À l’époque élizabéthaine et jacobéenne, Londres avait ceci d’unique en Europe qu’elle possédait un grand nombre de théâtres publics. Construits en bois et capables d’accueillir des milliers de personnes, ces théâtres faisaient l’admiration des visiteurs étrangers — et ce alors que les anglais eux-mêmes n’ont jamais pris la peine de garder une trace de ce à quoi ils ressemblaient, ni visuellement, ni par une description appropriée. De là les efforts acharnés des spécialistes modernes pour tenter d’élaborer des reconstructions de ces théâtres, à partir d’éléments de toute façon insuffisants.