Un cadavre sur un lit derrière une porte fermée à clé de lintérieur : classique. Dans la ville universitaire de Louvain-la-Neuve : plutôt inédit !
Sil y a meurtre, qui aurait tué ? Voleur dérangé ou tueur missionné ? Étudiant shooté ou sugar baby affolée ? Arpentant la ville piétonne, un flic retraité et un inspecteur débutant unissent leurs forces pour secouer les apparences
Agnès Dumont nous présente son polar coécrit avec Patrick Dupuis.
Merci à "Black Souls" pour la musique.
Merci de vous abonner et de faire connaître la chaîne "Avez-vous lu ?"
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S'il y a pire que les justifications de ceux qui n'ont pas osé vivre leur aventure, ce sont les souvenirs ridés de ceux qui ont osé il y a longtemps. (Nous c'est pas pareil)
L’expérience n’est jamais que la somme des bêtises accumulées tout au long d’une vie.
Je connais ce genre d’individus solitaires, capable de n’importe quelle excentricité pour engager la conversation. J’ai un don pour les attirer. (Pourquoi m’a-t-il élue ?)
[...] le hasard, c'était l'explication boiteuse, un cataplasme qu'on appliquait faute de mieux sur les zones d'ombre d'une affaire qu'on n'arrivait pas à éclaircir et qui continueraient à gêner bien des années après que le dossier fut clos.
Je n'avais pas encore eu le temps de m'habituer à ma nouvelle situation de femme déçue. (Cent cinquante grammes de Christophe Colomb)
Les gens protestent vite, mais peu sont prêts à retrousser leurs manches pour résoudre les problèmes.
Le soleil qui inondait la cuisine, combiné à l’odeur du café en train de passer, lui remonta le moral. Après tout, il aimait conduire et le temps était beau. Il ne prendrait pas l’autoroute et accomplirait la trentaine de kilomètres qui le séparaient de la ville universitaire en musardant sur de petites routes de campagne. Une occasion qu’il saisissait de temps en temps, et qui lui faisait découvrir des coins charmants à deux pas de chez lui : lourdes fermes en carré typiques des paysages brabançons, placettes de village, paysages vallonnés, prairies grasses et champs de betteraves s’étendant à l’infini. Il ne fallait pas nécessairement aller au bout du monde pour l’admirer. (p. 86)
Chacun avait envie, c’était clair, de filer en douce pour rejoindre son canapé et le téléviseur béni qui noyait les soucis et même toute forme de pensée structurée plus sûrement qu’un casier de bières. Mais bon, il y avait ce doigt sur le comptoir, le gamin tout pâle qui exhalait le vomi et un zeste de dignité qui rôdait encore chez certains d’entre nous. (p. 89)
Il ne se sentait pas le courage de l’appeler sur le champ. D’entendre sa douce voix lui égrener des paroles de réconfort. C’était à lui de la réconforter, merde ! Cette seule pensée amena un nouveau martèlement sur le volant. Avant qu’il ne mette le contact et enclenche la première. Quelle que soit l’ampleur du drame dans sa vie, il y avait toujours, semblait-il, un moment où il enclenchait la première, où il repartait comme si de rien n’était. Ce constat finit de l’accabler. (p. 33, Au mépris des sémaphores)
- C'est curieux comme, en vieillissant, la plupart des gens attrapent une sorte d'assurance, ils se trompent toujours autant mais avec plus de conviction, tu vois ce que je veux dire? Moi, ce serait plutôt le contraire.