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Critiques de Coco (II) (100)
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200 drôles d'expressions érotiques

Croyez-moi, il est bien plus facile de lire un livre de cuisine qu'un dictionnaire d'expressions érotiques même si certaines de ces dernières sont pour le moins scandaleusement drôles remises dans leurs contextes littéraires.

Des dictons de cuisine aux petites phrases courantes, des expressions du temps jadis aux friponneries du langage moderne, l'auteure, bien documentée, nous présente les détours grivois du langage d'une manière encyclopédique ce qui rend la lecture assez aride malgré le sujet plutôt brûlant. Mais à cœur vaillant rien d'impossible et pour maîtriser le sujet du tendre, il faut parfois y mettre du sien ;-)

Ainsi, grâce à cette encyclopédie, des textes dont la compréhension pour moi était plutôt intuitive prennent tout leur sens croustillant. Et de Villon à San-Antonio en passant par Rabelais et Mme de Sévigné, les pensées égrillardes bien déguisées sous un langage fleuri se comprennent dans toute leur splendeur.

Malgré tout, un petit bémol, pour certaines expressions, la plume de l'auteure semble plus lourde, comme si elle perdait le fil de son idée et on se retrouve alors avec la sensation que le récit part en couilles et c'est assez dérangeant.

Un beau recueil à placer avec les dictionnaires et les anthologies dans la bibliothèque, un sauf-conduit pour maitriser enfin la partie la plus frivole des merveilles de la langue française à travers le temps ;-)

Merci à Babelio et aux éditions Le Robert pour cet ouvrage d'érudition polissonne.
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Dessiner encore

J’avais repéré que Coco, l’une des dessinatrices de Charlie Hebdo, rescapée du massacre, venait de publier une BD sur sa vision des évènements, et surtout sur son ressenti, comment elle avait réussi, ou pas, à surmonter ces évènements dramatiques et traumatiques. Je pensais donc me l’acheter quand Babélio a fait une opération masse critique et devinez… la chance ! « Dessiner encore » en faisait partie. J’ai donc postulé et voilà, cette magnifique BD de 352 pages était dans ma boite aux lettres ! Je tiens à remercier vivement Babélio et Les Arènes BD pour cet envoi qui me comble.

Pour être honnête, je ne connaissais pas le dessin de Coco, son style. Quand j’ai vu comment elle se représentait, je suis vite allée sur internet pour la voir en « réel »… Elle ne se rend pas justice dans ses dessins, mais c’est une caricaturiste et visiblement elle s’applique à elle-même ce qu’elle « fait » aux autres. Le noir et le bleu sont les deux couleurs dominantes de cette BD. Le noir du terrorisme, de la haine, de la peur, des cauchemars… et le bleu des vagues qui submergent Coco à tout moment de sa vie, depuis le 7 janvier 2015, jour de l’attentat des frères Kouachi qui décime une bonne partie de la rédaction de Charlie Hebdo. Coco nous raconte à travers ses dessins son parcours difficile, traumatisant, depuis ce jour fatidique, sa tristesse d’avoir perdu des personnes qu’elle aimait et admirait, sa culpabilité aussi d’avoir été celle qui a dû sous la contrainte, ouvrir la porte de la rédaction aux terroristes, ses regrets, qui tournent sans fin dans sa tête, sa vie sous protection, ses tentatives, vaines, pour aller mieux (psy, EMDR…). Elle nous parle aussi de la vie au sein de la rédaction avant le drame, de l’esprit libre et convivial qui y régnait, elle nous parle de Charb, de Cabu et des autres. Elle nous relate également le contexte de la vie du journal satirique, ses convictions, ses combats, les autres attentats, les procès… et puis les lendemains des attentats de 2015, les soutiens, les pressions, les faux amis etc. Bref, avec Coco, on replonge dans l’un des évènements les plus marquants de ces dernières années dont je ne me suis toujours pas remise… Coco, non plus… mais elle résiste et continue de dessiner pour ne pas sombrer et ne pas oublier. Cette BD est donc aussi un hommage aux hommes et aux femmes qui sont tombés à cause du terrorisme et pour faire vivre leurs idées. A découvrir absolument en souvenir de ceux qui ne sont plus là, pour soutenir Coco et tous ceux qui défendent la liberté d’expression, la liberté de dessiner. En plus, malgré des côtés sombres, c’est une magnifique BD, un ouvrage de qualité. Ceci n’est que mon avis personnel de non spécialiste concernant les BD.


Lien : https://mapassionleslivres.w..
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Dessiner encore

Après Catherine Meurisse et "La légèreté ", Luz et "Les indélébiles" Coco tente à son tour d'exorciser l'horreur pure de la mémoire de ce 7 Janvier 2015 lorsque deux abrutis massacrèrent l'intelligence, l'humour, le talent, la vie, quoi, au nom du prétendu prophète d'un prétendu dieu.

Coco fut la main du destin, celle qui ouvrit la porte aux bouchers.

Coco décrit avec beaucoup de pudeur et un immense talent sa descente aux enfers car elle est, elle, victime et coupable.

Les vagues qui la roulent, l'emportent et la submergent sont le flux et le reflux incessants de son remords, elle, l'innocente.

Toutes ces pages de torture mentale : " et si...et si...et si "j'avais fait ceci, cela , cette vie où les cagoules noires des tueurs sont au coin de chaque rue...

Tout cela admirablement écrit et dessiné, reportage qui ne cherche pas à apitoyer le lecteur mais à essayer de lui faire partager l'indicible.

Un document humain à lire Absolument.



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Dessiner encore

Dans cette bande dessinée, Corinne Rey, autrement connue sous le pseudonyme de Coco, revient sur le drame des attentats de Charlie Hebdo, elle qui en est une rescapée. Parler de l’Après n’a rien de facile, et nombreuses sont les questions qui reviennent : comment se reconstruire quand tout ramène indéniablement au 7 janvier ? Comment garder la tête froide quand tout nous pousse à la culpabilité ? Au creux de ses tourments réside toutefois une force pure : dessiner, dessiner encore.



Cinq minutes avant de commencer à écrire, les mots me manquaient toujours. Dessiner encore n’est pas une fiction, c’est un drame bien réel, physique et moral qu’il ne faut jamais oublier. Pourtant, tant de lumière émane des pages, mais de l’espoir aussi, d’où ce bleu qui revient sans cesse tout au long de l’album peut-être. Dès le début de la bande dessinée, Coco voit un psychologue spécialisé dans les traumas liés aux actes terroristes, elle ne croit pas que cela puisse l’aider, mais elle commence doucement à raconter la journée du 7 janvier 2015 au praticien, et là tout s’emballe.



Elle illustre à son lecteur le cheminement de la reconstruction, ce jour qui revient sans cesse la prendre comme une vague indomptée magnifiquement représentée dans l’album, qui ne prévient pas et emporte tout sur son passage. Un trauma profond. Pourtant, nombreuses sont les pages où l’humour est présent, tantôt brut, tantôt sous la dérision. On ne peut s’empêcher de sourire face aux illustrations qui ont l’air de vous dire « Et puis quoi ? Il vaut mieux en rire, parfois!« . Aborder le sujet de façon légère était un réel défi. Les couleurs choisies pour illustrer l’album en disent elles aussi beaucoup, mêlant couleurs vives et chatoyantes pour illustrer le refuge, les souvenirs heureux, et des tons plus profonds, sombres, pour illustrer le drame, le sang, ou le trauma.



Dessiner encore, c’est aussi l’hommage tout en pudeur qui est fait à Charlie Hebdo. L’espace de 346 pages, on découvre l’intimité de la rédaction, les rapports, l’entraide, et les débats. Charb, Cabu, Wolin, Tignous et tous les autres s’animent si fort sous le feutre de Coco que l’espace d’un instant, nous pourrions penser qu’ouvrir cette bande dessinée ranime les disparus. Quelle étrange sensation que de refermer cet album, une certaine tristesse mêlée à la fierté de se dire que dessiner est l’arme la plus forte pour se reconstruire, mais surtout pour être libre.
Lien : https://troublebibliomane.fr..
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Dessiner encore

Au vu de la couverture, je m'attendais à une lecture rigolote, bien mal m'en a pris...



Dessiner encore est le témoignage de la dessinatrice Coco, présente dans les bureaux de Charlie Hebdo le 7 janvier 2015. Elle échappe miraculeusement à la tuerie, mais pas à l'énorme culpabilité qui s'abat sur elle : qu'aurait-elle pu faire autrement, "et si", "et si", "et si" ???



Hantée par les figures cagoulées des terroristes, Coco s'essaie à plusieurs thérapies pour sortir de sa dépression qui nous touche par la noirceur abyssale de ses dessins, qui semblent parfois avaler tout autant la dessinatrice que le lecteur...mais l'on remonte bien vite à la surface, les cases n'étant pas exemptes de nombreux traits d'humour (souvent noir).



Une très très belle bande dessinée sur la culpabilité du survivant, qui est un hommage bien sûr à tous ceux qui ont été assassinés le 7 janvier, mais aussi un cri d'alerte en faveur de la liberté de la presse : l'on se sent aussi ému que Coco quand défilent sur ses pages les milliers de manifestants soutenant les journalistes, et l'on s'attriste qu'une telle cause ne soit pas défendue avec autant d'ardeur près de huit ans plus tard, et que les querelles de clocher aient repris.



Un très beau témoignage qui m'a beaucoup touchée, et qui m'a donné envie de lire La légèreté de Catherine Meurisse et Une minute quarante-neuf secondes de Riss.
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Dessiner encore

Dur de lire cette histoire et en même temps, très beau et émouvant. Les dessins qui reprennent son désarroi, son impression d'être emportée par un tsunami, sont très belles. Très beau moment de lecture, et en même temps difficile. On sent la douleur, l'envie de vivre et de continuer à dessiner pour surmonter l'insurmontable.
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Dessiner encore

J'ai lu la version de Lançon de cette horrible journée, et désormais celle de Coco. Tout aussi bouleversante, pour d'autres raisons. Parce qu'il y a les illustrations, d'abord. Elle nous emmène avec elle dans son cerveau, dans son cœur, dans sa perplexité. Pour la plupart les questions sont les mêmes que Philippe Lançon. Pourquoi ? Pourquoi moi ? Pourquoi ce jour-là ? Avec une autre vision des choses. Parce qu'elle a pu reprendre le travail tout de suite. Elle a aussi vécu les semaines qui ont suivi. Et les coups bas. Les bisbilles qui paraissent tellement impossibles après ce qu'ils et elles ont vécu.

Et puis il y a aussi l'admiration pour ceux qui sont partis. Et pour ma génération, revoir les dessins de Cabu, Cabu dessiné, ça griffe toujours autant le cœur. Elle était la petite nouvelle, la débutante dans ce milieu, fière de travailler pour ce journal. Elle en devient une partie de l'histoire. Et j'ai aimé retrouver les anecdotes, reconnaître les visages. C'est à la fois très dur, et tellement plein de tendresse.
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Dessiner encore

Corinne Rey dit Coco vient de publier son dernier ouvrage "Dessiner encore". Un livre très personnel et très touchant qui raconte comment elle tente d'avancer malgré ce qu'elle a vécu. Depuis quelques années maintenant, la dessinatrice a intégrer "Charlie Hebdo" et a appris auprès de Cabu, Luz, Honoré... Mais un jour, tout à changer. Le journal a été touché plusieurs fois par des attaques d'intégristes religieux que cela soit via leurs locaux ou soit par des poursuites judiciaires. Mais en 2015, des hommes cagoulés et armés rendre dans les locaux et tirent sur le personnel présent. Elle était là. Elle a vu ces amis mourir sous ces yeux. Ces hommes et femmes avec qui elle a appris, ri, évolué, changé... Comment reprendre une vie normale après? Même si le mouvement temporaire de soutien #JesuisCharlie a réchauffé un peu son coeur, cela ne suffit. Comment dépasser la culpabilité du survivant? Comment mettre du sens sur la justification de tuer des dessinateurs, des correcteurs, des journalistes, des surveillants? Une chose lui permet de tenir, de résister à ces moments de noyade, dessiner encore et encore. Cette lecture ne laisse pas indemne. Le lecteur ne peut qu'être perturbé, triste et sourire face à cette force humaine. Impossible de ne pas faire le parallèle avec " Indélébiles" de Luz qui lui a quitté le journal. Trop de souvenirs douloureux sont rattachés à sa vie d'avant. Chacun montre avec pudeur et honnêteté leur traumatisme dont on ne se remet jamais. Et aussi illustrent la cruauté et l'injustice du terrorisme où sous un prétexte fallacieux on tue sans vergogne. Une bande dessinée à lire et à offrir. Il faut surtout le partager avec des adolescents et des adultes pour ouvrir la discussion. Repousser la haine et les discours simplistes, cela n'est en rien instinctif d'autant plus en période électoral.
Lien : https://22h05ruedesdames.com..
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Dessiner encore

Dessiner encore est une ode à la résilience, à l'art comme manifeste, à l'humour comme protection face au monde et au traumatisme. Comment se relever, continuer, vivre, quand on porte en soi la culpabilité du survivant ? Quand on a vu ses amis et collègues tomber sous les balles ? Coco avec humour, acidité et courage revient sans filtre sur la tuerie de Charlie Hebdo, sur les événements qui ont précédé et annoncé la montée de cette violence inouïe, sur les manifestations de soutien après et la gestion du traumatisme qui en a découlé. La ligne vivante de son dessin anime et fait vibrer les faits mortifères et tragiques qui ont marqué sa vie. Une très bonne lecture.
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200 drôles d'expressions érotiques

Mijouet remercie Babelio et l'éditeur Le Robert pour leur envoi de "200 drôles d'expressions érotiques".



D'emblée, Mijouet pensait découvrir quelques trésors sortis dont on ne sais où, bref de quoi saliver!

Et bien non, beaucoup d'éléments vont à l'encontre de ce que l'on est censés y trouver. Cela va de la présentation des termes choisis et des illustrations qui peuvent ne pas faire pleurer de rire tout le monde (dont Mijouet).

Une chose est indéniable: c'est un recueil d'expressions uniques en son genre: on pourrait imaginer des soirées au cours desquelles, le jeu serait de découvrir l'origine d'expressions ou de mots tirés au sort.

Plus sérieusement, du fait du sujet très original et audacieux de l'ouvrage, on est en droit d'admirer ce travail de sape d'Agnès Perron mené à la base de la muraille d'ignorance de notre patrimoine linguistique.

Bien que hors sujet, Mijouet ne peut résister de (re)citer quelques vers, très verts, tirés du chant XXI de la Pucelle d'Orléans (probablement un faux parmi tant d'autres). le nombre de mots à double sens y est remarquable.

La Pucelle d'Orléans. Poëme. Chant XXI

(…) Et du satin de son croupion charnu

De son baudet presser l'inguen à cru.

Déjà trois fois la défunte pucelle,

Avait senti, dans son brûlant manoir,

Jaillir les eaux du céleste arrosoir;

Et quatre fois la terrible allumelle,

Jusqu'au vif ayant percé la belle

Jeanne avait vu (Car bien sentir c'est voir)

Du chaud brasier qui couve au dedans d'elle

Naître et mourir maintes et maintes étincelles.

(…)

Voilà. Mijouet aurait bien voulu pouvoir rendre sa copie dans les délais, mais il y a parfois des circonstances qui vous obligent de choisir des priorités. Mea Culpa!

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200 drôles d'expressions érotiques

Petite bible offerte par Robert à l'occasion de l'opération masse critique de novembre. moment de détente, d'humour mais également apprentissage de nos plus beaux coups de notre belle langue française ! ou pour les plus expérimentées et expérimentés d'entre nous révision des postures verbales de notre linguistique.Petit Kamasutra de nos expressions les plus hexagonales. A présent béquille, chouette, caramel, brèche, épingle ou mandarin n'auront plus interstices secrets pour vous. Et gare à vous si vous ne ménagez plus votre langue dans la bouche. C'est intéressant, divertissant, drôle. Un petit regret : un peu plus de dessins de Coco auraient été bien appréciable.

Astrid Shriqui Garain





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Dessiner encore

Le jour des attentats de Charlie, Coco était là. Et maintenant, elle doit vivre encore.



Mais comment vivre avec ça ?



Une bande dessinée autobiographique, un témoignage intime. Un livre pour dire et peut être pour panser ou cesser d'y penser encore et encore, pour calmer tout ce bruit et cette fureur, soigner, tenter de survivre



Une horreur absolue et la vie qui doit continuer. Mais comment ?
Lien : https://www.noid.ch/dessiner..
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Dessiner encore

24 h après le 7 janvier je termine le livre de Coco "Dessiner encore" beaucoup d'émotions dans cette BD qui évoque les attentats du 7 janvier 2015 et le gouffre abyssale d'où la dessinatrice tente d'échapper. Les grandes planches bleus sont puissantes et on ressent l'épouvante de vivre après ! Continuer à dessiner est le leitmotiv de Coco. Mais le chemin sera long.
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Dessiner encore

Puissant, percutant, émouvant… Finir la lecture de « Dessiner encore » n’est pas facile tant les images illustrent bien le chaos qu’à vécu, vit encore la dessinatrice Coco suite au pire événement de sa vie.

Au delà du drame de l’attentat de Charlie Hebdo, c’est la vie de la rédaction, la passion de ses dessinateurs, leur humour et leur engagement qu’elle nous raconte.

Un superbe album.
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Dessiner encore

Dans ce roman graphique, Coco (Corinne Rey) revient sur l'attentat de Charlie Hebdo le 7 janvier 2015. Traumatisée par le massacre auquel elle assiste, rongée par la culpabilité d'avoir ouvert la porte aux terroristes sous la menace d'une arme, elle se sent sombrer. Comment sortir de ce stress post-traumatique, comment ne pas être engloutie par cette vague, ces tourbillons qui l'entrainent ? Cette vague à l'aquarelle dont la couleur d'un beau bleu profond contraste avec la souffrance qu'elle signifie.

Un suivi psychologique et le dessin, le dessin encore l'aident à survivre. Elle rend hommage à Cabu, Charb qui l'ont formée et la bande dessinée qui raconte l'avant attentat, l'attentat et l'après contient de nombreuses planches publiées dans Charlie-Hebdo.

Un ouvrage esthétiquement beau et émotionnellement fort.
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Dessiner encore

Coco nous partage ses sentiments depuis les attentats du 7 janvier 2015 contre la rédaction du journal Charlie Hebdo. Ce petit bout de dame y travaillait ce jour-là. C'est elle qui a mené les deux terroristes à la salle où se trouvait l'équipe qui terminait le bouclage. On peut, sans peine, imaginer le traumatisme pour cette femme.

Ses dessins nous montrent dans quel état se trouve Coco. Comment faire pour vivre après cette épreuve ? Comment faire pour ne pas se sentir coupable ? Comment comprendre que n'importe quelle personne aurait réagi comme elle.

Un très beau témoignage d'une survivante des attentats de Charlie. Merci Coco.
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Dessiner encore

Dessiner encore - Coco



Se rappeler encore ?

Tout le monde se rappelle ce qu’il faisait ce 7 janvier 2015 quand les nouvelles ont commencé à tomber. Des tirs, Charlie ?, des morts, Cabu ?, non ? Wolinski ? , non pas Bernard Maris ? et la longue tirade des morts. Cette sidération qui nous a pris tous ce jour-là. Coco aussi.



Se souvenir encore ?

Coco, elle, elle y était. Jeune dessinatrice, elle participait à cette fameuse séance de rédaction avec toute l’équipe. Coco est toujours là. Elle a survécu. Elle est vivante quoi. Mais morte aussi un peu.



Revivre ces scènes encore ?

Ah ! Les images en boucle, elles hantent le sommeil de Coco, le peu de sommeil d’ailleurs. Elles peuvent surgir n’importe où, n’importe comment, telles des vagues qui vous submergent et vous noient.

Vivre encore ?



Coco ne sait pas trop, cette culpabilité d’avoir survécu la ronge. Ce jour-là, elle a perdu des collègues, des amis, des mentors et l’innocence aussi.



Alors dessiner encore.

Dessiner. Dessiner. Dessiner. Pour leur rendre hommage, pour ne pas les oublier, pour qu’ils ne meurent pas une deuxième fois.



J’ai entendu Coco parler dans une émission de France Inter, sur le chemin pour aller dans ma librairie préférée, cela tombait bien. Cette lourde bd (plus de 300 pages) est un hommage vibrant aux gens de Charlie, à ce qu’ils aimaient et détestaient. C’est triste et beau, c’est aussi douloureux et gai : il n’y avait pas de meilleure façon de les faire ressurgir parmi nous. Merci pour ce magnifique moment !



Coco : je n’ai pas pu m’empêcher de vous « googler » à la suite de votre entretien chez Nagui, bravo pour cette belle caricature que vous vous appliquez à vous-même !
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Dessiner encore

Un roman graphique hors norme qui deviendra sans doute une référence lorsque l'on parlera des attentats de Charlie Hebdo, des survivants aux massacres terroristes. Mais ce que j'ai le plus apprécié c'est la façon dont Coco nous parle du dessin, de cet art qui lui a sauvé la vie (après les attentats) sans doute, de ce besoin de dessiner pour avancer pas après pas et pour reprendre son souffle lorsque la vague d'angoisse, de stress, la submerge.

Ce qu'elle dit sur le dessin est magnifique. Ses souvenirs avec Cabu ce mentor de plume est si émouvant !

En plus de ce témoignage hors du commun, c'est une oeuvre artistique remarquable dans les moindres détails !

Exceptionnel !
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Dessiner encore

Coco, de son vrai nom Corinne Rey nous propose un gros roman graphique puissant, émouvant, magnifique. "Dessiner encore" est je pense la seule façon de pouvoir vivre et s'en sortir. C'est aussi la preuve que le dessin est la meilleure arme pour garder la liberté.



Coco était une des petites dernières arrivées à Charlie. Son premier article a été publié le 24 décembre 2014.



Le 07 janvier 2015, première réunion de la rédaction de l'année. Tout le monde est content de se retrouver. La réunion de la rédaction se passe et Coco s'en va discrétement pour récupérer son enfant à la halte garderie. Et là c'est l'horreur !



Elle va être contrainte sans choix possible d'ouvrir la porte aux tueurs de Charlie Hebdo !

C'est à une véritable scène de guerre qu'elle va être mêlée. Le traumatisme est énorme !



Ce roman graphique est la réponse, un des moyens pour continuer à avancer !



Dessiner, dessiner encore pour essayer de vaincre ce sentiment de culpabilité qui lui fait revivre ancore et toujours cette horrible journée !



L'album est superbe, le bleu juste magnifique ! Celui de la vague qui la submerge tout le temps. Le bleu du ciel vers l'espoir. Le bleu de l'angoisse permanente.



Le trait de crayon pour retracer les différents moments de la journée, les couleurs pour les moments heureux comme la cueillette de champignons avec son père, moments auxquels s'accrocher pour essayer de s'en sortir.



Elle rend hommage à ses collègues et amis, Charb, Cabu, Tignous, Wolin et les autres...



Elle rend hommage à leur gentillesse, disponibilité, bienveillance, humour, à l'esprit d'entraide qui régnait au journal, aux débats de la rédaction.



Humour, tristesse, sincérité dans ce bouleversant voyage intérieur, pudique et authentique.



C'est ♥♥♥♥♥



Les jolies phrases



Qu'on aime ou qu'on n'aime pas "Charlie Hebdo", c'est un journal. La liberté de la presse, c'est une liberté sacrée pour les français. La liberté de la presse, ça veut dire la liberté d'expression et même la liberté de penser.



Si jeter de l'huile sur le feu, c'est dire ce qu'on a envie de dire au moment où on a envie de la dire, alors il n'y a plus de liberté d'expression possible, et tout est "huile sur le feu"!


Lien : https://nathavh49.blogspot.c..
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Dessiner encore

Même si je préfère son trait lorsqu'elle réalise des reportages dessinés, il faut reconnaitre à Coco un sens de la composition, de la couleur et du graphisme.



Le 7 janvier 2015, sous la menace, elle a permis aux frères Kouachi de mitrailler des artistes qu'elle admirait. Malgré le fait que toutes les autres combinaisons ne lui donnait aucune chance, le poids de la culpabilité se transforme en puissante lame de fond qui l'engloutit régulièrement.



Dans ce récit graphique émouvant, elle revient sur le traumatisme qu'elle connait suite à l'attaque de la rédaction de Charlie Hebdo et comment elle tente vaille que vaille de l'exorciser par la parole et le dessin.

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