— Tu t’es bien comporté, lui dit Torak d’une voix rauque. Tu
as été vaillant et intelligent. Tu n’as jamais renoncé, toute la
journée. Je te promets d’honorer le pacte avec l’Esprit du
Monde. Je jure de te traiter respectueusement. Tu peux partir
en paix.
Une ombre attaquera la forêt, et nul ne pourra s'y opposer. Alors viendra
Celui-qui-Ecoute. Son arme, c'est l'air ; et son langage le silence.
« Dans la vie, rien est à craindre, tout est à comprendre. » Elle avait raison, cette bonne vieille Marie Curie.
(Hachette, p. 132)
" En réalité, le monde était incroyablement vaste. une idée qui donnait l'impression d'être aussi insignifiant qu'une fourmi, et facile à écraser."
" - tu n'as donc...aucun sens de l'honneur ?
il étouffa un ricanement.
- L'honneur, c'est bon pour ceux qui mangent toujours à leur faim."
"Ce sont les règles de la survie. On ne porte pas secours à quelqu'un qui ne pourra t'aider en retour."
J’ai perçu les ondes qui émanaient d’elle. Intenses, implacables, pernicieuses. Ainsi qu’une malveillance impitoyable, inhumaine, qui appartenait aux ténèbres. Une fureur sans bornes. Une marée noire dans laquelle tout s’engouffrait.
(Hachette, p. 200)
Le garçon commença de découper la carcasse du chevreuil. Il lui fallut deux jours. Il avait fait une promesse au chevreuil, et il la tiendrait : il ne perdrait rien.C’était le pacte qui unissait l’Esprit du monde et les chasseurs depuis des temps immémoriaux. Les chasseurs s’engagent à traiter leur gibier avec respect ; en échange, l’Esprit leur envoie d’autres proies.
Fixant Sophie de ses grands yeux, elle lui serra les mains avec émotion.
- Tu veux bien être ma demoiselle d'honneur, n'est-ce pas ?
- Bien sûr, si tu le désires...
- Mais d'abord, il faut que je te pose une question. Tu n'es pas devenue une suffragette au moins ?
- Une quoi ?
- Une suffragette ! Tu sais, le vote pour les femmes... Tu ne t'es pas laissé embrigader par elles ?
- Non, penses-tu...
En réalité, Sophie avait bel et bien assisté à plusieurs meetings, mais il ne lui parut pas nécessaire de le mentionner.
Sibella poussa un soupir de soulagement.
- Dieu merci ! Je les déteste. Une bande de laiderons incapables de dénicher un mari.
La peur s'accompagne toujours d'un profond sentiment de solitude. On peut se trouver parmi une foule de gens mais quand le peur s'installe, on est bel et bien seul.