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Citations de Ayerdhal (228)


Si j'étais le docteur En Sue, je ponctuerais une de mes leçons mytanes d'un « Pourquoi les evres ont-ils refusé d'user du fantastique levier d'occultation idéologique que constitue l'art? » mais je suis son cauchemar préféré et j'écris plutôt : le problème avec l'art, ce sont les artistes. Ils sont incontrôlables.
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Il y a une condition sine qua non à la honte, quelque chose qui la précède et sans laquelle elle ne peut naître : la prise de conscience.
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Bien qu'elles se diluent dans notre amnésie collective, les personnes âgées n'ont pas toujours été des personnes âgées.
Avant que la succession des ans ne les courbe, les plisse, les fripe, les ralentisse, avant que le fil des saisons ne leur entaille les chairs, le souffle et la mémoire, avant qu'elles ne soient plus aux yeux du monde des vieillards friables à demi transparents, elles ont traversé des âges que beaucoup d'entre nous ne connaîtront pas, construit des existences que nous sommes incapables de soupçonner, riches d'expériences dont nous ne savons rien.
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Sans s'éroder vraiment, il arrive un âge où l'émerveillement ne s'exprime plus que par bouffées, souvent provoquées par la simple lassitude des banalités. Il suffit d'une couleur un peu vive dans un décor blafard, d'un rire cristallin dans le métro du petit matin, d'un geste qui prend l'indifférence à contre-pied, d'une parole qui ne reflète aucun prêt-à-penser. Avoir l'œil et l'oreille est un avantage, entretenir un minimum d'espièglerie un atout maître. Il n'est pas inutile aussi de posséder l'imagination vagabonde.
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Si en voyant les mains, les chapeaux ou les sébiles tendus, vous vous interrogez sur la nature du commerce, dites-vous que les mendiants dispensent une denrée inestimable : leur propre misère comme repère social, avertissement bon marché, vision de l'avenir qui vous pend au nez, rappel à l'ordre et, bien entendu, satisfaction d'être soi.
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Charmant, non ? Et pas la peine de répliquer qu'un plombier semble plus qualifié pour résoudre un problème d'une telle gravité ; on en a déjà expédié trois. Le premier est tombé dans la cuvette, le second s'est amputé les testicules en rabattant le couvercle un peu vite, le troisième a été dissous par la diarrhée chlorhydrique d'un Soulfa dipsomane pendant qu'il inspectait le siphon en apnée.
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- Eh ! Steph ! T'oublies pas ton pote Michel, hein ?
Steph n'oublie jamais son pote Michel, cette petite phrase est juste un rituel. Elle signifie "j'suis là", parce que Michel ne zone pas que sur Ainay, parce que la municipale ne le laisse pas toujours traîner sur son banc à l'heure où les enfants vont à l'école et les veinards au boulot.
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Le pays est truffé de recoins et de penseurs qui iront aux urnes faire où on leur dit de faire et qui laisseront la république dans l'état où ils n'ont pourtant pas aimé le trouver en entrant.
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Ma vie était foutue. Bien. Et alors ?
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On s'habitue au désert comme on s'habitue à tout, mais c'est une habitude contrainte, au mieux une adaptation, pas une intégration.
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Baako a développé son plan de campagne, Geoff l'a retouché. Au fond de lui-même, il a dû admettre qu'il était impressionné. Ca ne l'a pas empêché d'ajouter diverses précautions un brin vicieuses, manière de renforcer d'une ou deux décimales chaque certitude. Tout ce qui peut merder va merder, tout ce qui ne le peut pas aussi. Mais il n'y a pas de raison de faciliter la tâche aux jeteurs de mauvais sorts.
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Depuis que je lis, je lis de la science-fiction - je ne lis pas que de la science-fiction, mais elle entre pour moitié dans ce qui meuble mes insomnies - et, en ce sens, j'ai toujours eu conscience d'être privilégié, d'être très privilégié.
Non seulement parce que, quand une dictature se met en place, l'une de ses premières dispositions est de prohiber la science-fiction (qui vient juste après la sociologie dans sa hiérarchie des potentialités subversives)
Non seulement parce qu'elle est un puissant outil pédagogique, toutes sciences confondues, et un formidable véhicule idéologique.
Non seulement parce qu'elle est la plus riche expression de l'imagination créatrice.
Mais parce que, au delà de toutes ces prérogatives, la science-fiction n'est ni plus ni moins que le seul mode d'expression d'intention et de réflexion prospectives dans un champ d'exploration illimité.
Je suis de ceux qui professent l'abolition des privilèges, aussi me suis-je toujours efforcé de faire découvrir la science-fiction aux néophytes, aux profanes, aux réfractaires et même aux détracteurs quand il m'arrivait de rencontrer un esprit ouvert parmi ces derniers...
(extrait de la préface)
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- Au lieu de cela, l'humanité en est à sa millième tentative de suicide et les rares survivants de chacune d'entre elles ont du réinventer mille fois les sciences, les arts, et la seule notion d'humanité.
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[Ce qu'ils appellent démocratie, c'est] le pouvoir des élus, pas celui du peuple.
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Dans ce recueil de nouvelles, les auteurs donnent à voir un monde effrayant fait de contrôle, de surveillance généralisée, d'imposition de normes sociales uniques, de mode standardisé de consommation. Qui voudrait vivre dans un tel univers, ciel lourd, béton froid, machines folles dominant un troupeau aveugle ? Cette désespérance justifie l'idée même que le respect des droits fondamentaux n'est pas une possibilité, mais une nécessité pour la suite de l'aventure des êtres humains. La Ligue des droits de l'Homme est convaincue qu'il est possible de résister à la construction de la société de surveillance. - Dominique GUIBERT, secrétaire général de la Ligue des droits de l'Homme (préface)
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La meilleure des stratégies est celle qui n’a pas d’objectif. Bougez vers la néguentropie, illimitez-vous.
La meilleure des stratégies est l’individu. Choisissez ceux qui ne seront pas des pions,ceux qui ne sont que libre arbitre. Ne les dirigez pas, ne les organisez pas, ne les gérez pas.

L’individu est le chaos. Préparez-vous à vous synchroniser sur lui. Permettez lui de bouger avec ou sans vous. Ne laissez personne attendre quoi que ce soit de vous. N’attendez rien de personne.
Le chaos n’est pas une stratégie. Ne confondez pas le chaos avec le désordre : le désordre est une expression de l’entropie, l’entropie est finie. Défiez l’univers, merde !
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Avec quelques amis, nous formons un groupe alternatif : WITHOUT. Nous sommes environ deux mille dans le monde à prêcher la révolte contre le « tous connectés », à mettre en œuvre des stratégies d’isolement pour ceux qui veulent s’en libérer. Philippe CURVAL - Un spam de trop.
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Pour quel résultat ? il n' y a jamais eu autant de personnes dans la rue et le Nain Démago expulse à tour de bras. On est plus en 54. Aujourd'hui, aucun abbé Pierre ne réussirait à émouvoir ni les politicards ni les foules qui pourraient réveiller leur frousse des urnes
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La noblesse ne paie pas l’impôt, elle en vit ! Et il y a belle lurette que les bourgeois ont appris à ne payer qu’un peu tout en profitant beaucoup !
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Ben voyons! Tu sais comment elle fonctionne, ta civilisation, depuis le dernier tiers du XXème siècle?

Dziiya appelle ça la spirale de l'altruisme. Ça commence par charité bien ordonnée...

Un, tu te hisses jusqu'à un niveau socioprofessionnel bien assis. Deux, tu tires tes amis jusqu'à toi : ce sont les vertus du relationnel. Trois, tu pousses tes mômes: c'est la voix du sang. Quatre, tu aides tes voisins : regarde donc chez tes voisins avant d'envoyer dix balles aux enfants du Gange. Cinq, tu loges tes pauvres, ça fait désordre et, en plus, quand ils sont à la rue, ils n'ont pas besoin de descendre pour gueuler. Six, tu nourris tes immigrés : ventre plein n'a pas d'oreilles. Sept, tu habilles leurs familles restées chez eux, ça les aidera à y demeurer. Huit, tu soignes tes alliés pour pas qu'ils changent de camp. Neuf, tu soulages tes ennemis pour qu'ils changent de camp. Dix, tu assistes les nations de bonne volonté proportionnellement à la reconnaissance et à l'armement qu'elles peuvent développer. Dans cette hiérarchie, l'Interne, les gens qui crèvent de faim sont en onzième ou douzième position, hors chrono. C'est pas très moral, hein ?

Non, ça ne l'est pas, je n'avais pas besoin d'acquiescer.

Dziiya a inventé le processus inverse. D'abord on nourrit les affamés, on soigne les malades, on loge les sans-abri, après on pourra peut-être envisager de fournir la télévision à tout le monde, ici comme ailleurs. J'aime assez sa logique de priorités. Le hic, c'est qu'en l'état actuel des choses il faut l'imposer. La méthode est répréhensible, à n'en pas douter, mais au moins elle marche.
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