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Critiques de Anonyme (675)
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La Farce de maître Pathelin

La farce de Maître Pathelin, datée du XV°s, s'inspire des fabliaux et des farces déjà existantes. Cependant, la construction et le style en font la première vraie comédie de la littérature française. Chef-d'oeuvre du théâtre médiéval, cette farce ne reprend en aucune façon les vulgarités ou autres lourdeurs que l'on pouvait trouver ailleurs. Elle combine plusieurs intrigues, exploite les ressorts du comique pour mettre en scène un monde dominé par l'astuce et l'hypocrisie. Il s'agit d'une satire féroce dans laquelle il n'y a pas de prise de position morale.
Lien : http://promenades-culture.fo..
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Le Roman de Renart

J'aime beaucoup Maurice Genevoix pour des romans comme La Dernière harde ou Raboliot, ou encore la série Ceux de 14. Il a un style puissant, nourri d'observation de la nature, qui n'a pas vieilli. J'ai lu avec le plus grand plaisir cette broderie autour des écrits disparates du Roman de Renart médiéval.



L'auteur a fait le choix judicieux de réorganiser les épisodes du Roman en trois parties : les enfances de Renard - Les gabets de Maître Renard - Le plaid Renard. Dans la première, Renard, jeune goupil mais déjà papa, déploie ses efforts pour nourrir sa famille, mais doit souvent repartir bredouille, trompé, moqué par des ennemis plus forts que lui, ou dont il n'a pas encore éventé la ruse. Dans le second, il se venge, rend dent pour dent, et gabe ses ennemis - c'est-à-dire moquer, railler, en langage médiéval. Renard fraye aussi bien avec Ysengrin le loup, Tybert le chat sauvage, que les hommes, le fermier ou vilain Constant Desnoix, ou encore Lanfroi le forestier (un homme bon, qui apprécie le goupil à sa juste valeur). A tous il joue des tours pendables, et souvent leur fait perdre une partie de leur personne, comme leur queue. Ce faisant, il prend de l'assurance jusqu'à une certaine forme de démesure, exaspérant contre lui la faune des forêts. Dans la troisième partie, Renard doit se défendre (plaider) devant le roi Noble (le lion, bien sûr), puis affronter Ysengrin en combat singulier. Cet ordre du récit donne une unité et un sens aux actions de Renard : c'est un roman d'apprentissage en bonne et due forme, dans lequel ce petit animal vif et intelligent apprend, grandit et mûrit, pour découvrir l'espace de sa propre liberté, au sein de la forêt qu'il aime, et de son domaine, Maupertuis.



Les aventures sont racontées d'une manière saisissante de vérité, de vie naturelle : Genevoix est un auteur qui choisira toujours le nom juste pour les créatures des bois, leurs couleurs, leurs cris - pas de longues descriptions, mais des notations visuelles, auditives ou olfactives qui transportent le lecteur dans un univers sensible, où des drames se jouent, mais aussi des moments plaisants. Nous y voyons également se dérouler la vie paysanne d'autrefois, en des lieux différents mais très bien typés. Des scènes fortes ponctuent le roman, scènes de chasse où Renard échappe de peu aux dents de la meute, grande scène d'inondation de printemps, scène du procès digne du Roi Lion, et bien sûr du combat à mort entre le loup et le goupil.



Le tout est évoqué dans une langue d'apparence médiévale, facile à lire toutefois, et parfaite quant au style. Je regrette seulement que Genevoix n'ait pas joué le jeu jusqu'au bout, et qu'il ait introduit la modernité à partir des toutes dernières scènes, alors que tout semblait jusque-là se dérouler au Moyen Age.



Un livre à recommander aux amoureux de la nature et de la vie sauvage.
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Tristan et Iseult

Une relecture, la première datant d'un temps qui me semble si loin... il y a 30 ans.

Je me souviens que j'avais été subjuguée par cette passion entre 2 êtres.

La littérature médiévale peut faire peur sur plusieurs plans. Les nombreuses versions de ce récit permettent de moins appréhender cette lecture.

Tristan et Iseult, c'est l'amour éperdu entre 2 personnes.
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La chanson de Roland

Ce premier tome de "La Chanson de Roland" décrit deux points de cette histoire :

- La Trahison

- La Bataille, jusqu'à la victoire de Roland

Cette bataille c'est celle de Roncevaux qui a lieu en 778 sous le règne de Charlemagne, en Espagne, dans les Pyrénées.

Ce poème, ou chanson de geste, a certainement été écrit vers la fin du XIIème siècle, mais le "manuscrit d'Oxford", qui relate les faits, n'est découvert qu'au XIXème siècle.

Cependant, la légende de Roland a été diffusée pendant tout le Moyen-Age, avec des ajouts et des contre-vérités historiques, ainsi que des personnages imaginaires.

Roland existait réellement, pair de France, Préfet des Marches de Bretagne il n'était pas le neveu de Charlemagne ; l'Archevèque Turpin est réel également ; Charlemagne, n'était pas alors le vieillard décrit mais un homme de 36 ans. Olivier est un personnage créé dans le but d'accompagner Roland et de lui offrir une solide amitié.

En fait cette bataille de Roncevaux fut une véritable déroute, dont les Basques, qui connaissaient bien le terrain furent vainqueurs. Rédigé sans doute au moment de la première croisade, nos preux chevaliers français affrontent les Sarrasins, ceci pour des raisons politiques, religieuses et pour ne pas tenir l'image du grand Empereur qu'était Charlemagne.

Il y a beaucoup de répétions dans le texte, ceci est inhérent à la forme du poème qui était récité par des trouvères ou troubadours. Et je déplore aussi, la grande violence décrite pendant la bataille, beaucoup de barbarie, de coups d'épées, d'épieux ou de lances, avec des blessures très détaillées, et un énorme flot de sang...

Roncevaux fut une boucherie!

Je m'attends à la même lecture dans le second tome...
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Tristan et Iseult

Tristan est missionné par son roi pour ramener sa future femme à lui. Mais Iseult qui n'est pas pour ce mariage arrangé décide de boire un élixir qui la rendra amoureuse. Hélas l'amour a choisi sa destination et ce n'est pas le coeur du roi.



Une histoire qui nous rappelle que l'amour se choisit et ne s'impose pas.



très belle histoire qui pourrait encore faire écho aujourd'hui.
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Confessions d'un homosexuel à Emile Zola

Voilà un livre d'un grand intérêt, à la fois humain et scientifique. Humain d'abord, car il présente plusieurs textes autobiographiques envoyés par un noble italien homosexuel à Emile Zola et au docteur Saint-Paul, au tournant du XIX° et du XX°s. Si l'auteur, anonyme et peut-être fictif, commence par employer le langage de l'époque pour désigner ses tendances (perversion, inversion, monstruosité, etc), on voit émerger avec étonnement, au fil des pages, la conscience et l'affirmation d'une personnalité particulière qui rejette finalement toute culpabilité pour s'affirmer comme homosexuelle. L'époque voit émerger pour la première fois une conscience de soi identitaire construite sur les préférences sexuelles, chose inconnue jusque-là, puisque la sexualité, même déviante, n'était pas le référent d'une identité consciente d'elle-même. On se définissait autrement que par sa sexualité. L'étape suivante, c'est "A la Recherche du Temps Perdu", où Proust fait entrer ce genre de personnage dans la littérature mais aussi dans le champ des idées et des représentations.



Le second intérêt de l'ouvrage est scientifique. Le premier destinataire des Confessions est Emile Zola, dont la curiosité pour l'hérédité, la génétique naissante et ce qui deviendra les "sciences humaines", à l'oeuvre dans les Rougon-Macquart, est connue de tous ses lecteurs du temps. Il est amusant qu'il reçoive ce texte en pleine rédaction de ses quatre "évangiles", dont l'un, Fécondité, est un hymne à la reproduction. Son moralisme étroit (qui lui fit refuser de signer une pétition en faveur d'Oscar Wilde alors en pleins scandale et procès) ne faisait pas de lui le meilleur interlocuteur possible pour un tel texte. Mais il savait être aussi large d'esprit, et il le donna au docteur Saint-Paul, qui lut et adapta (censura aussi) les écrits de cet Italien. On appréciera les aperçus (hélas trop courts) sur l'histoire des sciences médicales, sur la naissance de la psychologie, de la sexologie, et bientôt, de la psychanalyse. "La science des rêves" de Freud paraît en 1900.



Proust, Freud : on voit bien là que ce livre et cette autobiographie sont aux racines mêmes de la modernité occidentale et de la révolution morale du XX°s européen.
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Flamenca - Bilingue occitan-français

Ce roman du 13ème siècle, écrit en vers et en occitan, est un roman courtois auquel ne manquent donc ni les fêtes ni les tournois, une vie de cour où les chevaliers rivalisent et s’affirment autant par leurs aptitudes à la guerre que par leur beauté, l’art d’aimer et de converser qui s’ajoutent à leur vaillance et leur impétuosité. Le titre du roman a été emprunté au personnage féminin, Flamenca ou « la flamboyante », ce qui souligne assez ce que put être sa beauté. Elle vient d’épouser le seigneur Archambault, qui réside dans sa forteresse de Bourbon, mais celui-ci transformé par la jalousie finit par la tenir captive. Le jeune Guillaume de Nevers, en quête de prouesses guerrières et d’aventures amoureuses, s’éprend à son tour de Flamenca, sans qu’il ne l’ait pourtant jamais vue. Il n’aura dès lors de cesse de pouvoir l’approcher et la conquérir, usant de stratagèmes multiples. Ce roman est devenu un classique de la littérature occitane bien que la traduction ne puisse rendre ni le rythme ni les accents méridionaux de l’original.
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La Vie de Lazarillo de Tormes

Un bon souvenir que la lecture de ce court roman espagnol du seizième siècle, qui est devenu un classique du roman picaresque.

Un jeune homme se voit entraîner dans une série d'aventures qu'il ne maîtrise pas, qui vont plus lui apporter des ennuis que du bonheur et qui le rendrons encore plus ruiné qu'il était pauvre. Le style est énergique, on ne s'ennuie pas et c'est un bon exemple pour entrer dans ce genre littéraire peu connu en France, qui prend son origine dans le picaro, le jeune homme sus-décrit.

On découvre aussi l'Espagne de cette époque, avec de belles descriptions et des personnages tous peu recommandables et on a un exemple d'anti-héros avant l 'heure.

C'est une lecture profitable et pas seulement pour la culture.
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Le Roman de Renart

C'est un régal ! Même (surtout) avec les plus jeunes, qui auront quand même parfois besoin d'explications pour bien comprendre ce qui se trame...



Recueil d'anecdotes, en quelque sorte, qui narre le fameux tours pendables que Renart le Goupil fait subir à son entourage, souvent drôles, parfois cruels et dépourvus de la morale la plus élémentaire !



Mes tours préférés sont ceux où Renart se joue d'Ysengrin, le loup aussi bête que brutal. La pêche sur la glace ou le puits. J'ai un petit coup de coeur aussi pour son procès.



D'aussi loin que je me souvienne, ce livre là a toujours fait partie de moi !
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Les Mille et Une Nuits, tome 1 : Dames insi..

”Tu ne sais ma présence qu'au seul son de ma voix”.

Le roi à qui Shahrâzâd présente un miroir des rois reste suspendu, à ses lèvres attaché. Shahrâzâd tient la vie du roi en sursis comme il tient la sienne en sa volonté. Shahrâzâd, l'héroïne des Mille et une nuits, éclipse l'histoire du roi qui précède la sienne, par les siennes, d'histoires, qu'elle narre nuit après nuit. Mille et une nuits d'amour en compagnie de Shahrâzâd et de sa soeur Dunyâzâd, tel est le compte échu au roi Shâhriyâr, l'insomniaque, bienheureux toutefois de passer ses nuits à écouter les contes de Shahrâzâd, elle qui “ avait dévoré bien des livres [...] On dit qu'elle avait réuni mille livres”.

La conteuse entretient la curiosité du roi et des lecteurs,s'interrompant, et les mêmes formules reviennent, mille fois, parfois à la fin d'une histoire, après avoir promis une histoire bien meilleure encore, parfois en plein milieu d'une histoire, au moment d'un retournement de situation :

“Mais l'aube venait reprendre Shahrâzâd, parler n'était plus permis : elle se tut.”

Mais elle reprend à la nuit tombée :

“On raconte encore, Sire, ô roi bienheureux, que …”

Ainsi survit-elle, nuit après nuit, par son éloquence, par la durée qu'elle entretient, pour faire durer le plaisir.



Et Shahrâzâd raconte l'amour et la mort, elle chante les retrouvailles, les victuailles, les épousailles. La conteuse mêle savamment les registres puisqu'elle s'illustre dans le genre épique ( voir le conte du roi guerrier Sharr Kân, mon préféré), le genre lyrique, le genre satyrique (surtout aux dépens des chrétiens), le genre didactique : des genres nobles dédiés aux personnages illustres. Règnent alors dans l'esprit du roi, Dieu - le Coran est intégré aux Mille et une Nuits - son prophète, et des rois anciens aux trésors incommensurables, vivant en des châteaux d'Ispahan, de Bagdad, de Damas, de Chine, d'Inde ou d'ailleurs, d'or et d'argent, en lapis-lazuli telle la porte d'Ishtar. S'anime un monde merveilleux où s'amusent les démons, les génies, où survit la magie comme l'art de la géomancie et les reines lisent la vérité en traçant des signes sur le sable lorsqu'il ne s'agit pas de tourner une gemme dans un sens ou dans l'autre pour faire intervenir les génies qui proposent non pas des tapis volants mais des lits volants (sans doute la version luxe de leur catalogue). S'aiment les hommes et les femmes à la beauté de lune, amants (mal)heureux enlacés ou séparés. Les Mille et une Nuits, ce recueil infini de contes, nous offre comme un coffret de joyaux des morceaux de poésie élégiaque (les amants pleurent leur malheur) ; des extraits de littérature érotique où la femme est le coffret et l'homme la clé. Shahrâzâd donne son corps, son âme, sa vie à Shâhriyâr, lui procurant du plaisir, tout en l'éduquant en lui donnant subrepticement des indications sur l'art de gouverner sa vie et sur l'art de gouverner un royaume. Nuzhâ, l'un des personnages de la conteuse, dans le conte le plus long de mon édition, découvre d'ailleurs l'étendue de sa sagesse lors d'un entretien avec le roi en commençant par cet art qui surclasse les autres : l'art de gouverner. Les histoires qu'on raconte aux rois de légende sont consignées en lettres d'or et il est souvent dit qu'il s'agit d'”écrire d'une fine aiguille sur le coin de l'oeil”. En effet, tout lecteur se doit de déchiffrer les signes par l'oeil et les personnages sont censés, s'ils ne veulent pas tomber dans les embûches que leur réserve le sort, respecter les signes. Shahrâzâd rappelle aussi, qu' "Il n'y a de force et de puissance qu'en Dieu” et la parole sacrée par excellence, résout souvent comme par magie les problèmes dans les contes de Shahrâzâd. L'histoire et la morale sont fabuleuses.

On retiendra que tout était écrit. Mektoub.
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Ghazels - Poèmes persans

Petit opus, maxi plaisir : ces petits poèmes, denses comme des haikus mais aussi dessinés comme des arabesques, proposent en quelques pages un voyage oriental dans le temps dans un concentré de sentiments doux et violents où l’émotion amoureuse exhale ses parfums de fleur de jasmin, où le piment de la jalousie perce le cœur comme un acide, et où l’amante éconduite pleure des larmes de lune. Ces quelques pages font vivre un moment d’éternité.
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Les mille et une nuits

Moralité : Le sultan aurait trouvé le moyen parfait de ne plus être cocu, et jusqu'à la fin de ses jours, s'il n'était si curieux.



Ou bien : Il faut toujours satisfaire sa curiosité, quoiqu'il advienne, et espérer qu'il n'en résulte pas que du mal ?



J'hésite...
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Tristan et Iseult

« Je serai heureux si cette interprétation nouvelle de la légende pouvait restituer aux lecteurs d’aujourd’hui une image plus fidèle de ce conte primitif, tout imprégné de traditions celtiques, où l’intrépide Iseult, conduisant le jeu, soumettait le fier Tristan par la force de la magie et le liait pour jamais à son propre destin ».



René Louis retire des mêmes anciens textes utilisés par son illustre maître, Joseph Bédier, une toute autre essence qui sublime le tragique de la mythique histoire de Tristan & Iseult, la fomentatrice qui aura raison du plus preux chevalier de la Table Ronde par caprice.

« Si je n’ai pas dit à tous ce qu’ils eussent souhaité, je l’ai dit du moins le mieux que j’ai pu et j’ai dit la vérité pure autant que j’ai pu la connaître. » La vérité pure de René Louis peut ne pas être l’image la plus fidèle de l’antique légende, elle est celle qui aura eu raison de mon cœur.

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Théâtre de campagne. Paturel

Le hasard a voulu qu'un brocanteur, l'année dernière, déniche et m'offre en fin de braderie aux livres un vieux volume abîmé intitulé Théâtre de campagne, recueil de pièces de Legouvé, Bornier, Normand, Meilhac et d'autres. Des dramaturges quelque peu oubliés pour la plupart, mais qui connurent un certain succès dans la seconde partie du XIXème. Meilhac, lui, est aujourd'hui essentiellement connu pour ses livrets d'opéra, opéra-comique et opéra-bouffe, notamment ceux de Carmen, La Belle Hélène ou encore La vie parisienne.



On comprend vite, à la lecture, que Paturel ne soit pas resté dans les mémoires. Pièce en un acte, elle joue sur un quiproquo tel qu'on en inventait à la pelle à cette période, et ce n'est pas spécialement drôle, ni rythmé, ni même particulièrement ennuyeux. C'est la comédie typique , de celles qui offraient des rôles à Sarah Bernhardt et d'autres, et qui ne présente aucun intérêt spécifique. À lire par curiosité pour se remettre en tête que le public n'allait pas voir que des chefs-d'oeuvre, mais parce que le théâtre était la grande distraction de l'époque, et que le texte ou le jeu des acteurs n'était pas forcément ce qui excitait le plus le public.



Une seule conclusion s'impose à mes yeux : Meilhac était meilleur librettiste que dramaturge !





Challenge Théâtre 2017-2018
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Le Roman de Renart

On connaît tous Ysengrin et Renart, paraboles animalières de caractères bien identifiables, le puissant intransigeant et le rusé narquois... Les aventures de ces deux compères, enfin surtout de Renart, sont autant d'allégories des liens entre faibles et puissants, entre laïcs et hommes d'Eglise, entre malins et stupides... Des fables alertes, des histoires courtes et évocatrices.

Si le style a forcément vieilli, ce n'est pas ce qui m'a gênée le plus, mais plutôt le côté répétitif des histoires, donc des métaphores. Un univers satirique qui nous échappe un peu aujourd'hui je trouve (enfin, du moins, qui m'a échappé, et lassée !), une lecture au final fort indigeste pour moi, mais la première fois que je lis l'intégralité de ces fables.
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Mademoiselle S.: Lettres d'amour 1928-1930

Tout d’abord je tiens à remercier Babelio et la masse critique pour m’avoir envoyé gracieusement cet ouvrage.



Maintenant je dois avouer que j’ai détesté ce livre autant pour le fond que la forme.

Jean-Yves Berthault est censé ici être celui qui a trouvé cette correspondance datant des années 20 dans une cave. Mon principal problème est de ne pas pouvoir croire en cette version à la lecture de l’ouvrage. Ce recueil épistolaire est construit comme un roman, si nous n’avons les lettres que d’un parti, celles de Simone, elles nous éclairent sur les lettres de son amant et souvent citent leurs conversations passées comme on le ferait dans un livre afin de guider le lecteur. Au commencement les lettres introduisent l’histoire puis montent en puissance et annoncent la fin de manière assez téléphonée, rien de plus qu’un roman épistolaire, déjà je suis déçu. Comment ne pas l’être quand on vous a vendu des lettres érotiques écrites par une femme en 1928 et que vous vous retrouvez à lire un roman pornographique écrit par un vieux libidineux en 2015, bonjour la douche froide.

Les scènes de sado-masochisme me paraissent aussi peu probables, comment cette femme pourrait-elle se réjouir de retrouver son amant pour se faire taper sans que ceci ne fasse partie d’aucun scénario, ça sonne plus que faux.

Ensuite elle s’aperçoit vite que son amant aime se faire titiller l’anus, nous allons être servi, il n’y a pas une page ou elle ne « fouille sa chair intime » avec son doigt, sa langue, son godemichet, scènes très descriptives et redondantes, pas du tout érotiques.

Je ne parle pas de la fin du roman qui est consternante ni des commentaires de bas de page de l’auteur qui essaie de nous expliquer ce qui aurait pu nous échapper.

Je relis le sous-titre de l’ouvrage et je vois « lettres d’amour », je ne peux pas résister à vous citer un extrait afin que vous compreniez bien ce que amour peut vouloir dire ici:

« Non, c’est ton cul que je veux, ton beau cul ferme. Je veux y plonger ma langue impatiente, je veux y coller ma bouche avide... Tiens, tiens, donne-le donne-le. Ah! Que c’est bon, mon doux amour, de sucer cette chair qui s’offre... »

C’est beau l’amour, surtout quand c’est si bien écrit.
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La Vie de Lazarillo de Tormes

La vie de Lazarillo de Tormès est considéré comme l'un des romans fondateurs du genre picaresque. En effet, le narrateur est interne et omniscient, c'est le protagoniste éponyme lui-même qui fait une autobiographie générale de sa vie, la retraçant dans les grands épisodes. Même si les chapitres sont séparés et ne contiennent pas de connecteurs logiques, les petites histoires s'enchaînent avec fluidité et régularité.



Concernant l'auteur de ce roman, il a voulu rester dans l'anonymat. Plusieurs hypothèses circulent concernant ce choix, notamment sur le fait que l'auteur a pût être un juif forcé de se convertir au christianisme par le gouvernement Espagnol. Dans un contexte d'âge d'or de l'Espagne, à l'apogée de son système économique, l'auteur retrace avec tristesse les personnes oubliées, qui ne profitent pas de cette riche ascension, et restent dans la misère la plus totale.



Pour apporter du poids à son récit, le protagoniste Lazarillo est plongé directement, dès sa naissance, dans la plus grande détresse matérielle. En effet, il naît dans un ruisseau, avec un père en prison, et une mère obligée de fréquenter un homme de couleur pour pouvoir survivre. Aucun sentiment ne pointe, ne serait-ce que de l'amour envers son enfant. Bien au contraire, la mère vend Lazarillo à un aveugle, alors même qu'elle travaille dans une auberge où celui-ci loge.



Commence alors une longue aventure mouvementée, où le jeune homme passe de main en main, de maître en maître, et tente au mieux de survivre. Dans cette pauvreté monstre, Lazarillo comporte néanmoins un trésor bien précieux : la ruse. En effet, dès sa première rencontre avec son maître l'aveugle, les tours ne manquent pas. Plus les pages défilent, plus les ruses se multiplient, seul moyen de contrer le manque de nourriture et de pouvoir manger à sa faim.



On voit donc dans ce livre une virulente critique des moeurs espagnoles, notamment de la classe montante, qui en oublie les pauvres. Dans cette classe montante se trouve les hommes d'églises, qui sont montrés de manière négative dans La vie de Lazarillo de Tormès, ils se détournent de leurs droits, ils en deviennent hypocrites et avares. C'est donc une satire anti-cléricale, doublée d'un humour noir sur la condition dégradée et tragique du personnage, qu'a retracé ici l'auteur anonyme.



Un très bon roman, qui se lit facilement, avec la particularité de comporter le texte source en espagnol et sa traduction française par Bernard Sesé. J'ai bien aimé le ton employé, le tracé méthodique de la vie du héros, et le contexte spatio-temporel dans lequel s'écrit ce livre. Etudié en cours de littérature comparée d'espagnol, je ne regrette absolument pas cette découverte.
Lien : http://addictbooks.skyrock.c..
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La Farce de maître Pathelin

Texte vieilli, lu pour avoir une idée de ce que pouvait être ce livre... Une oeuvre très éloignée de ce que la littérature actuelle peut nous offrir. Texte divertissant, sans plus.
Lien : http://araucaria.20six.fr/
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Les Aventures de Sindbad le Marin

Texte ô combien célèbre , archétype , avec l’Odyssée (dont on reconnaît le Cyclope dans le 3ème voyage) , des récits de voyage mâtinés de merveilleux. Après un prologue qui confronte Sindbad le pauvre Portefaix au riche Sindbad le marin.Celui-ci raconte les sept voyages qui lui ont valu sa fortune et les peines qu’ils lui ont coutées . En effet , chacun suit un schéma invariable :départ pour un voyage commercial , catastrophe (5 naufrages sur 7 voyages !) ,longues épreuves (27 ans pour le dernier ) , puis reconstitution de la fortune et retour à Bagdad .Les péripéties sont variées : monstres (serpents , poissons, oiseau géants) , peuples étranges ( les hommes singes , les hommes volants, le vieillard de la mer) , mœurs exotiques (le puits aux cadavres ,cannibalisme) .Sindbad est avant tout un marchand ,soucieux de rentabiliser ses pérégrinations mais il est aussi poussé par la curiosité . Ces contes sont bien agréables à lire.
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Une nuit dans un harem maure

L’auteur est anonyme mais on sait qu’il est un anglais britannique et que le roman a été écrit à la fin du XIXè siècle. Pourquoi l’anonymat ? Peut être parce qu’à l’ère victorienne tout était si … la morale, donc écrire un roman érotique devait paraître innaproprié pour une personne respectable … Ceci n’est qu’une hypothèse de ma part, bien sûr ..



Un beau capitaine britannique échoue au pas d’un sérail ou neuf femmes du Pacha Abdallah, absent, l'accueillent. Afin de les remercier de leur hospitalité, il promet de rendre hommage à chacune d’elle d’ici la levé du jour. Afin d’assurer un peu de repos au jeune homme entre ses étreintes, toutes devront raconter un moment lascif de leur vie.



Livre érotique, sensuel qui se lit rapidement … petite parenthèse agréable.

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