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3.37/5 (sur 15 notes)

Nationalité : Japon
Né(e) à : Tokyo , le 04/03/1878
Mort(e) à : Karuizawa , le 09/06/1923
Biographie :

Takeo Arishima (有島 武郎) était un écrivain, nouvelliste et essayiste japonais actif pendant les ères Meiji et Taishō.

Après ses études au Gakushūin à l'âge de 19 ans, il entre à l'Université d'agriculture de Sapporo. Pendant ses études, il tenta un suicide avec son ami Morimoto Kōkichi. Il se convertit au christianisme en 1901.

En 1903, il s’en va aux États-Unis pour étudier à l’Université d’Harvard. Après avoir passé quelques années de plus en Europe, il retourne au Japon en 1907 et devient professeur d’anglais et de morale.

En Europe, il sera fort influencé par Whitman, Tourgueniev, et Kropotkine et s’éprend des doctrines socialistes qu’il développera plus tard dans ses œuvres et sa vie personnelle.

Takeo devient l’un des premiers membres de la revue littéraire "Shirakaba" qui est lancée en 1910. Il y écrit des romans et des critiques littéraires, mais il devra attendre 1917 pour devenir célèbre dans le monde littéraire japonais.

En 1919, il publia son œuvre la plus connue : Une Certaine femme (或る女, Aru Onna) (Les jours de Yôko), un drame moral et psychologique sur une femme luttant contre une société hypocrite dominée par les hommes.

Arishima se maria en 1910, mais sa femme mourra six ans plus tard, atteinte de la tuberculose, lui laissant trois enfants.

En 1922, il rencontre Hatano Akiko, une femme mariée travaillant en tant qu'éditrice pour un célèbre magazine féminin.

Leur relation amoureuse sera vite découverte par le mari de celle-ci, ce qui poussera les deux amants à se suicider par pendaison le 6 juin 1923 à Karuizawa. Leurs corps ne furent retrouvés que le 7 juillet, en pleine saison des pluies.
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Citations et extraits (8) Ajouter une citation
Ceux qui occupent dans la société une situation honorable aiment à manier l'arme de la morale.
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Je suis née à une époque qui n'était pas la mienne, dans un pays où je n'aurais pas dû naître.
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Yoko s'arracha une seconde à ses réflexions, mais bientôt elles revinrent, comme une feuille après la rencontre d'un obstacle recommence à flotter au fil des rivières.
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Son âme avait d'abord été travaillée par cette inquiétude que toutes les femmes japonaises commencèrent à connaître dans les débuts de la guerre avec la Chine. Mais Yôko, à ce moment, fut la première à s'insurger contre la société et à enseigner la révolte à ses pareilles, sans savoir bien ce qu'elle voulait. Tout l'importunait, la mécontentait, la froissait, et jamais d'accalmie ! Elle s'habitua à agir en toute circonstance à sa guise, convaincue qu'elle avait un premier avantage, la beauté, qui faisait aussi sa faiblesse. Pour cette Yôko qui avait goûté le réveil de son époque, l'ennemi le plus redoutable était l'homme...Combien de fois tomba-t-elle à cause de l'homme ! Et personne dans le monde qui l'aidât à se relever. Elle déclara à la société : "Vous pensez que je me trompe, convainquez-moi de la supériorité de vos principes...L'homme qui réduit la femme à l'esclavage n'est plus pur comme Adam ! Tant que la femme est docile, l'homme paraît la respecter, mais dès qu'elle veut se conduire suivant sa propre conscience, il redevient tyran féroce ! D'ailleurs la femme justifie elle-même au nom de la morale cette attitude de son compagnon..."
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Dans ces moments de tristesse, je prends un bain, je bois du champagne à satiété et je me couche.
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Et elle revint aux consolations de la volupté. Mais chaque fois l'homme lui découvrit l'indigence de sa nature, et elle se détourna avec dégoût de cette capture. Elle comprit mille fois que le butin des aventures n'est jamais que médiocre. Et cette expérience renouvelée la conduisit à accepter Kimura pour époux. Quelquefois elle pensait qu'avec un peu de bonne volonté, elle pourrait vivre avec lui toute sa vie, mais cet effort sur elle-même guérirait-il l'inquiétude de son coeur ? Chaque fois qu'elle imaginait l'existence américaine, Kimura lui paraissait un obstacle, un tiers gênant dans son élan vers l'idéal ; elle avait toujours son hésitation de petite fille : devait-elle ranger la poupée cassée dans la boîte ou bien en jeter les morceaux ? Pour la première fois, elle éprouvait fortement l'ascendant d'un homme, dépuis qu'elle était sur le pont de ce bateau ─ d'un homme sauvage ! " Kurachi n'est pas né pour être commissaire sur un paquebot. Il est comme moi dans une situation fausse."
Tantôt elle avait pitié de cet homme, tantôt elle en avait peur. Avec lui, elle se conduisait contrairement à ses principes ; elle se sentait prête à obéir sans conditions. "Si j'étais battue et rebattue par cet homme, ma vie pour la première fois flamberait !".
Ce qui avait blessé profondément l'amour-propre de Yôko, c'était l'attitude indifférente du commissaire. Ce qu'elle disait ou faisait qui attirait l'attention des autres, il n'y prenait pas garde. Elle le haïssait tous les jours un peu plus, et malgré elle. Où l'eût conduite cette haine sans ce dénouement amoureux, dans la cabine de Kurachi ?
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A l'école, lorsqu'elle sentait les larmes monter, elle se dérobait aux yeux des autres en un coin solitaire. L'être qui souffre et qui montre ses larmes, pensait-elle, s'avère aussi vil que le mendiant qui implore la pitié ou le vieillard qui geint...
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A cet instant, elle perdit tout contrôle d'elle-même. Pendant que le commissaire buvait, Yôko posa sa coupe sans y avoir touché et s'écria :
- Comment pouvez-vous rester aussi tranquille ?... Je sais, oh ! je sais bien... Vous êtes vraiment un homme terrible... Vous pensez peut-être que je ne sais rien... Non, je ne sais rien réellement...
Que signifiaient ces paroles ? Une jalousie irrésistible montait en elle.
Elle était troublée par cette crainte qu'il pouvait l'abandonner, crainte plus terrible que si elle eût appréhendé la mort. "Si Kurachi me quitte, je le tuerai." Maîtrisant avec peine son envie d'attaquer cet homme, elle s'assit sur le sofa.
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