Le hasard a voulu qu'un brocanteur, l'année dernière, déniche et m'offre en fin de braderie aux livres un vieux volume abîmé intitulé Théâtre de campagne, recueil de pièces de Legouvé, Bornier, Normand, Meilhac et d'autres. Des dramaturges quelque peu oubliés pour la plupart, mais qui connurent un certain succès dans la seconde partie du XIXème. Meilhac, lui, est aujourd'hui essentiellement connu pour ses livrets d'opéra, opéra-comique et opéra-bouffe, notamment ceux de Carmen, La Belle Hélène ou encore La vie parisienne.
On comprend vite, à la lecture, que Paturel ne soit pas resté dans les mémoires. Pièce en un acte, elle joue sur un quiproquo tel qu'on en inventait à la pelle à cette période, et ce n'est pas spécialement drôle, ni rythmé, ni même particulièrement ennuyeux. C'est la comédie typique , de celles qui offraient des rôles à
Sarah Bernhardt et d'autres, et qui ne présente aucun intérêt spécifique. À lire par curiosité pour se remettre en tête que le public n'allait pas voir que des chefs-d'oeuvre, mais parce que le théâtre était la grande distraction de l'époque, et que le texte ou le jeu des acteurs n'était pas forcément ce qui excitait le plus le public.
Une seule conclusion s'impose à mes yeux : Meilhac était meilleur librettiste que dramaturge !
Challenge Théâtre 2017-2018