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3,94

sur 233 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un livre sur le défi le plus exigeant, le plus prégnant que nous rencontrons : surmonter notre peur de la mort, une préoccupation majeure, omniprésente et universelle. C'est un peu comme « regarder le soleil en face » titre anglais de ce livre.
J'avais par le passé fait un bout de chemin avec Irvin Yalom à travers deux romans que j'avais beaucoup aimé, il revient ici avec un livre de professionnel en psychiatrie et en psychothérapie.
Ce livre veut être une aide " affronter la mort ne conduit pas nécessairement à un désespoir qui nous dépouille de toute raison d'être" la peur de la mort pour chacun du nous est pourtant au coeur d'une grande partie de notre anxiété, comment lutter contre cette peur et est-ce possible ?
Le plus souvent une expérience personnelle nous éveille à la reconnaissance de notre peur : un rêve, une perte douloureuse comme le décès d'un être proche, mais aussi la perte d'un emploi, la vente d'une maison, la survenue de la maladie, un accident ou simplement le vieillissement ou un anniversaire comme les 50 ans ou 60 ans (ah bon ..)
Toutes choses qui nous confrontent à notre statut de mortel.
A l'aide des récits sur ses patients Yalom nous apprend à reconnaître derrière des comportements variés la peur de la mort, nous propose des méthodes pour faire face à cette peur pour transformer celle ci en force vitale nous permettant de nous accomplir

Il s'agit là d'une opportunité pour nous permettre de réfléchir à nos priorités, pour améliorer nos relations avec autrui, pour mieux communiquer avec ceux que nous aimons.
Il nous invite ainsi à mieux goûter la vie, à en reconnaître la beauté, il nous invite à nous engager pour les autres.
La peur de la mort s'appuie souvent sur notre besoin de laisser une trace immortelle de notre passage, Yalom utilise une belle métaphore : celle des ondulations sur l'eau, des rides sur un étang, c'est l'effet de rayonnement , chacun de nous crée des cercles concentriques d'influence qui toucheront les amis, les proches, et ces "rides" resteront le signe de notre passage. Qui laissera un trait de caractère, qui une expérience, un avis, une preuve de vertu, une parole de réconfort
L'auteur nous encourage à " consumer " nos vies, à aimer notre destin, et éviter le regrets d'une vie non vécue.
On retrouve ici Nietzsche que Yalom cite abondemment, mais aussi Epicure et Montaigne, les penseurs et les philosophes qui peuvent nous aider à apaiser nos peurs, des écrivains aussi et l'on retrouve Tostoï et "La mort d'Ivan Illitch "
La philosophie pour Yalom, comme pour ses maîtres en pensée, doit nous aider à vivre et soulager notre anxiété, les comparaisons auxquelles il nous invite à réfléchir entre la mort et ce temps de non-être d'avant notre naissance sont éclairants.
Yalom n'est pas croyant, il reconnaît l'aide qu'apporte parfois la religion pour combattre notre peur et respecte la foi des croyants, mais il affirme la possibilité de s'en passer

L'oeuvre d'Irvin Yalom est importante, elle mêle son expérience de thérapeute à sa vision personnelle de l'existence, d'une clarté constante son livre exprime la chaleur et la compassion qu'il réserve à ses patients.
Classiquement un thérapeute reste discret sur son vécu personnel, pour nous convaincre Yalom fait appel à sa mémoire et raconte ses expériences intimes au moment de la mort de son père, il ajoute là une touche personnelle bienvenue. Un dernier chapitre s'adresse aux professionnels de la psychanalyse ou de la psychothérapie mais reste lisible pour le lecteur non professionnel.
Lien : http://asautsetagambades.hau..
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Après deux romans qui m'avaient familiarisée avec sa pensée, c'est ma troisième rencontre avec le philosophe et psychothérapeute Irvin Yalom.
Dans cet essai, "le jardin d'Epicure"; il aborde plus directement le thème de l'angoisse de mort et de notre finitude, à travers des cas cliniques particulièrement significatifs et éclairants.
Une grande sagesse et une profonde empathie dans sa réflexion et sa démarche, au service des patients et des mortels que nous sommes.
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J'ai déjà un certain nombre de livres de cet auteur sur mon blog. J'avais été un peu déçue par sa biographie, mon préféré reste « Et Nietzsche a pleuré » suivi de près par « le problème Spinoza » et « Mensonge sur le divan » celui-ci ressemble beaucoup à « Créature d'un jour ». Comme pour ce dernier livre Irving Yalom part à la recherche des valeurs qui ont soutenu son travail thérapeutique et ces valeurs se retrouvent davantage chez les philosophes que chez les psychanalystes en particulier chez Épicure. Comme souvent, il commence son livre par une ciation il s'agit ici d'une maxime de François de la Rochefoucauld :

« le soleil ni la mort ne peuvent se regarder en face »
Tout son essai ne ne se prononce pas sur le soleil mais nous dit que pour la mort c'est quand même beaucoup mieux de savoir qu'elle fait partie de notre vie !

Il explique et nous raconte – ce qui rend, comme toujours, chez Irving Yalom ses récits si faciles à comprendre – combien la peur de la mort donne des conduites qui font terriblement souffrir ses patients. Mais au-delà des cas cliniques qu'il décrit avec une compassion qui me touche beaucoup, nous comprenons tellement mieux nos propres conduites ou celles de nos proches. C'est un livre qui aide à vivre alors que le thème central analyse les conduites pour oublier ou complètement effacer le fait que notre vie aura une fin. Ce n'est pas un livre triste, pourtant, Irving Yalom a été spécialiste des groupes de cancéreux en phase terminale, chez eux aussi il a trouvé des leçons de vie. Je recommande cette lecture, elle tombait particulièrement bien pour moi qui pour la première fois de ma vie devait affronter un réel problème de santé. Comme j'aurais aimé rencontré un Irving Yalom sur mon chemin !
Lien : https://luocine.fr/?p=13737
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Le livre tourne autour de la mort, plutôt le côté philosophique ainsi que les répercutions psychologique durant la vie. Vu le sujet, je me suis dit que ça allait m'intéresser sauf que ce fût le contraire, le début m'a vraiment ennuyé et c'est vraiment avec la présence d'Amelia que l'essai débute. Amelia est une sans domicile accro à l'héroïne et qui se prostitue, un peu clichée mais elle choisit de reprendre sa vie, il y a d'autres patients également, mais tous ont en commun cette attrait à la mort expliqué au début du livre.
Le livre n'est pas triste pour autant, il cherche au contraire à montrer comment la mort peut donner conscience de la vie, il donne pas mal de références en tout genre, littérature, philosophie, psychologie, elles n'alourdissent pas le texte. Mine de rien il donne aussi beaucoup de conseils en psychothérapie, que ce soit pour le thérapeute comme pour le patient, Irvin Yalom arrive à sortir du style classique de l'essai pour y prodiguer plus que des conseils de psy', il arrive à les transmettre de façon ludique et ses exemples toucheront sans aucun doute chacun d'entre nous.
Au début de ma critique je disais que je n'avais pas aimé, mais finalement si, c'est vraiment les premiers chapitres qui m'ont un peu bloqué, chapitres que j'ai décidé de passer rapidement, le reste du livre vaut vraiment la lecture en revanche. le livre est accessible à tous, sans besoin d'un bagage en psychologie, et pour peu que vous vous intéressiez à la mort, et donc à la vie aussi, il pourra vous intriguer. L'auteur sait comment s'y prendre pour être à la fois pédagogue sans prendre le lecteur pour un enfant, j'aime ce ton utilisé. J'adore aussi le contenu, la pluralité des exemples donnés est un vrai plus. En bref, c'est un excellent livre sur la vie et sur l'importance des priorités que l'on y met.
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Démarrer et creuser le thème de la mort pour en arriver à parler de la vie et faire parler le vivant présent en chacun de nous a été un beau pari réalisé par ce bon vieux Yrv.
Le support psychanalytique trop souvent éprouvé de coucher avec sa mère ou d'avoir mangé son père à l'apéro n'est plus d'actualité.
L'approche existentialiste de l'auteur qui ne se cache pas de la révélation philosophique dans son travail de psy est le socle de ces acceptations de sa propre finitude.

Lisez le c'est simple, clair et plus accessible que nombre de bouquins de philosophes et bien plus crédible que ces livres d'épanouissement personnel fais de banalités et de phrases toutes faites.

Bonne lecture
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Quel rapport entretenons-nous avec la mort ? Sommes-nous, comme tout un chacun, parfois traversés de pensées éphémères sur l'idée d'une fin possible qui ne nous concerne pas ( pas encore du moins...) ? Ou au contraire l'idée de la mort nous envahit-elle au quotidien, nuit-elle à notre aptitude à vivre dans le bonheur présent ? L'ouvrage de Yalom, étayépar de nombreux exemples, aborde la question de manière éclairante, concrète et tout à fait intéressante. Une lecture qu'on pourrait dire... thérapeutique...
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Ce petit livre permet d'illustrer de manière plus accessible, avec beaucoup plus d'exemples de thérapies, le principal sujet des livres d'Irvin Yalom, notamment son essai "Thérapie existentielle" lu juste avant : l'angoisse de la mort.
Il est aussi très intéressant d'un point de vue "pédagogique" sur la manière de mener une thérapie...et notamment sur la posture du thérapeute vis-à-vis de son patient.
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Un livre de psy, américain, donc des patients qui ont visiblement des niveaux de vie élevés, malgré tout cela se lit facilement, et le message est simple : ce qui se passe après la mort est la même chose que ce qui se passe avant la naissance, donc pas de raison d'avoir peur, au contraire, il faut savoir regarder la mort en face comme nous regardons le sommeil venir après une journée bien remplie.
Pas sur que cela suffise à tout résoudre, mais c'est frappé au coin du bon sens.
J'ai plus de mal à comprendre l'interprétation qu'il fait des rêves, mais c'est lui le Professionnel !
Bref cela ne remplace pas une thérapie, c'est culturellement un peu marqué, mais cela pose des questions pertinentes simplement.
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Ayant commencé la série Yalom par Et Nietzsche a pleuré, ayant adoré, ayant remarqué le titre incluant Epicure, je me suis dit que ce livre allait parler d'Amélia, SDF accro à la coke et obsédée par la mort, comme il est certifié sur la 4ème de couverture.

Mais je pense ne pas être la seule à m'être fait avoir ! Ce livre ne parle de cette Amélia qu'à la fin du livre, et durant ... 5 pages !

Nénmoins, ne rejetons pas la faute de l'éditeur sur l'auteur. Cet essai, est à la fois une réflexion philosophique pour tout élève de terminale voulant approfondir ses cours (comme moi), mais aussi une véritable thérapie pour quiconque souhaite dépasser sa peur de la mort.

Pour une fois qu'un médecin est lisible !
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Le Dr Yalom nous convie à un face à face avec la mort. Non, non, restez ! Il nous démontre que l'exercice, bien qu'effrayant, est salutaire, car nous permet de donner plus de profondeur, d'intensité et de saveur à notre vie, ici et maintenant. Il nous transmet également les réflexions de quelques grands penseurs pour nous aider à réduire notre angoisse et nous fait prendre conscience que celle-ci est partagée par tous, nous rappelant à notre humanité. Malgré son sujet, ce livre fait vraiment du bien et nous ouvre quelques belles pistes pour alimenter notre réflexion et poursuivre notre petit bout de chemin.
Les différentes parties de ce livre ont cependant un intérêt un peu inégal pour qui n'est pas psychothérapeute.
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