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4.05/5 (sur 515 notes)

Nationalité : Rwanda
Né(e) à : Butare , 1979
Biographie :

Beata Umubyeyi Mairesse est une écrivaine franco-rwandaise.

Elle est née et a grandit à Butare, au sud du Rwanda. Fille unique, férue de lecture dès son plus jeune âge, elle fréquente l’école belge. Lors du génocide des Tutsi, elle échappe à la mort. En passant par le Burundi voisin, Beata arrive en France le 5 juillet 1994.

Beata est inscrite en classe de seconde au lycée Sainte-Marie de Beaucamps-Ligny, près de Lille. Puis, elle poursuit ses études : hypokhâgne au lycée Faidherbe, à Lille, Sciences-Po Lille et un DESS en développement et coopération internationale à la Sorbonne.

Coordinatrice de projet pour MSF, chargée de programmes au Samusocial International, assistante à la recherche à l'Université d'Ottawa, chargée de mission AIDES, elle anime des rencontres littéraires à Bordeaux où elle vit.

Son premier texte est publié par la revue XXI au printemps 2014. Un an plus tard, son recueil de nouvelles "Ejo" (2015) paraît. Il a reçu le prix François Augiéras 2016 et le prix du livre Ailleurs 2017.

"Lézardes" (2017) a obtenu le prix de l'Estuaire 2017 et le Prix des Lycéens de Decize 2018.

"Après le progrès" (2019) est son premier recueil de poésie et "Tous tes enfants dispersés" (2019) - son premier roman. Ce dernier se voit décerné le prix Ethiophile 2020.

Ce 3 décembre 2021, Béata recevra à Bruxelles, à la Maison de la Francité, le Prix Littéraire Richelieu de la Francophonie, des mains de Micky Piron, présidente internationale du club Richelieu International Europe, en présence notamment de représentants de l'OIF, de l'AMOPA, et d'Yves Namur, secrétaire perpétuel de l'Académie Royale de Langue et le Littérature Françaises de Belgique.
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Rencontre avec Beata Umubyeyi Mairesse autour de la parution de son récit le convoi aux éditions Flammarion. Beata Umubyeyi Mairesse est née à Butare, au Rwanda, en 1979. Elle arrive en France en 1994 après avoir survécu au génocide des Tutsi. Son premier roman Tous tes enfants dispersés a reçu le Prix des Cinq continents de la Francophonie et Consolée, son deuxième roman Consolée, le Prix Kourouma 2023; les deux, publiés chez Autrement, ont été largement salués par la presse et les libraires. Consolée paraît chez J'ai lu en janvier2024. -- 02/03/2024 - Réalisation et mise en ondes Radio Radio, RR+, Radio TER Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite (https://ausha.co/politique-de-confidentialite) pour plus d'informations.

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Citations et extraits (245) Voir plus Ajouter une citation
Je suis assise dans ta petite chambre, sur ton lit couvert d'une poussière muette de sécheresse. Le ciel est clair derrière les vitres où coulent des gouttes d'eau, perles cristallines qu'une main invisible semble avoir enfilées régulièrement sur un fil de sisal. Elles se poursuivent sagement, glissent avec une rapidité gracile le long du verre et s'arrondissent harmonieusement, traversées par un rai de lumière brillant avant de disparaître sur le mur qui avale ces centaines de fantômes d'opale pressés.
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Quand on émigre, les visages changent, les paysages sont remplacés par d'autres, les goûts se transforment mais on oublie souvent de dire combien les sons aussi nous perdent, nous devons fermer le rideau ondulant des voyelles et apprendre à grimper sur un mur de consonnes gutturales et, en passant de l'un à l'autre, nous nous trouvons affublées d'un boitement disgracieux qui s'incrustera durablement dans notre prononciation d'exilées.
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Laisse les Blancs se battre entre eux, nous serons toujours des intrus à leurs yeux. Aujourd'hui le frère riche écrase le frère pauvre mais sache que si demain un étranger rentre dans la danse, les anciens ennemis sauront s'unir contre lui. Le colon a su semer la zizanie entre nous pendant des siècles, exploitant avec succès les vieilles velléités entre les Peuls, les Wolofs et les Sérères mais jamais il ne laissera un Noir participer à ses propres disputes familiales.
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La rosée.
C'est l'élégance de l'amant qui part sans bruit, effleurant d'une caresse le front de l'endormie, ce que l'ombre laisse au jour naissant. Une promesse de retour.
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C'est l'élégance de l'amant qui part sans bruit, effleurant d'une caresse le front de l'endormie, ce que l'ombre laisse au jour naissant. Une promesse de retour. Le père de Consolée a-t-il laissé autre chose qu'une goutte d'enfant dans le ventre de la mère ? Il n'est jamais revenu. Un citronnier pousse au milieu de la cour. Ses feuilles vertes, comme les ailes d'un scarabée, brillent de mille reflets mordorés. Les perles de rosée s'évaporeront bien trop vite, fraîcheur envolée comme un anneau de fiançailles rompues. Mais à cet instant, cette humidité scintillante dit tous les petits matins, tous les songes qui survivent à la nuit.
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L'odeur bonne et belle qui les enveloppe en ce petit matin de saison sèche. Elle n'a pas encore la ribambelle de mots avec lesquels le vieux fait germer le monde dans l'antre de sa bouche édentée. Elle n'en connaît qu'une poignée, de ceux avec lesquels on apprivoise la vie à l'aube, juste après le babil, avant que ne fleurissent les orties du mensonge, avant que l'image du grand monde ne commence à se lézarder. Elle a en revanche la peau plus fine, l'ouïe plus sensible, la candeur avide des premières saisons. Elle sait que c'est cela qu'il attend d'elle, une fraîcheur du dire, la parole sans entrave des primes émerveilles.
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Jusqu'à ce qu'un soir on lui fasse goûter, un jour de fête aux Oiseaux - était-ce Noël ou nouvel an ? - un vin légèrement épicé qui affichait une étiquette en noir et blanc représentant des pièces de puzzle intriquées, au nom sans équivoque : Sang mêlé. Une robe sombre qui racontait le mariage de ce Sud-ouest qu'elle avait adopté et du Roussillon voisin dont le chant des cigales l'été lui avait toujours rappelé les nuits d'enfance à Save.
Alors elle avait apprivoisé, en le dégustant lentement, toute la poésie possible de cette expression, malgré les violences de l'Histoire et sa mémoire emmêlée.
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"Muzebe, la cousine finit de cuire la bouillie. Elle nous la portera bientôt, fumante, pour commencer la journée ventre plein, bouche chaude."
Et le vieux sait : Les effluves épaisses et chaudes de la bouillie flottent jusqu'à nos narines affamées. Les sons rassasiants de la spatule de bois sur les bords arrondis de la cruche en terre cuite, promesse de la manne offerte par nos terres nourricières. La bouillie sucrée de miel nous apporte la force dès l'aurore, celle qui nous fait nous lever, jour après jour, contre le danger de l'étranger à nos portes, voleur d'âme ou de terres.
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N'allez pas croire que la propagande ne fonctionne que sur des paysans africains en majorité analphabètes, n'oubliez pas que le système nazi a su gagner les esprits de très nombreux intellectuels européens, voyez comme aujourd'hui les discours néo-fascistes gagnent du terrain dans les médias français , interrogez-vous sur les convictions politiques des propriétaires de certaines chaînes de télévision, journaux ou maisons d'édition. Ici et maintenant. Nous devons être vigilantes et vigilants.
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"Les Camerounais mangent du ndole et des bâtons de manioc, les Marocains la pastilla, le couscous et le tajine, les Sénégalais du thiéboudiène, du yassa, des pastels, pour nous Ivoiriens c'est l'alloco, l'attiéké et aussi.." Le chef des cuisiniers ne l'avait pas laissé terminer ce long exposé qui lui apprenait au passage qu'il y avait cinquante-cinq pays sur le continent et dix fois plus de spécialités culinaires, sans singe ni criquets.
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