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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Une nouvelle vraiment différente de ce que je connaissais de Zweig.
Le personnage central n'est pas une femme, ni un homme... mais un chien !
Et Zweig avec son talent habituel nous le ferait presque passer pour un homme, tant ses réactions sont proches de celles d'un homme.
Une histoire dont l'intrigue relève presque du polard et qui nous laisse une impression désagréable.
Difficile d'en parler plus sans révéler la fin...
Un livre qui sort du registre habituel de l'écrivain .
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Stefan ZWEIG n'est plus à présenter. Son nom, ses écrits sont mis en évidence dans toutes les bibliothèques, les librairies et les réseaux d'échanges littéraires. Né en 1881, ZWEIG est toujours d'une grande actualité! Aiguisé par ses nombreux voyages, l'expérience du 1er conflit mondial qui le conduira à s'associer au mouvement pacifiste international dès juin 1917 et, surtout, par sa capacité jamais démentie de regarder l'humain avec lucidité et empathie même quand la critique de ses actes s'impose, il est et este une des belle plume humaniste qu'il nous est donné de lire avec félicité.
Dans ce très bref ouvrage contenant deux nouvelles, ZWEIG souligne l'existence d'hommes qu'on n'oubliera jamais et les qualités de vie qu'il leur attribue - rappelons-nous l'époque de ses écrits - ouvre une fenêtre d'authenticité sur le partage des biens et services à donner comme à recevoir!

La seconde nouvelle nous interroge sur l'équilibre devant présider à toute forme de relation entre l'Homme et l'Homme, entre l'Homme et l'animal. Mais au-delà, en surplus, il prolonge sa réflexion par une interrogation qui tenaille tant d'hommes et de femmes parmi nous : Avons-nous le droit d'accuser sans preuve factuelle ? Pouvons-nous décider de la culpabilité de l'autre sur base de nos seules certitudes, nos déductions, nos observations, croyances et cogitations de toute nature ? Qu'est-ce qui doit nous retenir d'accuser sans preuve ! … Quand on connaît les dégâts de la rumeur, comme ceux des non réponses avec lesquelles les victimes doivent parfois vivre, cette question d'éthique reste d'une actualité brûlante ! ZWEIG l'avait dit, déjà ! Et avec quelle maîtrise !
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Ce recueil contient deux courtes nouvelles de Stefan Zweig.

La première, Un homme qu'on n'oublie pas, est un récit humaniste émouvant. Zweig conte l'histoire d'un homme simple, vivant dans la rue, rendant de menus services aux habitants et ne se faisant payé que lorsqu'il en a besoin.
Zweig prétend qu'il s'agit d'une histoire vraie ce qui rend ce récit d'autant plus touchant.

La seconde nouvelle, la plus longue, Était-ce lui ? est un vrai suspense. La narratrice, Betsy, débute son récit de façon fracassante : un drame est survenu et elle soupçonne quelqu'un d'être... un assassin ! Une fois le décors planté, Betsy se plonge dans ses souvenirs jusqu'au moment fatidique.

Zweig déroule son récit habilement en maintenant un joli suspense. Petit à petit, le lecteur comprend qui est le coupable et ça fait froid dans le dos.
Cette histoire est un vrai drame, cruel et violent. J'ai eu le souffle coupé lors d'une scène brutale.

Les deux nouvelles sont fort bien écrites et se lisent rapidement et avec un grand plaisir.
J'en redemande !
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Un nouveau genre littéraire pour moi, et c'est une belle découverte, deux nouvelles courtes de Stephan Zweig, les intrigues sont vues et racontées par les yeux du témoin lui-même et cela n'est pas courant dans les romans.

Une écriture et une plume très prenante, ce n'est pas le dernier roman que je lirais de cet auteur.
Des descriptions bien précises des personnages et des lieux, je ne peux vous en dire trop au risque de vous spoiler.

Un auteur de talent, j'ai hâte de découvrir d'autres romans de ce M. Zweig.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Superbe découverte !

J'aime aller à la rencontre d'un auteur classique par le biais de la nouvelle. Même si les biographies de Zweig me tentent énormément et que j'avais adoré le joueur d'échecs, j'ai préféré ce format pour le challenge solidaire "des classiques contre l'illettrisme". (Marie-Antoinette et Marie Stuart seront de toute façon un jour ou l'autre dans ma PAL)
Et grand bien m'en a pris car j'ai passé un excellent (mais trop court) moment de lecture.

Deux nouvelles dans ce recueil : Un homme qu'on n'oublie pas - histoire vécue et Était-ce lui ?

La première est extrêmement courte - à peine 10 pages - mais peut largement rivaliser avec les pavés d'aujourd'hui, qui malgré des pages et des pages n'auront jamais la force de ce que Zweig fait passer.
Je n'ai pas envie d'en faire un résumé, ça rendrait cette histoire banale alors qu'elle ne l'est pas.
Un message d'une grande humanité est passé dans cette nouvelle, qui est aujourd'hui encore - et peut-être même encore plus dans cette société de surconsommation, d'une grande actualité.
Un pur bijou !

La seconde a également été une véritable perfusion d'émotions.
La nouvelle débute par ces mots "Personnellement, je suis quasiment certaine que c'est lui l'assassin, mais il me manque la preuve ultime, la preuve inébranlable."
Qui est mort ? Comment ? Pourquoi ? Et qui cette femme soupçonne-t-elle ?
Des personnages hauts en couleur qui posent de vraies questions philosophiques (sur l'éducation, les relations, les émotions...) sous des airs de petite histoire dramatique.
Zweig nous balade pendant plusieurs pages, on ne sait pas où il veut réellement en venir même si on prend un réel plaisir à détester son personnage. Puis on sent venir l'inéluctable. On a beau se cacher sous la couette, assassin il y a, on le sait depuis le début...

Si ces 2 nouvelles nous donnent des émotions très différentes, passant de la foi en l'humanité au désespoir et l'angoisse, toutes 2 exploitent pourtant le même thème : la bonté, la gentillesse... avec des conséquences bien différentes.

Je me suis régalée avec ces nouvelles et j'en aurai bien repris encore un peu !
A lire !
Lien : https://demoisellesdechatill..
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Il y a de ces auteurs que l'on n'a pas encore pu lire, et une fois goûté à la saveur de leurs mots, on se demande… pourquoi a-t-on autant tardé à s'y mettre ? C'est le cas de Stefan Zweig que je découvre avec un recueil de deux nouvelles : Un homme qu'on n'oublie pas, et Était-ce lui ? Deux textes exquis, deux témoignages d'une humanité profonde et viscérale, aussi deux textes différents de ce qu'a pu écrire l'auteur dans toutes ses oeuvres.

L'édition que j'ai en ma possession introduit d'abord l'auteur par une courte biographie, l'occasion pour chacun d'apprendre à cerner, ou du moins à connaître, l'auteur derrière ses textes. La première nouvelle nous accueille sans plus de cérémonie dans sa chaleur familiale et son aura particulière : Un homme qu'on n'oublie pas est un texte court et banal aux premiers abords, mais l'on se surprend à réviser sa copie à la fin de ce doux moment. Écrit avec justesse, c'est le récit d'une rencontre vécue de l'auteur avec un homme hors du commun, celui qui porte des valeurs devenues globalement rares aujourd'hui. Une perle de gentillesse et de sincérité qui aide les autres sans rien attendre en retour, qui ne demande et ne prend que ce dont il a besoin, le tout en éclairant la vie de ses pairs par ses gestes quotidiens et sa philosophie de vie. Un modèle qui réchauffe le coeur !

Vient alors la deuxième nouvelle, plus longue et plus cruelle que jamais. Était-ce lui ? est un joyau qu'il faut prendre le temps de lire et de comprendre. Si les premières pages font état d'un récit tout à fait ordinaire et peu singulier, le reste ne manquera pas d'étonner. Un couple allemand emménage en Angleterre et se lie d'amitié avec un autre couple du voisinage. Or, le voisin se fait empressant auprès des nouveaux venus, débordant de joie et de vie. Pour le canaliser, le couple offre à ce gaillard et sa femme un chien. Vous connaissez l'histoire : que serait un monde sans drame ? Ce drame-ci pointe le bout de son museau plus rapidement qu'on ne le pense, et nous voici pris dans l'engrenage, vacillant sous la tension distillée !

Comment peut-on avoir un coup de coeur pour une nouvelle, pas un roman, UNE NOUVELLE ? Stefan Zweig passe maître dans l'Art de tenir le lecteur en haleine, tout simplement. En insufflant un élément peu commun dans son texte, en donnant à Ponto, le chien offert au couple de glue, des émotions que l'on qualifierait d'humaines. En le laissant évoluer sous nos yeux et virer vers le drame, tout en nous le rendant accessible avec son comportement, ses pensées, parfois. Ce chien fascine et occupe le devant de la scène, sans gêner la lecture ou irriter.

Il me serait difficile de parler davantage de Était-ce lui ? sans vous en révéler l'entièreté de l'intrigue, alors je me contenterais de dire que les mots et les événements ne laissent pas indemne, surtout après la dernière page. Nous qui sommes habitués à voir le point de vue de l'humain, nous voilà chamboulés par une nouvelle vision, celle de l'animal, le chien, ce chien. À la fois crédible et invraisemblable, quoi que l'on ne puisse pas vraiment le savoir, c'est un véritable coup de coeur assorti d'un malaise certain à mesure que les pages défilent. Si ma préférence va donc à la deuxième nouvelle, les deux ont été englouties avec la même ardeur ; il faut dire que Stefan Zweig a une plume remarquable qui sait creuser dans l'humanité, le meilleur comme le pire, le goût de la trahison ou de la générosité, de la haine et du respect. Que d'émotions !

Note : 4,5/5
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Excellente nouvelle du maitre du genre! Les deux courts récits du recueil sont un régal. Ecriture parfaite et esprit pétillant! J'en garde un petit sourire au coin des lèvres!
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Stefan Zweig nous offre ici, deux nouvelles qui sondent avec justesse les sentiments qui peuvent nous habiter, de la jalousie destructrice à la bonté désintéressée.

Un homme qu'on n'oublie pas (une dizaine de pages)

"A chaque fois, je parvenais à la même conclusion : si tout le monde se faisait confiance, il n'y aurait pas de police, pas de tribunaux, pas de prisons et ... pas d'argent."

Portrait d'un homme bon, désintéressé et bienveillant. Portrait d'une utopie et récit humaniste. Cette très courte lecture fut un instant suspendu, délicieux, qui m'a rappelé l'insignifiance du matérialisme face à la grandeur d'âme de cet homme.

Etait-ce lui ? (70 pages)

"Jamais avant de connaître Limpsey, jamais nous autres vieilles gens n'avions imaginé que des qualités aussi positives que la générosité, la gentillesse, la franchise et la chaleur des sentiments pussent vous pousser au désespoir par leur démesure intempestive."

Cruelle, cette nouvelle est l'extrême opposée de la précédente. Nos comportements, si positifs soient-ils, peuvent provoquer des réactions négatives. L'auteur peint avec ses mots la jalousie, la haine, et l'abandon avec une justesse émouvante. Un récit atypique dont le personnage central est un chien !

Il nous interroge sur une question : peut-on accuser sans preuve ?
L'intime conviction, nos certitudes suffisent-elles ou devons-nous obligatoirement prouver la culpabilité ? Quid de la présomption d'innocence ?
Nos jugements hâtifs sont-ils des signes de notre instinct, comme un warning clignotant ? Où sont-ils une traduction de nos peurs ?

"Personnellement, je suis quasiment certaine que c'est lui l'assassin, mais il me manque la preuve ultime, la preuve inébranlable."

Vous l'aurez compris, une intrigue captivante où l'auteur sort de son registre pour notre plus grand plaisir. Sa plume et ses mots restent fidèles à ce que nous connaissons de lui. Zweig où l'art de disséquer les émotions tout en poésie. Je ne vous dirai rien de plus de peur de dévoiler l'intrigue et ses protagonistes.

Le petit plus : La première nouvelle annoncée comme une histoire vécue par l'auteur.
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En préambule, l'auteur nous propose une première nouvelle très courte "Un homme qu'on n'oublie pas". C'est un récit très agréable à lire sous forme de critique pertinente du système économique et du côté intéressé de la majorité des êtres humains.
Mais c'est surtout la nouvelle "Était-ce lui ?" qui m'a tenue en haleine sur 70 pages avec son intrigue à la fois étonnante et captivante !
J'ai découvert la plume de Stefan Zweig avec ce recueil et j'en ressors totalement sous le charme !
Son talent pour décrire des personnages avec une telle précision en si peu de pages est bluffant.
J'ai désormais hâte de découvrir ses autres récits !

N'hésitez pas à m'en conseiller si vous en avez lu certains 😉
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😁Tout premier Zweig...et complètement charmé 😍! Cela fait partie d'un de mes challenges littéraires...découvrir de nouveaux auteurs et cet auteur particulièrement 😉 avec Jane Austen, Tracey chevalier, Patricia wenthworth...

Tout petit livre dévoré en 1h..Dans cette édition il y a en fait 2 nouvelles Un homme qu'on n'oublie pas et Etait ce lui?

Un décor paisible de campagne anglaise...(enfin en surface )où un terrible drame va se produire...

C'est Betsy, une des habitantes du quartier qui va se replonger dans ces souvenirs et nous raconter l'arrivée d'un habitant qui bouleversera leur vie si paisible..

❤J'ai vraiment adoré l'écriture, la plume, les mots...tellement fluide..une écriture "intelligente" qui nous fait réfléchir..

Que dire...Je ne m'attendais pas à cette histoire en lisant la quatrième de couverture...mais tellement pas! Une intrigue bien ficelée et originale...Je ne peux pas vous en dire plus...

Bref j'ai adoré et je valide complètement !
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