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Critiques de Ferenc (56)
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Soigne, maltraite et tais-toi !

Je déteste profondément la violence faite à des gens vulnérables surtout des enfants handicapés par la vie. Le pire, c'est quand cette violence provient du système de santé française qui se veut à la pointe de l'humanisme.



On a droit au témoignage plutôt effarant de Céline Boussié qui a été condamné par la justice pour médisance après avoir dénoncé des faits plutôt gênants. On voit malheureusement de quel côté penche parfois la justice. On risque gros à vouloir communiquer la réalité sur des pratiques pour le moins scandaleuses pratiqués par des instituts soi-disant médico-éducatif.



La Boite à bulles est un éditeur sérieux qui donne la parole à des auteurs qui souhaitent nous ouvrir les yeux sur la fraude fiscale ou la condition des femmes en Egypte (doigts d'honneur). Bref, des sujets qui fâchent assez rapidement. Pour moi, la dénonciation de ces délits doit être permanente et la BD est un bon moyen pour y parvenir.



François Sanz, l'illustrateur, dessine sa première BD et c'est plutôt un pari réussi. Le graphisme est clair et lisible ce qui concourt à une lecture fluide et par conséquent agréable.



On ne peut que soutenir le combat de cette femme courageuse qui n'aura de cesse de se battre pour mettre fin à une maltraitance institutionnelle et surtout obtenir justice et réhabilitation de son statut de lanceur d'alerte. Malheureusement, le chemin est semé d'embûches et il y a encore beaucoup de travail à réaliser.



En conclusion, une lecture utile qui nous permet d'ouvrir les yeux sur ce qui se passe. Il reste à agir pour que cela cesse. Et ceci est à un autre niveau. Aux politiques et à la Justice de prendre leurs responsabilités !
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Soigne, maltraite et tais-toi !

Voici mon retour de lecture sur la bande dessinée Soigne, maltraite et tais-toi ! qui retrace le parcours de Céline Boussié, une lanceuse d'alerte.

En 2008, Céline Boussié (qui a toujours aimé aider les autres) intègre l’IME de Moussaron pour prodiguer des soins aux résidents polyhandicapés.

Mais, alors qu’elle pensait avoir décroché le job de rêve, c’est une réalité tout autre que découvre Céline : à Moussaron, les équipements et locaux sont vétustes, le personnel insuffisant et, de fait, les pensionnaires subissent des traitements indignes.

Pendant 5 ans, elle essaiera de composer avec ce peu de moyen.

Pendant 5 ans, on lui reprochera de se mêler de ce qui ne la regarde pas.

En 2013, elle va lancer l'alerte les réactions ne se feront pas attendre : sanctions financières, menaces, vandalisme…

Elle sera licenciée puis inculpée pour diffamation – comme trois autres employé.es avant elle.

Mais, jamais elle ne baissera les bras, malgré les difficultés !

Soigne, maltraite et tais-toi ! est une bande dessinée nécessaire, pour prendre conscience que malheureusement de tels scandales arrivent.

Et éviter, évidemment, que ça ne se reproduise !

Mais, attention si vous êtes sensibles, car il faut avouer que parfois la lecture est très difficile.

C'est une bande dessinée donc il y a des images ! Et ici, les illustrations sont très parlantes, au point que je n'ai pas pu lire cet ouvrage d'une traite, il a fallut que je fasse des pauses. Je me retrouvé à plusieurs reprises avec les larmes aux yeux et la nausée.

Pour moi c'est inimaginable de traiter ainsi des personnes vulnérables, en situation de handicap, qui ne peuvent pas se défendre seules !

Une de mes cousine était handicapée mentale, elle n'est jamais allé en institut mais si cela avait été le cas.. comment imaginer qu'elle aurait pu être traité ainsi ! C'est à pleurer !

Une petite claque de temps en temps, c'est normal.

Les attacher, les laisser dans les excréments.. c'est normal..

Non Non et définitivement Non !

Céline et certains de ses collègues ont essayer d'alerter pendant des années, à chaque fois ils ont subit des pressions et ont même été inculpés en diffamation devant la justice ! Non mais sérieusement !!

Je ne sais pas ce qui me choque le plus, le fait de faire de telles choses à des handicapés ou que ce soit cautionné par la justice !

Ils avaient des preuves, et pourtant ils ont été reconnus coupables, soit disant que cet institut n'était pas ainsi !

Franchement, c'est à gerber.

Céline a fait de son mieux, je suis épatée qu'elle ai tenu autant de temps, en essayant de prodiguer un peu de confort, de bienveillance, à des personnes qui n'en n'avaient plus l'habitude.

Je ne me souvenais pas de ce scandale, pourtant il faut le faire connaitre et ne pas oublier. Surtout pas.

Les handicapés mentaux et physiques ont évidemment le droit d'être traités comme tout un chacun ! Il ne faut pas faire de différence, surtout dans les instituts spécialisés.

Soigne, maltraite et tais-toi ! n'est pas une lecture plaisir mais je vous recommande cette bande dessinée documentaire car elle est hyper importante.

Je la note cinq étoiles.
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Soigne, maltraite et tais-toi !



Une bande dessinée qui alterne des fonds pastels pour nous conduire sur les épisodes d'une histoire vécue par une mère de famille.

Le trait fait ressortir la personne qui agit ou alors des flous donnent l'émotion indicible de passages tragiques.

Les étapes suivies par cette lanceuse d'alerte commencent par une prise de poste animée d'une motivation ordinaire. Mais peu à peu, Céline s'investit d'autant plus qu'elle est heurtée dans ses convictions. Un handicapé reste un être humain et doit être traité comme tel. Il doit être protégé, mais la sécurité ne doit pas être un prétexte pour le priver de liberté.



Comment les dirigeants, responsables des maltraitances décrites ici, en sont arrivés à de telles exactions ? Est-ce leur goût pour le luxe, les voitures de collection notamment, qui les ont poussés à agir ainsi ?

L'histoire de ce combat nous prend aux tripes, d'autant plus qu'il est mêlé au quotidien difficile d'une femme qui doit s'occuper de ses enfants seule.
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Soigne, maltraite et tais-toi !

J'avais beau savoir que cette lecture ne serait pas de tout repos, il faut tout de même avoir le cœur accroché. Et encore, il est facile de lire ce récit sans avoir vécu toutes ces atrocités. Dans cette bande dessinée, je découvre l'histoire de Céline Boussié, employée à l'IME de Moussaron, devenue lanceuse d'alerte. Je découvre également le courage et la détermination incroyables de cette femme.



En 2008, elle débute un nouvel emploi au château de Moussaron, devenu un institut médico-éducatif qui accueille des enfants pour la plupart polyhandicapés et de tout âge. Céline a le cœur sur la main et rendre la vie plus douce à ces enfants est un point important pour elle. Pourtant, elle découvre assez rapidement tous les dysfonctionnements auxquels elle doit faire face. Le manque de moyens mais également le manque d'empathie et d'humanité qui entraînent des humiliations et des maltraitances. C'est alors qu'elle décide de prendre la parole pour dénoncer, et le combat qu'elle s'apprête à mener sera bien plus difficile que ce que l'on peut imaginer. C'est fou tout ce que les coupables peuvent faire pour cacher l'horrible vérité…



« Soigne, maltraite et tais-toi », c'est dénoncer l'horreur mais également parler de cette condition de lanceur d'alerte, loin d'être idéale mais tellement nécessaire pour le bien de l’humanité. Si des personnes comme Céline Boussié ne s'élevaient pas contre la violence, le mensonge, la maltraitance, qui sait combien de monstruosités auraient lieu en toute impunité.



Une lecture forte en émotions, un coup de poing au cœur face à des illustrations qui parfois floutent, voilent mais qui finalement, dénoncent tout. A lire pour connaître la vérité.
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Giscard, mon père et moi

*** De la politique et des chaussures***





Premier gros coup de cœur de l'année avec cette bande dessinée originale, au scénario inédit, remportée lors de la Masse Critique du mois de décembre.



Deux personnages principaux, deux destins, deux hommes ayant le même ego ...

Un est célèbre : Valérie Giscard d'Estaing, qui se lance dans la politique, l'autre un peu moins : Français lambda, le père (Serge) de François Bugel (l'auteur), Serge, donc, qui lui fait dans un premier temps, dans la chaussure !



Quel est leur point commun à tous les deux ? : Le ridicule !

En tout cas c'est ce que veut nous démontrer l'auteur.





Giscard, issu d'une famille aristocratique, devenu Président à l'âge de 48 ans, en 1974. Giscard, connu pour ses frasques ridicules : des dîners improvisés chez les Français qui se terminaient par le son d'un accordéon, Giscard et ses parties de chasse en Afrique au pied levé "Préparez mon avion je pars à la chasse en Afrique, le vieux lion ne fera pas un pli cette fois-ci .." et bien sûr le scandale des diamants de Bokassa ....

Parallèlement nous faisons la connaissance de Serge, éternel insatisfait, qui n'hésite pas à mettre sa famille en danger pour assouvir ses ambitions. D'abord responsable d'une chaîne de magasins de chaussures (Myrys) puis d'un magasin plus grand (Bata) prenant sa femme et enfants comme de vulgaires bagages pour sauter de grandes villes en grandes villes, ce brave Monsieur a durant toute sa vie, été arnaqué par des gens de "passage" ... Frustré et déçu par cette société de consommation, il se lance dans l'ésotérisme puis se fait enrôler dans une secte qui fera la perte de sa famille ...





J'ai beaucoup aimé cette bande dessinée, ces deux destins qui se croisent au fils des pages. Me replonger dans les années 70' qui retrace toute mon enfance (je dois avoir le même âge que l'auteur), me souvenir de ces deux grandes chaînes de magasins de chaussures : Myrys et Bata.

L'album en lui-même est très agréable, trois bandes par planches, le papier est d'une superbe qualité.

Les dessins graphiques sont d'une grande réussite, les couleurs sont belles et reposantes, la reconstitution des décors des années 70' sont sans fautes ni mauvais goût, à chaque planche son atmosphère ...

L'humour est au rendez-vous et j'ai souvent éclaté d'un rire franc (surtout sur les représentation de Chirac et Raymond Barre qui frôlent une superbe caricature !)

Une bande dessinée sans fausse note, qui mêle sensiblerie et humour, à disposer en évidence sur son étagère, à lire et à relire dans quelques mois.

Je remercie Babelio et La Boite à Bulle pour cette très belle découverte qui est un coup de cœur... et bien sûr un grand BRAVO à Ferenc et François Bugel !
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Soigne, maltraite et tais-toi !

Entre les maisons de retraite et maintenant les crèches, il y a les établissements pour personnes handicapées, dont Soigne, maltraite et tais-toi dénonce la prise en charge.

La lanceuse d’alerte, Cécile Boussié, prenant en charge sa famille monoparentale, raconte ici son expérience à L’IME de Moussaron, une institution pour l’accueil de personnes en situation de polyhandicap.



La réalité du système

Car, plus vulnérables que les personnes âgées et les bébés, il y a des personnes complètement dépendantes dans leur quotidien avec aucune communication. Personne ne s’intéresse à elles. Le plus souvent, elles sont accueillies en Belgique où peu de familles leur rendent visite. L’indigence du nombre de places en France fait que l’on n’est pas regardant sur la qualité de l’accueil.



L’État fournit des budgets considérables pour déléguer sa responsabilité de prise en charge. Du coup, cette manne, à bas bruit, attire des organismes privés qui ont compris qu’il était possible de s’enrichir, tranquillement et rapidement, tout en développant un système à moindre coût toujours plus performant.



Pour enrichir leurs actionnaires, ces organistes économisent sur tout, notamment sur les personnels, le plus souvent non formés et en sous nombre. La bande dessinée Soigne, maltraite et tais-toi montre leurs conditions de travail, l’absence de soutien et le désintérêt des responsables.



Mais, des économies sont réalisées, aussi, sur la nourriture et sur le confort. Soigne, maltraite et tais-toi montre que certains mangent leurs couches, restent toutes la journée dans un lit de bébé, etc. .



Les lanceurs d’alerte, comme Céline Boussié, dénoncent. Mais, pot de terre contre pot de fer, ils perdent leur emploi, perdent en justice, sont humiliés, cassés, anéantis pour avoir osé dénoncer les conditions de vie dégradantes dont sont victimes les usagers de ces structures.



Il faut que la presse se saisisse de certains dossiers pour que les choses avancent.

Puis, ça retombe ! L’organisme promet, change sa direction et les maltraitances continuent sans s’être en fait jamais vraiment arrêtées.



Il faudrait de vrais contrôles, les moyens d’un réel suivi, que l’Etat porte plainte pour abus de biens sociaux. Mais, il ne le fait pas, trop content que ces organismes remédient à ses propres carences.



Portraits d’alerte

Le format de la bande dessinée est parfaitement adapté pour ce genre de récit. Il met en scène les carences, les abus et les conditions subies. Le combat de Cécile Boussié y est relaté, de son silence pendant cinq ans à son licenciement pour diffamation, puis à son combat pour se faire reconnaître comme lanceuse d’alerte.



Déjà deux volumes sont publiés dans cette collection de Portraits d’alerte. Soigne, maltraite et tais-toi entend mettre en lumière un système maltraitant, où sur toute l’échelle des responsabilités, tout le monde ferme les yeux mais qu’un lanceur d’alerte, Cécile Boussié, met en lumière.

Absolument indispensable !
Lien : https://vagabondageautourdes..
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Soigne, maltraite et tais-toi !

Une fois de plus, j'ai été attiré, à la médiathèque, par la couverture de cette BD. Attiré et interpellé par le dessin de cette femme bâillonnée et par cette allusion de travail à la chaîne mais avec des êtres humains mais aussi par le sous-titre faisant allusion à une lanceuse d'alerte.



Céline Boussié a toujours eu une passion pour les autres et pour s'occuper d'eux. cela peut être des membres de la famille, mais aussi des voisins, des personnes isolées. Mai on ne fait pas toujours ce que l'on veut comme activité professionnelle. Céline élève seule ses deux filles et son travail dans une exploitation agricole est alimentaire. Elle voudrait aller vers autre chose, dans le social, mais elle n'a pas les diplômes nécessaires et elle n'a pas les moyens de s’arrêter de travailler pour suivre une formation.



Une opportunité, une chance va se présenter sous forme d'un remplacement dans un Institut Médico Éducatif (IME) accueillant des jeunes et des adultes polyhandicapés. Céline pense qu'avec son bon sens, cela ira pour encadrer ses personnes, elle pense avoir les qualités nécessaires : la patience, la gentillesse, la fermeté, l'attention comme avec ses propres enfants.



L'IME est dans une maison bourgeoise à l'écart de la ville. Pour information , de 1975 à 2002, les établissements spécialisés accueillant des personnes handicapés étaient souvent des résidences de ce type. On était de ce qu'on appelle la politique de la pierre, ces établissements étant souvent gérés par des associations. On avait un agrément pour un nombre de lits et un prix de journée était versé dans le cadre de la prise en charge des personnes handicapées. La loi de 2002 changera la donne et ouvrira la porte à la notion de service, elle sera renforcée par loi cadre de 2005. Dans le cas du château de Moussaron nous sommes très loin de l'application des textes de 2002 et 2005, mais aussi très loin de ce qui était prescrit dans ceux de 1975.



Céline Boussié va découvrir un univers totalement sordide. Des bâtiments et des installations vétustes, parfois dangereuses pour les pensionnaires. Des conditions matérielles d'accueil inhumaines pour ces mêmes pensionnaires : des lits à barreaux trop petits, des cages d'isolement, des moyens de contention la nuit. Les pensionnaires sont mal traités, mal soignés, mal nourris. Ils subissent des mauvais traitements physiques mais aussi psychologiques : pas de respect de l'intimité pour les toilettes ou pour faire ses besoins. Et quand Céline Boussié pose des questions et cherchent des solutions pour améliorer le quotidien, l'équipe de direction lui reproche lui demandant de s'occuper de ce qui la regarde.



Certains de ses collègues sont résignés, n'interviennent pas, soignent, maltraitent et se taisent de peur des représailles et la perte de leur emploi. Certains salariés ont essayé par le passé mais ont dû quitté l'institution et ont été condamnés à des dommages et intérêt vis à vis de la direction.



Céline va prendre ses responsabilités et va alerter les autorités de tutelle. Elle devient lanceuse d'alerte, rien ne l'avait préparer à cela, ni au combat qu'elle va devoir mener, ni aux difficultés qu'elle va rencontrer. Céline va réussir à fédérer du monde autour d'elle. En cherchant à redonner la dignité aux pensionnaires, elle va permettre à des soignants d'être à nouveau dignes aussi. Céline Boussié va devoir se battre, subir des humiliations, ne rien lâcher.



Ferenc et Sanz nous entraînent dans l'univers de certains établissements qui ont oublié leur vocation première. Ils ont choisi de mettre en lumière la lutte que Céline Boussié, lanceuse d'alerte, a mené malgré les risques encourus et la souffrance subie par elle et par ses filles. Dans la partie au sein du château, ils montrent sans complaisance ce que subissent les personnes polyhandicapées. Certaines scènes sont violentes, certaines détresses sont douloureuses.



Ferenc et Sanz réalisent un vrai travail de recherche, d'investigation. La BD se lit comme un documentaire car elle est construite comme un documentaire en plusieurs parties dont une au tribunal. C'est aussi un hommage à tous les lanceurs d'alerte qui prennent des risques pour que les droit soit respecté.



Le graphisme et le choix des couleurs permettent de se centrer sur le contenu du texte. Le dessin est au service de la narration, vient la compléter à certains moments.



Ce récit m'a retourné plusieurs fois. Face à la situation des résidents, à leur désarroi. Face à la situation des soignants impuissants. Face au courage de Céline Boussié. Face à la détresse et la tristesse silencieuses de ses filles. Oui, les institutions peuvent briser des vies mais elles ne sont pas au-dessus des lois. Celles-ci évoluent grâce aux lanceurs d'alerte sortes de Robin des Bois ou de justiciers des temps modernes. Mais ces justiciers n’avancent pas masqués, ils agissent à visage découvert et ils doivent être protégés.



Je ne connaissais pas l'histoire de Céline Boissié. Elle mérite notre respect pour ce qu'elle a fait et les auteurs non remerciement pour s'être lancés dans cette entreprise. C'et aussi un message envoyé aux familles des résidents et aux soignants pour qu'ils osent dire.



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Fronde fiscale - Antoine Deltour : Parcours..

Cet ouvrage passionnant explique comment Antoine Deltour a dénoncé le système des tax-rulings, des accords fiscaux entre le Luxembourg où il a travaillé et de grandes multinationales qui réussissent ainsi à payer des impôts dérisoires alors qu’elle font d’énormes profits. La définition même du paradis fiscal.

Comme le précise le principal protagoniste de ce récit que j'ai rencontré en dédicace « je suis content du résultat, le scénariste a réussi à humaniser un sujet aride. Il y a un véritable effort de vulgarisation, c’est pédagogique et montre bien comment une personne physique, le lanceur d’alerte, peut être vulnérable et fragile devant de grands groupes qui défendent leurs intérêts financiers bec et ongles au détriment de leurs salariés et des pays qui ignoraient cette pratique. Les lanceurs d’alerte sont indispensables et ils ne peuvent exister que dans un cadre démocratique. Mon comité de soutien a eu un rôle très important ainsi que les médias. Ils ont permis de mobiliser des personnalités connues et des universitaires qui ont pris fait et cause pour moi. Aujourdh’ui, il existe la Maison des Lanceurs d’Alerte qui réunit de nombreuses associations et des syndicats. Elle fournit un accompagnement juridique et médiatique aux lanceurs d’alerte et les protège. Pour rester indépendante, elle a besoin de dons. D’ailleurs, les 30 centimes que je vais gagner sur la vente de la BD lui seront reversés»

Alors, si vous voulez connaître la véritable histoire d’Antoine Deltour qui a choisi d’agir selon ses convictions plutôt que de s’enrichir et qui a été entièrement blanchi, lisez l’excellent Fronde fiscale que vous trouverez dans toute bonne librairie »

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Giscard, mon père et moi

Voici un roman graphique agréable et habilement construit, que j'ai eu le plaisir de recevoir dans le cadre de la dernière Masse Critique Graphique : Glisser des beaux livres sous le sapin. Merci donc à Babelio et aux éditions La Boîte à Bulles pour cette belle découverte.



Deux histoires racontées en parallèle, deux destins, deux personnages principaux. L'un est célèbre, Valéry Giscard d'Estaing et l'autre un simple Français moyen, le père de François Bugel. Quel peut être le point commun entre ces deux individus ?



Issu d'une grande famille aristocratique, Valéry Giscard d'Estaing était prédestiné à un brillant avenir. Elu à 48 ans Président de la République en 1974, le plus jeune depuis 1895, il se voulait moderne, réformateur, libéral. On lui doit entre autres la loi sur l'avortement, la majorité à 18 ans (au lieu de 21 auparavant), le divorce par consentement mutuel. Il souhaitait plaire à tous les Français, être proche d'eux et attendait leur reconnaissance, en vain... car il en fit trop et s'égara dans le ridicule.



Serge, le père de l'auteur fut un éternel insatisfait. Né dans une famille modeste éprouvée par la deuxième guerre mondiale, il devint responsable d'un marchand de chaussures, puis d'un autre plus grand, n'hésita pas à déménager de ville en ville, ballottant femme et enfants, pour assouvir ses ambitions. Frustré et déçu par le monde matériel, il abandonna la chaussure pour se lancer dans l'ésotérisme, fut la proie de gourous et d'escrocs.



Manque de reconnaissance, amertume, ambitions déçues, frustrations affectives... chacun a pu se laisser entraîner sur une pente dangereuse. J'ai bien aimé le regard porté par l'auteur sur ces deux hommes que tout devrait opposer.



J'ai également été séduite par l'évocation des années 70, c'est tout un pan de ma jeunesse que je retrouve ici avec plaisir et nostalgie. Les décors sont réalistes et très évocateurs, les atmosphères superbement décrites grâce à un graphisme plutôt épuré.



Quant aux personnages politiques, parfaitement reconnaissables dans leur représentation graphique, ils sont égaux à eux-mêmes. J'ai trouvé intéressant de prendre du recul par rapport au septennat giscardien et de découvrir les magouilles, calculs et copinages. Tout était bon pour arriver à ses fins et nourrir ses propres ambitions. Mais il va sans dire que cela reste un problème éternel.



Je ne connaissais ni Ferenc ni François Bugel et je dois reconnaitre que ce roman graphique Giscard, mon père et moi est une vraie réussite.

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Doigts d'honneur

(np976) Pour le prix lycée. Les thèmes abordés sont trop compliqués et difficiles à intégrer au collège.

(IK971) Un album au graphisme simple mais allant à l'essentiel. Le sujet de l'émancipation des jeunes filles, de l'honneur et du harcèlement est abordé simplement mais avec force. Un album d'actualité qui me semble particulièrement convenir à un public lycéen. Oui pour le Prix lycée.
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Soigne, maltraite et tais-toi !

Céline Boussié a une véritable vocation pour aider les autres. Alors quand elle intègre l'IME de Moussaron, elle croit avoir décroché le travail de ses rêves. Quelques années plus tard, l'IME lui intente un procès pour diffamation. Que s'est-il passé ?

J'ai été attirée par la couverture car elle est vraiment percutante. Je pensais que ce graphique parlerait du personnel soignant dans les hôpitaux, qui est à bout de souffle et de moyens.

Nous sommes ici dans un autre secteur du médical, la prise en charge de personnes porteuses de handicap lourd. Un lieu censé les prendre en charge en toute bienveillance et dignité humaine, les familles n'ayant aucune autre solution, elles déposent toute leur confiance dans ces institutions. Cette confiance a été trahie de la plus abominable des façons.

Céline est une lanceuse d'alerte qui a fait preuve d'un courage incroyable et qui a continuer à se battre de toutes ses forces malgré ces difficultés financières.

Malgré ces compétences, on va la pousser à démissionner et tout faire pour qu'elle se taise.

Céline est pleine d'empathie et donne toute son énergie pour aider ses jeunes adultes handicapés, mais très vite elle est atterrée par les pratiques de l'IME de Mousseron. Manque d'hygiène, maltraitance, coups, insultes, conditions totalement inhumaines...

J'ai été horrifiée et terriblement révoltée de ce qui nous est décrit.

Les patrons de l'IME de Mousseron n'ont aucun scrupule à se faire de l'argent sur le dos de personnes porteuses de handicap si lourd qu'elle ne peuvent rien faire pour se défendre.

Bien sûr, comme on le voit également il y a aussi du personnel bienveillant et compétent, à l'image de Céline.

Néanmoins, ce graphique lève un gros tabou autour des IME et du monde du handicap. Elle pointe du doigt vers un domaine dont tout le monde détourne le regard.

Un graphique que je recommande !
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Soigne, maltraite et tais-toi !

Ame sensible, abstiens- toi sur cette lecture ou tente ta chance en sachant que le sujet abordé est dur. Cette BD suit le chemin de Céline qui va lancer l'alerte sur un IME (Institut Médico Educatif) qui maltraite ses patients. Alors qu'elle travaille dans cet établissement depuis peu, Céline va très vite noter des choses scandaleuses: Manque d'hygiène, bâtiments dangereux et maltraitances ne sont que la face émergée d'un établissement à la morale plus que douteuse.

J'ai vraiment pris en pleine face cette terrible situation! Céline fait son devoir de citoyenne en dénonçant de tels faits. Mais , l'IME contre lequel elle se bat, ne compte pas se laisser faire! Harcèlement, procès, diffamations vont pleuvoir sur la jeune femme.

Cette BD livre donc le véritable parcours du combattant que va devoir parcourir Céline. J'ai été traversé par de multiples sentiments durant ma lecture: tristesse, colère, dégoût.... On ne peut pas rester indifférent face à une telle lecture.

Pour accompagner ce récit, le choix d'une esthétique sobre mais détaillée est vraiment judicieux. Ainsi cela illustre le propos, tout en le soutenant et le mettant en avant.

C'est donc une BD coup de poing qui dénonce et pousse à la réflexion.
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Giscard, mon père et moi

Deux parcours, l'un d'un homme politique devenu président de la France et l'autre d'un français moyen, un brin idéaliste et voulant vivre en fonction de ses valeurs et passions, aux depends parfois de sa famille. Le premier est donc Valery Giscard d'Estaing, le second le père de l'auteur.



Nous plongeons dans le XXe siecle à travers leurs deux vies, à la poursuite de leurs ambitions et évolutions dans la société française, alternant entre réussites, échecs et doutes.



Je n'étais pas née lorsque Mr Giscard d'Estain est arrivé au pouvoir et n'était pas en âge de m'intéresser à la politique lorsqu'il l'a quitté. Néanmoins, j'ai aimé me plonger dans toute cette période tant pour y retrouver les pensées, modes de vie de cette époque, que de découvrir cette homme politique, sa personnalité et son parcours.

De même, j'ai apprécié les chassés croisés entre les deux personnages principaux, ainsi que les dessins, a la fois très réalistes et d'une grande précision.

Une belle lecture.
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Soigne, maltraite et tais-toi !

En lisant cette BD il est capital de ne jamais perdre de vue qu’il ne s’agit malheureusement pas d’une fiction, c’est la triste réalité que Céline Boussié découvrira en entrant à l’IME de Moussaron.



Le bouquin s’ouvre sur une préface de Nicolas Bourgouin, journaliste d’investigation qui a rencontré Céline Boussié dans le cadre d’un documentaire sur la maltraitance des enfants handicapés (Zone Interdite du 19 janvier 2014 sur M6).



Septembre 2017. Procès de Céline Boussié, poursuivie pour diffamation. Son avocat demande et obtient la diffusion du reportage de Nicolas Bourgouin pour Zone Interdite. Le ton est donné, d’entrée on se prend une méga-claque dans la gueule. On est sonné. Comment de telles pratiques sont-elles encore possibles de nos jours ?



Le plus abject demeure sans doute la réaction faussement indignée de l’avocat de l’IME (Institut Médico-Educatif) : « Madame la présidente, je ne vois pas en quoi il faut être choqué. Il s’agit de pratiques courantes… Les personnes handicapées sont partout traitées de la même manière… »



Flash-back. Les auteurs donnent la parole à Céline Boussié afin qu’elle livre son témoignage sur son expérience avec l’IME Moussaron et ses conséquences.



2008. Céline décroche le job de ses rêves dans un cadre idyllique. Elle vient en effet d’être embauchée comme aide médico-psychologique par l’IME Moussaron. L’idéal pour cette mère de famille qui a toujours eu une fibre sociale très développée.



Rapidement Céline va se rendre que l’image d’Épinal n’est qu’une façade. Malgré une situation financière apparemment confortable, les conditions d’accueil et de prise en charge des patients sont précaires et inadaptées, le manque de personnel et flagrant. Elle va aussi relever des actes de négligence et de maltraitance de la part de certains soignants.



Je vous laisse découvrir la suite qui est tout aussi hallucinante… Et après des affaires pareilles, on nous demande de faire confiance à la justice. C’est pas gagné messieurs et mesdames les dirigeants (anciens, présents… et futurs).



Pour les plus curieux, il vous suffira de taper IME Moussaron dans la barre de recherche de votre navigateur et vous aurez le détail des suites judiciaires et administratives de l’affaire… et il n’y a vraiment pas de quoi être fier.



Il n’en reste pas moins que l’on ne peut que s’incliner devant la ténacité de Céline Boussié, malgré les épreuves et les coups bas de l’IME, elle n’a jamais baissé les bras pour que la vérité éclate enfin.



Le trait est précis et sobre (il faut dire que la thématique ne se prête pas vraiment aux folies graphiques), de même la mise en couleur colle parfaitement au récit, avec des teintes sépia pour tout ce qui concerne des faits passés.



À la fin du bouquin, un parallèle est fait entre la situation à l’IME Moussaron et le scandale autour des EHPAD du groupe ORPEA (scandale dénoncé par Victor Castanet dans son livre Les Fossoyeurs). L’occasion pour Céline Boussié de souligner le fait que la cause de la perte d’autonomie semble susciter plus d’émoi que celle du handicap. Je ne m’aventurerai sur ce terrain, pour moi perte d’autonomie et handicap, même dignité, même respect, même combat !



Une lecture qui serait presque d’utilité publique, qu’il s’agisse de prendre connaissance de faits méconnus (ce qui est précisément mon cas), d’éveiller les consciences, de ne jamais oublier que cela a existé (et existe peut-être encore), et enfin espérer justement que cela ne se reproduise jamais.



Pour ceux et celles qui voudraient creuser davantage la question, Céline Boussié a publié un livre, Les Enfants Du Silence (HarperCollins, 2019), dans lequel elle livre un témoignage sans doute plus fourni que dans la présente BD.
Lien : https://amnezik666.blog/2023..
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Giscard, mon père et moi

1966 : Le bon, la brute et le truand : Sergio Leone scénarise un trio improbable dans l’Ouest américain où l’argent tient lieu de Saint Graal.

2021 : Giscard, mon père et moi : C’est au tour de Francois Bugel d’éclairer les fêlures psychologiques d’un autre trio dont il fait accessoirement parti, entre quête d’amour et de réussites, individualisme aventureux et insatisfactions.



Le récit familial de F.Bugel traverse les années 70. La figure tutélaire de Valery Giscard d’Estaing et la scène politique française tiennent une place prépondérante dans les souvenirs de l’auteur comme la figure de ce père instable, immature, perpétuel insatisfait qui conduit la famille dans une incessante errance jusqu’à sa dislocation définitive.



Au ridicule de VGE en quête constante d’un improbable amour de l’ensemble de ces concitoyens répondent les paris professionnels osés, les errances écologiques, les expériences ésotériques loufoques voir dramatiques du géniteur de François.



Quand VGE, aristocrate révélé sur le tard, prétend se faire aimer de la plèbe, quand la roture se rêve en gentilhomme, les contrariétés tiennent lieu de constante.



Le dessin est léger et plaisant, doté d’un trait résolument caricatural dont les visages des hommes politiques servent d’étalon. On se surprend à sourire aux rebondissements du récit.



Une histoire familiale poignante racontée sur un air faussement baladin et insérée dans une superbe rétrospective des années 70. Le récit hésite entre ascension et déclassement social dans une France récemment décorsetée.

Jubilatoire pour tout nostalgique de la période.
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Giscard, mon père et moi

Les blessures de l'enfance qui s'enchaînent sur plusieurs générations se mêlent aux mouvements de l'Histoire. Beau travail de mise en image d'un récit familial en parallèle à l'histoire d'un homme politique emblématique, Giscard d'Estaing.

De Gaulles, Pompidou, Giscard, trop jeune pour avoir vécu ces moments politiques ,ces noms résonnent néanmoins dans ma mémoire car je les entendait à la télévision ou des les discussions des adultes sans

du tout savoir de quoi il s'agissait .

Ce livre parlera plus aux générations qui ont côtoyé cette période évidemment..

Du concours de ridicule imaginé par le scénariste entre Giscard et son père, Giscard sort largement gagnant. Être ridicule devant la France entière, c'est un autre niveau!

Les transitions entre les deux histoires se fait d'une page à l'autre puis d'une case à l'autre sans qu'on s'en aperçoive au gré des évènements.



A un moment où il faut redorer son blason en vue de l'élection, Giscard s'exclame: " il faut que je trouve une action d'éclat qui marque les esprits, et si je me mettais à la pétanque"

Après l'accordéon, la pétanque, voilà comment Giscard pensait assurer sa popularité!
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Doigts d'honneur

Doigts d'honneur serait en effet une lecture d'utilité publique surtout dans les pays musulmans où il y aurait encore beaucoup d'effort à réaliser. Il est vrai qu'on préférera sans doute vivre dans un pays qui respecte réellement les droit des femmes et notamment leur intégrité physique, un pays où les filles mineurs violées ne sont pas obligés d'épouser leurs agresseurs pour sauver l'honneur, un pays où l'échange de baisers entre deux adolescentes n'est pas puni d'emprisonnement au détour d'un circuit touristique à l'impérial.



Je suis tellement heureux de vivre dans une démocratie occidentale que je ne renierai pour rien au monde. Je pense que les femmes également dans leur grande majorité. Maintenant, je peux comprendre les us et coutumes de ces pays indépendants mais certainement pas excuser les traditions d'un autre âge.



Il est vrai que cette lecture a eu un effet consternant: être totalement dégoûté par les pratiques odieuses des Autorités mais également de la population macho et même des familles qui au nom de l'honneur sont prêts à ne pas voir la réalité en face et à désavouer leur propre fille. Il est en effet très dur d'être une femme qui n'a pas voix au chapitre et même dans le cadre d'une révolution comme le printemps arabe qui était censée donner plus de libertés aux citoyens.



J'ai bien entendu été durement touché par le récit de la pauvre Layla, étudiante égyptienne qui serait promise à un brillant avenir si les choses étaient autrement dans ce pays. On espère qu'un jour la condition des femmes s'améliorera. Il faudra sans doute du temps et il y aura encore des morts et de la violence. Fort heureusement, Amnesty International mène des actions à travers le monde pour nous ouvrir les yeux. Oui, cette lecture est finalement utile pour tous.
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Soigne, maltraite et tais-toi !

Soigne, maltraite et tais-toi ! Céline Boussié, parcours d'une lanceuse d'alerte par Ferenc et François Sanz, Éditions La boîte à bulles



Céline Boussié pense avoir trouvé un super job à l'IME de Moussaron. Elle va vite déchanter : locaux vétustes, équipements inadaptés, personnel en sous effectif. Tous ces manquements amènent à une maltraitance des jeunes résidents polyhandicapés... Céline décide de lancer l'alerte...



En terminant la lecture de ce roman graphique, j'ai eu l'impression de participer à un combat de boxe et de me prendre un uppercut en pleine figure. En demandant la lecture de cette bande dessinée, j'étais loin d'imaginer que je lirai un témoignage aussi glaçant. Je n'avais jamais eu vent de cette histoire qui est pourtant terrifiante.



Je salue le courage et la persévérance de Céline Boussié qui s'est battu pour le sort indigne réservé à ces jeunes sans défense et qui ont subi de mauvais traitements pendant de nombreuses années.

Je salue l'humanité de Céline Boussié qui a décidé de ne pas se taire afin que ces jeunes résidents puissent vivre dans des conditions acceptables.

Quel dur combat !



J'ai vraiment été choquée par cette histoire et ai beaucoup apprécié la lecture de cette lecture que je recommande à tous et toutes. Mais attention aux âmes sensibles !



Je remercie #NetGalleyFrance et la boîte à bulles pour l'acceptation de ma demande de lecture.
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Giscard, mon père et moi

J'ai aimé l'histoire, au concept inédit, qui nous emmène avec rythme et concision du début du XXe siècle à nos jours. Mais c'est avant tout le graphisme qui m a donné de grandes émotions. Un dessin épuré, qui montre l'essentiel, tout en s'attachant aux détails. Une sorte de paradoxe, un trait qui sait suggérer, réalisé avec une sorte d'urgence, magnifié par le recours à l'aquarelle. Une vraie prouesse qui produit un visuel très puissant et une esthétique en symbiose avec l'histoire. Énormément d'intelligence et de sensibilité dans cette bd qui honore ainsi son lecteur.
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Giscard, mon père et moi

Une brillante idée de scénario: les destins parallèles du père de l'auteur et de Valéry Giscard d'Estaing, Président de la République. Deux inadaptés au monde, mal aimés dans leur enfance, l'un en quête d amour et de reconnaissance du peuple français, l'autre à la recherche du sens de sa vie qu'il croira trouver dans les nœuds de marins, Wagner, la pratique du pendule et les groupes sectaires ! Un regard juste et plein d'humour sur les personnages, porté par un dessin talentueux et de splendides couleurs, fait de cette bd attachante une vraie réussite.
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