Il s'agit d'une nouvelle très courte, mais néanmoins passionnante et riche en émotions. Il s'agit de la vie, des pensées et de la colère d'un écolier, furieux d'avoir raté son examen lui permettant d'accéder au statut d'étudiant. On assiste à sa pensée intérieure, son ressenti, lors d'un jour d'école. Vraiment, c'est fabuleux de dire beaucoup en si peu de pages ! Il n'y a rien à dire : Sweig possède un art incontesté de la nouvelle ! Vraiment à lire !
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Très court, trop court. On aimerait voir l'intrigue se développer un peu plus, ou des descriptions encore plus poussées. Certes, on juge une oeuvre sur sa qualité et non sa quantité mais tout de même...
De plus, le choix de l'éditeur de la dissocier d'autres nouvelles est limite ; acheter 9 pages numériques, 0,99€ c'est un peu cher.
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Et cet homme-là était censé pouvoir lui donner des ordres, décider de sa vie, et il en avait décidé, cette idée lui donnait des crispations douloureuses partout, il sentit que sans qu’il l’ait voulu son poing se serrait et que ses yeux se fixaient sur lui, pleins de haine.
Ces mots tombèrent comme la foudre. Sur les visages de ceux qui, pleins de curiosité, avaient suivi cet échange, le sourire satisfait se figea. Chacun sentit qu’à partir d’ici, dans cette atmosphère chargée d’orage, allait se déployer une tragédie de grande portée.Ces mots tombèrent comme la foudre. Sur les visages de ceux qui, pleins de curiosité, avaient suivi cet échange, le sourire satisfait se figea. Chacun sentit qu’à partir d’ici, dans cette atmosphère chargée d’orage, allait se déployer une tragédie de grande portée.
C’est vrai qu’il aurait été miraculeux que vous fussiez une fois arrivé à l’heure, Liebmann ; vous déployez, pour arriver en retard, un zèle et une application qui vous font par ailleurs copieusement défaut.
Il avait pensé à tout, des milliers d’images colorées avaient surgi dans sa tête : sa jeunesse, son avenir, ses parents ; mais son acte avait donné une telle orientation à chacune qu’elle n’était plus pour lui qu’un poteau indicateur qui pointait impérieusement son index vers l’ultime et sombre chemin.
Il courait de plus en plus vite, comme pour endormir ses moindres pensées, et son cerveau se polarisait tout entier sur une seule phrase : plus vite, plus vite… Tout était rythmé par ces paroles et cela éclatait en un bruit confus, déchaîné, qui l’abrutissait, le rendait insensible.
Stefan Zweig, auteur à succès, se voulait citoyen d'un monde qu'unifiait une communauté de culture et de civilisation. Il n'a pas survécu à l'effondrement de ce «monde d'hier» qu'incarnait la Vienne impériale de sa jeunesse.
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