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Selma van de Perre (Autre)
EAN : 9782379351280
272 pages
Alisio (12/01/2021)
4.55/5   10 notes
Résumé :
Selma van de Perre avait dix-sept ans quand la Seconde Guerre mondiale a éclaté. Jusqu'alors, le fait d'être juive aux Pays-Bas ne lui avait jamais porté préjudice. Mais en 1941, cette simple différence était devenue une question de vie ou de mort. A plusieurs reprises, Selma a évité l'arrestation par les nazis. Elle décida de rejoindre le mouvement de Résistance, en utilisant le pseudonyme de Margareta van der Kuit.
Pendant deux ans, " Marga " a tout risqué.... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Résistante, dénoncée et déportée. Selma van de Perre, aujourd'hui âgée de 98 ans, nous livre ici la terrible et bouleversante histoire de sa jeunesse. Dès les premières pages de ce récit, le lecteur est comme aspiré aux côtés de la jeune Selma, on tremble, on espère et on se surprend même à pleurer avec elle.

Les horreurs qu'elle a vues, qu'elle a subies n'ont jamais été altérées par le temps, la plaie est toujours là, béante et encore à vif. Comment se relever, comment avancer, comment passer outre ce que Selma a pu voir mais également vécu ? Les nazis lui ont tout pris, son insouciance, sa légèreté et sa famille – car oui, Selma a perdu ses grands-parents, ses oncles, ses tantes, ses cousins/cousines mais surtout sa petite soeur et ses parents.

Ce qui transpire de ce livre, ce n'est pas une envie de vengeance, loin de là, mais bien une volonté de fer, celle de vivre, de s'en sortir, de continuer à respirer, pour raconter, raconter sans fin, pour que rien ne retombe dans l'oubli, afin que la barbarie soit toujours pointée du doigt, pour que les générations futures puissent en tirer les leçons.

Le plus émouvant, dans ce récit, c'est sans aucun doute le fait que Selma taise ses noms et prénoms, et ce durant toute la guerre. Elle est en permanence sur le qui-vive, et, même à ses ami(e)s les plus proches, elle ne se confie pas. Cacher ses racines, enfouir son passé, dissimuler qu'elle est juive et que son véritable prénom n'est pas « Marga », aller jusqu'à « oublier » – même si ce n'est qu'en surface – les siens et ses coutumes, voilà peut-être ce qui souligne le mieux l'horreur que Selma a dû souffrir, de son entrée dans la clandestinité et tout au long de sa captivité à Ravensbrück, jusqu'à sa libération.

Ce livre n'est pas un témoignage accusateur, mais un récit qui, par moments, est plein d'amour, déborde d'une soif de liberté, mais qui, surtout, témoigne de l'inextinguible volonté de l'auteure de ne jamais renoncer. Pourtant, sa « carrière » dans la Résistance fait froid dans le dos ! Combien de nous auraient le courage de prendre le train avec une valise débordant de tickets de rationnement, ou remplie de faux papiers, au risque d'une arrestation immédiate en cas de contrôle ? Selma est une femme dont l'audace n'a d'égale que le courage, qui a besoin de se sentir utile, et qui ignore jusqu'à l'existence du verbe « abandonner ».

Ce récit est à lire absolument, car nous sommes tous – ou, du moins, pouvons tous être – vecteurs de mémoire. Ce récit est à lire pour ne jamais oublier. Ce récit est à lire pour que la mémoire de ces vies sacrifiées ne s'efface pas.
Lien : https://ogrimoire.com/2021/0..
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C'est un témoignage fort et émouvant que nous livre Selma van de Perre. Âgée de dix-sept ans, lorsque les nazis entrent aux Pays-Bas, elle a rejoint la Résistance, après être parvenue, une première fois, à échapper à la Déportation. Pendant la guerre, Selma a appris à taire son identité. Elle a caché qu'elle était juive. Alors, qu'en 1944, elle a connu l'enfer de Ravensbrück, c'est, certainement, ce qui lui a sauvé la vie. Internée sous le nom de Margereta van der Kuit, il faudra attendre la libération du camp, pour qu'elle puisse dire : « Mon nom est Selma ». Pendant son enfermement, elle avait peur de se trahir dans son sommeil et elle essayait de contrôler ses pensées, la journée, pour que, la nuit, aucun mot ne lui échappe.


Sa manière de raconter ses actes m'a, particulièrement, émue, car elle ne semble pas avoir conscience de son héroïsme ; elle rappelle, régulièrement, qu'elle n'était pas la seule à oeuvrer contre les nazis. J'ai, aussi, été bouleversée par la puissance de son témoignage extrêmement contextualisé : elle transcrit ses pensées de l'époque et explique ce qu'elle ne percevait pas alors. Selma décrit tous les pans de son existence, avec pudeur et émotion. J'ai, rarement, lu un récit aussi complet. Il aborde tous les thèmes de sa vie, appuyés par ses sentiments et renforcés par les évènements historiques.


Lien : https://valmyvoyoulit.com/20..
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Aujourd'hui, je viens vous parler de Mon nom est Selma de Selma van de Pierre aux éditions Alisio. Si vous ne connaissez pas encore cette maison d'édition, il s'agit du petit frère des éditions Charleston avec des livres variés et notamment une collection témoignages et documents. Étant fan d'histoire, ce livre ne pouvait que me plaire.

Selma, aujourd'hui âgée de 98 ans, nous raconte son histoire. Un témoignage sur ses moments de doute, son implication en tant que résistante mais aussi sa force et son courage pour tenter de rester en vie et d'aider les autres.

En 1941, elle se rend compte du danger d'être juive et décide de changer d'identité. Un parcours difficile durant cette seconde guerre mondiale où des choix doivent se faire rapidement et pour lesquels elle le dit elle-même, elle a eu de la chance. Il s'est joué de quelques minutes, d'une intuition, pour que la vie ne lui soit pas enlevée à de nombreuses reprises.

En juillet 1944, elle est déportée à Ravensbruck et survit en tant que déportée politique. Elle y voit des milliers de juifs être exterminés.
À la fin de la guerre, elle a pu à nouveau le dire sans craindre pour sa vie : Mon nom est Selma.

J'ai l'habitude de lire des livres sur la seconde guerre mondiale et j'ai été contente de pouvoir découvrir celui-ci. Il est assez différent de ceux déjà lu sur plusieurs points. L'histoire prend place aux Pays-Bas où l'on suit des actions de résistance. La partie sur le camp de concentration est assez petite ce qui m'a permis de découvrir l'avant et l'après camp qu'on ne trouve bien souvent pas assez dans ce genre d'ouvrage.

Par moments, au début de ma lecture j'ai trouvé que le récit n'était pas très structuré et l'auteure partait d'un personnage à un autre assez rapidement mais cela a vite été oublié car c'est aussi ce qui fait le positif de ce livre, quoi de mieux qu'un témoignage de quelqu'un qui a vécu ces drames ?

Un récit qui montre la force de Selma qui n'a jamais renoncé, ni baissé les bras et qui a gardé un discours très positif même durant les moments difficiles.

Un témoignage captivant et touchant sur la résistance et l'après guerre. Pour ne pas oublier ❤️
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Ce livre n'est pas un roman ni une autobiographie revue et corrigée mais simplement le récit d'une vie écrit par une autrice dont l'écriture n' est pas le métier alors si par moment il n'est pas très bien écrit , si quelques erreurs se glissent par ci par là quelle importance ?
Un témoignage de la Shoah et de la résistance au nazisme se doit d'être lu sans restriction .
Ni pardon ni oubli .
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Commence cette après-midi midi et fini 4h après....

Impossible pour moi de le posé.
Un magnifique témoignage d une résistante, déporté... Et tant d autre chose..
La manière dont l ouvrage a été écrit était vraiment bien fait
On ne ce perd ni dans les dates ni dans les lieux où les noms.
Un livrées que tout le monde devrait lire au moins une fois.
On découvre que d autres camps ont été tout aussi barbare..
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Els disait que la Résistance manquait d’effectif, surtout de jeunes femmes, et je lui ai répondu :

« Je pourrais peut-être vous aider ? »
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C'est horrible de priver quelqu'un de son droit à une mort naturelle.
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