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4,31

sur 12041 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Cette nouvelle, je l'ai lu il y a plus de 20 ans, avec mes yeux de la petite vingtaine.
Je dois bien avouer qu'il y a des livres que l'on savoure bien mieux à 40 ans, avec un degré de maturité certain, avec le recul nécessaire et le bon questionnement.

Je crois sincèrement qu'il y a des moments pour lire les livres dans une vie.
Il y a des rendez-vous que l'on doit prendre avec eux, lorsqu'on se sent prêt.
Pour moi, ce rendez-vous tant attendu, fût exceptionnel.

La manière dont Zweig amène les choses est d'une profondeur et toujours d'une sensibilité absolue.
Chaque mot est choisi pour raisonner longtemps en nous.

Dans cette courte nouvelle publiée à titre posthume en 1944 en France, on fait la rencontre de Czentovic, joueur d'échecs mondialement reconnu, qui voyage en paquebot pour sa tournée.
Simple d'esprit, mais redoutable lors des parties, il va se confronter à un inconnu Mr B.., qui semble s'y connaître parfaitement et s'avère être un adversaire redoutable.
Mais, si Mr B.. est si doué, c'est parce qu'il cache une terrible histoire personnelle qui l'a mené aux portes de la folie.

Un très beau récit sur fond de guerre, explorant la capacité de l'homme à se battre pour ne pas sombrer.
On se prend d'empathie pour ce personnage mystérieux qui a survécu à l'innommable en défiant son esprit .

Une nouvelle intensément émouvante, deux personnages aux antipodes mais qui finalement se rejoignent sur une chose : leur monde, leur refuge

Un de mes récits préféré de Zweig après " Lettre d'une inconnue ".
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Dans cette courte nouvelle, Stefan Zweig met en scène un grand joueur d'échecs mondialement connu. L'histoire de cet être à part, simplet, mais hautain et génie des échecs ne sera pourtant pas le personnage central. Lors d'une traversée en bateau, la présence de l'illustre joueur fascine.

Bientôt, et après les efforts d'un des passagers, une partie s'engage, déchaînant la passion d'autres voyageurs. Parmi eux, un homme disant n'avoir pas joué depuis plus de 20 ans réussit tout de même à battre le virtuose. C'est son histoire que le narrateur raconte, celle de la folie due à l'enfermement pendant la seconde guerre mondiale. Ainsi nous ai contée la torture mentale et les trésors d'ingéniosité et de persévérance que cet homme a subi, menant à une obsession effrayante... En quelques pages seulement, l'auteur parvient, dans son style inimitable, à écrire deux histoires en une, à faire vivre plusieurs personnages inquiétants, touchants et intenses. Une oeuvre fantastique !
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Inutile de présenter cette nouvelle très connue d'un auteur qui l'est tout autant, alors voici un petit résumé à ma sauce : c'est l'histoire du champion du monde des échecs qui va se mesurer à un ex-prisonnier politique assez balèze, tout cela se déroulant sur un bateau au temps de la Seconde Guerre Mondiale.

C'était une très chouette lecture ! Un récit bien rythmé, avec des situations très immersives et un drame maîtrisé. La narration de Stefan Zweig est extrêmement bien construite, j'ai dévoré ces 100 pages en un peu moins de 2 heures. J'en reveux !!
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Ça y est,2 ème livre que je lis sur la seconde guerre mondiale.

Stefan Zweig manque pas d'originalité avec son "joueur d'échecs"

Concernant la préface du début,c'est un peu long mais quand nous commençons véritablement,on s'aperçoit que ça se passe au- dessus du niveau avec trois étapes.

Il faut dire que l'on suit ce grand champion d'échecs qui est Czentovic se faire battre par un inconnu qui n'a pas joué depuis plus de vingt ans.

L'etape suivante est la plus dure et c'est celle ou la gestapo intervient.

Enfin,la 3eme et dernière est la meilleure car elle montre que même après la guerre et la violence qui en a résulté, l'amitié est toujours présente comme depuis le commencement.

Je conseille ce roman tant sur Les faits historiques mais aussi pour les amateurs et les professionnels des échecs.
Cependant,ceux ou celles qui veulent le lire,je leur souhaite une bonne lecture et j'espère sincèrement qu'ils ou qu'elles apprécieront toute l'intrigue qui s'y déroule.
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Découvert par ma professeur de français et je suis surprise. D'habitude les récits que proposent les écoles sont, j'avoue, pas très intéressants mais celui-ci est très intéressant ! J'avais déjà un livre de cette auteur dans ma liste à lire et maintenant j'ai hâte de le lire !
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Un livre qui veut dire quelque chose
Scénario original qui , par le paroxysme d'une partie d'échec endiablée, démontre la puissance du pouvoir psychologique. L'écriture est parfaite et la profondeur du récit provoque chez le lecteur toute une réflexion. Sans oublier bien évidemment la condamnation du nazisme et de ses moyens pervers.
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Une nouvelle très intéressante et brillamment construite mêlant jeu d'échecs et psychologie sur fond de seconde guerre mondiale en Autriche.
Attention : ce billet divulgue l'intrigue !

J'admire la maîtrise avec laquelle Zweig construit les enjeux de son intrigue, avec une gradation amenant  progressivement au point d'orgue final.
Il est tentant d'oser la comparaison avec une partie d'échecs... Oserais-je ? Oui, c'est bon, je cède à la tentation.

Le livre commence en nous exposant sommairement le cadre et l'enjeu de l'histoire. Il s'agit d'une ouverture très classique, convenue, comme on avancerait le pion du roi de deux cases au premier tour.
Notons d'ailleurs que l'ami qui explique les règles du jeu disparaît dès qu'il a fini de les énoncer et laisse le narrateur jouer seul dans ce huis-clos, bien qu'il ne soit pas de 64 cases. le but du jeu est ici de cerner la psychologie de cet étrange champion étranger aussi rustre que prodige nommé Czentovic. Il faut donc avancer les pièces avec subtilité pour le cerner sans qu'il ne se doute de rien... En somme, réaliser un échec au roi Czentovic, celui des échecs.

Après cette ouverture, tout comme dans une partie d'échecs de maîtres, toutes les positions sont visibles de tous et pourtant les opportunités ne se dévoilent qu'aux yeux experts.
Le narrateur avance donc ses pièces, à commencer par un compagnon de voyage anglais. Tel un fou, ce dernier dépense son argent sans compter pour avoir l'honneur de jouer avec le champion. Mais en allemand, cette pièce se nomme non pas le fou, mais "Läufer" (le coureur), et cela lui va tout aussi bien puisqu'il court littéralement après Czentovic pour le supplier de jouer. Dommage que dans la langue de ce cher MacConnor, "bishop" (l'évêque) ne fait pas sens dans cette analyse...

Alors que le narrateur, novice, vise l'échec au roi (« Mazette voit échec, mazette fait échec » comme on dit !) mais sans savoir comment en tirer avantage s'il y parvient. Mais lorsqu'un certain Dr B s'immisce dans la partie, l'échec et mat semble dès lors possible : battre Czentovic au jeu dont il est le roi jusqu'ici indétrôné ! Et Dr B y parvient...

...Mais à quel prix ? Car entre le pur instinct de Czentovic et la mémorisation du Dr B, il ne faut pas oublier la part de mental dans ce jeu intellectuel.
La partie s'achève, terriblement frustrante. On n'en connaît pas plus sur la psychologie de Czentovic. Un peu comme si la partie se finissait sur un pat. Czentovic ne peut rien face à cet adversaire au jeu infaillible, et le Dr B est empêché de jouer par sa démence.

Cette fin signifie aussi que nous ne pouvions tout simplement pas gagner à ce jeu de comprendre la psychologie humaine : elle est parfois bien trop complexe, voire irrationnelle.
L'esprit est d'une telle puissance qu'il peut imaginer milles et milles échappatoires, et pourtant reste si fragile, pouvant lui-même devenir une prison. Cette idée puissante relève d'abord de l'ordre de l'intellectuel, et Zweig a réussi à en faire émerger des émotions, et même de la fascination. Tout comme ce que peut produire le jeu d'échecs en somme.

Ce court roman est déjà brillant en soi, et à cela s'ajoute des dimensions autobiographique et historique, le rendant d'autant plus personnel.

Il est toujours dur de synthétiser son avis sur une nouvelle ou un roman court. Pour adorer une histoire, il me faut souvent un peu plus de temps pour m'immerger, faire connaissance avec les personnages et m'imprégner des thématiques.
Ici cependant, je ne pourrais pas critiquer un manque de développement, car tout ce qui est abordé l'est avec profondeur et pertinence. J'en voulais certainement plus... mais j'ai le reste de la bibliographie de Stefan Zweig pour combler ce manque !
Excellent livre quoi qu'il en soit.
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Son seul défaut est d'être trop court. ce livre est passionnant. La nouvelle parle des échecs, mais aborde surtout le passé des champions, leurs deux histoires très différentes.
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Rondement mené, ce livre. Un bateau, un champion d'échec et un inconnu qui vient de nul part avec les casseroles en guise de bagage. C'est court , c'est rapide, c'est dynamique. L'écriture est épurée. Il n'y a pas à dire , c'est un livre à lire. .......................................................................................................................
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Court livre mais dense, se lisant plaisamment. Très bien écrit, cette nouvelle se lit d'une traite.
Pourtant les sujets sont graves : le nazisme, la folie (excusez le terme mais je n'y connais pas grand chose dans les dénominations de démence).
L'histoire vue de l'intérieur par un Autrichien est intéressante, face à la montée du nazisme et aux annexions de l'Allemagne. Des personnes, contre le régime, étaient prisonnier et le Docteur B, personnage central de la nouvelle, faisait partie de ceux-ci.
Ensuite l'antagonisme de 2 personnages transparaît. D'une part Czentovic, fils de paysan et champion du monde d'échecs. Personnage sans imagination qui ne peut jouer sans échiquier. Et de l'autre le Docteur B qui est hanté par son imagination noir & blanc. Ayant joué seul aux échecs, mentalement, il se met dans deux positions : celle des pièces noirs et celle des pièces blanches. Sa détention, son isolement seront effacés de par sa passion du jeu. Passion dévorante qui le conduira à une folie, un empoisonnement aux échecs!
La rencontre des deux se fera bien sût sur un échiquier.

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