La fuite

"La fuite" ou quand tous les prétextes sont bons pour l'exhibitionnisme...
Gao Xingjian, réfugié en France depuis 1988, a écrit cette pièce de théâtre après les événements de Tian'anmen de 1989. C'est pour cette raison que je m'y suis intéressée, parce qu'elle raconte l'histoire de trois personnages réfugiés dans un entrepôt pendant une manifestation contre le pouvoir en place.
A ma grande surprise, il n'y a rien sur ce qui se passe en Chine car les deux hommes et la jeune femme en huis clos ne s'intéressent qu'à eux, fument des clopes, se déshabillent et pataugent dans l'eau boueuse. Vous voyez le tableau !!!
Quand j'ai lu que cette pièce est considérée comme un plaidoyer pour la liberté des peuples, ça m'a fait bondir. Comment peut-on parler de liberté des peuples en décrivant une fille qui passe son temps à poil, qui couche avec l'homme d'âge mur alors qu'elle est avec le jeune et qu'ils persiflent en permanence. Comme elle est actrice, les trois se jouent des histoires probablement pour affronter la situation, la peur de l'avenir. Seulement c'est incompréhensible surtout quand l'agressivité domine. Parce qu'il faut dire qu'il y a quelques claques qui fusent.
Bref, je n'ai pas du tout aimé "La fuite" qui me donne plutôt envie de fuir surtout quand je lis des généralités comme "vous les hommes, dans vos fibres, vous êtes tous pareils, vous méprisez les filles" ou "une femme, en plus d'être femme, est une mère" ou encore "Il n'y a qu'en face d'une femme, devant le corps nu d'une femme, lorsque vous aussi vous êtes nus, que vous êtes sincères". Je ne cautionne pas, je trouve cela plutôt affligeant.


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J'avais lu cette pièce lorsqu'elle était sortie. le succès qu'elle avait remporté m'avait un peu laissé un peu perplexe le temps n'a pas beaucoup changé à la chose. le propos est intéressant. Une rébellion citoyenne, l'armée qui écrase la révolte et trois fuyards qui se débattent dans l'obscurité avec la survie. On sent bien l'engagement de l'auteur face à la dictature et à la fois, il adore créer des trios ou quatuors amoureux. Je trouve que le mélange des deux thèmes chers au dramaturge rend la chose un peu glauque et vaine. Avec des moyens et des acteurs solides, cela devrait donner quelque chose de fort, mais pour cela la mise en scène et la direction d'acteur se devraient de dépasser certaines limites du texte.

La Fuite est une courte pièce de théâtre (de 1992) de l'écrivain Gao Xingjian, prix Nobel de littérature en l'an 2000.

Tout est dit dans la quatrième de couverture. Cette pièce est un huis-clos où se retrouvent, réfugiés dans un hangar glauque et obscur, un jeune homme, une jeune fille et un homme d'âge mûr, fuyant les massacres qui ont eu lieu sur la place un peu plut tôt dans la journée. Les massacres mentionnés dans la pièce font allusion évidemment aux évènements historiques et tragiques de la place Tianmen en 1989.

On se laisse prendre par l'intensité du dialogue entre les trois personnages. La jeune fille est au bord de la crise de nerfs, elle se croit morte, elle est couverte de sang, elle s'accroche à un homme puis à l'autre.

L'homme plus âgé reproche aux plus jeunes leur façon irresponsable de faire de la politique, sans organisation, sans plan de retraite, conduisant ainsi à un massacre qui aurait pu être évité. le jeune quant à lui, traite le plus âgé de lâche.

Une pièce intéressante mais qui ne m'a pas convaincue.