Entre les maisons de retraite et maintenant les crèches, il y a les établissements pour personnes handicapées, dont Soigne, maltraite et tais-toi dénonce la prise en charge.
La lanceuse d’alerte, Cécile Boussié, prenant en charge sa famille monoparentale, raconte ici son expérience à L’IME de Moussaron, une institution pour l’accueil de personnes en situation de polyhandicap.
La réalité du système
Car, plus vulnérables que les personnes âgées et les bébés, il y a des personnes complètement dépendantes dans leur quotidien avec aucune communication. Personne ne s’intéresse à elles. Le plus souvent, elles sont accueillies en Belgique où peu de familles leur rendent visite. L’indigence du nombre de places en France fait que l’on n’est pas regardant sur la qualité de l’accueil.
L’État fournit des budgets considérables pour déléguer sa responsabilité de prise en charge. Du coup, cette manne, à bas bruit, attire des organismes privés qui ont compris qu’il était possible de s’enrichir, tranquillement et rapidement, tout en développant un système à moindre coût toujours plus performant.
Pour enrichir leurs actionnaires, ces organistes économisent sur tout, notamment sur les personnels, le plus souvent non formés et en sous nombre. La bande dessinée Soigne, maltraite et tais-toi montre leurs conditions de travail, l’absence de soutien et le désintérêt des responsables.
Mais, des économies sont réalisées, aussi, sur la nourriture et sur le confort. Soigne, maltraite et tais-toi montre que certains mangent leurs couches, restent toutes la journée dans un lit de bébé, etc. .
Les lanceurs d’alerte, comme Céline Boussié, dénoncent. Mais, pot de terre contre pot de fer, ils perdent leur emploi, perdent en justice, sont humiliés, cassés, anéantis pour avoir osé dénoncer les conditions de vie dégradantes dont sont victimes les usagers de ces structures.
Il faut que la presse se saisisse de certains dossiers pour que les choses avancent.
Puis, ça retombe ! L’organisme promet, change sa direction et les maltraitances continuent sans s’être en fait jamais vraiment arrêtées.
Il faudrait de vrais contrôles, les moyens d’un réel suivi, que l’Etat porte plainte pour abus de biens sociaux. Mais, il ne le fait pas, trop content que ces organismes remédient à ses propres carences.
Portraits d’alerte
Le format de la bande dessinée est parfaitement adapté pour ce genre de récit. Il met en scène les carences, les abus et les conditions subies. Le combat de Cécile Boussié y est relaté, de son silence pendant cinq ans à son licenciement pour diffamation, puis à son combat pour se faire reconnaître comme lanceuse d’alerte.
Déjà deux volumes sont publiés dans cette collection de Portraits d’alerte. Soigne, maltraite et tais-toi entend mettre en lumière un système maltraitant, où sur toute l’échelle des responsabilités, tout le monde ferme les yeux mais qu’un lanceur d’alerte, Cécile Boussié, met en lumière.
Absolument indispensable !
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