Citations de Michelle Paver (52)
« Dans la vie, rien est à craindre, tout est à comprendre. » Elle avait raison, cette bonne vieille Marie Curie.
(Hachette, p. 132)
— Tu t’es bien comporté, lui dit Torak d’une voix rauque. Tu
as été vaillant et intelligent. Tu n’as jamais renoncé, toute la
journée. Je te promets d’honorer le pacte avec l’Esprit du
Monde. Je jure de te traiter respectueusement. Tu peux partir
en paix.
Une ombre attaquera la forêt, et nul ne pourra s'y opposer. Alors viendra
Celui-qui-Ecoute. Son arme, c'est l'air ; et son langage le silence.
" - tu n'as donc...aucun sens de l'honneur ?
il étouffa un ricanement.
- L'honneur, c'est bon pour ceux qui mangent toujours à leur faim."
" En réalité, le monde était incroyablement vaste. une idée qui donnait l'impression d'être aussi insignifiant qu'une fourmi, et facile à écraser."
"Ce sont les règles de la survie. On ne porte pas secours à quelqu'un qui ne pourra t'aider en retour."
J’ai perçu les ondes qui émanaient d’elle. Intenses, implacables, pernicieuses. Ainsi qu’une malveillance impitoyable, inhumaine, qui appartenait aux ténèbres. Une fureur sans bornes. Une marée noire dans laquelle tout s’engouffrait.
(Hachette, p. 200)
Le garçon commença de découper la carcasse du chevreuil. Il lui fallut deux jours. Il avait fait une promesse au chevreuil, et il la tiendrait : il ne perdrait rien.C’était le pacte qui unissait l’Esprit du monde et les chasseurs depuis des temps immémoriaux. Les chasseurs s’engagent à traiter leur gibier avec respect ; en échange, l’Esprit leur envoie d’autres proies.
La peur s'accompagne toujours d'un profond sentiment de solitude. On peut se trouver parmi une foule de gens mais quand le peur s'installe, on est bel et bien seul.
Fixant Sophie de ses grands yeux, elle lui serra les mains avec émotion.
- Tu veux bien être ma demoiselle d'honneur, n'est-ce pas ?
- Bien sûr, si tu le désires...
- Mais d'abord, il faut que je te pose une question. Tu n'es pas devenue une suffragette au moins ?
- Une quoi ?
- Une suffragette ! Tu sais, le vote pour les femmes... Tu ne t'es pas laissé embrigader par elles ?
- Non, penses-tu...
En réalité, Sophie avait bel et bien assisté à plusieurs meetings, mais il ne lui parut pas nécessaire de le mentionner.
Sibella poussa un soupir de soulagement.
- Dieu merci ! Je les déteste. Une bande de laiderons incapables de dénicher un mari.
L'animal planta ses yeux dans ceux de Torak. Et le monde disparut. Le garçon n'endendait plus les chiens. Ne voyait plus Renn ou Inuktiluk. Ne pouvait même plus ciller.
Rien n'existait que ces yeux, plus noirs que du basalte.
Rien que ce regard plus fort que la plus enracinée des haines.
A cet instant précis Torak compris que, pour l'animal, toutes les autres créatures portaient le même nom :
c'étaient des proies.
Toutes.
Sans exception.
" Parfois, Renn, disait-il, tu dois te décider. Impossible de savoir si tu prends la bonne décision, ou la mauvaise, ou si même il existe une bonne décision. Mais il en existe toujours une mauvaise: celle qui consiste à ne rien décider. Et donc à ne rien faire..."
La vengeance te consumera, lui lança celui-ci, alors que le courant l'emportait. Si tu n'y prend pas garde, elle te brûlera le coeur. Et ton chagrin n'en sera que plus terrible. ne la laisse pas triompher.
"Avant que vous repartiez dans la foret,dit-il enfin,en gardant les yeux baisés,je compte demander a Renn de rester ici.avec moi.
Torak se figea.
-et je voulais avoir ton avis reprit Bale.
Son compagnon ne dit mot
-Qu'est-ce qui t'arrive? demanda le phoque
Torak se releva d'un bond.un frisson de colere s'était emparé de lui.Son coeur cognait fort dans sa poitrine.Une sensation désagréable.Il fixa le jeune phoque,si beau,plus agé,et qui contrairement a lui,apartenait a un clan.Ilsavait que s'il restait,cela finirait par une bagarre.Et que,cette fois,ce combat n'aurait rien d'un jeu.
-Renn fera comme elle le voudra finit-il par articuler.
-mais toi qu'est-ce que tu en pense?
- (.en parlant du clan du phoque) s'ils avaient vraiment compté t'aider, ne crois-tu pas qu'ils auraient envoyé des adultes?
- Asrif est leur meilleur grimpeur.
- Et le grand type le meilleur rameur? Et l'autre, le blessé, il est quoi? Leur meilleur blessé ?
Les rêves ne signifient pas forcément ce qu'ils semblent vouloir signifier, avait-elle expliqué. Il faut les regarder de biais. Comme si tu cherchais à repérer une piste déjà effacée.
Le soleil miroitait sur la haie de saule touffus. Soudain, le rideau d'arbre s'écarta, et elle apparut de l'autre côté du ruisseau.
C'était une femelle aurochs. Plus grande qu'un homme de homme taille. Pourvue de gigantesques cornes incurvées, propres à éviscérer un sanglier. Si elle chargeait, Torak était en très mauvaise posture.
Torak se réveilla en sursaut. Il n'avait jamais voulu s'endormir.
Devant lui, le feu était presque éteint. Le garçon s'accroupit dans la faible lumière et scruta l'obscurité menaçante de la forêt. Il ne voyait rien. N'entendait rien. Était-il revenu ? Était-il dehors, en ce moment, en train de le fixer de ses yeux brûlant de tueur ?
L'animal tourna au pied du refuge de Torak. Il écumait. De la bave dégoulinait de ses babines. Soudain, il sentit l'odeur du cuir, et il la suivit en courant.
- Par ici ! lança une voix. Un chien a trouvé sa piste.
Trois hommes passèrent sous le tremble de Torak. Ils talonnaient le chien, hors d'haleine. Le garçon s'accrocha à son tronc. Que l'un d'eux s'avise de lever les yeux et il était fait comme un rat.
Ses lèvres s'étaient tordues, comme si le goût amer de vieux souvenirs
désagréables lui avait envahi la bouche.
-Il m'a trahi. Il nous a trahis. Il était nul. Malgré ça il a cru qu'il pourrait...
-Il n'était pas nul! l'interrompit Torak.
-Qu'est-ce que tu en sais? aboya Tenris.
-Je suis son fils!
Tenris ce dressa au-dessus de lui et découvrit des dents noircies:
-Et moi je suis son frère.