AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

4.17/5 (sur 46 notes)

Nationalité : Haïti
Né(e) à : Port-au-Prince , le 2 janvier 1954
Biographie :


Evelyne Trouillot est née à Port-au-Prince, et a fait ses études universitaires aux États-Unis avant de retourner en Haïti en 1987. Elle travaille dans le secteur de l’éducation.
Elle publie son premier recueil de nouvelles en 1996 et son premier roman, Rosalie l'infâme ( 2003) se situe à Saint-Domingue dans les années 1750.

Ajouter des informations
Bibliographie de Evelyne Trouillot   (10)Voir plus

étiquettes
Videos et interviews (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de

"Des Livres et Vous" Evelyne Trouillot (07 Juillet 2017) Des livres et vous avec la voix la plus modeste des lettres haïtiennes. Écrivaine à la plume somptueuse à l'imagerie renversante. Evelyne Trouillot fait poèmes et romans dans un souffle fin et généreux. Mirador aux étoiles, La mémoire aux abois, Par la fissure de mes mots, Rosalie l'infâme, Je m'appelle Fridhomme. Evelyne Trouillot travaille dans la retenue, la presque timidité mais son œuvre est pétrie d'une importante sûreté esthétique. Cette semaine, DLV, vous propose son univers. Tout est dans le concept RTVC.


Citations et extraits (45) Voir plus Ajouter une citation
Nudité

J'aurais aimé te dire
un poème tout cru
à l'odeur encore verte
un secret sur sein muet

au sourire invisible
arabesques codées
en pointillé de baisers rêvés
que toi seul comprendrais

Rayon assoupi de tendresse
corps sans contours
sexe au bois dormant
suspendu à l'esquisse carnassière
de tes lèvres

J'aurais voulu t'écrire
un poème nu et fou
une goutte
blottie entre la page et le néant
anxieuse de tracer sa buée
pour retrouver
la rondeur du désir
Commenter  J’apprécie          468
Ma mémoire s'affole, emmêlée entre souvenirs et réalités, assiégée par tes cauchemars et mes rêves à moi.
Commenter  J’apprécie          270
Un jour

Un jour je renierai ma mère, les yeux fermés j'irai
sans vagues ni bateaux dans mes prunelles affronter
la sécheresse et les immeubles en verre d'où l'on
apprend à aimer la beauté froide des palissades

Un jour, je renierai la mémoire de mes sens, j'irai
avec sous mes pieds l'odeur des algues broyées, avec,
sous mes bras des éclats d'embruns en bandoulière

Un jour, je renierai la douleur de ma naissance, j'irai
sans estampes ni mains offertes pour retenir le sel
de mes larmes

J'irai sans bâton ni colère dans mes entrailles

Un jour, bientôt peut-être, j'apprendrai à courir
sans rêver de soleils verts, de rire en cascade
et de nasses folles

Mais aujourd'hui mon île a plié son aile et j'y blottis
ma peine d'oiseau écartelé entre l'incertitude
et l'envol dans la beauté émeraude de son histoire
frémissante
Commenter  J’apprécie          170
La sienne (son histoire) ressemblait à tant d'autres récits de terre volées, de fils disparus, de chagrins enterrés avec les morts. Mais ta mère savait aussi que chaque détresse érige ses propres lois et que, pour les effacer ou les changer, il faut tant de larmes et d'éraflures qu'elles en deviennent irremplaçables.
Commenter  J’apprécie          170
Secousses

La terre a soulevé mon cœur
d'un mouvement sec et violent
elle l'a déchiré
éparpillant mille morceaux
comme larmes d'oiseaux errants
aux quatre vents de mon île
et depuis
chaque nuit
j'entends les battements
hésiter à mi-chemin
entre décombres
et étoiles
Commenter  J’apprécie          172
Un jour la vie aura goût terre mouillée et mangue mûre.
Commenter  J’apprécie          150
Secousses

La terre a soulevé mon cœur
d'un mouvement sec et violent
elle l'a déchiré
éparpillant mille morceaux
comme larmes d'oiseaux errants
aux quatre vents de mon île
et depuis
chaque nuit
j'entends les battements
hésiter à mi-chemin
entre décombres
et étoiles
Commenter  J’apprécie          130
(L'errance devenue chair)

Je bois ma terre
par la fissure de mes mots
bris de bleu
en convalescence
brins de rêves
égarés entre ma paupière et
l'incertitude de la mer
Commenter  J’apprécie          120
Je veux vivre. Sans cette charge oppressante qui m'a été léguée. Sans peur et sans angoisse autres que celle que la vie m'amènera au rythme du temps présent.
Commenter  J’apprécie          110
(Larmes bleues)

Le poème refuse l'adieu
plonge dans les couleurs nouvelles
d'une rivière indolente
pour échapper aux syllabes
trop vraies
qui s'éparpillent
en cris retenus
chansons qui se glacent
pour calfeutrer la douleur
ballotée
endormie
par la magnificence
étalée sans souci
Commenter  J’apprécie          100

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Evelyne Trouillot (91)Voir plus

Quiz Voir plus

Ils étaient dix

Comment sont invité les invités sur l'île ?

Par lettre
par train
par musique

8 questions
100 lecteurs ont répondu
Thème : Agatha ChristieCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *}