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sur 3021 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Oh boï, quel filou cet Émile !

Ayant fini Germinal il y a quelques jours, je me suis dit que ça serait franchement dommage de pas commencer par la genèse de cette oeuvre. Et si Germinal prend les tournures tragiques qu'on lui connait, j'ai parcouru La Fortune des Rougon comme une critique feintée, pleine d'ironie et d'humour old school.

Alors ok d'accord dans toute cette farce bourgeoise, il faut mettre de côté la romance qu'incarnent Silvère et Miette ; leur innocence et la fraîcheur de leur amour naissant est tellement cucul à côté de la violence des magouilles politiques des Rougon-Macquart que ça vient adoucir un chouïa tout ce grand brol !

Zola croque sous l'aile d'un sérieux cours sur le Second Empire, une famille de coquins dont seuls les plus nobles se font massacrer ; il fait la part belle aux plus lâches et aux plus horribles fruits pourris du panier, s'aidant aussi de l'opinion commune comme thermomètre à leur opportunisme !

(Un peu comme quand un mec de droite écoute Angèle ou Orelsan, tu vois ?)

Franchement, je sais pas si j'aurais kiffé lire ça plus jeune, j'aurais certainement rien bité et me serais sans doute fait chier à côté de ce que la vie proposait comme douceurs, mais c'est un tel pied à lire ça aujourd'hui que ça en deviendrait presque une lubie.

BORDEL, QU'ON M'APPORTE LA CURÉE !!

(c'était bien wesh, je m'ai marré comme un petit malin de la première heure et j'ai envie d'explorer encore plus l'arbre généalogique le plus pété de la littérature française)

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J'aime Zola sans condition, j'ai lu quasiment tous les Rougon-Macquart il y a 30 ans et j'ai décidé de les relire et c'est un vrai bonheur. Je me suis replongée dans la politique des années 1850, ayant oublié quelque peu mon histoire de France. J'aime beaucoup le début du roman avec la mise en place de la famille Rougon-Macquart. La description physique et psychologique des personnages est admirable. Certaines pages sont magnifiques notamment celles sur Adelaïde et Silvère (p. 194). Évidemment, notre époque a changé et notre vision des moeurs aussi, les intrigues ne sont plus aussi fortes dans les villages (quoique) mais la description de la psyché des personnages reste universelle. Félicité est un personnage fabuleux et Miette est totalement attendrissante. Nos connaissances en médecine changent également, je me demande comment on qualifierait les crises d'Adelaïde à notre époque ? Mais le fond reste, une description de la société des hommes dans toute sa splendide horreur.
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Les Rougon-Macquart font partie de ces classiques dont je m'étais toujours dit qu'un jour, j'y reviendrais, pour tâcher d'y trouver ce que j'y avais raté adolescente. Et, ma foi, la logique voulait que je commence, recommence, par le début, non?
La Fortune des Rougon est une lecture nouvelle, pas une relecture, et elle augure bien de cette redécouverte de l'oeuvre de Zola, car j'ai beaucoup aimé cette histoire sur trois générations d'ambition et de petitesse, de trahisons et de méchanceté.
C'est sûr que dit comme cela, cela semble un bien sombre portrait de l'humanité, mais l'optimisme n'a jamais vraiment illuminé les romans de Zola après tout! Ils sont à peu près tous terribles, mis à part les deux plus jeunes qui sont plus des victimes sacrificielles que des personnages, mais cela ne les empêche pas d'être diablement intéressants. le coup d'état de Napoléon III, du futur Napoléon III serait plus précis, sert de toile de fond à un portrait au vitriol qui égratigne autant les autres personnages que les personnages titres, et comme tous les grands romans qui explorent avec talent l'âme humaine, La Fortune des Rougon a ceci de brillant qu'on peut tout à fait l'imaginer transposé sous d'autres cieux, à une autre époque, tant les humains sont partout les mêmes, et y sont ici fidèlement décrits.
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Souvent présentée comme presque uniquement l'introduction de la série Les Rougon-Macquart, j'ai trouvé que cette mise en place recelait tout-de-même sa part d'action. Bien sûr la présentation des personnages tient une place importante, prépondérante même. Et c'est justement cet aspect que j'ai trouvé le plus fort; quand Zola a fini de nous introduire un personnage, on a l'impression de le connaître à fond... le plus souvent dans ses cotés les plus sombres car il ne semble pas y avoir beaucoup de personnes un tant soit peu honorable dans cette saga qui s'annonce!

N'étant pas Français, ni ne connaissant grand chose à l'histoire de ce pays, j'ai eu un peu de misère à bien saisir toutes les subtilités des jeux politiques propres à cette période de l'Histoire, mais les envolées de l'auteur ne laissent pas tellement de doute sur ses penchants... Ce qui est aussi frappant, c'est à quel point tout un chacun déborde d'égoïsme, de mesquinerie, d'ambitions démesurés, de convoitise, de méchanceté gratuite. le livre se termine d'ailleurs sur une fourberie monumentale en lien direct avec les roueries qui semblent être généralisées à presque tous les protagonistes. La qualité de l'écriture, véhémente, chirurgicale par moments, a tempéré mon impatience lorsque les descriptions s'allongeaient, indûment a mon humble avis. Et la fresque qui s'esquisse ici ne fait qu'attiser ma curiosité. Déjà hâte à « La curée »!
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Ah, la saga des Rougon-Macquart… tant connue mais rarement lue. Je me suis lancée dans cette lecture car je pense qu'il s'agit d'une série qu'il est intéressant de découvrir. J'avais étudié Au Bonheur des Dames pour mon bac de français (bien qu'à l'examen je sois tombée sur le Mariage de Figaro) et j'ai trouvé ça moins difficile que la montagne Zola que je m'imaginais.

Les Rougon-Macquart donc.. je pensais que cela venait d'une famille issue de Monsieur Rougon et Mademoiselle Macquart… ou bien de deux familles différentes évoluant ensemble pour affaires. La joie de découvrir un classique sur le tard alors qu'on en avait une idée très précise et surtout très fausse. Ce n'est pas la première fois que ça m'arrive (cf. Les Trois Mousquetaires) mais c'est une superbe sensation. Je suis très contente de les découvrir à une époque où je suis plus apte à les apprécier/ Non lus sous la contrainte et à mon rythme.

La désillusion, ou comment remettre les pendules à l'heure : comme je n'avais lu qu'Au Bonheur des Dames, je pensais que cette famille était riche depuis longtemps (vieille noblesse, déchue ou autre) vu qu'Octave Mouret est l'Homme du magasin. Or ce que j'ai vu dans La Fortune des Rougon, ce sont des hommes fainéants et opportunistes, rêvant de richesses sans se bouger l'arrière-train, vivant au crochet de leurs épouses et de leurs enfants pour certains. Ils veulent le beurre, l'argent du beurre et le sourire de la crémière.

Zola, grand naturaliste, excelle dans son art. Les scènes de vie quotidienne (par exemple au niveau du puits) sont très réalistes. On est donc beaucoup plus sensibles aux actions et sentiments des personnages. Cela fait également ressortir la violence de manière plus cruelle car cela perce le vernis que la fiction peut mettre.

En revanche je n'ai pas aimé les passages sur Sylvère et Miette... (trop mielleux pour moi… et on a compris qu'elle avait des bras potelés… c'est répété beaucoup de fois)

En tout cas avec ce livre je débute mon épopée des Rougon-Macquart, car je compte bien lire toute la série :)
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Le roman des origines qui ouvre le cycle des Rougon Macquart avec Adélaïde Fouque, dont la progéniture issue de deux lits, fondera la branche légitime des Rougon et celle, bâtarde, des Macquart.
Ainsi est lancée "l'histoire naturelle et sociale d'une famille sous le 2nd empire".

Selon Zola, l'hérédité à ses lois, comme la pesanteur. En résolvant la double question des tempéraments et des milieux, il suit le fil qui conduit mathématiquement de l'un à l'autre.

L'action s'ouvre en 1851 à Plassans (imaginé sur le modèle d'Aix-en-Provence) où la prise de pouvoir des Rougons mime celle de Louis Napoléon Bonaparte (Napoléon III).
Les Orléanistes (royalistes fidèles au souvenir de Louis Philippe), les Bonapartistes et les Républicains ont pour certains, des convictions et des loyautés qui changent au gré d'un vent dont ils tentent de capter la direction pour être dans le camp des vainqueurs.

L'ouvrage tient du pamphlet politique, de la comédie sinistre et burlesque, de la tragédie, et lance la patiente conquête du pouvoir et de l'argent, une lente ascension familiale qui doit faire oublier les commencements sordides, dans la misère et le crime.
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Lire un tel classique que je n'avais pas fait dans mon adolescence, période du lycée, m'est venu après avoir regardé la série Germinal.
Je ne sais plus exactement combien de tome des Rougon-Maquard de Zola, j'ai lu.
Peu sans doute : « la Terre », « Germinal » peut-être « la Bête humaine » mais pas plus.

Ce premier tome de la « saga » de Zola, publié en 1871, a pour cadre la période insurrectionnelle de décembre 1851 qui amènera au pouvoir le futur Napoléon 3.
L'écriture est évidemment datée, assez loin de la littérature plus récente jusque actuelle.
Il n'empêche que cette lecture est plaisante.
Le talent de Zola n'y est pas étranger, qui sait peindre comme personne la nature humaine.
L'intrigue soutenue favorise également l'agrément.
Que de lignes superbes sur la noirceur humaine et sur la vie de 2 adolescents au destin tragique.

Je me suis un moment demandé si je n'allais pas me lancer dans la lecture de l'intégralité des 20 tomes.
Mais j'y ai renoncé en lisant les dernières pages de l'ouvrage qui dépeint les principaux personnages que l'on rencontre dans ce roman et plus tard dans d'autres.
En effet, trop de noirceurs, trop de vilénies, trop de méchancetés.
J'ai encore aujourd'hui en mémoire une scène affreuse de « la Terre » lue il y a près de 50 ans.
Mon tempérament sensible préfère éviter la certitude d'être confrontée à tant de scènes douloureuses.

Il n'empêche, j'ai bien aimé cette lecture mais ne souhaite pas poursuivre plus avant la découverte de cette oeuvre magistrale.
Du moins pour le moment.
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Les Rougon-Macquart, s'inspirant de la Comédie Humaine de Balzac, Zola raconte l'histoire du Second Empire à travers l'évolution d'une dynastie familiale. Les titres, les noms des personnages me sont familiers, par le cinéma, les souvenirs de lycée, les lectures adolescentes, mais je suis incapable de citer un livre que j'aurais lu en entier. A la suite de nos lectures communes de la Comédie Humaine j'ai décidé de lire les Rougon-Macquart dans l'ordre pour combler cette lacune. 

La Fortune des Rougon se déroule à Plassans, ville provençale inspirée d'Aix-en-Provence où Zola a passé son enfance et où il a connu Cézanne et ils étaient amis. Je suis donc allée au Musée d'Orsay chercher des images :


Avant de devenir des bourgeois, en contractant des alliances avantageuses, les Rougon étaient des paysans, Pierre Rougon- le fondateur de la dynastie fils de paysan avait peut être les traits du paysan peint par Cézanne? C'est l'histoire d'une ambition dévorante d'un jeune homme qui dépouille sa mère et son demi-frère et soeur nés des amours de sa mère pour le contrebandier Macquart. Il se marie avec la fille d'un marchand d'huile, Félicité Puech, tout aussi avide d'ascension sociale. Les affaires végètent mais les parents investissent pour l'avenir en donnant une éducation solide à leurs enfants. Les  garçons Eugène et Aristide étudient à Paris, Pascal sera médecin.

Pendant ce temps-là, la branche illégitime, les enfants du contrebandier Macquart, écartés par Pierre, vivent d'expédients. Antoine nourrit une rancune tenace en revenant du service militaire. Pilier de cabaret, il se lie avec les les révolutionnaires qui promettent la revanche sur les bourgeois

"Dans la bourgeoisie, dans le peuple surtout, l'enthousiasme fut grand au lendemain des journées de février"

La Révolution de 1848 change la donne. Mais c'est surtout 1851 et l'ascension de Louis Napoléon Bonaparte qui va changer le destin des Rougon

"Ces événements fondèrent la fortune des Rougon. Mêlés aux diverses phases de cette crise, ils grandirent sur les ruines de la liberté."

"Il s'était formé chez les Rougon un noyau de conservateurs qui se réunissaient chaque soir dans le salon jaune pour déblatérer contre la République."

Conseillé de Paris par son fils Eugène, Pierre Rougon va miser sur l'Empire tandis que les aristocrates timorés hésitent entre légitimistes et orléanistes. Avec l'aide de Félicité, il va prendre la tête de la ville et s'installer à la mairie déserté par ses titulaires.

Alors que les Républicains ont pris les armes dans la campagne provençale Plassans vit dans l'incertitude

A la tête des Républicains, porte-drapeau, Miette,  une fillette de 13 ans, vit une belle histoire d'amour avec Sylvère, apprenti charron, cousin des Rougon et de Macquart.

Ce premier tome des Rougon Macquart est centré sur cette année 1851 à Plassans, tremplin de la Fortune de Pierre Rougon, qui va prendre la tête du clan bonapartiste et en être récompensé par une charge de receveur. par la même occasion il va se débarrasser d'Antoine et de Sylvère, les gêneurs de la famille.


Pierre et Félicité,  Antoine sont des personnages tout à fait antipathiques, il est difficile d'éprouver de l'empathie pour eux. Heureusement les amours de Sylvère et de Miette donnent de la fraîcheur à ces histoires sordides.
Lien : https://netsdevoyages.car.bl..
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Je me suis fixée l'objectif de lire tous les livres des Rougon-Macquart dans l'ordre, en tout cas ceux que je n'ai pas lu, c'est-à-dire que je me lance dans la lecture de 18 tomes avec cette première lecture !

Zola, pour moi, c'est une plume qui accroche. Tout ce que j'ai pu lire de lui je l'ai absorbé, je suis intéressée, j'ai envie de connaître davantage ces personnages, et de savoir s'il a choisi de les détruire ou de continuer à leur faire subir des épreuves. Comme souvent, je le sens révolté à travers ces personnages, ces derniers ont tous, même les plus discrets, des tares, qu'elles soient physiques, psychologiques, ces gens ont des problèmes. Chaque famille a des racines et Zola, dans ce livre, s'attelle à nous démontrer que nos racines se rappelleront à nous, ou à eux, un jour ou l'autre.

Tout le roman prend place à Plassans dans le sud-est, vers la maison de mes parents, ce qui m'a déjà permis de me projeter, évidement nous sommes en 1851 au démarrage de l'histoire. Avec Adélaïde Fouque va naître différents arbres généalogiques, et nous voyons les Rougon, et les Macquart prendre place pour le démarrage de cette folle aventure littéraire.

J'ai pas LE moment de découverte d'un classique que Zola sait nous partager : l'humanité est sale, noire, sombre, malade, et Zola nous fait entrer dans ce monde pour mon plus grand plaisir de lectrice.
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Premier tome de cette saga que je me suis fixée de découvrir, en livre audio.
Cette histoire permet de rentrer vraiment dans le quotidien d'une famille qui reflète une époque.
Les personnages sont nombreux et on doit parfois se concentrer pour se remémorer les liens entre eux.
C'est intéressant, on apprend beaucoup sur L Histoire aussi et sur les moeurs de l'époque.
Il n'y a pas vraiment de personnages principaux attachants mais plutôt des personnages secondaires qui nous émeuvent et nous intéressent.
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