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3.71/5 (sur 68 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 24/01/1970
Biographie :

Gaël Giraud est un économiste spécialisé en économie mathématique et un jésuite.

Il intègre l'École nationale de la statistique et de l'administration économique (ENSAE) dont il sort diplômé en 1992, et intègre en parallèle l'ENS-Ulm.

Il enchaine un DEA sur la "Modelisation et Méthodes Mathématiques en Économie" à l'École Polytechnique et l'Université Paris-1.

En 1997, il est docteur en mathématiques appliquées et en 2004, il obtient l'Habilitation à diriger des recherches (HDR).

Gaël Giraud enseigne la théorie des jeux et l’économie mathématique à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, à l’Université Strasbourg I Louis Pasteur et à l’Université de Hanoï, au Vietnam.

Depuis 2007 il est Professeur affilié à ESCP Europe en économie et finance, l’Université catholique de Louvain-la-Neuve, Belgique, et au Tchad où Gaël Giraud a fondé le Centre d’accueil des enfants de la rue de Balimba.

Membre de la Compagnie de Jésus, Gaël Giraud est l’auteur d’une pièce de théâtre, Chemins vers la soif.

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Source : Wikipédia
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1 nov. 2022 La théologie politique n’est ni morte ni barbante ! Economiste, citoyen engagé, prêtre jésuite, Gaël Giraud publie un livre important, « Composer un monde en commun » (Seuil), où il revisite le récit de l’Ascension : le Christ est, selon lui, celui qui, refusant de s’asseoir sur le trône du pouvoir, nous a laissés libres de décider, par la délibération, des figures du lien social. Après une fascinante exploration des racines du pouvoir en Occident, Gaël Giraud ouvre le champ des possibles et défend la notion de « commun ». Une masterclasse animée par Eric Aeschimann, journaliste à « l’Obs ».

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Citations et extraits (6) Ajouter une citation
Passons sur le débat interne aux savants romanistes concernant la question de savoir si les res communes dans le droit romain auraient émergé dès avant Marciano, sous la plume de juristes et de non-juristes. Ce qui importe, ici, c'est que la notion ait été structurante pour l'Antiquité romaine, et qu'elle se distingue de la res nullius comme de la res publica. Cette dernière, en effet, appartient au peuple romain, tandis que les res nullius, à l'instar des poissons et des autres bêtes sauvages, n'appartiennent à personne mais attendent, en quelque sorte, leur propriétaire : en les capturant, un particulier peut en faire des res privatae. Il n'en va pas de même des res communes, qui, elles, sont à jamais inappropriables dans la mesure où elles appartiennent à l'humanité tout entière.

La res nullius, je l'ai dit, n'attend que la survenue d'un propriétaire pour être appropriée. La res nullius in bonis, elle, renvoie à ce qui est retranché de la sphère de tout ce qui est appropriable pour être réservé aux dieux ou à la cité. « L'institution de réserves sanctuarisées fait apparaître, par contraste, le reste du monde, qui n'est autre que celui du droit privé, comme vierge de sacralité et de religion. Là, toutes choses s'approprient, s'aliènent et relèvent de procédures civiles d'évaluation². » Cette « sanctuarisation, en somme, libérait tout le reste³ ». Ainsi d'un édifice sacré : il « n'est pas une personne, mais une chose qui est à elle-même indisponible et qui est représentée par les administrateurs publics du sacré ». Outre les basiliques et les temples, quelles sont les res inscrites par le droit dans l'aire du « sacré », du « religieux »
soustraites à l'espace marchand ? Tout ce qui relève d'un usage « public ». Yan Thomas précise ainsi que nul ne pouvait acheter une chose dont « l'aliénation est interdite, comme les lieux sacrés et religieux ou les choses dont on ne fait pas commerce, non en ce qu'elles appartiennent à la cité, mais en ce qu'elles sont destinées à l'usage public, comme le Champ de Mars.
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la diminution des inégalités favorise les conditions de vie de tous les citoyens - et pas uniquement celles des rameurs qui triment au fond de la cale.
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Extrait dans le livre De Gaël d'un extrait en miroir de Jean Luc Nancy
« Nous connaissons la scène : il y a des hommes rassemblés, et quelqu’un qui leur fait un récit. Ces hommes rassemblés, on ne sait pas encore s’ils font une assemblée, s’ils sont une horde ou une tribu. Mais nous les disons « frères », parce qu’ils sont rassemblés, et parce qu’ils écoutent le même récit.
Celui qui raconte, on ne sait pas encore s’il est des leurs, ou si c’est un étranger. Nous le disons des leurs, mais différent d’eux, parce qu’il a le don, ou simplement le droit -à moins que ce soit le devoir - de réciter.
Ils n’étaient pas rassemblés avant le récit, c’est la récitation qui les rassemble. Avant, ils étaient dispersés (c’est du moins ce que le récit, parfois, raconte), se côtoyant, coopérant ou s’affrontant sans se reconnaître. Mais l’un d’eux s’est immobilisé, un jour, ou peut-être est-il survenu, comme revenant d’une absence prolongée, d’un exil mystérieux. Il s’est immobilisé en un lieu singulier, à l’écart mais en vue des autres, un tertre, ou un arbre foudroyé, et il a entamé le récit qui a rassemblé les autres.
Il leur raconte leur histoire, ou la sienne, une histoire qu’ils savent tous, mais qu’il a seul le don, le droit ou le devoir de réciter. C’est l’histoire de leur origine : d’où ils proviennent de l’Origine elle-même - eux, ou leurs femmes, ou leurs noms, ou l’autorité parmi eux. C’est donc aussi bien, à la fois, l’histoire du commencement du monde, du commencement de leur assemblée, ou du commencement du récit lui-même (et cela raconte aussi, à l’occasion, qui l’a appris au conteur, et comment il a le don, le droit ou le devoir de le raconter).
Il parle, il récite, il chante parfois, ou il mime. Il est son propre héros, et eux sont tour à tour les héros du récit et ceux qui ont le droit de l’entendre et le devoir de l’apprendre. Pour la première fois, dans cette parole du récitant, leur langue ne sert à rien d’autre qu’à l’agencement et à la présentation du récit. Elle n’est plus la langue de leurs échanges, mais celle de leur réunion -la langue sacrée d’une fondation et d’un serment. Le récitant la leur partage.
C’est une scène très ancienne, immémoriale, et elle n’a pas lieu une fois, mais indéfiniment elle se répète, avec la régularité de tous les rassemblements de hordes, qui viennent apprendre leurs origines de tribus, de fraternités, de peuples, de cités assemblées autour de feux allumés partout dans la nuit des temps, et dont on ne sait pas encore s’ils sont allumés pour réchauffer les hommes, pour écarter les bêtes, pour cuire de la nourriture, ou bien pour éclairer le visage du récitant, pour le faire voir disant, ou mimant le récit (peut-être recouvert d’un masque), et pour brûler un sacrifice (peut-être avec sa propre chair) en l’honneur des ancêtres, des dieux, des bêtes ou des hommes que le récit célèbre.
Le récit paraît souvent confus, il n’est pas toujours cohérent, il parle de pouvoirs étranges, de métamorphoses multiples, il est cruel aussi, sauvage, impitoyable, mais parfois il fait rire. Il nomme des noms inconnus, des êtres jamais vus. Mais ceux qui se sont rassemblés comprennent tout, ils se comprennent eux-mêmes et le monde en écoutant, et ils comprennent pourquoi il leur fallait s’assembler, et pourquoi il fallait que ceci leur fût conté. »

Extrait de La communauté désœuvrée, Jean-Luc Nancy, Paris : C. Bourgois, 1990 27-Breteuil-sur-Iton: Presses
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Un citoyen des États-Unis émet en 2021 environ 140 fois plus de carbone en moyenne qu'un citoyen du Tchad.
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... on parle souvent en micro-économie classique, où règne l'hypothèse de l'anticipation rationnelle, de l'hypothèse que tout se passe comme si la totalité des agents économiques anticipaient au mieux l'avenir, compte tenu des informations dont ils disposent. Ce qui fait qu'il n'y a plus d'avenir possible. [...] pourquoi s'acharner à maintenir l'économie dans cet état d'indigence économique digne des médecins de Molière, avec une hypothèse aussi dénuée de sens? A mon sens, c'est qu'elle est indispensable à la légitimation de cette opération qui consiste à capitaliser: pour cela, j'ai besoin d'anticiper parfaitement les revenus futurs du capital.
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"Car le présent que nous vivons n'est pas déterminé. Il est une occurrence d'une multiplicité de futurs possibles. Il y avait des possibles et l'un d'entre eux s'est réalisé."
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