Merci aux éditions ErickBonnier et Babelio de m'avoir fait découvrir "Un destin égyptien".
Ces mémoires, préfacées par
Jack Lang, confirment qu'il y a toujours, derrière les grands hommes et leurs décisions, des personnage dont l'histoire n'a pas retenu le nom.
Les mémoires de
Moustapha El Hefnaoui, aujourd'hui disparu, ont été traduites pas son fils Ali.
Cet avocat a fait de la nationalisation du Canal de Suez le combat de sa vie.
Comme beaucoup, j'avais bien en tête que cette nationalisation par Nasser avait été un des actes fondateurs de l'Egypte décolonisée mais j'en connaissais mal les tenants et aboutissants.
Ces mémoires, qui se lisent comme un roman retracent l'engagement d'un homme convaincu que l'Egypte trouverait de l'honneur en nationalisant ce canal.
Il utilisa des méthodes malignes, saura trouver des alliées et résistera aux nombreux opposants à cette nationalisation.
Il aurait pu être riche en se consacrant à son métier d'avocat, refusera des propositions alléchantes pour pouvoir aller jusqu'au bout de son combat.
Le récit se déroule essentiellement après guerre ; ses voyages en Europe pendant cette période et ses entretiens avec ses interlocuteurs sont passionnants à lire.
Je ne peux donc que conseiller cette lecture qui est riche d'enseignement tout en restant tout à fait accessible à lire.