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4.03/5 (sur 75 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1940
Biographie :

Luc Boltanski est un sociologue contemporain français. Directeur d'études à l'EHESS. Il est le frère de l'artiste plasticien Christian Boltanski.

Les premières recherches de Luc Boltanski sont menées dans le cadre du Centre de Sociologie européenne, dirigé par Raymond Aron puis Pierre Bourdieu. Ses premiers travaux sont orientés par l'influence du cadre théorique bourdieusien. Boltanski est donc dans sa jeunesse inséré dans le « groupe de jeunes que Bourdieu avait réunis autour de lui ».

Au début des années 1970, Boltanski devient maître-assistant à l'École des hautes études en sciences sociales. Il participe à la fondation de la revue Actes de la recherche en sciences sociales. Au milieu des années 1970, Boltanski se désengage des Actes et se désinvestit de l'équipe encadrée par Bourdieu. Cette désunion intellectuelle avec la sociologie bourdieusienne peut se résumer par deux conceptions opposées de la critique sociologique.
Durant cette même décennie Boltanski s'avère également être un auteur de référence concernant la sociologie des cadres.
Parallèlement à son travail en sciences sociales, Luc Boltanski écrit et publie également en amateur averti des ouvrages de poésie et, plus récemment, des pièces de théâtre. Nuits, ouvrage édité à ENS Editions, regroupe les deux pièces La Nuit de Montagnac et La Nuit de Bellelande qui furent créées en mai 2008 au Théâtre Kantor de Lyon (Ecole Normale Supérieure de Lettres et sciences humaines) par le jeune metteur en scène Guillaume Pfister.


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Source : Wikipédia
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Les sociologues Luc Boltanski et Jeanne Lazarus nous ouvrent les portes de la sociologie : le livre "Comment s'invente la sociologie", qu'ils signent avec Arnaud Esquerre, est un dialogue à trois retraçant leurs parcours et les fonctionnements de cette discipline, de ses débuts à notre époque. Ils sont les invités de Géraldine Mosna-Savoye et de Nicolas Herbeaux. Visuel de la vignette : Alexander Spatari / Getty #discipline #sociologue #sociologie ______________ Écoutez d'autres personnalités qui font l'actualité de la culture dans Les Midis de Culture par ici https://youtube.com/playlist?list=PLKpTasoeXDrrNrtLHABD8SVUCtlaznTaG&si=FstLwPCTj-EzNwcv ou sur le site https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/les-midis-de-culture Suivez France Culture sur : Facebook : https://fr-fr.facebook.com/franceculture Twitter : https://twitter.com/franceculture Instagram : https://www.instagram.com/franceculture TikTok : https://www.tiktok.com/@franceculture Twitch : https://www.twitch.tv/franceculture

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Citations et extraits (40) Voir plus Ajouter une citation
L'essentiel, c'est d'intégrer une famille cinématographique, une famille théâtrale, un clan sociologique, dans lequel on peut compter les uns sur les autres, et si on fait faux bond à sa famille, alors, comme dans les clans siciliens, on perd, pas la vie, mais tout le reste : sa raison de vivre.
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Poser la question de la domination consiste [...] à se demander comment des acteurs en petit nombre peuvent établir durablement un pouvoir sur des acteurs en grand nombre, les dominer en exerçant un contrôle sémantique sur la détermination de ce qui est, et les soumettre à une forme ou une autre d'exploitation. Comme dans l'exemple de la métaphore visuelle qui sert de frontispice au Léviathan de Hobbes - où la figure du souverain se trouve dessinée par l'accumulation des corps sur lesquels il exerce son pouvoir -, la question du nombre [...] consiste à se demander comment des êtres humains en petit nombre peuvent accroître leur force en se liant les uns aux autres de façon à donner l'illusion qu'ils agissent comme un seul homme. [...] Il s'ensuit que l'état de sujétion des dominés doit trouver son principe dans le fait même de leur séparation qui est tel que chacun d'eux ne peut mobiliser que sa propre force, en tant qu'individu isolé. Du même coup, la possibilité de lutter contre la domination, en faisant passer les dominés d'un état fragmentaire à un état collectif, constitue l'un des objectifs premiers du travail d'émancipation que se propose la critique. (p. 73-74)
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Luc Boltanski
Dans la phase d'enquête, il faut être relativiste. C'est-à-dire qu'il faut écouter toutes les interprétations, tous les récits antagoniques que donnent différentes personnes des mêmes événements. Ce qui est le cas dès que vous avez un conflit important […] il y a deux récits historiques incompatibles. Il faut les prendre tous les deux. Ou quand vous avez un couple qui se sépare, c'est qu'ils ont deux récits antagoniques de ce qu'il s'est passé. Il faut les prendre tous les deux. Mais ce relativisme méthodologique n'est pas un relativisme politique ou éthique.

Interview dans Les Nouveaux Chemins de la Connaissance sur France Culture.
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Dans un monde en réseau, chacun cherche à établir les liens qui l'intéressent et avec des personnes de son choix. Les relations (...) sont "électives".
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L'introduction (...) de groupes d'expression de travailleurs, de "cercles de qualité", et de toute une panoplie sophistiquée d'outils de relations humaines a permis le renforcement du contrôle par les directions qui sont désormais beaucoup mieux informées que les syndicats sur les revendications et malaises des travailleurs.
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C'est l'existence de cette violence [symbolique] qui fournit sa principale justification à la critique, dont le premier mouvement consiste à dévoiler et à dénoncer la violence cachée dans les plis et les interstices des dispositifs de pacification associés aux institutions. Elle s'emploie alors à redécrire le travail de confirmation institutionnelle dans le registre de la violence et, par exemple, à dévoiler des "rapports de forces" sous les "rapports de droit", et elle s'autorise de cette redescription pour justifier les formes de violence - ne s'agirait-il que de violences verbales - qu'elle met elle-même en œuvre. Car la critique, particulièrement lorsqu'elle s'engage sur le terrain de la justice, peut difficilement se maintenir dans l'ordre des protestations posées de façon vague - comme on dit, "dans l'abstrait" -, par exemple à l'égard de cette entité abstraite que constitue "la société", sans se prolonger par des accusations portées contre des personnes. Or l'accusation n'est pas seulement génératrice de violences. Elle est déjà, par soi seule, une violence. (p. 147-148)
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Pour une grande part, la sociologie critique est une critique des institutions. C'est d'ailleurs la conjonction entre, d'un côté, la reconnaissance, dans l'esprit de Durkheim, de l'omniprésence des institutions et du rôle central qu'elles jouent dans le déroulement de la vie sociale et, de l'autre, le fait d'y voir surtout - contrairement à Durkheim - des instruments de domination, qui contribue à l'extension indéfinie du diagnostic de domination : c'est parce qu'il y a des institutions partout qu'il y a de la domination partout. (p. 86)
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Il est indéniable que le travail institutionnel de détermination et de qualification de ce qui est et de ce qui vaut exerce, quel que soit le genre de société où il est mis en œuvre, un effet de constitution d'une vérité officielle et aussi de ce que l'on met habituellement sous l'appellation de "sens commun" (et, particulièrement, d'un sens commun des conduites jugées normales ou anormales, à la façon dont l'entend la psychiatrie). Le pouvoir des institutions exerce par là un puissant effet sur ce que nous avons appelé la constitution de la "réalité" et, corrélativement, contribue fortement à assurer l'exclusion des possibles latéraux, c'est-à-dire la mise à distance du "monde". Les institutions, si nécessaires soient-elles, exercent donc bien [...] un effet de domination. (p. 149)
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Comme le suggèrent les remarques qui précédent, on peut donc schématiquement esquisser le tableau de deux types idéaux d'économie. À une économie centrée sur la production industrielle, s'oppose une économie fondée sur ce que l'on peut appeler des processus d'enrichissement des choses. Rappelons que le terme d''enrichissement" est utilisé non seulement pour signaler que les choses sur lesquelles repose cette économie sont particulièrement destinées aux riches, mais aussi pour désigner les opérations dont les choses font l'objet en vue d'en accroître la valeur et d'en augmenter le prix.
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Cette forme de domination ["complexe", ou "gestionnaire"] repose sur des dispositifs dont des individus ou des groupes peuvent tirer parti. Mais des personnes différentes peuvent, à différents moments, avoir prise sur ces dispositifs, ce qui rend difficile l'identification par la critique des détenteurs de puissances d'agir. Incarnées dans des individus, elles conservent néanmoins toujours un caractère plus ou moins impersonnel. La question de savoir qui sont les dominants s'y présente donc comme problématique. Ces dispositifs n'opèrent pas en cherchant à entraver le changement de façon à maintenir coûte que coûte une orthodoxie, comme dans les sociétés dites "totalitaires". Au contraire, ils interviennent en valorisant, en accompagnant et en orientant le changement. En ce sens, ils ont partie liée avec le capitalisme comme forme historique subsistant tacitement par un jeu de répétitions et de différences, mais qui prône le changement pour lui-même, en tant que source d'énergie. (p. 193)
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