Alors je commencerais par dire que l'anglais était loin d'être ma tasse de thé, j'ai donc fui tous les postes professionnels qu'on me proposait dès qu'il fallait être bilingue. La langue française est tellement plus jolie, n'en déplaise à l'auteur. Pour ce qui est du livre, je dois dire que l'auteur ne m'a pas convaincue avec son histoire. D'abord, avant de se lancer dans le concours comme l'agrégation, on se prépare et on se renseigne. Personnellement j'aurais fait un bilan de compétences, ça aurait ouvert les yeux d'Alice sur le fait qu'elle n'avait aucune notion de pédagogie et que le concours n'allait pas lui apporter de quoi corriger ses carences.
J'ai trouvé l'héroïne très naïve, elle croit que lire une pile de bouquins va lui permettre de réussir un concours national de haut niveau, alors qu'elle est incapable d'écrire en français sans faire une faute, ni d'ailleurs tenir un crayon plus de 2 heures sans avoir de crampes.
S'imaginer qu'on puisse devenir prof d'anglais sous les simple prétexte qu'on est anglophone de naissance, alors là on frôle la niaiserie.
Ses motivations aussi sont à contester, elle se fiche de la réussite des élèves, tout ce qu'elle veut c'est un poste de fonctionnaire dans l'Education Nationale, pour ne plus se faire virer, échec qu'elle semble ne pas réussir à digérer et qui alimente son sentiment d'injustice quand elle échoue également à l'Agrég.
Elle aurait pu passer le CAPES, et faire des remplacements dans des lycées ou des cours privés mais non Madame veut un poste important et le mieux payé possible, donc c'est l'Agrégation ou rien. Une vraie gamine capricieuse, franchement elle m'a énervée.
Tout le monde la dissuade de continuer mais Alice est butée et quand elle échoue, alors là ça crie au drame, à la tricherie, à la discrimination. Au lieu de revoir sa copie et de changer de voie professionnelle, Madame se transforme en enquêtrice pour prouver que le système est pourri et qu'elle ne est une victime parce qu'elle est anglophone. Franchement elle m'a saoulée, le seul personnage que j'ai apprécié et qui m'a paru réaliste c'est Rebecca ! Quant au marie, n'en parlons même pas, incapable de soutenir sa femme dans son projet, s'il l'aidée elle aurait peut être eu les 4 petits points manquants pour réussir l'épreuve écrite
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J'ai adoré ce livre qui racconte avec légèreté et humour les absurdités de l'enseignement de l'anglais en France. A lire et à offrir à ceux qui souhaitent devenir prof....
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La dissertation française, je l’appris à ce moment-là, devait être construite autour d’une problématique. Son but n’était pas de choisir un parti et de le défendre avec toutes les armes rhétoriques dont on disposait, mais d’explorer, de manière impartiale, tous les aspects de la question en utilisant la méthode de la dialectique. La dissertation était rationnelle, abstraite, et de nature philosophique. Elle était cartésienne. Froide et dépassionnée, elle devait bannir l’expérience personnelle, l’émotion, la subjectivité, l’ironie, l’anecdote et l’humour. Elle ne devait jamais s’abaisser à divertir.
Pour moi, le défi essentiel, c’était de trouver les mots clairs, illustrés d’exemples que mes élèves pouvaient comprendre, suivis des exercices pratiques qu’ils pouvaient réussir. Plus un sujet était complexe, plus il importait de trouver des paroles limpides pour l’expliquer. Le jargon était l’ennemi absolu. Il tuait la communication. Il confondait les élèves et les décourageait en leur donnant l’impression d’être stupides. Je l’avais sciemment chassé de mes présentations.
La logistique. Disposer du bon produit, au bon endroit, au bon moment. Les armées triomphent et les épiceries de quartier prospèrent grâce à la logistique. Sans logistique, l’opération marketing la plus sexy est condamnée à l’échec. Qu’elle soit multinationale, association 1901 à but non lucratif, l’OTAN ou service public, toute organisation néglige la logistique à son propre péril : problèmes de livraison, stocks morts, clients mécontents et employés surmenés.
Il est vrai que les allocations de chômage sont si généreuses en France que beaucoup de gens, spécialement ceux qui sont assez vieux pour attendre la préretraite, ne cherchent pas vraiment.
La satire est à la fois un mode de vision, un mode de discours qui défend une perspective polémique ou critique, et qu’elle soit en prose ou en vers, un genre littéraire spécifique...
PODWRATH Laurel Zuckerman .