaudières au gaz.
Hermann va participer à l'ascension d'Hitler jusqu'à devenir ministre de l'intérieur de la Prusse, président du Reichstag, puis ministre de l'aviation. Il devient de fait le numéro deux du régime. Il a beaucoup apporté au parti nazi par son entregent dans les milieux d'affaires et a su manipuler les diplomates qui l'ont approché. Il va tout mettre en oeuvre pour que l'Allemagne soit prête lors du déclenchement de la seconde guerre mondiale. Une période où progressivement son influence va décroître, avec l'échec de la Luftwaffe à maîtriser le ciel et à gagner la bataille d'Angleterre.
Albert lui poursuit son chemin : il va être un des directeurs d'une société de production cinématographique autrichienne, et commencer à partir de l'Anschluss à utiliser son nom de famille, et le pouvoir de son frère, pour permettre à des connaissances juives de s'enfuir. Il va continuer à s'opposer plus ou moins discrètement aux actions nazies lorsqu'il travaillera pendant la guerre comme directeur pour l'exportation pour la firme tchèque Skoda, à Prague puis à Bucarest. A chaque fois qu'il le peut, il permet à des famille juives de quitter les pays occupés. Il intervient auprès du roi Carol de Roumanie en ce sens.
La fin de la guerre trouve les deux frères dans la même zone prés de Salzbourg. Les deux sont capturés par les Américains. Pour le Feldmarschall Göring ce sera le procès de Nuremberg et une condamnation à mort, non exécutée car il avale un poison juste avant. Alfred, là encore poursuivi par son patronyme, est longuement interrogé en Autriche, en Allemagne, puis même jugé à Prague. Finalement libéré, il aura passé plus de deux ans en prison.
Presque aucun de ses interrogateurs n'aura vérifié la liste des personnes pour lesquelles il disait être intervenu. Et, même libéré, il ne pouvait se faire réembaucher sans que son nom ne le condamne à être aussitôt licencié. Il est mort pauvre et sans que son action ne soit reconnue.

Un a agi selon ce que sa conscience lui dictait. L'autre l'a mise de côté et a participé à la mise en place d'une tuerie de masse. Les deux frères s'entendaient bien, même si à la fin de la guerre il devenait pesant à Hermann d'accéder aux demandes de son frère ou de rattraper les déclarations intempestives de son frère.

Cette double biographie, extrêmement documentée, vaut autant pour le criminel de guerre nazi que pour l'homme d'affaire qui a réussi à manoeuvrer autant que possible pour éviter le pire. Bien écrit, facile d'accès, ce livre apporte un double éclairage inédit sur cette période du vingtième siècle.
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La dernière masse critique organisée par Babelio m'a donnée l'occasion de faire un peu d'Histoire puisqu'elle m'a permis de me rendre, entre autres, au coeur de l'Allemagne nazie dans le sillage des frères Goering et si la lecture de cette double biographie me faisait au départ un peu peur, je l'ai finalement trouvée passionnante: accessible mais abondamment documentée, fluide et bien écrite.
Des frères Goering, L Histoire a surtout retenu le prénom de Hermann qui fut le chef de la Luftwaffe et, avant sa disgrâce, le numéro deux du parti nazi, devant Himmler, Goebbels. Elle n'a en revanche pas gardé grand chose d'Albert, le frère cadet de Hermann, ingénieur en mécanique puis producteur de cinéma qui non content de s'opposer au régime nazi dès ses prémices, usa de son nom encore et encore pour permettre à des juifs, d'abord des connaissances puis des inconnus, de quitter l'Allemagne et de sauver leurs vies. Des années durant, il fait ainsi acte de résistance, son nom de famille pour tout vade mecum, l'ombre de son frère comme talisman. L'ouvrage de James Wyllie permet donc de tirer Albert de l'oubli, lui dont les actes de résistance ne furent pas reconnus à leur juste valeur de son vivant parce que justement, il était un Goering tout comme il dispense un portrait, un récit de la vie de l'aîné la fratrie dont je ne connaissais personnellement que les grandes lignes: ses prouesses en tant qu'aviateur, son adhésion au parti de Hitler, sa contribution à la prise de pouvoir de ce dernier, ses ministères, son rôle actif dans la persécution des juifs, ses pillages, Nuremberg et son suicide...
"Les Frères Goering" retrace donc le destin de ses deux frères si dissemblables, le salaud et le héros, depuis leur enfance à la fin de leurs vie de manière chronologique, ce qui garantit la clarté du propos (j'ai toujours un peu de mal avec les ouvrages historiques qui avancent de manière thématique au détriment de la chronologie, j'ai l'impression que cela m'empêche d'avoir une vue d'ensemble). J'ai apprécié que James Wyllie attache autant d'importance dans son travail au contexte social, historique et politique qui a vu éclore les deux frères et qui peut expliquer les choix de chacun qu'au contexte familial et privé. Après tout, sans être interdépendants, l'un ne va pas sans l'autre et c'est la jonction de ces paramètres qui fait d'un homme ce qu'il est, entre autres et c'est en tout cas très intéressant d'y être confronté.
On apprend ainsi que les deux frères ont été recueilli par leur parrain après que leur père, diplomate de haut vol ait perdu son poste. Que ledit parrain, riche homme d'affaires et juif de surcroît était l'amant de leur mère -ce qui jette un doute sur la paternité d'Albert; que l'un fit ses études dans une académie militaire tandis que l'autre intégra une "grande école"; que l'un s'engagea dans l'aviation pendant la Première Guerre Mondiale tandis que l'autre la fit dans la transmission. Autant d'éléments fondateurs qui tendent à expliquer partiellement -puisqu'il faut compter sur tant d'autres éléments plus impalpables tels les caractères, les modes de pensées- les chemins si dissemblables empruntés par les deux frères qui s'ils n'étaient pas proches n'ont jamais vraiment coupé les pont (ce qui n'a pas manqué de me surprendre!).
Puis les années trente, la rencontre et la fascination de l'un pour un dénommé Adolf Hitler. le rejet et le dégout de tout ce que représente ce dernier pour le second. L'Histoire en marche: le rôle décisif de Hermann dans l'avènement de l'innommable et de la barbarie et les tentatives d'Albert de résister envers et contre tout, avec -et c'est là le plus étrange- l'indéfinissable protection de son frère. Qu'on ne s'y trompe pas, si Hermann Goering couvrait son cadet, ce n'était ni pas par grandeur d'âme, ni par culpabilité, non... Par peur d'être éclaboussé sans doute si le parti apprenait les frasques de son frère, parce que la famille se devait de passer avant la politique... Je n'imaginais pas rencontrer une figure d'une telle complexité en tout cas en commençant ma lecture. Même les pires des ordures ne sont pas tout d'une pièce, simplement bêtes et méchants et certains salopards ont leur part d'intrication... Cela les rend d'autant plus effrayants et détestables.
Ainsi, je retiens de cette lecture outre un cours d'Histoire un peu pointu sur l'Allemagne nazie, le portrait d'un des dignitaires de l'horreur dont je ne connaissais que les lignes directrices mais surtout, surtout celui d'un héros presque oublié, mort ruiné et rejeté à cause de son nom, d'un résistant qui a tout tenté pour sauver le plus de vies possibles. A l'échelle du nombre de morts provoquées par Hermann Goering, le nombre de vies sauvées par Albert est sans doute dérisoire, mais il est là, il est bien là et il compte.
Le salaud et puis surtout le héros.
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Doit-on être tenu responsable des actes commis par un membre de notre famille sous prétexte de porter le même nom?
À la lecture de ce livre, je n'ai pu m'empêcher de repenser aux récents articles concernant Omar Ben Laden, fils de, tranquillement installer en Normandie pour vivre de sa peinture. Si c'est un scandale pour certains habitants, une majorité n'y voit pas d'inconvénients. Alors, Albert Goering, devait-il lui aussi porter la responsabilité des actions de son frère aîné Hermann, numéro 2 du parti nazi ? Une question difficile à trancher pour les Alliés. « Le fait que je sois le frère de Hermann Goering n'a rien de criminel ». Albert Goering, 19 septembre 1945.

Découpé en quatre parties, James Wyllie retrace le parcours de ces deux frères , de leur enfance au procès de Nuremberg. Il remet en lumière Albert, le frère résistant, que l'histoire a quelque peu oublié. Un récit dense, et richement documenté. Et même si je me suis un peu perdue dans le flot d'informations, j'ai beaucoup aimé suivre le parcours de ces deux hommes que tout opposait, aussi bien idéologiquement que physiquement, mais qui restèrent malgré tout unis par les liens familiaux.

D'un côté, Hermann Goering, haut dignitaire nazi, « as » de la Première Guerre Mondiale ( mais moins performant que le Baron Rouge ) et chef de la Luftwaffe.
De l'autre, Albert Goering, de deux ans son cadet, responsable chez Skoda, entreprise qui lui permit de lutter contre les activités nazies et ainsi sauver de nombreux Juifs et opposants.
De leur enfance nous apprenons qu'ils sont recueillis suite à la perte d'emploi de leur père, par leur parrain, un riche homme d'affaires juif. Ce dernier fut également l'amant de leur mère, et sa filiation avec Albert pose questionnement.
Concernant les femmes, là aussi ils sont opposés. Hermann un brin romantique, ne pouvant oublier sa première femme Carin, déclarant jour de deuil national le rapatriement de son corps depuis la Suède, et baptisant son domaine Carinhall. Nous apprenons par ailleurs, que c'est elle qui le poussa dans les bras d'Hitler étant une farouche antisémite « chimérique »( j'ai appris qu'il existait différentes souches d'antisémitisme: la « xénophobe » et la « chimérique »). Albert, quant à lui, est plutôt coureur de jupons, multipliant les mariages et les maîtresses.

Hermann était au courant des activités antinazies de son frère. Il l'a toujours protégé même quand il perdit tout pouvoir au sein du parti. Albert y est souvent allé au culot pour libérer des prisonniers, jouant de son nom auprès des responsables de camps qui n'y virent que du feu. Seule la Gestapo avait un dossier le concernant. Il établira par ailleurs une liste des personnes qu'il a aidées pour plaider sa cause auprès des alliés. Et la suite, je vous laisserai la découvrir …
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Après son ouvrage sur les femmes des nazis (et ici, on parle bien sûr de l'influente/influence de Carin Goëring), James Willie s'attaque à deux frères non pas ennemis mais opposés… en tout… physiquement, socialement, de tempérament, et de luttes… : Herman et Albert Goëring.
Autant le premier s'est illustré depuis la Première Guerre mondiale pour être dans la lumière et la politique (à défaut de poursuivre sa carrière militaire, suite au démantèlement de l'armée allemande après le traité de Versailles), autant le second s'est fondu dans la masse des anonymes, luttant avec ses armes contre ceux qui glorifiaient son aîné.
Leurs enfances, leurs éducations, leurs valeurs semblaient le socle de cette fratrie qui a éclaté rapidement quand l'un, papillon attiré par la lumière vogua vers l'embryon nazi (et son chef Hitler), et l'autre, plus pragmatique, voulait faire une carrière d'ingénieur… deux lieux, deux endroits, deux caractères, deux volontés… pourtant, Herman et Albert, après quelques distances (12 ans), n'ont jamais perdu une valeur : la force de la famille.
Très vite, alors que son frère est le numéro deux du parti et règne en maître sur ses prés-carrés (aviation, etc.), Albert aide des amis, des connaissances, à fuir la répression contre les juifs et se met en danger… surtout que son nom, il y tient et n'entend pas le gommer, même si cela lui vaut d'avoir le SD aux fesses… pourtant, alors qu'il met en danger, aussi, le piédestal de Herman, ce dernier ne le lâche pas… si bien que les alliés feront payer à Albert les excès et l'implication sanglante de Herman.
Dans ce livre, on suit, pas à pas, les itinéraires de Herman et Albert Goëring, de leurs jeunes années, de leurs amours, de leurs vies professionnelles, de leurs rencontres et des luttes menées.
Si on connaît bien la vie de Herman Goëring, certains peuvent ne pas connaître son frère qui a joué un rôle dans le sauvetage de juifs dans l'Allemagne et les territoires occupés…
Entre volontés de protection de son frère et loyauté à son Führer et à la doctrine qu'il prônait, Herman se révèle double, triple et passablement dopé (et pas qu'à la morphine et la codéine) à l'adrénaline. Albert, lui, poursuit sa vie tumultueuse (leur point commune est les femmes), se met en danger, sauve des vies, contourne les services de sécurités… avec un regard bienveillant de son aîné, pourtant craint…
Mais la famille est sacrée et les deux frères, pris dans la tourmente, le sang, le déshonneur, illustrent bien ce dilemme… on se demande si l'ombre plus claire de son frère n'a pas contrebalancé, parfois, une fraction de seconde, l'âme damnée de l'omnipotent Herman qui a réussi, même au procès de Nuremberg, à faire de sa vie, une scène, éclipsant, encore, son cadet.
Ce livre se lit facilement et apporte une autre vision (simplifiée mais intéressante) de la Seconde Guerre mondiale, côté allemand…
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Pour une version à la fois plus romancée mais aussi plus complète sur l'enjeu des relations entre les deux frères, on peut aussi lire le livre de François Guéroult, l'Autre Goering (Editions infimes), qui s'attache davantage au parcours d'Albert et qui pose aussi la question de la responsabilité (ou non) d'Hermann dans la Shoah.
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He was also a brave bastard!
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Tristement célèbre, Hermann Goering fut le chef de la Luftwaffe et l'implacable numéro deux du parti nazi. Mais dans l'ombre de ce criminel de guerre se cache un autre Goering, son jeune frère Albert.
Albert Goering lutta activement contre le régime incarné et porté par son aîné et sauva des centaines de juifs des persécutions nazies. Contre toute attente, il maintint un contact régulier avec Hermann qui n'ignorait rien de ses agissements. Chance ou fardeau, le nom de Goering permit à Albert de survivre sous le IIIe Reich malgré ses activités clandestines, mais le rendit immédiatement coupable aux yeux des Alliés.
De leur enfance passée entre les châteaux de Veldenstein et de Mauterndorf au procès de Nuremberg en 1945, James Wyllie explore le destin de deux frères que tout oppose idéologiquement et met en lumière les relations d'une fratrie qui a fait passer la famille avant le parti.
Retrouvez "Les frères Goering" en librairie le 9 mars 2022 ! Plus d'informations https://www.editionsleduc.com/produit/2767/9782379352263/
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